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États-Unis : plan de relance économique réactualisé…en baisse

États-Unis : plan de relance économique réactualisé…en baisse

 

La deuxième phase du plan de relance économique très soutenu par les démocrates a longtemps été contesté par les Républicains et par le président américain. Ce dernier, comme sur de nombreux sujets, a changé plusieurs fois de position. En réalité, il ne s’agit pas vraiment d’un deuxième plan de relance mais d’affecter les fonds non utilisés du premier plan. Les démocrates réclamaient, eux, un véritable plan de 1800 millions de  $ auquel se sont opposés les Républicains. Pour ne pas donner l’impression d’immobilisme économique, le président américain vient donc décider d’un mini plan de 180 milliards. Une aide principalement destinée aux PME en attendant un éventuel plan plus large très hypothétique. Ce mini plan de Trump  risque d’être rejeté par les démocrates qui voient là  une opération de communication alors  que dans les sondages le président actuel accuse un retard d’une dizaine  de points  sur son concurrent Biden. Au-delà de la dimension politique, l’enjeu est économique et surtout social avec actuellement environ 11 millions de chômeurs et la perspective surtout de nombreux plans de licenciement non seulement dans les PME mais aussi dans les très grandes entreprises. Seul un plan à la hauteur permettrait de relancer l’économie et d’éviter une catastrophe sociale.

 

Plan de relance européen : c’est pas pour demain

Plan de relance européen : c’est pas pour demain

  • Le plan de relance européen de 750 milliards a fait là Une de la plupart des médias. Le problème c’est qu’il n’est pas prêt d’être opérationnel. En effet, ce plan doit être accepté par chacun des Etats. La moindre opposition pourrait le remettre en cause. Ensuite ,il y aura les traditionnels bénédictions des structures européennes. Autant dire que ce plan n’aura pratiquement aucun effet en 2020 et qu’au mieux il ne pourra commencer à générer des conséquences positives qu’au milieu de l’année 2021 voire plus tard. Les discussions s’enlisent en effet à Bruxelles entre le Parlement, la Commission et la présidence allemande du Conseil. Au point que, dans les capitales, certains politiques et économistes commencent à s’impatienter. En particulier dans les États où la crise est la plus sévère, comme l’Espagne, l’Italie ou la France.

Plan de relance : seulement 42 milliards d’ici fin 2021

Plan de relance : seulement 42 milliards d’ici fin 2021

 

 

Pour justifier sa politique économique et les moyens qui l’accompagnent, le gouvernement argue engager de environ  500 milliards notamment avec le dispositif de chômage partiel, les prêts garantis par l’État et les mesures de défiscalisation. Un chiffre qui paraît tout à fait excessif et d’ailleurs qui ne coïncide pas avec la loi rectificative du budget 2020 ni avec le projet de budget pour 2021. La crise du COVID-19 a provoqué un trou de plus de 100 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat, faisant grimper le déficit à 195 milliards cette année. On est loin des 500 milliards qui agglomèrent des choses très différentes.

Il est vrai que si on additionne les centaines de milliards affectés à tel ou tel secteur est promis pour les prochaines années on aboutit à des sommes considérables. Le problème c’est que les engagements ne seront pas réalisés en 2020 ni même en 2021 pour certains. Ainsi par exemple concernant le plan de relance de 100 milliards,10 % seulement seront engagés d’ici 2021.

Le ministre de l’économie indique que sur ce plan 42 milliards seront engagés d’ici 2021. Reste donc la plus grosse partie qui peut être d’ailleurs ne sera que partiellement utilisée. En effet il y a notamment des limites aux prêts consentis aux entreprises. Les premiers constituaient  un ballon d’oxygène sans doute indispensable mais renouveler ces  prêts constituent un danger car les entreprises ne peuvent se comporter comme l’État en remboursant des prêts avec d’autres prêts, bref en ne  remboursant pas le capital.

Le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) a jugé “prudente” la prévision d’activité pour 2020 et de “volontariste” l’ampleur du rebond anticipé pour l’année prochaine, en soulignant les incertitudes “exceptionnellement élevées” liées à la crise sanitaire. Il considère aussi que l’objectif de déficit public (6,7% du PIB l’an prochain après 10,2% cette année) est “atteignable”.

