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Relance américaine : une enveloppe financière trop massive ?

Relance américaine : une enveloppe financière trop massive ?

 

 

Nicholas Sargen est maître de conférences à la Darden School of Business (University of Virginia) et consultant en économie, il procède à une évaluation du plan de soutien de Biden à l’économie qu’il juge trop importante (article du Wall Street Journal)

Que pensez-vous du plan de relance de Joe Biden ?

Sa taille est une source potentielle d’inquiétude. La pandémie a provoqué, l’an dernier, une sévère récession aux Etats-Unis, mais le second semestre 2020 a vu un rebond de l’activité du fait de la réouverture de l’économie et de plans de relance qui, en cumulé, ont avoisiné les 4 000 milliards de dollars. La reprise est là. Au début de l’année, les prévisions de croissance pour 2021 tournaient en moyenne autour de 4 %. Avec le paquet proposé par Joe Biden, on pourrait atteindre les 5-6 %, voire 7 % selon certains.

Mais certains Américains ont réellement besoin d’aides…

Oui, l’impact de la Covid-19 est très dur pour ceux qui sont en bas de l’échelle, pour les oubliés de l’économie numérique. Il faut aussi étendre l’assurance chômage à ceux qui n’ont pas de travail. Mais tout le monde n’est pas dans cette situation et je pense qu’il faudrait aider ceux qui en ont vraiment besoin. Il aurait fallu être plus sélectif. Même si l’idée d’envoyer un chèque de 1 400 dollars à tout le monde est très populaire dans l’opinion publique, on a vu, qu’en avril dernier, quand Donald Trump a eu recours à ce même dispositif, les gens les plus aisés ont épargné les sommes reçues pour les dépenser plus tard. Je n’ai rien contre l’idée, mais ce plan aurait dû être mieux calibré. Il est prévu aussi d’aider massivement les Etats. Certains en ont vraiment besoin. Mais c’est un peu comme l’Europe avec l’Italie, faut-il subventionner l’Illinois qui accumule les déficits ?

« La Réserve fédérale se dit plus inquiète de l’état du marché du travail que d’une flambée des prix. Mais il y a des chiffres inquiétants »

Craignez-vous, comme les marchés financiers ces derniers jours, que ce plan puisse provoquer un réveil de l’inflation ?

Pas dans l’immédiat. Mais il y a un risque comme le considère, aujourd’hui, Larry Summers, l’ex-secrétaire au Trésor de Bill Clinton et président du conseil économique national des Etats-Unis sous Barack Obama. C’est pourtant un démocrate et un économiste qui estime que le plan de relance de 2008 avait été trop timide face à l’ampleur de la crise financière de l’époque. Je suis moins catégorique concernant l’impact du plan Biden. Le taux de chômage actuel est très important et la population active a baissé. Donc, même si l’économie repart rapidement et fortement, une fois enregistré l’effet vaccinal, je ne vois pas de menace inflationniste immédiate. Il y a encore des surcapacités. Ce n’est donc pas un problème pour 2021. La Réserve fédérale se dit plus inquiète de l’état du marché du travail que d’une flambée des prix. Mais il y a des chiffres inquiétants. L’an dernier, le déficit budgétaire a dépassé les 15 % du produit intérieur brut — c’était le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale — et celui de cette année pourrait atteindre les mêmes niveaux. Si on continue à ce rythme, on pourrait être surpris par une flambée inflationniste dans les deux à trois ans qui viennent.

Même s’il ne figure plus dans le plan de relance, que pensez-vous du projet de Joe Biden d’augmenter le salaire minimum à 15 dollars de l’heure ?

A 7,25 dollars de l’heure, il est sûr qu’il a besoin d’être augmenté. Le problème c’est que le faire passer à 15 dollars va toucher ceux qui ont le plus souffert de la pandémie, à savoir les petits commerçants, les petites entreprises familiales. Pas les grands groupes. Cela pourrait donc augmenter le chômage. Il faudrait plutôt peser sur les entreprises qui peuvent augmenter les salaires.

Comment définiriez-vous la politique économique de Joe Biden ? Progressiste ?

Durant toute sa carrière politique, il a été un démocrate modéré, pas un progressiste. A mon avis, il a plutôt bien entamé son mandat en se concentrant sur le sujet le plus important aujourd’hui, à savoir arrêter la pandémie. A l’inverse de Donald Trump, qui après avoir facilité la découverte de vaccins, ne s’est absolument pas préoccupé de l’organisation des vaccinations, il prend l’affaire très au sérieux. Il faut lui en attribuer le crédit. Autre différence, contrairement à Donald Trump qui se focalisait sur le taux de croissance de l’économie américaine, Joe Biden ambitionne de réduire les inégalités. La grosse incertitude pour moi concerne ses autres grands projets en matière d’environnement, de climat et d’infrastructures. Comme le dit Larry Summers, où va-t-il trouver l’argent pour les financer s’il dépense trop pour son plan de relance ?

