Archive pour le Tag 'relatif'

Economie- Pacte de stabilité européen : Un accord relatif et ambigu

Economie- Pacte de stabilité européen : Un accord relatif et ambigu

Il faut rappeler au préalable que le précédent accord concernant la stabilité financière fixait un déficit maximum de 3 % du PIB et la dette à un maximum de 60 %. En fait, un objectif qui n’était pas respecté par nombre de pays dépensiers comme la France. Du coup, on sera moins exigeant sur l’ampleur annuelle du déficit en retirant une partie des investissements. Par contre , on va durcir les conditions nécessaires pour réduire la dette. Par parenthèse, on voit mal comment on peut à la fois autoriser davantage de déficits et en même temps exiger davantage d’efforts pour réduire la dette !

De toute manière, ce pacte ne sera pas mieux respecté que précédemment car tout dépend de la réelle volonté des Etats mais aussi de l’environnement économique notamment de la croissance côté recettes

Les contraintes porteraient donc désormais surtout sur l’évolution des dépenses, un indicateur jugé plus pertinent que les déficits qui peuvent fluctuer selon le niveau de croissance. Mais l’Allemagne et ses alliés « frugaux » ont obtenu de durcir ce cadre budgétaire en imposant un effort minimum chiffré de réduction de la dette et des déficits pour tous les pays de l’UE, malgré les réticences de la France et de l’Italie. Ces modifications ont en partie dénaturé le projet et ont grandement complexifié le texte.

Pour simplifier on voit mal comment on pourrait rétablir des équilibres en permettant toutefois de dépenser davantage sous prétexte d’investissements qui évidemment vont servir de faux prétextes pour faire croître les déficits. Il suffira pour cela de qualifier d’investissements d’avenir y compris des dépenses de fonctionnement qui n’

Guerre en Ukraine : un soutien relatif des Russes

Guerre en Ukraine : un soutien relatif des Russes

Difficile de se faire une idée pertinente de la position des Russes vis-à-vis de la guerre en Ukraine tellement la peur est installée par le régime. Le Kremlin affirme que la quasi-totalité de la population soutient pleinement son action en Ukraine. Une assertion qu’il convient de sérieusement nuancer.

Par Vera Grantseva, Sciences Po
Vera Grantseva


Cet extrait est tiré de « Les Russes veulent-ils la guerre ? », qui vient de paraître aux Éditions du Cerf.

« Les Russes veulent-ils la guerre ? » Depuis le 24 février 2022, le monde entier se pose souvent cette question, tentant de comprendre – au vu de sondages effectués dans un contexte de contrôle et de suspicion qui rend très complexe l’analyse de leurs résultats – si la société russe soutient réellement Vladimir Poutine dans son invasion de l’Ukraine.

Vera Grantseva, politologue russe installée en France depuis 2021, a donné ce titre, emprunté à un célèbre poème d’Evguéni Evtouchenko, à l’ouvrage qu’elle vient de publier aux Éditions du Cerf. Il peut sembler, à première vue, que, aujourd’hui, les Russes n’ont rien contre la guerre qui ravage l’Ukraine. Pourtant, l’analyse fine que propose Vera Grantseva, sur la base de l’examen de nombreuses enquêtes quantitatives et qualitatives et de divers autres éléments (émigration, résistance passive, repli sur des communautés Internet sécurisées) remet en cause cette idée reçue. Nous vous proposons ici un extrait du chapitre « Un soutien de façade au conflit ».

Il est important de comprendre combien l’attitude de la société vis-à-vis des opérations militaires en Ukraine a changé tout au long de la première année du conflit. Au cours de la période allant de mars 2022 à février 2023, plusieurs phases correspondant aux chocs externes et aux problèmes internes accumulés peuvent être identifiées. On en retiendra quatre : (1) le choc, du 24 février 2022 à fin mars 2022 ; (2) la polarisation, d’avril à septembre 2022 ; (3) la mobilisation, de septembre à novembre 2022 ; (4) la normalisation, de décembre 2022 à l’été 2023.

