Municipales : un remaniement du gouvernement pour quoi faire ?
Pour effacer la raclée aux municipales, Hollande va très rapidement changer le gouvernement. Une vieille recette pour modifier l’agenda médiatique. Pendant qu’on parlera des nouveaux ministres, des promesses, on focalisera moins sur la déroute du PS. De quoi occuper les médias jusqu’en mai où la défaite risque cependant d’être encore plus sévère. Pourquoi ? Simplement parce rien ne changera sur le fond de la politique. Juste une petite sucrerie fiscale pour les moins favorisés, un pacte de responsabilité très flou aux conséquences douteuses et un chômage qui va continuer de croitre faute de croissance. En fait ce sera un remaniement mais avec les mêmes apparatchiks qui n’ont rien compris au changement de monde, à la crise, aux réalités socio-économiques. Il n’y a de leur part pas l’ombre d’une analyse de la crise de la France, de l’Europe et de l’environnement international en général. Du coup, les reformes structurelles sont des gadgets pas du tout à la hauteur des enjeux. Des enjeux aux dimensions économiques, sociaux, environnementaux et géopolitiques qui s’ interpénètrent. La France est étouffée par une démocratie monarchique confisquée par les oligarques coupés du réel. Elle est paralysée par une bureaucratie étouffante qui tue la compétitivité, la croissance et l’emploi. Il faudrait d’abord réformer complètement l’Etat mais cette oligarchie est composée essentiellement de salariés de l’Etat qui ne veulent pas couper la branche sur laquelle ils sont assis et qui les soutient. Il faudra donc attendre après la raclée aux municipales le tsunami qui s’annonce dans toute l’Europe aux municipales et particulièrement en France . Cela pour faire comprendre que la politique européenne de l’euro fort, de l’austérité, et de la concurrence anarchique ne peut conduite l’UE qu’au déclin. Un nouveau gouvernement ne changera rien ; en outre il sera vite discrédité par les élections européennes de mai. Et pas question de changer encore de gouvernement. Chez Hollande tout est obsolète, l’analyse de la crise, la politique économique et sociale et même sa manière de gouverner avec ses consensus mous. Le pire de tous les maux c’est l’absence de confiance qui paralyse investisseurs, entrepreneurs et même les ménages. Le changement de gouvernement est un vieux truc éculé pour donner l’impression de changer quand on est discrédité. .