Une relance aussi des services publics

Une  relance aussi des services publics 

En pleine pandémie, alors que des centaines de centres municipaux de vaccination ont été créés en quelques jours, au lieu d’encourager une dynamique qui peut encore être amplifiée, l’Etat poursuit son désengagement des secteurs essentiels au quotidien des citoyens, expliquent les maires Fabien Bazin et Bruno Piriou dans une tribune au « Monde ».

Tribune. 

 

Cela fait plusieurs années que les différents gouvernements ont démantelé petit à petit les services publics. La crise sanitaire liée au Covid-19 nous a prouvé à quel point cela avait été une erreur fondamentale, à quel point notre pays avait besoin de solidarité.

Depuis un an, les territoires ruraux et les quartiers de nos villes font preuve d’un engagement sans faille pour renforcer les services publics. Pour preuve, la création en quelques jours de centaines de centres municipaux de vaccination.

Pourtant, au lieu d’encourager et d’accompagner une dynamique qui peut encore être amplifiée, l’Etat poursuit son désengagement des secteurs essentiels au quotidien des citoyens.

La liste est longue et le cynisme à son comble. Service public de la santé, service public de l’éducation, services postaux, service public de l’emploi, etc. Ils sont les piliers de notre société. Alors pourquoi, au cœur de la pandémie, réduire encore, dans les campagnes et les quartiers, les offres de services publics ?

Comment expliquer que nos hôpitaux perdent des lits, des postes de soins, des services, et que la démographie médicale soit en crise ? Comment expliquer que nos écoles ferment, que les classes sont réduites et les enseignants rarement remplacés ?

Nous pouvons aussi citer « en vrac » la diminution de l’amplitude horaire des guichets dans les gares, les projets de fermeture des agences des opérateurs de téléphonie mobile…

Ces décisions donnent à la fois un sentiment de profonde déconnexion entre les territoires ruraux et les lieux de pouvoir et de décisions, et l’impression que les leçons des conséquences de la pandémie du Covid-19 et de son impact sur le quotidien des Français, et plus précisément des classes populaires, ne sont absolument pas tirées.

Cela alors que cette crise a indéniablement creusé les inégalités économiques et sociales qui existaient déjà dans notre pays.

L’Etat doit cesser d’être schizophrène. Il ne peut pas, d’un côté, demander aux collectivités de créer des centres de vaccination et, de l’autre, se désengager des territoires.

Nous montrons chaque jour à quel point notre engagement auprès des habitants est considérable.

Tant que notre pays sera confronté à cette crise sans précédent, l’Etat doit jouer son rôle et participer à l’effort collectif en cessant ces initiatives de « rationalisation » des services publics. L’Etat- providence doit atténuer les conséquences de la crise, pas les engendrer.

Thomas Piketty pour une relance sociale et écologique

Thomas Piketty pour une relance sociale et écologique

 

Pour l’économiste Thomas Piketty,Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, la première priorité devrait être la relance sociale, salariale et écologique. Pour la financer, et réduire l’endettement public, il faudra mettre à contribution les plus hautes fortunes privées.’ Le Monde)

Alors que la crise pandémique nourrit plus que jamais la demande de justice sociale, une nouvelle enquête menée par un consortium de médias internationaux (dont Le Monde) vient de révéler les turpitudes financières du Luxembourg, un paradis fiscal niché au cœur de l’Europe. Il est urgent de sortir de ces contradictions et de lancer une transformation profonde du système économique dans le sens de la justice et de la redistribution.

Commençons par le plus immédiat. La première priorité devrait être la relance sociale, salariale et écologique. La crise du Covid a mis au grand jour les faibles rémunérations pratiquées dans nombre de secteurs essentiels. La CFDT, syndicat pourtant réputé centriste  (!), a demandé en janvier la hausse immédiate de 15 % de tous les bas et moyens salaires dans le secteur médico-social. Il faudrait faire de même dans l’éducation, la santé et l’ensemble des secteurs à bas salaire.

Un effort accru de transparence financière

C’est également le moment d’accélérer radicalement le rythme des rénovations thermiques des bâtiments, de créer massivement des emplois dans l’environnement et les énergies renouvelables, d’étendre les systèmes de revenu minimum aux jeunes et aux étudiants. Où faut-il s’arrêter dans la relance publique ? La réponse est simple : tant que l’inflation est quasi nulle et les taux d’intérêt à zéro, il faut continuer. Si et quand l’inflation retrouvera durablement un niveau significatif (mettons, 3 % à 4 % par an pendant deux années consécutives), alors il sera temps de lever le pied.