Commençons par le choc qu’a constitué, pour l’ensemble des Russes, la déclaration de guerre du 24 février 2022. La plupart des gens ne pouvaient pas croire que Vladimir Poutine, malgré la montée des tensions au cours des mois précédents, oserait envoyer des troupes dans un pays voisin. Dans les premiers jours, beaucoup ont refusé de croire à la réalité des combats, que des chars avaient traversé la frontière et attaquaient des villes et des villages en Ukraine, qu’il s’agissait d’une véritable guerre. D’ailleurs, Poutine a présenté tout ce qui se passait comme une « opération militaire spéciale », qui devrait être achevée à la vitesse de l’éclair et presque sans effusion de sang. C’est le discours qu’ont tenu les médias russes, dont la plupart sont contrôlés par le gouvernement, sur la base de rapports militaires.

Le choc initial a paralysé la plupart des Russes, mais il a aussi incité certains à s’exprimer ouvertement. Ce sont ces personnes qui ont commencé à descendre dans les rues des grandes villes pour exprimer leur désaccord. Certes, ils étaient une minorité, quelques milliers seulement. Mais compte tenu de la répression à laquelle ils s’exposaient, leur démarche prend une importance tout autre. Ces quelques milliers de citoyens qui se sont rassemblés les premiers jours ont montré que malgré tous les efforts des autorités et de la propagande, il y avait dans le pays des gens capables non seulement de critiquer les autorités, mais d’aller jusqu’à risquer leur vie pour le dire lorsque le pouvoir franchit une ligne rouge.

Assez rapidement, le choc a laissé place à une polarisation renforcée. Fin mars, la législation criminalisant l’opposition à la guerre sous toutes ses formes était venue à bout des voix discordantes dans l’espace public. Les dissidents se sont montrés plus prudents et les discussions politiques se sont déplacées dans les cuisines, comme c’était le cas à l’époque soviétique. Il est rapidement devenu clair que toute position médiane, que toute nuance, que tout compromis était intenable s’agissant d’un sujet comme la guerre en Ukraine.

Nombreuses furent les familles à se déchirer, la fracture générationnelle entre les jeunes et leurs parents ou leurs grands-parents étant la situation la plus fréquente. Pour les uns, la Russie commettait un crime de guerre, pour les autres, la SVO [sigle russe signifiant « Opération militaire russe »] était la condition de son salut. L’option consistant à quitter le pays s’invitant parfois dans les conversations. Une étude de Chronicles a montré que 26 % des personnes interrogées ont cessé de communiquer avec des amis proches et des parents pour des raisons telles que des opinions divergentes sur la politique et la guerre, et la perte de contact avec ceux qui ont quitté le pays ou sont partis pour le front.

Dès lors, deux ordres de réalité se faisaient face, recoupant eux-mêmes un accès différencié à l’information. De nombreux partisans de la guerre ont sciemment choisi des sources d’information unilatérales, principalement gouvernementales, qui leur ont montré une image éloignée de la réalité, mais leur permettaient de maintenir leur propre confort psychologique. Il leur était relativement facile de rester patriotes, de ne pas critiquer les autorités et de ne pas résister à la guerre : après tout, dans leur monde, il n’y avait pas de bombardements de zones résidentielles, il n’y avait pas de tortures ou de violences perpétrées sur les habitants des territoires occupés, aucune ville ni aucun village n’a été rasé et, après tout, aucun crime de guerre n’a été découvert à Bucha et Irpin après le retrait de l’armée russe des faubourgs de Kiev : « Nos soldats n’ont pas pu faire cela, cela ne peut pas être vrai. » Cette barrière psychologique n’a pas été imposée à ces gens ; il faut reconnaître la part du choix personnel leur permettant de vivre comme avant sans avoir à se confronter à la réalité des combats.

À l’inverse, une partie de la population a refusé de fermer les yeux et de se renseigner sur les horreurs du conflit. Ces personnes se trouvent le plus souvent isolées.

[...]