Le ministre de l’Economie a souligné l’importance du soutien apporté par la Banque centrale européenne (BCE) via sa politique monétaire de taux ultra-bas et d’achats de titres massifs sur les marchés, qui permettent de maintenir le coût de l’emprunt à un niveau très faible. Le problème c’est que cette politique monétaire commence à être très critiquée par les orthodoxes qui considèrent l’orientation de la banque centrale européenne trop accommodante. Notons que la banque centrale américaine n’a pas ses états d’âme et qu’elle soutiendra autant il sera nécessaire l’économie.

“Si nous pouvons engager ce plan de relance et si nous pouvons considérer la dette comme un investissement, c’est aussi parce que nous avons une politique monétaire de la BCE qui le permet et qui nous protège”, a dit le ministre de l’économie qui mélange un peu le fonctionnement et les investissements.

Plan de relance : des doutes sérieux des chefs d’entreprise

 Plan de relance : des doutes sérieux des chefs d’entreprise

 

Après l’euphorie relatif à ces centaines de milliards distribués un peu partout c’est un peu le retour sur terre chez les responsables économiques. D’abord il faut préciser que sur les 100 milliards annoncés 10 % seulement seront mobilisés d’ici la fin de l’année. Ensuite pour l’essentiel, il s’agit surtout de prêts certes utiles pendant une période pour soulager les trésoreries mais qui ne saurait constituer un moyen permanent comme pour l’État (pratique qui peut y comprise mais  être contesté à long terme pour l’État lui-même). Certes des enveloppes sont prévues et dans  recherches et les investissements dans quelques secteurs stratégiques mais cela concerne le moyens et le long terme. Or c’est sur le court terme c’est-à-dire fin 2019 et 2021 que la crise va connaître son apogée avec des vagues de faillite et nombre de plans de licenciement. C’est sur le court terme que ce plan est nettement insuffisant.  Selon le dernier baromètre de la Grande consultation réalisé par OpinionWay pour CCI France, La Tribune et LCI, seuls 31% des chefs d’entreprise interrogés estiment que le plan de relance présenté le 3 septembre dernier par le gouvernement est un levier de redémarrage suffisant. À l’opposé, 69% des répondants jugent que le plan de bataille présenté par l’exécutif n’est pas à la hauteur.

Ce scepticisme exprimé lors de l’enquête peut apparaître comme un désaveu pour le gouvernement qui veut mettre en place de multiples mesures favorables aux entreprises. Avec la multiplication des foyers de contagion ces dernières semaines, la situation sanitaire s’annonce complexe à gérer pour le dernier trimestre 2020.

Pour les différents agents économiques, le retour de la confiance risque de prendre du temps alors que l’économie tricolore se remet difficilement des huit semaines de confinement drastiques décidées au printemps.

Lundi prochain, le gouvernement doit présenter son budget 2021 avec des mesures déjà annoncées dans le plan de relance début septembre.

Plan de relance : et la dimension locale ?

Plan de relance : et la  dimension locale ?  

 

Les économistes Yann Algan, Philippe Martin, Madeleine Péron et Claudia Senik plaident, dans une tribune au « Monde », pour un changement de méthode, afin d’appliquer les mesures du plan de relance au plus près des besoins des territoires.

Tribune. Le plan de relance du gouvernement répond à deux objectifs : la reprise rapide de l’activité et la transformation de l’économie, en particulier dans le domaine environnemental.

Ces objectifs vont guider dans les deux ans à venir les projets d’investissement publics locaux et nationaux avec des financements d’une ampleur sans précédent, environ 30 % de plus qu’en année normale. Un enjeu trop peu évoqué de ces investissements du plan de relance est de réduire le mal-être des Français, notamment dans sa dimension locale et territoriale.

Le bien-être ou le mal-être ne sont pas des notions théoriques ou artificielles. Ils se traduisent, particulièrement en France, par un niveau d’anxiété élevé, des éruptions de colère ou par le choix de l’abstention aux élections. Les crises sanitaire, économique et environnementale ne doivent pas faire oublier la crise sociale que la France a vécue et qui a notamment pris la forme du mouvement des « gilets jaunes ». La forte défiance envers les institutions associée à ce mal-être explique en partie pourquoi la crise sanitaire s’est transformée en France, plus que chez nos voisins européens, en crise politique et économique.

30 % des communes qui ont perdu une supérette ces dernières années ont connu un événement « gilets jaunes », alors que ce taux n’est que de 8 % pour celles qui n’ont pas vu de fermeture

Parce que la crise sanitaire et économique aggravera certainement ce mal-être, le plan de relance doit être l’occasion de repenser les objectifs des politiques publiques, qui ne peuvent se limiter au retour de l’activité économique à la normale (mesuré par le produit intérieur brut) et à l’emploi.