La seconde étape est qu’il faudra naturellement mettre à contribution les plus hautes fortunes privées, à un moment ou à un autre, afin de financer la relance sociale et de réduire l’endettement public. Cela exigera un effort accru de transparence financière. L’enquête OpenLux l’a démontré : le registre des bénéficiaires effectifs des entreprises (c’est-à-dire des propriétaires véritables, au-delà, en principe, des sociétés-écrans) rendu public par le Luxembourg à la suite d’une obligation européenne, et dont on attend d’ailleurs toujours qu’il soit mis en ligne par la France, comporte malheureusement de nombreuses failles. Il en va de même du système d’échange automatique d’informations bancaires mis en place par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

De façon générale, toutes ces nouvelles informations sont utiles, mais à la condition qu’elles soient réellement utilisées par les administrations fiscales pour mettre à contribution les personnes fortunées qui, jusqu’ici, échappaient à l’impôt. Surtout, il est essentiel que les gouvernements fournissent des indicateurs permettant à tout un chacun de vérifier dans quelle mesure tout cela permet d’avancer vers un système fiscal plus juste.

Castex relance la concertation sociale

Castex relance la concertation sociale

 

 

 

Le premier Ministre a bien du mal à exister coincé entre un président omnipotent et des ministres très jaloux de leurs prérogatives. Ainsi même sur la crise sanitaire qui normalement met en cause la responsabilité de plusieurs ministres, Castex a du mal à trouver un créneau entre deux bavards que sont Macron etVéran

.

Du coup le premier ministre propose un nouveau round de négociation sociale mais pas sur les sujets trop explosifs comme les retraites, le financement du grand âge et l’autonomie ou  la réforme globale de l’Unedic

 

le premier Ministre compte évoquer les dispositifs mis en place durant la crise, comme le chômage partiel, mais aussi le recours au télétravail ou les aides à la reconversion professionnelle, selon son entourage.

 

 

Mais l’attention se porte aussi sur l’avenir de grands dossiers à l’heure où le quinquennat d’Emmanuel Macron aborde sa dernière année pleine: réforme de l’assurance-chômage, pour l’heure reportée jusqu’au 1er avril 2021; réforme des retraites, pour sa part suspendue sine die et dont le caractère inflammable invite l’exécutif à la prudence; devenir de la loi «grand âge et autonomie» qui doit permettre de lever près de 10 milliards d’euros par an à l’horizon 2030.

«Il faut qu’on ait avec les partenaires sociaux un moment d’examen de tout cela. Voir effectivement quel est l’état de nos comptes sociaux, ce qu’il est possible de faire ou de ne pas faire», estime ainsi William en l’entourage du premier ministre.

Plan de relance Biden : soutien mais aussi interrogations sur le coût et l’inflation

Plan de relance Biden : soutien mais aussi interrogations sur le coût et l’inflation

Beaucoup à Wall Street se félicitent  de ce plan de relance mais certains s’inquiètent déjà de son coût  et de ses conséquences sur l’inflation sitôt que l’économie reprendra.

«À l’heure actuelle, les marchés célèbrent le stimulus supplémentaire et le considèrent comme un pont plus solide vers une économie entièrement rouverte», a déclaré Jeff Buchbinder, stratège en actions pour LPL Financial.

«De l’autre côté, il y a la possibilité que les marchés devront payer pour cela sous la forme de taux d’intérêt nettement plus élevés ou de hausses d’impôts qui pourraient plafonner les évaluations des actions», a-t-il déclaré.

Les valorisations boursières inquiètent déjà certains investisseurs, qui craignent que les bénéfices devront être exceptionnellement solides dans l’année à venir pour justifier les multiples élevés. Le S&P 500 se négocie à 22,3 fois les estimations de bénéfices prévisionnels, près de son sommet historique de 24,4 depuis mars 2000, selon FactSet.

Le S&P 500 a chuté de près de 0,4% jeudi et est en hausse d’environ 1,1% depuis début janvier. Le rallye de l’année a été mené en grande partie par les valeurs cycliques qui bénéficient d’un plan de relance, y compris les banques, qui sont en hausse de plus de 10% depuis le début de l’année.

Pendant ce temps, les lauréats de l’année dernière, comme le secteur de la technologie, ont baissé de près de 1% au cours de la même période. La hausse des rendements menace de peser sur les entreprises dont les flux de trésorerie sont de plus longue durée tels que les actions technologiques et de croissance.

Le plan de Biden pour stimuler l’économie grâce à un plan de sauvetage intervient à un moment où une flambée des cas de coronavirus oblige les entreprises et les investisseurs à réduire leurs estimations de la fin de la pandémie.