À l’été 2022, l’intensité de la polarisation dans la société russe a commencé à diminuer : l’enthousiasme des partisans du conflit s’estompait tandis que la non – résistance de la majorité de la population se faisait plus pessimiste. Les premiers ont été déçus que la Russie ne remporte pas une victoire rapide sur une nation dont ils niaient la capacité à résister et jusqu’à l’existence même. Quant aux autres, la perspective d’une paix retrouvée et avec elle du retour à la vie normale semble de plus en plus lointaine. De plus, les conséquences économiques de l’aventure militaire se font sentir : l’inflation des biens de consommation courante bat tous les records (atteignant 40 à 50 % pour certains produits), la qualité de vie décline rapidement avec le départ des entreprises occidentales du pays.

[...]

La mobilisation
Le 21 septembre, malgré sa promesse de ne pas utiliser de réservistes civils, le président Poutine a décrété la mobilisation partielle, provoquant un séisme dans le pays. À ce moment-là, les Russes ont enfin compris qu’il serait impossible de se soustraire à la guerre et que tout le monde finirait par y prendre part. C’était le coup d’envoi de la deuxième plus grande vague d’émigration après celle ayant suivi le 24 février 2022. Cette fois, ce sont les jeunes hommes qui sont partis. Beaucoup d’entre eux ont pris une décision à la hâte, ont fait leurs valises et, dès le lendemain, ont gagné la Géorgie, l’Arménie, le Kazakhstan.

La plupart n’avaient pas de plan, pas de scénario préparé, de connexions, de moyens. Cette vague de départs, contrairement à la première, n’a pas touché que la classe moyenne : les représentants des classes les plus pauvres, même des régions reculées, ont également fui la mobilisation forcée. Ainsi, fin septembre, environ 7 000 personnes ont quitté la Russie pour la Mongolie, principalement depuis les régions voisines de Bouriatie et Touva.

À ce moment-là, le reste de la population russe a commencé à recevoir massivement des citations à comparaître : des jeunes hommes ont été mobilisés directement dans le métro, à l’entrée du travail, et même surveillés jusqu’à l’entrée des immeubles résidentiels le soir. Beaucoup d’hommes sont passés à la clandestinité : ils ont arrêté d’utiliser les transports en commun, ont déménagé temporairement pour vivre à une autre adresse et n’ont pas répondu aux appels. Fin septembre 2022, le niveau d’anxiété avait presque doublé par rapport à début mars, passant de 43 à 70 %.

De nombreux experts s’attendaient à ce que la mobilisation marque un tournant en matière de politique intérieure, poussant la société russe à résister activement à la guerre. Il n’en a rien été.

Malgré le choc initial provoqué par le décret de mobilisation, ceux qui ne pouvaient ou ne voulaient pas partir se sont adaptés aux nouvelles réalités, choisissant entre deux stratégies : se cacher ou laisser le hasard agir. Grâce à des lois répressives et à une propagande écrasante, certains Russes, ne ressentant aucun enthousiasme pour la guerre déclenchée par Poutine dans un pays voisin, ont progressivement accepté la mobilisation comme une chose normale. Le gouvernement russe a su jouer sur la peur autant que sur la honte pesant sur celui qui refuse d’être un « défenseur de la patrie » et de se battre « comme nos grands-pères ont combattu » – les parallèles avec la Grande Guerre patriotique de 1941-1945 ont largement été mobilisés. Et nombreux furent les jeunes Russes à se rendre finalement, avec fatalisme, au bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire pour partir au front.

La normalisation
En septembre-octobre 2022, tandis que Kiev multipliait les discours triomphalistes, le soutien à la guerre s’est durci sur fond de recul de l’armée russe dans la région de Kherson et d’augmentation du nombre de victimes militaires. À l’origine de ce nouvel état d’esprit ? La peur.

52 % des personnes interrogées à l’automne pensaient que l’Ukraine envahirait la Russie si les troupes du Kremlin se retiraient aux « frontières de février ». Ainsi se révélaient non seulement la peur de la défaite, mais aussi la peur croissante des représailles pour les crimes de guerre commis. De là un double mouvement : d’une part, la diffusion croissante d’une peur réelle que l’armée russe soit défaite, et de l’autre, une acceptation grandissante au sein de la majorité de la population de la nécessité de la mobilisation, perçue comme une « nouvelle normalité » et reconfigurée sous l’angle de la responsabilité civique et de la solidarité sociale. L’anxiété produite par la perspective de l’enrôlement massif des jeunes hommes s’est finalement estompée fin octobre : l’ampleur de la mobilisation s’est avérée moins importante que prévu.

