Archive pour le Tag 'religieux »'

Le retour du religieux dans le monde

Le retour du religieux dans le monde

 

Auteur du livre « Le XXIème siècle du Christianisme », le politologue Dominique Reynié détaille sur Europe 1 les différents facteurs qui expliquent le retour en force du fait religieux ces dernières années. Il pointe notamment la crise du discours politique.

INTERVIEWChrétiens, musulmans, juifs, hindous…Avec 84% de l’humanité déclarant une affiliation religieuse, « il n’y a jamais eu autant de croyants qu’aujourd’hui » dans le monde. C’est ce qu’écrit Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, dans son dernier livre intitulé Le XXIème siècle du Christianisme. Invité d’Europe 1 mardi, le politologue détaille les principaux facteurs expliquant cette évolution récentes.

Ce retour du religieux au niveau mondial peut être « étonnant » vu de la France, reconnaît le chercheur. Car la France est un pays qui « malgré son lourd et profond passé religieux, était convaincu d’en avoir terminé avec ces grandes questions ».

Une forte fécondité au sein des religions

La première explication identifiée par le politologue est démographique. « Il y a un développement démographique des croyances », constate-t-il. Ainsi, rappelle-t-il, « les femmes chrétiennes ont un taux de fécondité de 2,6 enfants (2,9 chez les musulmans) alors que la moyenne est d’1,6 enfant chez les non-croyantes ». Et d’ajouter : « Les religions sont portées par leur propre procréation. »

Autre facteur : un monde de plus en plus instable, « avec des grands sujets qui nous appellent à penser, à prendre position », et marqué par la peur que peut susciter la mondialisation dans une partie de la population. « On se replie, on cherche des formes de solidarité, des formes d’explications, d’interprétations », explique encore Dominique Reynié.

Cette recherche de réponses dans la religion peut s’expliquer d’autant plus qu’aujourd’hui, « le discours politique est en crise, et pas qu’en France », ajoute l’invité d’Europe 1. « On a du mal à trouver un discours interprétatif qui nous dit où on va, et donc il y a de nouveau une valorisation du religieux. »

Affaissement des institutions

Dans son livre, Dominique Reynié évoque aussi un affaissement progressif des institutions au cours du 20e siècle, qui a permis la hausse de la défiance envers ces dernières, et donc le repli de beaucoup sur le religieux.

Mais ce retour en force du religieux, en France, doit-il inquiéter ? Tout dépend de la forme qu’il prend, répond l’invité d’Europe 1. « Cela peut être une promesse, une chance, une menace ou un danger », estime Dominique Reynié. « Si c’est une manière de se retrouver dans une communauté de réflexion et de socialisation, c’est une bonne chose… Mais si cela prend le pas sur les idées qui fondent la République, ça devient extrêmement périlleux. »

« La laïcité implique la séparation du politique et du religieux »

« La laïcité implique la séparation du politique et du religieux »

La loi du 9 décembre 1905, qui a organisé le refoulement de l’Eglise catholique hors de la sphère publique et de ses grandes institutions, est un acquis majeur, opposable à toutes les religions, estime, dans un entretien au « Monde », Gwénaële Calvès, professeure de droit public.

Après la présentation, le 9 décembre en conseil des ministres, du projet de loi « confortant le respect des principes républicains », la juriste, autrice notamment des Territoires disputés de la laïcité. 44 questions (plus ou moins) épineuses (PUF, 2018), éclaire certaines évolutions que ce texte est susceptible d’apporter et revient sur les différentes interprétations de la laïcité.

Le prosélytisme religieux est une des cibles du projet de loi « confortant les principes républicains ». Faut-il vraiment en faire un délit ?

Le prosélytisme n’est pas un délit, et ne peut pas l’être. Que resterait-il du droit de choisir sa religion, d’en changer ou de renoncer à toute religion, si les activités prosélytes étaient interdites ? Nul n’est tenu d’engager la discussion avec les missionnaires qui distribuent des bibles sur les marchés, mais il est heureux qu’ils aient le droit de le faire.

Ce que propose le gouvernement, c’est de remuscler l’article 31 de la loi de 1905, qui réprime les « violences ou menaces » destinées à contraindre une personne « à exercer ou à s’abstenir d’exercer un culte ». Politiquement, je trouve bienvenu de rappeler ainsi que la protection de la liberté de conscience est au cœur du régime laïque. Et en pratique, dès lors que la notion d’exercice du culte s’entend très largement en droit français, il sera possible, par exemple, de sanctionner efficacement les gros bras qui dissuadent les restaurateurs de servir de l’alcool, ou d’ouvrir leur établissement avant la fin du ramadan.