En janvier 2020, avant la crise du Covid-19, le Conseil d’analyse économique (CAE) a publié une note intitulée « Territoires, bien-être et politiques publiques » qui proposait des pistes pour mieux prendre en compte le bien-être dans les choix d’investissement, en particulier au niveau local. Notre étude de l’évolution des conditions de vie nous avait permis de montrer que les déterminants du bien-être des citoyens (individuellement mais aussi collectivement, à l’échelle de la commune) sont multiples.

 

La question de l’emploi et du revenu y joue un rôle important. Dès lors, la perte de près de 800 000 emplois liée à la crise du Covid aggravera fortement l’anxiété et le mal-être des Français. Cependant, les équipements privés et publics, la force du tissu associatif pour lutter contre la solitude sociale, et plus généralement la qualité de la vie locale, sont aussi des facteurs de bien-être non négligeables. 

 

Relance : Un faux plan économique de 100 milliards

Relance  : Un faux plan économique de 100 milliards

 

Le problème fondamental du  plan c’est qu’il est insuffisamment consacré à la relance. En effet l’essentiel des dépenses est orienté vers le moyen-long  terme. En outre de nombreuses dispositions prévoient des prêts qui auront du mal à être consommés.  La mesure la plus concrète est sans doute la plus utile est celle du chômage partiel et de son prolongement jusqu’à l’été 2021 pour des durées variant de six mois à deux ans, donc éventuellement jusqu’à 2023-2024. Certes les orientations concernant le moyen terme voir le long terme sont utiles et même nécessaires (par exemple la filière oxygène) mais leurs effets ne sont pas pour demain. Or c’est demain que se poseront les problèmes les plus dramatiques pour les entreprises et pour le chômage. Il y a déjà 750 000 postes qui ont été supprimées depuis le début de l’année, on attendant 1 million de postes seront supprimées la fin de l’année. Si on tient compte de l’arrivée classique de 700 000 jeunes sur le marché du travail, le risque c’est de compter de l’ordre de 1,5 millions de chômeurs supplémentaires en 2021. Un drame pour les intéressés mais qui va peser sur l’ensemble du corps social avec une pression sur le pouvoir d’achat, ensuite la consommation des ménages puis la croissance. Ce plan est déjà très tardif , il faut se souvenir que la crise a commencé début 2020. La vague de faillites et de plans de réduction des effectifs est  inévitable quand en fait la demande n’est plus au rendez-vous comme c’est le cas dans nombre de secteurs où quand la demande se réduit de manière significative. Théoriquement ,la France pourrait devoir compter sur le plan européen. D’abord sa mise en œuvre n’interviendra pas avant le milieu de 2021 puisqu’il doit être approuvé par tous les parlements de l’union européenne avec  bien sûr des procédures longues pour débloquer les fonds. Surtout la France qui devrait bénéficier de 40 milliards mais paiera de 70 milliards, soit un retour assez négatif même s’il convient de tenir compte que le plan va soutenir la demande des pays les plus fragiles et nourrir les exportations ( automobile par exemple). Conclusion le plan français est beaucoup trop tardif, mal ciblé, mal inscrit dans le calendrier.

 

Relance économique : Un faux plan de 100 milliards

Relance économique : Un faux plan de 100 milliards

 