Ainsi, depuis décembre 2022, la société russe est entrée dans une phase de « normalisation » de la guerre ou, comme le suggèrent les chercheurs du projet Chronicles, d’« immersion dans la guerre ». Pour eux, la dimension la plus frappante des changements de l’hiver et du printemps 2023 a été l’adaptation des attentes du public à la réalité d’une guerre longue. En dépit du risque d’être appelé, la plupart des Russes pouvaient continuer à vivre leur vie normalement malgré la mobilisation partielle. Des études sociologiques ont montré que la proportion de Russes anticipant une guerre prolongée est passée de 34 % en mars 2022 à 50 % en février 2023. Les experts de Chronicles décrivent ainsi une société « immergée » dans la guerre, devenue pour beaucoup le cadre d’une nouvelle existence.

L’historien britannique Nicholas Stargardt distingue quatre phases par lesquelles est passée la société allemande pendant la Seconde Guerre mondiale au cours des quatre années de conflit sur le front de l’Est :

« Nous avons gagné ; nous allons gagner ! ; nous devons gagner ! ; nous ne pouvons pas perdre. »

On peut supposer qu’à partir du printemps 2023, la société russe a atteint le troisième stade : « Nous devons gagner ! » Entre autres différences significatives, quoiqu’immergée dans la guerre, la population russe n’en présente pas moins un potentiel de démobilisation non négligeable – et nombreux sont ceux qui aspirent à une paix rapide. En dépit des efforts de la propagande, le soutien idéologique à la guerre demeure faible et, pour un soldat, les objectifs fixés peinent à justifier l’idée de sacrifier sa vie.

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Par Vera Grantseva, Professeur associé de la Haute école des études économiques (Russie). Enseignante en relations internationales à Sciences Po.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Croissance Allemagne: record relatif de 8,2%

Croissance Allemagne: record relatif de 8,2%

Un record très important de 8,2 % au troisième trimestre mais qui est à relativiser car l’Allemagne avait enregistré une contraction de son économie de près de 10 % au second trimestre (9,8 % exactement); en fait, on est encore loin du niveau de fin 2019.

Le rebond au troisième trimestre a été porté par la hausse de la consommation des ménages, un rebond des investissements en équipements et des exportations vigoureuses, montrent les données publiées par Destatis.

Le gouvernement allemand a parallèlement révisé à la hausse vendredi sa prévision de PIB pour l’ensemble de l’année, malgré les mesures de confinement qui viennent d’être prises pour contrer la deuxième vague de COVID-19 qui déferle sur l’Europe.

Il prévoit désormais une contraction de 5,5% en 2020, contre 5,8% précédemment, et maintient sa prévision d’une croissance de 4,1% en 2021. Donc une croissance encore inférieure au niveau de fin 2019

Sur le troisième trimestre, le PIB français a connu un rebond de 18,2% alors que les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une croissance de 15,4%.

EDF : un bénéfice relatif

EDF : un bénéfice relatif

 

