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Liban: Vers une guerre régionale ?

Liban: Vers une guerre régionale ?

 

On peut mettre en évidence trois phases dans la guerre actuelle entre Israël et le Hezbollah. La troisième, en cours depuis quelques jours, pourrait impliquer encore davantage que jusqu’ici plusieurs des mandataires de l’Iran dans la région, ainsi que l’Iran lui-même. Une semaine avant le premier anniversaire du massacre 7 octobre, Israël a commencé à envahir le Liban. Le communiqué de Tsahal parle à cet égard de « raids terrestres limités, localisés et ciblés […] contre les cibles et les infrastructures du Hezbollah dans les villages proches de la frontière » – une formulation euphémisante qui n’est pas sans rappeler l’« opération militaire spéciale » russe en Ukraine. Dans les faits, l’intervention israélienne n’est ni limitée, ni localisée, ni ciblée : au contraire, elle constitue la troisième phase de la guerre de longue haleine entre le pays et le Hezbollah, qui a démarré dès le lendemain du 7 octobre 2023.

 

par Hussein Abou Saleh
Docteur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI), Sciences Po dans The Conversation  

Phase 1 : onze mois de guerre d’usure
La première phase de la guerre actuelle, qui a duré environ 11 mois, a commencé le 8 octobre, lorsque le Hezbollah a lancé des obus et des roquettes sur les fermes de Chebaa, un territoire libanais occupé par Israël depuis 1967. Les deux parties sont alors entrées dans une guerre d’usure, principalement limitée à des échanges continus de tirs de roquettes au-dessus de la frontière de facto – la ligne de retrait dite « ligne bleue » (il n’y a pas de frontière internationalement reconnue entre le Liban et Israël).

Durant cette période, le Hezbollah, conscient qu’une guerre totale aurait des conséquences dévastatrices pour lui et pour le Liban dans son ensemble, est apparu très hésitant et peu enclin à prendre des risques, projetant une image d’incertitude et de faiblesse, ce qui a encouragé Israël à progressivement accroître la puissance de ses attaques. Au cours de ces onze mois, Israël a ainsi été responsable d’environ 81 % de la totalité des attaques enregistrées, soit l’équivalent de 8 313 attaques. Celles-ci ont tué au moins 700 personnes au Liban, dont une majorité de militants du Hezbollah.
Le Hezbollah et d’autres groupes armés installés au Liban sont responsables du reste, soit 1 901 attaques, qui ont tué au moins 33 Israéliens, dont une majorité de soldats. En outre, Israël a remporté durant cette première phase des succès tactiques notables en assassinant de nombreux commandants d’élite du Hezbollah, y compris des personnalités recherchées depuis longtemps, comme le bras droit de Hassan Nasrallah, Fouad Choukr. Toutefois, le conflit semblait jusque-là sous contrôle.

Phase 2 : Bombardements massifs, élimination de Nasrallah et invasion terrestre
Progressivement, le Hezbollah et Israël ont réalisé qu’ils étaient piégés et incapables de se libérer de leur engagement antérieur de ne jamais s’arrêter jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu à Gaza soit obtenu. C’est ainsi qu’à la mi-septembre 2024 a démarré la deuxième phase de cette guerre, quand Israël a pleinement employé les informations récoltées grâce à ses capacités de renseignement, révélant à quel point le Hezbollah était vulnérable et le plongeant dans le désarroi.

Le Hezbollah a alors été la cible de plusieurs coups décisifs.

Le message israélien était clair : si nous n’avons pas frappé le Hezbollah aussi fort auparavant, ce n’est pas parce que nous ne le pouvions pas, mais parce que nous ne le voulions pas. De toute évidence, Israël a préféré affaiblir gravement le Hamas à Gaza avant de tourner son attention vers le front libanais.

Le 17 septembre, des milliers de bipeurs ont explosé à travers le Liban, laissant le pays sous le choc. Il ne faisait aucun doute que le Mossad était derrière cette opération secrète, qui a tué ou blessé plus de 3 000 militants et civils associés directement ou indirectement aux institutions culturelles et sociales du Hezbollah.

Le 21 septembre, après plusieurs frappes aériennes ciblées, Israël a affirmé avoir pratiquement décapité la chaîne de commandement militaire du Hezbollah.

Le 23 septembre, l’armée israélienne a mené plus de 1 300 frappes aériennes au Liban, tuant plus de 500 civils et en blessant des milliers. En représailles, le Hezbollah a ciblé plusieurs sites militaires dans un rayon de 50 km de la frontière sud du Liban.