Les demandes de chômage initiales ont atteint 965 000 la semaine dernière, a déclaré jeudi le ministère du Travail, leur plus haut niveau depuis août et bien au-dessus des 795 000 anticipés par les économistes interrogés par Reuters. Dans l’ensemble, les pertes d’emplois en décembre ont diminué pour la première fois en huit mois.

La hausse des rendements obligataires, quant à elle, fait craindre une inflation imminente une fois que l’économie commencera à se redresser. Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré dans un discours jeudi qu’il ne s’attendait pas à ce que la banque centrale commence à réduire ses achats mensuels d’obligations «trop tôt».

« Ce n’est pas le moment de parler de sortie », a-t-il déclaré.

a été plus lent que prévu à peu près partout», a-t-il déclaré.

Esty Dwek, responsable de la stratégie de marché mondial chez Natixis Investment Managers, a déclaré qu’elle s’attend à ce que le marché boursier trébuche plus tard cette année alors que les investisseurs commencent à évaluer la possibilité d’une hausse des taux d’imposition des sociétés et des particuliers que la nouvelle administration pourrait imposer.

«Il y a une nécessité aujourd’hui qui l’emporte sur la préoccupation à long terme», a-t-elle déclaré. «Il y a un souci d’inflation à venir, mais je ne vois pas cela se produire bientôt.»

Plan de relance Biden : des réactions positives et des interrogations sur l’inflation

Plan de relance Biden : des réactions positives et des interrogations sur l’inflation

 

Globalement ,les milieux d’affaires sont plutôt positifs après l’annonce d’un énorme plan de soutien à l’économie par Biden. À noter toutefois des interrogations sur le réveil de l’inflation face à cette nouvelle montagne de liquidités.

PETER TUZ, PRÉSIDENT, CONSEILLER EN INVESTISSEMENT CHASE, CHARLOTTESVILLE, VIRGINIA

«D’après ce que j’ai vu jusqu’à présent, le plan ressemble à ce que je pense que le monde attendait.»

«Le marché étudie ce plan pour maintenir l’économie forte au premier trimestre et on espère qu’au deuxième trimestre et pour le reste de l’année, nous serons suffisamment vaccinés là où l’économie se redresse d’elle-même sans ces extraordinaires colis d’aide. »

OLIVER PURSCHE, PRÉSIDENT ET CHEF DES PLACEMENTS, BRONSON MEADOWS CAPITAL MANAGEMENT, FAIRFIELD, CONNECTICUT

«C’est beaucoup d’argent, mais c’est dans la fourchette de ce qui était attendu. Même lorsque nous nous sommes vendus à la clôture, les petites capitalisations se sont bien comportées, et je pense que c’est parce que les mesures de relance de 2 000 $ profiteront massivement aux consommateurs à faible revenu. Ils vont faire leurs achats dans les petites entreprises. »

«Vous pouvez toujours affirmer qu’il faut faire plus. Mais c’est à peu près tout ce que le Congrès peut supporter en ce moment, même avec une majorité démocrate. Je n’ai rien vu qui dise que c’est ça. Il y a plus sur la route si nécessaire. Le président (Jerome) Powell nous a déjà dit que la Fed ne voyait pas une augmentation des taux d’intérêt de si tôt. L’inflation est à distance même si les rendements obligataires ont augmenté au cours des deux dernières semaines. Je me sens plutôt bien dans les choses. En général, le ciel est plus clair.

CHUCK CARLSON, DIRECTEUR GÉNÉRAL, HORIZON INVESTMENT SERVICES, HAMMOND, INDIANA est cependant plus mesuré et estime que cette injection massive pourrait raviver l’inflation.

«Vous pourriez aussi bien commencer en grand. Je pense qu’à un moment donné, alors que la sagesse conventionnelle à Wall Street est que le marché est enthousiasmé par la relance, il pourrait y avoir trop de bonnes choses. Il y a une certaine prise de conscience que jeter 2 billions de dollars supplémentaires dans le mélange est exagéré. Ce sera intéressant si cela commence à être le récit. Il y a cette préoccupation sous-jacente que l’inflation pourrait reprendre »

Croissance Italie: un plan de relance non financé

Croissance Italie: un plan de relance non financé  

 Un immense plan de relance de plus de 220 milliards vient d’être décidé par l’Italie pour soutenir la machine économique. Le problème c’est que l’endettement de ce pays atteint déjà 160 % du PIB, record européen.

Ce plan de relance n’est absolument pas financé, il reposera donc sur l’emprunt dont les taux d’intérêt sont très accessibles grâce à la politique accommodante de la banque centrale européenne

Mais cette politique de fuite en avant risque de faire éclater le fragile équilibre politique du gouvernement.

