L’arnaque des influenceurs bientôt réglementée ?
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La jeunesse et le look des influenceurs servent la promotion de produits de très mauvaise qualité, voire de contrefaçons ou carrément d’arnaques. La posture des influenceurs entre VRP, gourous à la mode et télé réalité , leur permet d’orienter les consommateurs voire les épargnants.
La plupart du temps les influenceurs n’ont aucune compétence. Ils comptnt e surtout sur leur look pour endoctriner les clients. Ils sont d’ailleurs rémunérés sur le pourcentage des ventes.
En juillet 2021, l’ancienne candidate de téléréalité Nabilla, devenue entrepreneuse et influenceuse, avait d’ailleurs écopé d’une amende de 20 000 euros pour avoir fait la promotion d’un site de trading en ligne sans indiquer qu’il s’agissait d’une publicité rémunérée.
Compte tenu des arnaques constatées, le pouvoir politique envisage de réglementer ce business.
Fin octobre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a pris la parole sur le sujet à l’occasion d’une interview sur le média en ligne Brut. « J’en fait une priorité absolue », a-t-il assuré, indiquant que des consultations auraient lieu prochainement avec des influenceurs et des acteurs du secteur pour « regarder comment définir des règles plus claires, plus strictes » qui feront que « tout le monde jouera avec les mêmes règles et que le consommateur sera protégé ».
Selon la dernière étude de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, datant de 2022, 17 % des contenus commerciaux des influenceurs ne sont pas identifiés. Le sujet concerne pourtant de nombreux Français. Selon une étude Omnibus réalisée du 24 au 25 mars 2022, 24 % des Français présents sur les réseaux sociaux confient avoir déjà acheté un produit ou un service à la suite d’un placement de produit. Et ce chiffre augmente considérablement chez les 18-24 ans puisque 52 % d’entre eux déclarent avoir été jusqu’à l’achat au moins une fois.
Pour réglementer le milieu, l’élu envisage plusieurs leviers : engager la responsabilité des plateformes mais aussi des agences d’influence et des influenceurs eux-mêmes, sanctionner plus durement les arnaques qui peuvent avoir un impact sur la santé, la possibilité pour les personnes de signaler les arnaques sur la plateforme publique Pharos, faire jouer la responsabilité des banques mais aussi faciliter les class action ou actions de groupe en justice – c’est-à-dire des recours collectifs, pour simplifier le parcours pénal des victimes.