Le problème fondamental du  plan c’est qu’il est insuffisamment consacré à la relance. En effet l’essentiel des dépenses est orienté vers le moyen-long  terme. En outre de nombreuses dispositions prévoient des prêts qui auront du mal à être consommés.  La mesure la plus concrète est sans doute la plus utile est celle du chômage partiel et de son prolongement jusqu’à l’été 2021 pour des durées variant de six mois à deux ans, donc éventuellement jusqu’à 2023-2024. Certes les orientations concernant le moyen terme voir le long terme sont utiles et même nécessaires (par exemple la filière oxygène) mais leurs effets ne sont pas pour demain. Or c’est demain que se poseront les problèmes les plus dramatiques pour les entreprises et pour le chômage. Il y a déjà 750 000 postes qui ont été supprimées depuis le début de l’année, on attendant 1 million de postes seront supprimées la fin de l’année. Si on tient compte de l’arrivée classique de 700 000 jeunes sur le marché du travail, le risque c’est de compter de l’ordre de 1,5 millions de chômeurs supplémentaires en 2021. Un drame pour les intéressés mais qui va peser sur l’ensemble du corps social avec une pression sur le pouvoir d’achat, ensuite la consommation des ménages puis la croissance. Ce plan est déjà très tardif , il faut se souvenir que la crise a commencé début 2020. La vague de faillites et de plans de réduction des effectifs est  inévitable quand en fait la demande n’est plus au rendez-vous comme c’est le cas dans nombre de secteurs où quand la demande se réduit de manière significative. Théoriquement ,la France pourrait devoir compter sur le plan européen. D’abord sa mise en œuvre n’interviendra pas avant le milieu de 2021 puisqu’il doit être approuvé par tous les parlements de l’union européenne avec  bien sûr des procédures longues pour débloquer les fonds. Surtout la France qui devrait bénéficier de 40 milliards mais paiera de 70 milliards, soit un retour assez négatif même s’il convient de tenir compte que le plan va soutenir la demande des pays les plus fragiles et nourrir les exportations ( automobile par exemple). Conclusion le plan français est beaucoup trop tardif, mal ciblé, mal inscrit dans le calendrier.

 

Relance : Un faux plan de 100 milliards

Relance : Un faux plan de 100 milliards

Le problème fondamental du  plan c’est qu’il est insuffisamment consacré à la relance. En effet l’essentiel des dépenses est orienté vers le moyen-long  terme. En outre de nombreuses dispositions prévoient des prêts qui auront du mal à être consommés.  La mesure la plus concrète est sans doute la plus utile est celle du chômage partiel et de son prolongement jusqu’à l’été 2021 pour des durées variant de six mois à deux ans, donc éventuellement jusqu’à 2023-2024. Certes les orientations concernant le moyen terme voir le long terme sont utiles et même nécessaires (par exemple la filière oxygène) mais leurs effets ne sont pas pour demain. Or c’est demain que se poseront les problèmes les plus dramatiques pour les entreprises et pour le chômage. Il y a déjà 750 000 postes qui ont été supprimées depuis le début de l’année, on attendant 1 million de postes seront supprimées la fin de l’année. Si on tient compte de l’arrivée classique de 700 000 jeunes sur le marché du travail, le risque c’est de compter de l’ordre de 1,5 millions de chômeurs supplémentaires en 2021. Un drame pour les intéressés mais qui va peser sur l’ensemble du corps social avec une pression sur le pouvoir d’achat, ensuite la consommation des ménages puis la croissance. Ce plan est déjà très tardif , il faut se souvenir que la crise a commencé début 2020. La vague de faillites et de plans de réduction des effectifs est  inévitable quand en fait la demande n’est plus au rendez-vous comme c’est le cas dans nombre de secteurs où quand la demande se réduit de manière significative. Théoriquement ,la France pourrait devoir compter sur le plan européen. D’abord sa mise en œuvre n’interviendra pas avant le milieu de 2021 puisqu’il doit être approuvé par tous les parlements de l’union européenne avec  bien sûr des procédures longues pour débloquer les fonds. Surtout la France qui devrait bénéficier de 40 milliards mais paiera de 70 milliards, soit un retour assez négatif même s’il convient de tenir compte que le plan va soutenir la demande des pays les plus fragiles et nourrir les exportations ( automobile par exemple). Conclusion le plan français est beaucoup trop tardif, mal ciblé, mal inscrit dans le calendrier.

 

Un plan qui manque de relance immédiate

Un plan qui manque de relance immédiate

L’économiste Alain Trannoy épluche les véritables chiffres du plan de relance annoncé le 3 septembre et note que le fameux plan de 100 milliards n’est pas prêt d’être dépensé puisque notamment 5 milliards seulement concerneront l’année 2000.

Tribune. Le plan de relance reste imposant, même quand on regarde les chiffres d’un peu près. Il faut un peu de patience pour lire et relire les trois cents pages des annexes du dossier de presse qui détaillent par le menu les cent dix mesures prévues (voir PDF). Mais cette lecture révèle des informations imprévues qui permettent de porter un jugement plus informé sur celui-ci.

La première surprise réside dans le fait que les annonces gouvernementales majorent d’environ 7 milliards d’euros les sommes qui seront effectivement dépensées sur la période 2020-2022, la période de référence du plan de relance. Celui-ci ne coûtera aux finances publiques que 93 milliards, et non pas les 100 milliards d’euros claironnés. Sont en effet inclus 6,6 milliards d’euros d’investissement (plan santé, programme d’investissements d’avenir/PIA) qui ne seront décaissés que les années ultérieures.