 

Il n’est pas du tout certain par ailleurs que l’union européenne approuve ce plan de relance car l’endettement ainsi accumulé pourrait rapprocher un jour la situation du pays de celle de la Grèce.

 

En effet l’Italie a déjà été bénéficiaire du méga-plan de 750 milliards d’euros adopté à l’été 2020 par les dirigeants européens, l’Italie est très attendue sur ses projets qu’elle doit soumettre à Bruxelles d’ici fin avril, à l’instar des autres pays en attente de fonds. Rome suscite des inquiétudes car le pays a été accusé dans le passé d’utiliser à mauvais escient les fonds européens. «L’Italie aura un rôle déterminant dans le succès ou l’échec» de cette première expérience de dette commune de l’Union européenne, avait prévenu dès le mois d’août le commissaire européen à l’Economie, et ancien chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni.

 

Le plan de relance risque d’alourdir la dette colossale de Rome, qui devrait atteindre 158% du PIB, le deuxième ratio plus élevé dans la zone euro derrière Athènes.

Budget et plan de relance de l’UE: les exigences sur l’Etat de droit disparaissent

Budget et plan de relance de l’UE: les exigences sur l’Etat de droit disparaissent

 

Au prix de la suppression des exigences sur l’Etat de droit, la Pologne là Hongrie ont accepté le projet de budget de l’union européenne ainsi que le plan de relance.

La Hongrie et la Pologne avaient opposé leur veto le mois dernier à ce projet de budget et au plan de relance, qui doivent être adoptés à l’unanimité des Vingt-Sept. Ces deux pays, visés par des procédures européennes pour des atteintes à l’indépendance de la justice ou des médias, refusaient une clause conditionnant le versement des fonds au respect de l’état de droit.

L’Allemagne, qui assure la présidence tournante de l’UE, a réussi à obtenir l’unanimité avec un texte complètement ambigu et particulièrement hypocrite.

Aux termes de ce compromis, les dirigeants européens vont adopter une déclaration précisant que le lien entre état de droit et déblocage des fonds sera appliqué objectivement et à la seule fin de garantir une utilisation appropriée de l’argent versé par l’UE, et non pas dans le but de sanctionner des pays dans le cadre de procédures distinctes relatives à l’Etat de droit.

Japon : nouveau plan de relance de $ 700 mds

Japon : nouveau plan de relance de $ 700 mds

 

 

Le Japon a déjà décidé un plan de soutien économique de 2200 milliards de dollars. Le pays a décidé d’y ajouter encore 708 milliards de dollars- c’est le troisième plan d’aide à l’économie.

Ces nouvelles mesures vont permettre de contribuer à une “nouvelle croissance économique”, a dit Yoshihide Suga.

L’économie nippone a rebondi sur la période juillet-septembre après une contraction historique au deuxième trimestre. Cependant de nombreux analystes s’attendent à ce que le rétablissement reste modeste du fait d’une nouvelle vague d’infections au coronavirus.

Le Japon pourrait cependant bénéficier du net redressement de la croissance constatée en Chine.

Plan de relance européen : sans la Pologne et la Hongrie

Plan de relance européen : sans la Pologne et la Hongrie

 

Le plan de relance européen et projet de budget pour la période 2021–2027 pourraient d’après la France être adoptés sans l’avis de la Hongrie et de la Pologne. Ces deux pays s’opposent à la majorité des autres membres de l’union européenne en raison des conditions imposées par l’Europe en matière de respect de l’État de droit.

L’Union européenne mettra en oeuvre son plan de relance à 25 si la Pologne et la Hongrie persistent à refuser de valider ce projet ainsi que le projet de budget pluriannuel, a prévenu dimanche le secrétaire d’Etat français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, dans une interview au Journal du Dimanche.

« Le budget pluriannuel commence au 1er janvier. Si la Hongrie et la Pologne se refusent toujours à valider les choses en l’état, alors il faudra en venir à une solution plus radicale qui consiste à mettre en oeuvre le plan de relance européen à 25″, a-t-il dit.

 

« C’est juridiquement lourd mais possible. Notre position est claire : on ne sacrifiera ni la relance, ni l’état de droit. »

 

Croissance États-Unis : Trump accepte enfin un nouveau plan de relance

Croissance États-Unis : Trump accepte enfin un nouveau plan de relance

 

Après avoir bloqué pendant des semaines le nouveau plan de soutien, le président américain accepte enfin de reprendre à son compte une proposition des républicains. “Le président signera la proposition McConnell, chef de la majorité républicaine du Sénat présentée hier. Nous sommes impatients de progresser sur ce dossier”, a dit Steven Mnuchin, secrétaire d’État au Trésor) à la presse au Congrès.