Les dommages significatifs infligés au Hezbollah ont renforcé la confiance d’Israël dans le fait qu’il se trouvait face à une occasion unique de se débarrasser définitivement de son ennemi de longue date sur son front nord.

C’est alors que, le 27 septembre, l’armée israélienne a lancé l’équivalent de 80 tonnes de bombes anti-bunker pour assassiner Hassan Nasrallah, dans ce qui était apparemment le quartier général du Hezbollah, dans le sud de Beyrouth. Ce faisant, Israël a déclaré la fin d’une époque pour le Hezbohlah et ses partisans, au Liban et à l’extérieur.
Dans l’ensemble, au cours des phases 1 et 2, les frappes aériennes de Tsahal ont littéralement anéanti les hauts dirigeants du Hezbollah, causant des dégâts physiques, psychologiques et structurels sans précédent au groupe le plus important de « l’axe de la résistance ».

Israël a qualifié l’assassinat de Nasrallah d’« Opération Nouvel Ordre », ce qui implique que son élimination pourrait changer la donne pour la région. Le fait est que le secrétaire général avait dirigé le parti pendant 32 ans. Sous sa férule, celui-ci est passé de groupe sans importance doté d’arsenaux très modestes en groupe armé le plus performant de la région. Le vide qu’il a laissé derrière lui sera difficilement à combler, en termes de stature et d’importance, car c’est lui qui a relié tous les membres de l’axe entre eux.

Phase 3 : vers la guerre régionale ?
La mort de Nasrallah n’est rien de moins qu’un événement sismique qui aura des répercussions dans toute la région.

Les premières se sont produites dès le 1er octobre, lorsque l’Iran a lancé un barrage de 180 missiles contre des cibles militaires israéliennes, en représailles à l’assassinat de Nasrallah, mais aussi du commandant adjoint des opérations des Gardiens de la Révolution au Liban et en Syrie, qui se trouvait à ses côtés le 27 septembre, et du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran deux mois plus tôt quand il était venu assister à l’investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian.

À lire aussi : L’assassinat du chef du Hamas à Téhéran : vers une escalade de la violence au Proche-Orient ?

Ces tirs iraniens ont en outre servi à rassurer les sympathisants, les dirigeants survivants et les simples membres du Hezbollah, à tenter de remonter leur moral, et aussi à envoyer un message sur la capacité de Téhéran à frapper des cibles militaires stratégiques dans chaque ville israélienne. En outre, par cette salve de missiles, l’Iran déclare clairement qu’il est prêt à rester aux côtés de l’axe de la résistance jusqu’au bout, et à offrir toute l’assistance nécessaire à ses mandataires chaque fois que l’occasion se présente.

Alors que le Hezbollah est confronté à sa bataille la plus importante contre Israël, les regards sont tournés vers la résilience et la détermination de ses combattants sur le terrain, car ils ont une histoire d’excellence dans les tactiques de guérilla, et vers ses stocks de missiles stratégiques, qui ont été à peine utilisés jusqu’à présent. Selon des responsables israéliens et américains, les frappes aériennes israéliennes ont détruit environ la moitié de ces stocks de missiles. Cela reste à voir.

Le 6 octobre, six jours après le début de l’invasion israélienne du Liban, le Hezbollah a affronté les forces israéliennes dans de féroces opérations de combat terrestre tout en continuant de lancer des missiles sur Israël. Il a lancé pour la première fois un missile sur le centre ville de Haïfa, dans le cadre d’une attaque probablement intentionnellement aveugle, qui visait à frapper des cibles civiles – surtout que le nombre de victimes civiles au Liban venait d’atteindre la barre des 2 000 personnes. Cette frappe sur Haïfa a fait moins de dix blessés. Reste à savoir si les stocks restants de missiles stratégiques du Hezbollah seront désormais un élément essentiel de sa stratégie de guerre.