EDF annonce un bénéfice de l’ordre de 2 milliards. Un bénéfice toutefois virtuel quand on connaît l’ampleur de l’endettement, le plan de cession d’actifs, le soutien de l’État dans différents domaines et surtout l’ampleur des investissements à réaliser.  . Pas sûr que cela soit suffisant pour faire remonter l’action qui a perdu 90 % de sa valeur Les baisses de respectivement 3,9% de la production nucléaire et de 16% pour l’hydroélectricité ont plombé les résultats d’EDF sur le premier semestre de l’année. Le chiffre d’affaires s’établit à 35,7 milliards d’euros (-2,6%), pour un bénéfice net en baisse de 3,7% à 2 milliards d’euros et un Ebitda qui chute de 21,8% à 7 milliards d’euros. Les « conditions de marché » ont également pesé sur ces résultats, notamment le dispositif de l’Arenh (accès régulé à l’énergie nucléaire historique) qui contraint l’opérateur national à vendre une partie de sa production à ses concurrents alternatifs à un prix régulé (aujourd’hui fixé à 42 euros le mégawattheure) alors qu’il a dû dans le même temps s’approvisionner à des tarifs de marché au plus haut afin de faire face à la demande de ses clients. En outre, la pression concurrentielle a rogné sur les marges de l’opérateur. Interrogé sur sa réaction à la décision du Conseil d’État de mettre un terme aux tarifs régulés du gaz jugés contraires au droit communautaire, le PDG de l’entreprise publique a tenu à souligner lors d’un point presse téléphonique les différences avec l’électricité. «Clairement le Conseil d’État signale qu’il perçoit différemment la situation du gaz et de l’électricité, a-t-il indiqué lors d’une conférence avec des analystes financiers, rappelant que l’électricité est à la fois un besoin essentiel pour les gens – alors que le gaz ne l’est pas  - et n’est pas substituable.» Pourtant, le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot avait indiqué devant le Sénat mi-juillet que la France allait devoir obéir aux injonctions de Bruxelles concernant la suppression des tarifs réglementés pour les deux types d’énergie. «Il en va du gaz comme de l’électricité, à un moment ou à un autre, il faudra s’y plier», avait-il déclaré devant des sénateurs. En clair Hulot soutient la baisse des prix de l’électricité ! Une petite contradiction avec ses deux autres déclarations relatives au prix de l’énergie.

Marine Le Pen : bon score relatif mais mauvaise campagne

Marine Le Pen : bon score relatif mais mauvaise campagne

Marine Le Pen fait un bon score avec près de 22 %, un succès toutefois relatif car son potentiel électoral lui promettait 30 % au regard des sondages d’il y a quelques mois mais surtout des derniers résultats électoraux. En cause, une mauvaise campagne de Marine Le Pen qui s’est enfermée dans des contradictions invraisemblables concernant notamment le domaine économique avec la sortie de l’Europe et l’abandon de l’euro. Dans les derniers jours de campagne,  elle a  complètement changé son orientation électorale en se recentrant sur ce qui fait le fonds de commerce du Front National : le repli identitaire. En cause également la personnalité de l’intéressé dont le profil manque sérieusement de compétences et qui ne parvient pas à convaincre réellement qu’elle peut être présidentiable. Le score mi-figue mi-raisin de Marine Le Pen vient donc sanctionner une campagne en demi-teinte, où elle a parfois péché par excès d’optimisme, et commis quelques erreurs. A plusieurs reprises, sa ligne est apparue brouillonne, sans colonne vertébrale, réagissant à l’actualité immédiate. « C’est comme s’il n’y avait pas de direction de campagne. Il n’y a pas de séquençage, elle n’impose jamais ses thèmes », estimait un ancien conseiller cité par RTL avant le premier tour. En interne, certains choix stratégiques sont critiqués, comme celui de défendre une sortie de l’euro, une perspective inquiétante pour de nombreux électeurs potentiels. « Moi, je m’en fous d’avoir l’euro ou pas, si on reste submergé par l’immigration », confiait ainsi à franceinfo Philippe Olivier, l’un des stratèges de la campagne de Marine Le Pen. « Elle navigue à vue, mais elle finit toujours par retomber sur ses deux pieds en revenant aux fondamentaux du FN », observe pour sa part l’historienne Valérie Igounet, spécialiste du parti frontiste. De fait, dans la dernière ligne droite, Marine Le Pen a d’ailleurs tenté de revenir à ses fondamentaux – insécurité et immigration – mais sans doute trop tard. Cette inflexion de ligne politique traduit en tout cas le débat qui traverse le Front national depuis quelques années, entre le discours souverainiste de Florian Philippot et les velléités identitaires de Marion Maréchal-Le Pen.