Mitch McConnell, qui défendait initialement un plan de relance de 500 milliards de dollars (413 milliards d’euros) rejeté par les démocrates, a commencé mardi à faire circuler un nouveau texte après la présentation par un groupe d’élus des deux camps d’un projet de mesures représentant 908 milliards de dollars. Un projet qui pourrait être accepté par les démocrates.

Le nouveau projet du chef de la majorité sénatoriale est très proche du texte qu’il défendait ces derniers mois, selon une source au sein du camp républicain au Sénat. Il inclut 332,7 milliards de dollars de prêts et d’aides aux petites entreprises, selon un document transmis à Reuters.

Crise sanitaire : un plan de relance surtout favorable aux grandes entreprises

Crise  sanitaire : un plan de relance surtout favorable aux grandes entreprises

Selon une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP), publiée lundi et diffusée par le Figaro, le plan de relance va surtout aider les grandes entreprises notamment industrielles.

Ce plan profitera dans une moindre mesure aux commerces, et beaucoup moins aux entreprises de l’hôtellerie-restauration ou des services.

Les auteurs jugent donc «optimiste» la prévision du gouvernement sur l’impact positif de cette mesure sur la croissance à moyen terme, d’autant plus que son financement «n’a pas été pris en compte».

En revanche, l’étude constate que les mesures d’urgence prises depuis mars (chômage partiel, prêt garanti, exonérations de charges, fonds de solidarité) ont bien rempli leur rôle, en ciblant les entreprises les plus fragiles financièrement, celles qui ont pu le moins maintenir leurs salariés en emploi et qui ont subi les plus fortes baisses de chiffre d’affaires.

Par secteur, l’hôtellerie-restauration, les services, les transports et les commerces sont ainsi les plus aidés. En revanche, les auteurs soulignent que ces dispositifs ont aussi «surtout aidé les entreprises petites, peu capitalistiques et peu productives dès avant la crise».

Enfin, selon l’étude, le choc de l’épidémie a eu un impact très inégal sur les revenus des ménages: les plus modestes, parce qu’ils sont notamment les plus susceptibles de travailler dans des secteurs touchés par le Covid-19, ont ainsi été les plus pénalisés. Ils sont aussi moins susceptibles de faire du télétravail et ont les contrats de travail les moins protecteurs (CDD, intérim, etc.)

De ce point de vue, les aides exceptionnelles aux bénéficiaires d’aide sociale et l’allocation de rentrée scolaire, qui ont atteint 173 euros pour les 20% de ménages les plus modestes, ou encore celles pour les indépendants et les petits entrepreneurs, ont permis de compenser en partie leurs baisses de revenus, note l’étude.

Les ménages du milieu de la distribution des revenus ont eux enregistré les pertes les plus importantes (jusqu’à 0,4%), l’indemnité de chômage partiel ne couvrant pas l’intégralité de leur salaire habituel. À l’inverse, les ménages les plus aisés, plus susceptibles de faire du télétravail et donc de conserver leur salaire complet, ont été moins pénalisés par la crise.

Plan de relance européen : bloqué par ll Hongrie

Plan de relance européen : bloqué par la Hongrie

 

Comme il fallait s’y attendre,  le plan européen n’est pas prêt d’entrer en application. Au mieux si tout se passe bien, les effets ne pourront être ressentis qu’à partir du second semestre 2021. Le calendrier pourrait encore être repoussé si un seul État manifestait son opposition. C’est notamment le cas de là Hongrie qui ne veut absolument pas que ce plan de relance soit subordonné à des questions d’Etat de droit qui la vise directement

«Bien que la Hongrie soit engagée en faveur de la coopération, à la vue des derniers développements elle ne peut pas fournir l’unanimité requise pour le paquet adopté en juillet» sur le budget européen 2021-2027, ainsi que le plan de relance post-Covid qui s’adosse à ce budget, indiquait une lettre de Viktor Orban à la commission européenne. Le Parlement européen et l’Allemagne, qui négociait au nom des Vingt-sept, se sont entendus jeudi pour que le futur budget intègre un mécanisme inédit conditionnant l’attribution de financements au respect des principes de l’État de droit (justice indépendante, liberté de la presse…).

Cet accord provisoire, qui doit encore être entériné par les États à la majorité qualifiée, a aussitôt suscité la fureur de la Pologne et de la Hongrie, toutes deux dans le collimateur de Bruxelles pour des réformes accusées de saper l’indépendance de la justice. Selon le site Mandiner.hu, Viktor Orban a estimé que «le mécanisme de sanction proposé est fondé sur des définitions légales vagues», qui créent notamment «des occasions d’abus politiques», et que «si cela reste le cas, le gouvernement hongrois n’a pas d’autres choix que de rejeter les autres éléments du paquet (budgétaire)».