Contre le conformisme religieux imposé par la pression sociale, le recours à la contrainte étatique me semble en revanche une impasse. Ce sont les voies de l’émancipation individuelle qu’il faut conforter et ouvrir à double battant : l’école, la bibliothèque, le centre social et culturel, etc.

D’autres aspects du projet de loi vous semblent-ils modifier l’équilibre de la loi de 1905 ?

Le projet de loi ne porte pas principalement sur la loi de 1905, mais il envisage d’en rénover deux pans. D’abord le pan relatif à la police des cultes, en un sens qui me semble conforme à l’esprit de la loi, dont il faut bien reconnaître qu’elle est animée sur ce point par une forme de méfiance à l’égard des organisations religieuses. Ensuite le pan relatif aux associations dont l’« objet exclusif » est l’exercice d’un culte. Il s’agit d’élargir leurs sources de financement, ce qui fait tiquer certains milieux laïques, et de renforcer le contrôle, notamment fiscal, dont elles font l’objet.

 

Recadrer le fait religieux dans les entreprises (CFDT)

Recadrer le fait religieux dans les entreprises (CFDT)

À défaut de règles précisées par le gouvernement, la CFDT a sorti un document pour recadrer le fat religieux dans les entreprises. Début décembre, le syndicat a publié un guide pratique sur le sujet à usage de ses délégués. «Le fait religieux au travail est une réalité que rencontrent de plus en plus de nos équipes. Certes en progression, ces manifestations restent néanmoins très peu fréquentes et, dans l’immense majorité des cas, elles ne génèrent pas de conflit. Mais elles peuvent percuter nos représentations et nos valeurs, voire perturber le «vivre ensemble» dans l’entreprise», explique, en introduction, le secrétaire général Laurent Berger. «Le principe de laïcité est régulièrement invoqué lors des débats autour des libertés religieuses. Or, ce principe constitutionnel est strictement et juridiquement cantonné à la sphère publique, et n’est pas transposable, en tant que tel, à l’entreprise privée», insiste d’abord la centrale. Dans son ouvrage de 34 pages, elle rappelle le cadre juridique et la jurisprudence qui s’appliquent aux trois grands types d’entreprises françaises: privées «classiques», privées gérant un service public et privées de «tendance» (dont l’activité est la défense ou la promotion d’une doctrine ou d’une éthique particulière). Au sein des entreprises privées «classiques», le principe fondamental reste celui de la liberté religieuse. Les limites à cette liberté sont exceptionnelles et sévèrement contrôlées par les juges. Elles doivent être justifiées par des impératifs commerciaux. L’interdiction du port du foulard ne peut, par exemple, viser que certaines salariées qui se trouveraient au contact d’une clientèle gênée par ce signe. Dans le cas des entreprises privées gérant un service public, la règle est plus simple: les salariés doivent respecter le principe de neutralité, attaché au respect de la laïcité. Enfin, dans le groupe des entreprises privées de «tendance», le principe de non-discrimination est assoupli. Le licenciement d’une enseignante d’un établissement catholique qui a divorcé et s’est remarié a ainsi été justifié par la Cour de cassation.

Blatter-FIFA : « je suis religieux »

Blatter-FIFA : «  je suis religieux »

 

On se demande si Blatter ne va pas renter dans les ordres tellement il affirme sa foi. Un moment, il a même envisagé de se représenter à la présidence de la FIFA. Maintenant il se murmure qu’il pourrait remplacer le pape François en cas de défaillance de ce dernier..Il est clair qu’il serait très compétent pour gérer les sulfureuses finances du Vatican.  Sepp Blatter explique  qu’il est quelqu’un de religieux et que sa foi lui a donné de la force ces dernières semaines. « Je possède une croix en or qui a été bénie par le pape François. Je crois que j’irai un jour au paradis », poursuit-il. Plusieurs dirigeants de la FIFA sont visés par une enquête pour corruption lancée le 27 mai par le département américain de la Justice pour des détournements de fonds d’un montant de 150 millions de dollars sur une période de 24 années. Sepp Blatter, réélu lors du 65e congrès de la fédération internationale fin mai, a annoncé le 2 juin qu’il remettait son mandat mais qu’il restait en fonction jusqu’à la convocation d’un congrès extraordinaire chargé de désigner son successeur. L’enquête de la justice américaine ne le vise pas personnellement.

 




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