 

Le moral des ménages : maintien relatif

Le moral des ménages :  maintien relatif

 

Un maintien trèsrelatif puisque les Franaçis sont encore un peu plus inquièts concernant luer situation finacière, qu’ils considèrenet qu’il  vaut mieux épargner que de faire des achats importants.  L’indicateur s’est cependant maintenu à 100 points, un niveau sous lequel il se trouvait depuis la crise financière, a indiqué l’Insee ce mercredi.  Le moral des ménages s’est maintenu en mars à son niveau de long terme, atteint en janvier pour la première fois depuis 2007, a annoncé ce mercredi l’Insee dans un communiqué. Calculé sur la base de soldes d’opinion (différences entre proportion de réponses positives et négatives), le moral des ménages est resté stable à 100 points, niveau sous lequel il se trouvait depuis la crise financière, a précisé l’organisme public. L’Insee établit cet indicateur à partir de questions divisées en deux grandes catégories: l’une portant sur la situation personnelle des ménages, l’autre sur leur perception de l’évolution économique en général. En mars, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle future s’est légèrement détériorée, perdant deux points, pour retourner sous son niveau moyen de longue période, précise l’Insee. La proportion de ménages jugeant opportun de faire des achats importants a par ailleurs nettement baissé (baisse de six points, après une hausse de quatre points en février). Malgré ce recul, le solde « demeure bien supérieur à sa moyenne de longue période », note l’Insee. Le solde d’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne future est de son côté resté quasiment identique, même si le nombre de ménages jugeant « opportun d’épargner » a légèrement augmenté, gagnant deux points par rapport à février. Concernant l’évolution de la situation économique en général, le solde d’opinion sur le niveau de vie futur en France est lui aussi quasi stable (-1 point). Il se situe sur « sa moyenne de longue période », note l’Insee. 

Recul relatif du chômage

Recul relatif du chômage

 

Un recul important en mars mais relatif. Une évolution qui découle d’une légère amélioration de l’économie mais surtout des suppressions d’inscription à Pôle emploi. Au total sur trois mois une diminution du chômage de 0, 4 % mais qui provient pour une large part d’ une nette augmentation des cessations d’inscription pour défaut d’actualisation (+8,3%) et entrée en stage (+9,3%). Une diminution donc à relativiser après l’augmentation du chômage constaté en février et surtout en raison des 600 000 emplois supprimés depuis le début du mandat de François Hollande (à mettre en relation avec les 60 000 chômeurs de moins de mars). Le chômage a donc reculé de 1,7% en mars en France, sa plus forte baisse depuis septembre 2000, mais cette diminution du nombre de chômeurs n’exerçant aucune activité s’accompagne d’une nette hausse de ceux exerçant une activité réduite, selon les chiffres publiés mardi par le ministère du Travail et de la suppression des inscriptions. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité) s’est contracté de 1,7% sur un mois, à 3.531.000, soit 60.000 personnes de moins qu’à fin février. Un recul d’une telle ampleur est inédit depuis septembre 2000. En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d’inscrits à Pôle Emploi n’a diminué que de 0,2%, soit 8.700 personnes de moins qu’en février, à 5.454.100 (5.767.700 en incluant les départements d’Outre-mer, également en recul de 0,2%). Ces deux catégories ont en effet vu leurs effectifs progresser de 2,7% sur un mois en mars pour atteindre de nouveaux records, avec un cumul de 1.923.100 personnes (+51.300). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 0,5% pour la catégorie A et affiche une hausse de 3,0% en prenant en compte les catégories B et C. En février, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A avait atteint un nouveau record sous l’effet d’une progression de 1,1%, avec une augmentation de 0,1% pour les catégories A, B et C. Depuis l’été dernier, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A a connu une alternance de hausses et de baisses dans une fourchette étroite suggérant une amorce de stabilisation. La ministre du Travail Myriam El Khomri, qui préfère s’attacher à une évolution trimestrielle plus révélatrice de la tendance, a salué dans un communiqué « la première baisse trimestrielle significative depuis le dernier épisode de reprise de 2010-2011″ en soulignant que le nombre de demandeurs d’emploi sans activité avait diminué de 50.000 (-1,4%) depuis le début de l’année. Par tranche d’âge, pour les trois catégories A, B et C, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi a diminué de 0,4% chez les moins de 25 ans, reculé de 0,2% pour les 25-49 ans mais progressé de 0,1% chez les 50 ans et plus sur le mois. Sur un an, le repli s’élève à 2,9% pour les jeunes mais la tranche des 25-49 ans enregistre une hausse de 2,7% et les seniors connaissent une progression de 7,7%. Le nombre de chômeurs inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi, considérés comme chômeurs de longue durée, s’est stabilisé en mars, à 2.483.600, mais augmente de 0,6% sur le trimestre et de 7,5% sur un an. Sur les trois mois à fin mars, les entrées à Pôle Emploi dans les catégories A, B et C ont augmenté 0,4% par rapport au trimestre précédent (+1,6% sur un an), notamment sous l’effet d’un bond des premières entrées (+16,5%). Les sorties ont enregistré dans le même temps et sur le même périmètre une progression de 5,1% sur trois mois (+8,9% sur un an), avec en particulier une nette augmentation des cessations d’inscription pour défaut d’actualisation (+8,3%) et entrée en stage (+9,3%).