Une source européenne a confirmé à l’AFP que cette missive avait bien été reçue par Charles Michel, Ursula von der Leyen, la présidence allemande de l’UE – mais également par le Portugal, qui prendra en janvier la suite de Berlin. Viktor Orban y explique «qu’il ne peut donner son accord au compromis sur la conditionnalité car cela ne correspond pas au paquet conclu en juillet», insiste cette source.

Compte tenu des enjeux économiques, il est probable que la présidence allemande actuelle va favoriser un compromis allant dans le sens des demandes de la Hongrie.

Le plan de relance « justifié  » (Jean Pisani-Ferry )

Le plan de relance « justifié  » (Jean Pisani-Ferry )

L’économiste Jean Pisani-Ferry estime que le plan de relance se justifie, pour le moyen terme, afin de remédier à la vulnérabilité de l’industrie française. Elle a augmenté avec la crise alors que l’Allemagne s’en sort mieux et que l’Asie de l’Est est épargnée (interview dans l’Opinion

L’économiste Jean Pisani-Ferry.

 

Comment redonner confiance — le carburant de l’économie — quand la situation sanitaire inspire autant de craintes ?

Il n’y a pas de recette miracle. Avec ce choc, on peut craindre une érosion générale de la confiance. A l’égard de l’exécutif, elle a été entamée par les ratés sur les masques, les tests, l’application StopCovid. Pour répondre à cette défiance, il faut être aussi transparent que possible sur la situation, les choix possibles, leurs conséquences. Il faut dire ce que l’on sait, pas plus. Mercredi soir d’ailleurs, le président de la République n’était pas dans l’emphase, ni dans les grands projets, il a parlé de manière concrète, précise, il a reconnu l’incertitude dans la durée. Mais on doit faire plus, par exemple améliorer l’information. Les bulletins de Santé publique France délivrent des données brutes de manière brouillonne, alors qu’il faudrait les pondérer et les nettoyer pour en tirer des indicateurs pertinents.

Le plan de relance est-il toujours pertinent ?

La priorité doit aujourd’hui aller au soutien des entreprises et des ménages les plus fragiles. Il faut refaire, en l’adaptant, ce que l’on a fait ce printemps. Notre économie a montré une bonne résilience, avec la reprise de l’été. Maintenant, il est nécessaire de cibler les politiques sur les victimes de ce nouveau choc : d’abord la minorité des ménages qui n’a plus ni revenu, ni épargne, et se trouve en détresse. Les indépendants, les CDD, les intérimaires sont dans une situation très tendue. Et il faut ensuite soutenir les entreprises les plus fragilisées par cette seconde lame, en prenant en charge de manière ciblée leurs coûts fixes, comme les loyers ou les achats. Les Allemands l’avaient fait dès ce printemps. Ces problèmes sont encore d’étendue limitée : en général, les entreprises ont toujours du cash, grâce aux prêts garantis par l’Etat. Plus tard cependant, elles pourront se trouver en situation d’insolvabilité et il faudra restructurer leurs dettes et réinjecter des fonds propres. Il faut préparer les outils.

« En avril, l’activité a chuté de 30 %. Cette fois, la récession sera nettement moins forte »

Le volet compétitivité du plan de relance, avec notamment la baisse des impôts de production, est-il pertinent ?

Le gouvernement a présenté son plan et celui de l’Europe comme d’inspiration keynésienne et d’application immédiate. En réalité, ils ont été conçus comme des actions de moyen terme. Au mieux, 10 % du plan européen arrivera en 2021. Mais l’un et l’autre se justifient face au risque d’affaissement de l’économie française. L’Asie de l’Est est complètement épargnée par la crise. Elle progresse en termes d’innovations et de productivité. En Europe, l’Allemagne s’en tire mieux que la France ou les pays du Sud. La vulnérabilité de l’industrie française s’est accrue : le volet compétitivité reste pertinent pour demain.

Et le « quoi qu’il en coûte » ?

D’abord, ce nouveau confinement entend limiter les dégâts économiques en laissant les écoles ouvertes, même si ce n’est pas la seule motivation au maintien de leur fonctionnement. Désormais, on sait mieux préserver la santé au travail, les protocoles sanitaires sont au point, on organise mieux le télétravail. En avril, l’activité a chuté de 30 %. Cette fois, la récession sera nettement moins forte. Le « quoi qu’il en coûte » reviendra moins cher, car moins de salariés seront en chômage partiel. Mais il ne faut pas se cacher qu’il y aura un sujet de finances publiques. On pensait ajouter 20 points de PIB à la dette publique. Ce sera davantage. La bonne nouvelle est que les outils européens sont en place, tant du côté de la Banque centrale européenne que du plan budgétaire, qui doit toutefois être voté. Il faut donc continuer le soutien à l’économie aussi longtemps que nécessaire.

