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Jérôme Kerviel, le bouc émissaire relâché

Jérôme Kerviel, le bouc émissaire relâché

A de nombreuses reprise nous avons dénoncé la scandaleuse affaire de la Société Générale qui s’est conclue par la condamnation du bouc émissaire Kerviel, certes coupable aussi  mais sûrement pas responsable des excès spéculatifs de la banque. Des spéculations (pas seulement de la Société Générale et pas seulement des banques américaines)  bien entendu qui ont par parenthèse créé les conditions de la crise financière de 2009. Spéculations en outre qui continuent comme avant notamment en France où on s’est contenté d’une mini réforme bancaire à la demande des banquiers. Kerviel, lui a payé, pas les grands patrons de banques, aucun n’a été condamné et pourtant ce sont des dizaines de milliards qui se sont envolés. L’ancien magistrat Georges French (et député) dénonce auusi cette situation dans une tribune au JDD : « La remise en liberté sous bracelet électronique de Jérôme Kerviel ne peut constituer le point d’orgue d’une affaire qui est loin d’avoir livré toute sa vérité. Bien que revêtue du lourd manteau de l’autorité de la chose jugée, la déclaration de culpabilité du trader ne pourra indéfiniment occulter la défaillance d’un système bancaire trop prompt à désigner un coupable idéal, qui aurait agi en « loup solitaire ». À l’évidence, ce procès à rebondissements provoque un malaise jusqu’au sein de l’institution judiciaire, à telle enseigne que, successivement, la Cour de cassation a annulé les dommages et intérêts et que la cour d’appel de Paris a remis en liberté Jérôme Kerviel. Le syndrome de l’erreur judiciaire ou, a minima, celui d’un procès inéquitable envahit les esprits. Comment se satisfaire en effet d’une instruction au cours de laquelle les défenseurs s’est heurté à une justice sourde et aveugle face à de nombreuses demandes d’actes? Le principe d’une instruction menée à charge et à décharge ainsi que celui des droits de la défense garantis par la Cour européenne des droits de l’homme semblent avoir été bafoués. Chacun sent bien qu’un salarié isolé sur son desk delta one, aussi génial soit-il, ne pouvait à l’insu de toute sa hiérarchie engager jusqu’à 50 milliards d’euros en valeur absolue. La présentation d’un maillon de la chaîne comme unique responsable est un défi pour l’intelligence et ne peut s’accommoder d’une réalité infiniment plus complexe du fonctionnement d’un établissement bancaire de dimension internationale. Assurément, la justice n’a pas été jusqu’au bout et de nombreuses questions restent en suspens. Ainsi, pourquoi a-t-elle toujours refusé de faire droit à une demande d’expertise pour établir la réalité des préjudices subis par la banque, laquelle a de surcroît bénéficié d’une surprenante exonération fiscale de 2,2 milliards, supportée en définitive par le contribuable? Pourquoi la justice n’a-t-elle pas fait droit à des demandes d’auditions de salariés pourtant détenteurs d’informations déterminantes pour la manifestation de la vérité et dont il semble que le silence ait pu être monnayé? Pourquoi les bandes d’enregistrement des aveux prétendument complets de Jérôme Kerviel recueillis par la partie civile n’ont-elles pas été soumises à une expertise contradictoire pour en vérifier la réalité? Puisse un jour ces interrogations trouver réponse, sans doute à l’occasion des plaintes déposées par la défense de Jérôme Kerviel, sur le fondement, notamment, de l’escroquerie au jugement. Il y va de l’intérêt du système bancaire français, du fonctionnement de l’institution judiciaire et de l’honneur d’un homme. »

 




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