Recul relatif du chômage

Recul relatif du chômage

 

Un recul important en mars mais relatif. Une évolution qui découle d’une légère amélioration de l’économie mais surtout des suppressions d’inscription à Pôle emploi. Au total sur trois mois une diminution du chômage de 0, 4 % mais qui provient pour une large part d’ une nette augmentation des cessations d’inscription pour défaut d’actualisation (+8,3%) et entrée en stage (+9,3%). Une diminution donc à relativiser après l’augmentation du chômage constaté en février et surtout en raison des 600 000 emplois supprimés depuis le début du mandat de François Hollande (à mettre en relation avec les 60 000 chômeurs de moins de mars). Le chômage a donc reculé de 1,7% en mars en France, sa plus forte baisse depuis septembre 2000, mais cette diminution du nombre de chômeurs n’exerçant aucune activité s’accompagne d’une nette hausse de ceux exerçant une activité réduite, selon les chiffres publiés mardi par le ministère du Travail et de la suppression des inscriptions. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité) s’est contracté de 1,7% sur un mois, à 3.531.000, soit 60.000 personnes de moins qu’à fin février. Un recul d’une telle ampleur est inédit depuis septembre 2000. En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d’inscrits à Pôle Emploi n’a diminué que de 0,2%, soit 8.700 personnes de moins qu’en février, à 5.454.100 (5.767.700 en incluant les départements d’Outre-mer, également en recul de 0,2%). Ces deux catégories ont en effet vu leurs effectifs progresser de 2,7% sur un mois en mars pour atteindre de nouveaux records, avec un cumul de 1.923.100 personnes (+51.300). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 0,5% pour la catégorie A et affiche une hausse de 3,0% en prenant en compte les catégories B et C. En février, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A avait atteint un nouveau record sous l’effet d’une progression de 1,1%, avec une augmentation de 0,1% pour les catégories A, B et C. Depuis l’été dernier, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A a connu une alternance de hausses et de baisses dans une fourchette étroite suggérant une amorce de stabilisation. La ministre du Travail Myriam El Khomri, qui préfère s’attacher à une évolution trimestrielle plus révélatrice de la tendance, a salué dans un communiqué « la première baisse trimestrielle significative depuis le dernier épisode de reprise de 2010-2011″ en soulignant que le nombre de demandeurs d’emploi sans activité avait diminué de 50.000 (-1,4%) depuis le début de l’année. Par tranche d’âge, pour les trois catégories A, B et C, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi a diminué de 0,4% chez les moins de 25 ans, reculé de 0,2% pour les 25-49 ans mais progressé de 0,1% chez les 50 ans et plus sur le mois. Sur un an, le repli s’élève à 2,9% pour les jeunes mais la tranche des 25-49 ans enregistre une hausse de 2,7% et les seniors connaissent une progression de 7,7%. Le nombre de chômeurs inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi, considérés comme chômeurs de longue durée, s’est stabilisé en mars, à 2.483.600, mais augmente de 0,6% sur le trimestre et de 7,5% sur un an. Sur les trois mois à fin mars, les entrées à Pôle Emploi dans les catégories A, B et C ont augmenté 0,4% par rapport au trimestre précédent (+1,6% sur un an), notamment sous l’effet d’un bond des premières entrées (+16,5%). Les sorties ont enregistré dans le même temps et sur le même périmètre une progression de 5,1% sur trois mois (+8,9% sur un an), avec en particulier une nette augmentation des cessations d’inscription pour défaut d’actualisation (+8,3%) et entrée en stage (+9,3%).




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