La seconde information concerne la chronologie des dépenses. Cette information capitale est pourtant absente du dossier de presse. Un tiers du plan de relance, soit 30 milliards, ne sera déboursé qu’en 2022. Comme une partie notable des dépenses positionnées cette année-là concerne des dépenses d’investissement sur appel d’offres, leurs effets bénéfiques ne se feront pas sentir avant mai 2022, date de l’élection présidentielle. Il sera difficile d’accuser le président Emmanuel Macron d’électoralisme, car le futur candidat ne bénéficiera pas à plein des dépenses décidées par le président !

Le quatrième trimestre de 2020 ne se voit octroyé qu’une petite fraction du total, 5 milliards, et le gros des dépenses, 58 milliards, aura donc lieu en 2021. Pour cette année cruciale, la question que se posent de nombreux économistes est de connaître la part qui peut être qualifiée de relance keynésienne sous forme de soutien à la demande, en opposition à la politique de l’offre qui vise à maintenir les capacités de notre appareil productif.

A cette dernière, que l’on peut qualifier de défensive – il s’agit par là même d’éviter les faillites et la spirale dépressive sur les fournisseurs, qui, faute d’être payés, sont obligés de mettre la clé sous la porte –, sont consacrés 23 milliards d’euros sur les 58 milliards en 2021, soit 40 % du total.

La « banque du climat » pour la relance verte…. ou grise

La « banque du climat » pour la relance verte…. ou grise

 

La banque du “climat” formée par Bpifrance et la Banque des Territoires déclare qu’elle va investir 40 milliards d’euros dans la transition énergétique.  Le problème c’est qu’il est bien difficile de distinguer ce qui est réellement vert ou gris. Car l’enveloppe est aussi destinée à favoriser l’innovation et les territoires. Pas forcément des activités toujours très vertes. D’ailleurs certaines activités considérées comme vertes peuvent être très discutables comme par exemple l’automobile à batteries électriques classiques ou les éoliennes.

 

Quant à la rénovation énergétique , elle est loin d’avoir fait la preuve de son efficacité économique. Elle est le plus souvent sans doute utile voire nécessaire pour diminuer la consommation d’énergie mais difficilement amortissable.

 

Cette stratégie climat de la banque verte, qui s’inscrit dans le plan de relance, repose sur trois grands piliers. Le premier, doté de 20 milliards d’euros, vise à accélérer la transition des entreprises et des territoires, notamment via la rénovation énergétique des bâtiments industriels, des logements sociaux et des bâtiments publics.

Le deuxième, doté de 14,5 milliards d’euros, a pour ambition de doper la production des énergies renouvelables afin d’atteindre 8,8 GW de puissance installée.

« Collectivement, Bpifrance et la Banque des Territoires vont donc être responsables de 33% de la production d’énergies vertes dans le pays ». Des chiffres 

Relance : la construction oubliée ?

 

Norbert Fanchon, Président du Directoire du Groupe Gambetta (*), alerte sur la situation particulièrement dangereuse du secteur du logement ( chronique dans l’Opinion)

 

 

« Les faits sont là : tous les signaux sont au rouge, sans exception. Notre production annuelle s’établit en dessous de 400000 unités par an, alors que le pays en a besoin d’un quart de plus. Le 2e trimestre a été marqué par un recul sans précédent des mises en vente. Toujours sur ce trimestre, les réservations de logements neufs par les ménages ont cédé 41,7% et les annulations ont atteint le niveau record de 31,4% (chiffres du ministère du Logement).


L’essentiel des 7,5 Mds € concentré sur la rénovation

L’avenir immédiat s’écrit avec la même encre : globalement, les permis de construire délivrés, les demandes de nouveaux permis, comme les logements commencés fléchissent sur un rythme de l’ordre de 3% par mois, avec une obstination que rien ne vient contrarier. Le prix des logements neufs augmente, sous les effets conjoints de la baisse de l’offre et de la hausse ininterrompue du prix des terrains, sous le poids de ces normes qui doivent être simplifiées et qu’on ne simplifie pas, et des précautions sanitaires qui enchérissent le coût des chantiers.