Sommes-nous condamnés au triptyque confinement, déconfinement, reconfinement ?

Ce que nous vivons actuellement ne devrait pas durer au-delà de l’été 2021. Nous faisons des progrès dans le traitement, la mortalité a baissé, sauf aux âges très élevés. Les tests antigéniques vont se mettre en place, des vaccins vont finir par arriver. Cependant la récurrence d’événements extrêmes est plus forte qu’on ne le croyait. Avec la crise financière de 2008, c’est la seconde fois, en peu de temps, que se produisent des phénomènes habituellement séculaires. A cela pourraient s’ajouter des sujets climatiques ou d’autres sujets sanitaires.

Comment mieux prendre en compte ces événements récurrents ?

Il faut une appréhension du risque différente, et donc une politique plus réactive que ce qu’on a fait depuis des décennies. Aujourd’hui, il faut maintenir le quoi qu’il en coûte, continuer de suspendre le Pacte de stabilité tant que l’activité n’est pas revenue à son niveau de 2019. C’est ce que j’appelle une stratégie contingente. Les élections allemandes, en septembre 2021, présentent un risque : les partis veulent que le budget de 2022 soit établi sur la base de l’habituelle règle allemande, un déficit structurel de 0,35 % du PIB. Je ne pense pas que cette idée soit maintenue, vu le nouveau contexte, mais il faut rester vigilant. A l’inverse, il faudra demain savoir réduire fortement le montant de la dette pour s’armer en prévision de la prochaine crise. Ce dont nous n’avons pas l’habitude en France. Ce choc, il faudra bien le payer. Comment le faire, hausse des impôts ou baisse des dépenses, ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui, mais ce sera l’un des enjeux de la présidentielle de 2022.

« Les phénomènes de fragilité sociale, psychologique m’inquiètent le plus. La désocialisation, la solitude absolue sont renforcés et vont faire des victimes »

Quels sont les changements majeurs induits dans notre société ?

Les phénomènes de fragilité sociale, psychologique m’inquiètent le plus. La désocialisation, la solitude absolue sont renforcés et vont faire des victimes. Il faut être très attentif à cela. Quant aux mutations économiques, il y a deux écoles : ceux qui tablent sur des changements durables et en profondeur, et ceux qui pensent que la crise est une parenthèse et que l’envie de se comporter comme avant reviendra vite. Il y a forcément un peu des deux.

Les prévisions économiques ont-elles toujours un sens ?

Pas les prévisions habituelles. Mais notre service public de la statistique, l’Insee et la Dares, a réinventé l’analyse en temps réel. Dès mars, l’Insee a chiffré la chute d’activité quand beaucoup de ses homologues européens ne le faisaient pas. Ils ont pris le risque de regarder les choses autrement, par exemple à travers la consommation d’électricité, les données bancaires, celles de Google. Il y a aussi une évolution de l’analyse : on raisonne différemment sur l’offre et la demande, sur l’interaction entre l’économique et le sanitaire. En économie, cette crise est l’occasion de grands progrès conceptuels et méthodologiques.

 

Plans de relance : Lagarde veut accélérer le compromis

Plans de relance : Lagarde veut accélérer le compromis

 

Pour redonner un peu d’optimisme aux acteurs économiques qui constatent que la reprise n’a pas vraiment lieu en fin d’année et même que certains pays vont retomber en récession (la France notamment), Christine Lagarde la présidente de la Banque centrale européenne, tente de répandre un vent d’optimisme en indiquant que la banque centrale européenne pourrait prendre de nouveaux moyens soutenir l’activité. Il n’est cependant pas certain qu’elle soit soutenue sur ce dernier point par la totalité des Etats dans la mesure où les perspectives de croissance sont assez différentes selon les pays (certains pays se trouveront en récession mais d’autres non au quatrième trimestre);  l’Allemagne- dont la croissance redémarre grâce aux exportations– a déjà fait savoir par la voix du président de la Bundesbank qu’elle n’était pas favorable à une nouvelle phase accommodant de la politique monétaire.

Par ailleurs Christine Lagarde semble disposée à accélérer le compromis pour que le plan européen de 750 milliards d’euros se développe. Or il y a certaines contreparties que des Etats comme la Pologne et la Hongrie contestent. Sur ce point les exigences européennes pourraient s’atténuer en raison de l’urgence et de la nécessité de ce plan.

Le plan a besoin de l’accord unanime des pays et pourrait être bloqué par un ou deux pays.

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