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Après le coup pied au cul, Hollande doit tout remanier pour la presse

Après le coup pied au cul, Hollande doit tout remanier pour la presse

Claque, Défaite, débâcle, punition autant de termes utilisés par la presse pour qualifier la gifle à Hollande. En faiat un vrai coup de pied au cul ! Du coup pour cette presse c’est à peu près tout qui doit être remis en cause « Le premier tour avait été cruel pour François Hollande, le second est assassin. Amplifiée par une abstention galopante, la débâcle rose est quasi générale », commente Alexis Brézet dans Le Figaro.   »Après la gifle du 23 mars, la dérouillée du 30″, résume Sud-Ouest sous la plume de Bruno Dive, qui demande : « Et maintenant, quelles suites politiques à ces élections ouragan ? »  Après l’analyse du scrutin, les éditorialistes se projettent dans l’après-municipales autour de la question centrale du remaniement.   »Un remaniement ne devrait pas tarder, et l’on voit mal comment après une telle défaite Jean-Marc Ayrault pourrait rester à Matignon », assure Bruno Dive.   »L’ampleur de la claque condamne en effet un Jean-Marc Ayrault exténué », confirme Jacques Camus (La Montagne/Centre France).  Plus circonspect, Fabrice Rousselot, dans Libération, dégage « une seule certitude » du scrutin de dimanche : « la nouvelle équipe gouvernementale aura besoin de se montrer plus efficace et plus concrète dans son action, loin des couacs avec l’Elysée auxquels nous avons été habitués ».  Mais « un remaniement suffira-t-il à signifier le changement?? Sûrement pas », répond Dominique Quinio dans La Croix, ajoutant que « le devoir qui s’impose au gouvernement ? ce sur quoi Hollande sera au bout du compte jugé ?, c’est la lutte contre le chômage et les pauvretés ».   »Ce ne sont donc pas de simples jeux de chaises ministérielles qui restaureront une confiance s’étiolant depuis des lustres », fait valoir Marc Dejean de Presse Océan.  En effet, « plus que les hommes, c’est le projet qui est remis en cause. Un projet qu’il ne suffira pas de mieux expliquer », avertit Michel Urvoy dans Ouest France.  Même analyse dans L’Humanité, où Patrick Apel-Muller juge que « remanier aujourd’hui pour ne rien changer sera interprété comme un mépris. D’autres claques suivraient alors celle enregistrée aux municipales ». Pour l’éditorialiste communiste, « il est urgent de refouler le social-libéralisme ».  Les appels au « gauchissement de la ligne gouvernementale » laissent de marbre l’éditorialiste du quotidien économique Les Echos. « Ce serait commettre une lourde erreur car ce qui a manqué depuis deux ans, ce n’est pas plus de gauche, c’est plus de clarté », considère Nicolas Barré.   »Alors, changer d’hommes ou changer de cap ? Les Français ont sanctionné pêle-mêle une politique et une équipe », résume Matthieu Croissandeau dans Le Parisien/Aujourd’hui en France.  Même si la plus grande incertitude entoure les intentions du chef de l’Etat, « ce message fort des Français doit être entendu sur le champ par le président lui-même », insiste Marcel Clairet dans La Presse de la Manche.  Le Journal de la Haute-Marne et Patrice Chabanet confirment que « François Hollande qui n’a pas vraiment la réputation de trancher dans le vif doit s’y résoudre rapidement ».  Pour Matthieu Croissandeau (Le Parisien), « Hollande va devoir changer, oui, en commençant par lui-même. Et changer pour de bon ! »

Il faut remanier Hollande (la presse)

Il faut remanier Hollande (la presse)

 

Remanier le président de la république, c’est la formule que Hollande avait employé en 2008 et qu’emploie aujourd’hui la presse à son égard. S’adressant directement au chef de l’Etat avec ce titre cinglant – « Après la claque. Remaniez-vous ! » – Libération, sous la plume d’Eric Decouty, écrit que « devant la réalité de la carte électorale », François Hollande « se doit de réagir ».  Et d’expliquer, d’après lui, « au peuple de gauche qu’il a entendu son message, qu’il a compris le désarroi d’une part grandissante de la population, qu’il sait encore parler des difficultés du quotidien. Dire aussi clairement qu’il mesure le discrédit de son gouvernement ».  Pour Paul-Henri du Limbert du Figaro, « le chef de l’État se trouve dans un piège qu’il s’est lui-même tendu lors de sa campagne électorale ». L’accusant de savoir « pertinemment » que « la crise obligeait la France à une exceptionnelle mutation, il a préféré laisser croire que tout pouvait recommencer comme avant », ajoute l’éditorialiste du journal libéral.  Dominique Seux constate pour sa part dans Les Echos que si lundi prochain, le président de la République ne pourra changer de « ligne économique » car « c’est déjà fait ; il remaniera donc ». « Mais espérer renverser la table avec cela est illusoire? il n’a dès lors qu’une solution?: se poser en chef de guerre pour réformer le pays, devant le pays », affirme-t-il.  Dans Le Télégramme, Hubert Coudurier juge que le chef de l’Etat ne pourra pas « +enjamber+ les municipales comme il en avait l’intention car l’impact national de sa politique a lourdement pesé sur les scrutins locaux ». Quant à la possibilité de changer de Premier ministre, c’est, pour l’éditorialiste, « un fusil à un coup ».  Jacques Camus dans La Montagne Centre-France appelle à des « solutions ». « Il suffirait que François Hollande dise enfin quelle politique il assume, et avec quel vrai Premier ministre, quel gouvernement cohérent, et quels alliés fiables, il va la mener », explique-t-il.  Dans le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet n’y va pas par quatre chemins. « Si le second tour confirme la déculottée du premier, le maintien de Jean-Marc Ayrault à Matignon risque de passer pour une provocation ou, au moins, un déni de réalité », écrit-il. Selon lui, le Premier ministre est « à l’évidence en bout de course et complètement dépassé par les événements ».




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