Il ne saurait être question d’être aveugle quant à la mobilisation des fonds publics pour soutenir l’activité globale du bâtiment, mais l’essentiel des 7,5 milliards est concentré sur la rénovation des immeubles existants. Moins de 10% de l’enveloppe globale sont fléchés vers la construction neuve, avec deux dispositifs qui n’influeront que difficilement et avec du retard sur la production : une aide de 350 millions aux villes qui privilégient les constructions denses et une de 300 millions pour dépolluer des friches industrielles à des fins de construction. Dans le meilleur des cas, ces mesures, pour opportunes qu’elles soient, n’abonderont la production que dans trois ou quatre ans…après la fin du quinquennat !

120.000 suppressions d’emplois à redouter

 

De quoi le secteur a-t-il besoin ? De gestes immédiatement efficaces, qui resolvabilisent la demande par tous moyens utiles, en jouant sur le budget des ménages et sur les coûts de production. Le prêt à taux zéro doit retrouver sa pleine puissance et le dispositif Pinel doit être pérennisé au-delà de 2021. Rien non plus dans le plan de relance sur la fiscalité de la construction neuve : alors que l’Allemagne a baissé sa TVA, ce qui profite au logement, la France se satisfait d’un taux de 20% pour les logements libres, auxquels il faut ajouter des droits de mutation de plus de deux points. Bref, plus du cinquième du prix final d’un logement pour l’acquéreur n’a rien à voir avec ce que vaut vraiment le logement. En temps de fragilisation des revenus des ménages, alors que leur pouvoir d’achat a baissé de 2,3%, aucun geste fiscal. Enfin, rien pour que le prix du foncier ne baisse.

À l’arrivée, un secteur de la construction résidentielle sacrifié : 120 000 suppressions d’emplois sont à redouter dans la filière.  Ce sont des dizaines de milliers de projets logement des Français, dont les plus modestes d’entre eux vont être ensevelis par l’étonnante indifférence de l’exécutif à la situation du logement neuf, exemplaire en outre au plan écologique. Il serait heureux à ce stade que le parlement corrige la copie incomplète du gouvernement lors de l’examen du plan de relance à l’Assemblée et au Sénat. Sans cela, le redressement de la France sera compromis : le bâtiment et la construction constituent le plus puissant levier de relance, à l’origine de plus de 5% du produit intérieur brut. La maladie du moment qui affecte le secteur coûte au pays près d’un demi-point de croissance. Il est urgent d’y remédier. »

Pionnier du logement coopératif, le Groupe Gambetta est un promoteur spécialiste de l’accession à la propriété. Créé  à  Cholet  (49)  en  1923,  le  Groupe  est présent dans l’Ouest, le Centre, en PACA, en Occitanie et Ile-de-France, des territoires où il a construit plus de 30 000 logements depuis sa création. Il prépare aujourd’hui de nouvelles implantations afin d’atteindre une dimension nationale et de poursuivre son développement.  Membre de la Fédération des Promoteurs Immobiliers et de l’Union Sociale pour l’Habitat, le groupe produit 1 000 logements par an, égalitairement répartis entre secteur social et privé.

Plan de relance : une surestimation des effets (économistes d’Euler Hermes )

Plan  de relance : une surestimation  des effets  (économistes d’Euler Hermes )

L’impact que du plan de relance est notoirement surestimé d’après une étude des économistes d’Euler Hermes rapporté dans le journal l’Opinion. Il n’y a rien d’étonnant à cela puisque l’essentiel du plan comprend des prêts aux entreprises qui vont hésiter à s’endetter une seconde fois pour rembourser leurs anciens prêts et d’un autre côté des investissements qui ne produiront des effets bénéfiques que bien au-delà de 2021 2022. En fait,  le principal reproche de ce plan c’est qu’on ne sait pas si le pays a un objectif d’urgence pour sauver des emplois ou un objectif d’évolution structurelle de l’appareil de production à plus long terme. Le gouvernement a présenté jeudi son plan de relance qui, espère-t-il, rajoutera 4 points de pourcentage à la croissance française en 2021-2022. Or selon Euler Hermes, il ne faut pas espérer plus de 2,4 points.