L’invasion israélienne pourrait s’étendre plus tard, mais probablement au prix de lourdes pertes pour Tsahal. Si lors de l’invasion de 1982, les forces israéliennes ont atteint Beyrouth et l’ont assiégée en une semaine seulement avant de vaincre l’OLP, l’intensité des combats sur le terrain indique que l’invasion de 2024 ne sera pas chose aisée. Rappelons que lors de la guerre de 2006, qui a duré environ 30 jours et qui a été marquée par des combats intenses, Israël n’a pu envahir ou occuper de manière permanente aucun des villages du Sud du Liban. Le Hezbollah était beaucoup moins puissant militairement en 2006, mais plus fort en tant qu’organisation, d’autant qu’il n’avait pas subi les assassinats décisifs de 2024. L’invasion du Liban en 2024 se terminera-t-elle comme celle de 1982 ou comme celle de 2006 ? La réponse répond probablement en partie du degré de mobilisation des alliés régionaux du Hezbollah.

Le Hezbollah n’est pas seul
Les groupes chiites pro-iraniens en Irak ainsi que les Houthis au Yémen sont basés dans des pays qui ne partagent pas de frontière avec Israël. Jusqu’à présent, les groupes irakiens ont joué un rôle limité, lançant des missiles de croisière et surtout des drones qui ont été pour la plupart interceptés par la défense aérienne israélienne. En revanche, les Houthis semblent disposer d’armements plus sophistiqués puisqu’ils auraient lancé, mi-septembre, un missile « hypersonique » sur Tel-Aviv, démontrant leur audace et leur volonté d’assumer leurs responsabilités au sein de cet axe. Le missile a parcouru environ 2 000 kilomètres et a évité les systèmes de défense aérienne britanniques et américains en mer Rouge ainsi que les systèmes israéliens, avant d’atterrir près de Tel-Aviv. Au total, les Houthis auraient tiré plus de 220 missiles balistiques, missiles de croisière et drones sur Israël au cours de l’année écoulée.

Dernièrement, ils ont présenté ces attaques comme « un triomphe pour le sang de notre peuple en Palestine et au Liban », ajoutant qu’ils poursuivraient leurs « opérations militaires de soutien jusqu’à ce que l’agression israélienne contre Gaza et le Liban cesse ».

Faisant étalage de leurs capacités, les Houthis apparaissent comme un acteur susceptible de revendiquer une plus grande importance régionale, surtout si le Hezbollah s’affaiblit. Nous verrons probablement davantage d’investissements iraniens dans leurs capacités et dans leurs stocks de missiles avancés. Ils susciteront aussi sans doute une plus grande attention de la part des forces américaines et israéliennes, ce qui se traduira notamment par des attaques militaires et des assassinats ciblés les visant.

Enfin, le premier anniversaire du 7 octobre, au matin, le Hamas a lancé 14 roquettes depuis Gaza vers Tel-Aviv, qui ont toutes été interceptées. Et les Houthis ont lancé dans l’après-midi deux missiles balistiques sur Tel-Aviv, touchant une cible militaire. Dans la journée, le Hezbollah a lancé 190 missiles, et pendant la soirée cinq missiles balistiques depuis le Liban vers Tel-Aviv, touchant une autre cible militaire.

Tout cela s’est produit alors que l’armée israélienne occupe Gaza sans en voir la fin et envahit le Liban sans objectifs stratégiques clairs – même si le Hezbollah considère qu’il s’agit d’une guerre existentielle. Si certains observateurs ont voulu croire que les destructions infligées au Hamas et au Hezbollah signifient que la guerre touche à sa fin, il apparaît au contraire que celle-ci ne fait que commencer…

Congo : vers une guerre régionale ?

Congo : vers une guerre régionale ?
Lundi 8 juillet, le Groupe d’experts des Nations Unies sur la République démocratique du Congo (RDC) a rendu public son rapport final sur la situation sécuritaire dans l’est du pays, et les responsabilités des autres acteurs, Ouganda et Rwanda. Ses conclusions sur l’armée de la RDC et ses soutiens sont sans appel : corruption, pillage et, plus grave encore, mobilisation des enfants soldats. Dans ce cadre, les récentes déclarations des chefs d’État congolais et rwandais sont sans ambiguïté : la guerre entre les deux pays devient une option crédible. Par Gérard Vespierre, président de Strategic Conseils (*) dans la  » Tribune »

Cette région de l’extrême Est de la RDC s’identifie également par le nom de ses provinces, Nord et Sud Kivu, Ituri…. Géographiquement, elles se situent, en ligne droite, à plus de 1.500 km de la capitale Kinshasa, implantée à l’extrême Ouest du Pays. Une dense forêt tropicale sur toute cette distance, accroît la séparation. Ces 3 provinces représentent moins de 10% de la superficie totale de la RDC, mais plus de 20% de sa population.