 

Cent milliards d’euros, c’est beaucoup, mais quels effets un tel investissement dans l’économie peut-il raisonnablement produire en deux ans ? Depuis qu’il a présenté jeudi son plan de relance, le gouvernement promet monts et merveilles : faire baisser le chômage dès l’année prochaine, relocaliser de grandes industries en France, et retrouver le niveau d’activité d’avant-crise au moins à la fin 2022, année de l’élection présidentielle. La sauvegarde de l’emploi paraît inatteignable à travers le plan du gouvernement

« Cela paraît difficile car le dispositif d’activité partielle s’arrêtera en mars prochain. Or, nous identifions plus d’un million d’emplois maintenus artificiellement – des emplois zombies – par les aides du gouvernement, commente Selin Ozyurt. Dans le plan de relance, le volet formation et réallocation des emplois entre secteurs et entreprises semble insuffisant pour avoir un effet très rapide. La structure du marché du travail reste encore très rigide en France. Il n’est pas plausible que tout devienne flexible d’ici au mois de mars et qu’au moment où l’activité partielle s’arrêtera, les emplois se réallouent (NDLR : par exemple que les employés de l’aérien ou de l’hôtellerie se mettent à rénover des maisons). »

Quant à la reprise mécanique de l’activité, beaucoup d’économistes en doutent. Les bonnes nouvelles conjoncturelles de juin et juillet pourraient avoir été dues à un effet de « rattrapage », et en août, plusieurs indicateurs en baisse sont venus tempérer cet enthousiasme.

Ce n’est pas que le plan de relance soit inutile ou insuffisant : c’est qu’il jouera plutôt sur le long terme que sur le court terme comme affiché par le gouvernement.

Plan de relance : seulement 30 % des fonds utilisés d’ici 2022

Plan de relance : 30 % des fonds utilisés d’ici 2022

 

Il est clair qu’il y a un effet d’annonce dans le plan de relance avec les fameux 100 milliards. Le problème c’est que juridiquement la plupart ne pourront pas être effectivement utilisée avant la mi 2021. D’ailleurs le sou ministre Gabriel Attal confirme que l’objectif est de consommer seulement 30 % des 100 milliards d’ici 2022. Conclusion, il y aura du retard à l’allumage modéré pour cause de procédure et aussi vraisemblablement de véracité quant aux sommes annoncées . L’interview de Gabriel Attal dans la tribune.

 

Quelle efficacité de ce plan ?

GABRIEL ATTAL - L’avenir nous le dira. Ce plan de relance est, tout de même, en pourcentage du PIB, le plus important présenté en Europe, et il est 4 fois supérieur à celui élaboré après la crise financière de 2008. Au-delà du débat sur le montant, le point le plus important à mes yeux, c’est l’investissement rapide et massif des crédits pour des secteurs stratégiques, prioritaires, qui ne peuvent plus attendre. Encore la semaine dernière, j’ai appris que des projets financés avec le plan de relance de 2008 ne sortaient de terre que maintenant… Avec France Relance ce ne sera pas le cas : c’est la relance ici et maintenant !

Concrètement, comment allez-vous vous assurer du bon pilotage du plan ?

Les crédits sont précisément répartis par secteurs et politiques publiques. L’innovation majeure est qu’il ne s’agit pas d’augmenter le budget de chacun des ministères concernés, mais d’avoir une ligne France Relance dédiée dans le projet de loi de finances (PLF) 2021. Chaque ministère devra veiller à ce que les crédits soient bien consommés avant fin 2022 et, si ce n’est pas le cas, ils seront dédiés à un autre programme qui, lui, avance. Nous devons aux Français d’être efficaces. C’est dans cet impératif d’efficacité que chaque mois, se tiendra un comité de suivi sous l’autorité du Premier ministre. Notre objectif est très ambitieux : nous estimons qu’à fin 2021, au moins 30% des fonds seront utilisés.

Plan de relance : les «sous-préfets» aux champs !

Plan de relance  : les «sous-préfets» aux champs !

 

La ministre de la Transformation et de la fonction publique Amélie de Montchalin a annoncé curieusement la nomination prochaine de sous-préfets à la relance. De jeunes énarques qu’on envoie en expédition sur ce qui est considéré comme le terrain ou le retour des sous-préfets aux champs !  Une curieuse décision quand on sait que les sous-préfectures n’ont pratiquement plus aucun rôle, ni sur le plan administratif encore moins sur le plan économique à part par exemple la gestion du fichier des associations de la loi de 1901. La question s’est souvent posée de leur suppression pure et simple. Pourquoi de jeunes énarques ? On aurait pu imaginer une cellule économique composée d’experts et de consultants auprès du préfet qui dispose, lui, d’une superstructure administrative quand les sous-préfectures ont été vidées depuis longtemps de toutes compétences.

 

« Sur le terrain, partout en France, le premier ministre a pris la décision d’installer des sous-préfets à la transformation et à la relance », qui devront « nous remonter tous les blocages administratifs, de procédures, de dispositifs très compliqués », a indiqué la ministre.

 

Selon Amélie de Montchalin, ces fonctionnaires seront chargés de simplifier la mise en œuvre du plan de relance, qui doit être présenté jeudi 3 septembre. « Nous, on va avoir l’impression depuis Paris d’avoir mis 100 milliards [d'euros] sur la table, a-t-elle expliqué. Mais certains, peut-être, vont nous dire, ça n’arrive pas chez moi. C’est contre ça qu’il faut qu’on agisse. »

 

Ce seront « de jeunes hauts fonctionnaires », dont la mission sera « surtout de débloquer, de s’assurer que quand on décide à Paris, il se passe quelque chose sur le terrain (…). Ils entreront en fonction en même temps que le plan de relance, début 2021, pour que non seulement on ait mis sur la table les moyens, mais que ce plan d’investissements, de transformation, devienne concret », a encore ajouté Amélie de Montchalin. Une déclaration d’une banalité confondante qui manque vraiment de conviction.

 

Échec annoncé du plan de relance : 160.000 emplois créés pour 1 million supprimés !

Échec annoncé du plan de relance : 160.000 emplois créés pour 1 million supprimés !

 

L’annonce par le Premier ministre d’une création de 160 000 emplois en 2021 paraît assez surréaliste. Notons que le nombre d’emplois supprimés en France a déjà atteint 600 000 au premier semestre et qu’on s’attend à une suppression totale en 2020 d’au moins un million. Ce chiffrage du Premier ministre sonne déjà comme un échec du plan de relance puisque le chômage constitue la priorité du moment.

La seconde observation n’est pas politique mais méthodologique. Ce chiffre de 160 000 avancées par Jean Castex est tout à fait approximatif voire fantaisiste. Il est particulièrement difficile de chiffrer le scénario dans ce domaine car de nombreux facteurs explicatifs pèsent sur la dynamique économique et l’emploi. Faut-il rappeler que dans le passé nombre de gouvernements ont déjà lu dans le marc de café pour annoncer des miracles en matière de création d’emplois. Faut-il aussi évoquer cet objectif du Medef de Gattaz  il y a quelques années de créer 1 million d’emplois !.

Concrètement il est vain d’espérer la création d’un chiffre précis d’emplois par contre on peut essayer de réunir les conditions qui favorisent la création de postes, des conditions économiques, sociales, technologiques, fiscales notamment.

Ce chiffrage est assez ridicule et  sonne déjà comme l’échec probable d’un plan de relance dont on ne sait pas très bien si c’est un plan d’urgence pour sauver de la faillite entreprises et emplois dans les mois prochains ou un plan destiné à préparer l’avenir dans les 20 ans.

Certains objecteront qu’on vise les deux objectifs. Le problème c’est que la mise en œuvre des moyens est différentes et surtout n’obéit pas aux mêmes calendriers. Pour les entreprises,  il s’agit de sauver les trésoreries afin qu’elles tiennent et évitent la faillite. C’est dès maintenant,  c’est-à-dire dès septembre qu’il  il faut accorder des facilités de crédit pour leur permettre de faire face aux échéances. De la même manière au plan socio-économique, la fin du dispositif de chômage partiel d’ ici la fin de l’année risque de tuer nombre d’entreprises. Le ministre de l’économie a seulement envisagé éventuellement de le prolonger. Or c’est dès  maintenant qu’ il faut annoncer qu’il sera pérennisé pour permettre aux entreprises de prévoir les conditions de prolongation de leur activité.

Le plan de relance, dont le budget est fixé à 100 milliards d’euros, est «un cadeau à la France pour relancer l’économie et lutter contre le chômage», a-t-il assuré. «Avec la crise, on va perdre 100 milliards de richesse nationale. Il s’agit de la reconstituer. Il y a un taux de chômage qui explose. On veut réinjecter massivement de l’argent dans l’économie. Si les entreprises repartent, il y a plus d’emplois, c’est aussi simple que cela» «L’objectif, c’est de donner du boulot aux entreprises et donc aux Françaises et aux Français», a ajouté Jean Castex. Des banalités évidentes mais un peu insuffisantes pour garantir le caractère opérationnel d’un plan de relance dont on ne sait pas exactement s’il vise l’urgence de la période ou  le plus long terme sur les 20 ans à venir

 

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