Enfin, elles sont directement frontalières de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi et abrient de grandes richesses minières, en profondeur, mais aussi en surface… ! Cette courte description géographique plante le décor géopolitique : Un territoire très éloigné de la capitale, abritant de multiples ethnies, frontalier de 3 pays, et possédant de grandes richesses…..Tous les éléments d’un drame profond et structurel sont réunis. Les trente dernières années en témoignent.

Depuis la fin de la seconde guerre du Congo en 2004, le pouvoir politique de la RDC n’est pas parvenu à pacifier et ordonner ses 3 provinces. Les milices armées y prolifèrent, à l’avantage de petits seigneurs de la guerre locaux. On estime, l’an dernier, le nombre de ces groupes à près de 200… !

La violence trouve également ses racines dans des conflits inter-ethniques, avec pas moins d’une quinzaine d’ethnies différentes, dans ces seules 3 provinces. L’auto-financement de cette multitude de groupes est principalement assuré par les trafics illégaux autour des ressources minières, principalement l’or, mais aussi les diamants, et le coltan (minerai stratégique, utilisé dans l’électronique). S’y ajoute la pratique, organisée, du kidnapping d’enfants et de membres des ONG.

Il convient, hélas, d’y ajouter l’action plus récente d’un groupe d’origine djihadiste, ADF (Allied Democratic Forces). Les États-Unis ont classé ce groupe en mars 2021 dans la liste des groupes armés affiliés à l’État islamique.

Rongée par la corruption et limitée par le manque de moyens, la RDC n’a pas été seulement incapable d’apporter des solutions, mais elle est devenue, avec le temps, une partie du problème. En effet, le déploiement de son armée dans ces provinces n’a pas apporté la solution sécuritaire espérée, mais elle a fini par se comporter, à l’image des milices armées qu’elle était censée affronter et vaincre. Les Forces Armées de la RDC (FARDC) se sont impliquées dans l’exploitation minière illégale, alliées avec des groupes armés criminels, et n’ont montré aucun respect vis-à-vis des droits élémentaires des populations qu’elles étaient censées protéger.

De plus, les FARDC n’ont nullement fourni les résultats opérationnels attendus, du fait d’un mauvais commandement, et d’une formation insuffisante à ce type de mission, relevant de la pacification intérieure. Des réformes ont été tentées par les présidents Joseph Kabila, puis Félix Tshisekedi, mais n’ont pas donné les résultats escomptés, principalement à cause des problèmes structurels de l’État congolais.

Il faut également mentionner l’implication des élites affairistes des 3 provinces dans les trafics miniers, certains leaders se faisant même élire dans les instances régionales, voire nationales congolaises.
Face à cette situation, la position du Rwanda apparaît en image inversée. Pays émergent, prometteur, il jouxte les Kivu et l’Ituri. Il subit donc directement la déstabilisation de son voisin congolais. Certes, Kigali tire un certain parti de cette situation sur le plan économique en captant une part du flux commercial des extractions minières illégales, bien que le Rwanda dispose déjà sur son territoire d’un secteur minier en plein développement. Mais cette permanente instabilité, à ses frontières l’affecte doublement. Il subit les flux de réfugiés congolais venant s’abriter sur son territoire, mais aussi la présence de groupes armé, les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda FDLR, composées d’anciens génocidaires Hutus, qui collaborent avec les Forces Armées de la RDC… Cette situation conduit le Président rwandais à ne réfuter que mollement la présence de forces rwandaises en RDC…

Cette situation a conduit le président congolais Félix Tshisekedi, il y a une dizaine de jours, a accusé le Rwanda de mener « un génocide » dans l’Est du Congo. Le président Rwandais a immédiatement répondu que son pays était prêt à rentrer en guerre avec la République du Congo : « Nous sommes prêts à nous battre,… nous n’avons peur de rien ». Il retourne même l’argument, en accusant au contraire le président congolais d’«orchestrer le retour d’une idéologie génocidaire dans l’Est congolais, visant les Tutsis congolais ».

Même si l’on considère l’élection présidentielle rwandaise, mi-juillet, comme un facteur poussant à un discours national exacerbé, la situation a rarement été aussi tendue entre les deux pays.

La communauté internationale est « fatiguée » de cette situation congolaise, les programmes mis en place depuis des décennies n’ont pas abouti à des résultats tangibles. Les efforts internationaux, en particulier américain, pour limiter les trafics de matières premières, ont été contournés.

La déstabilisation intérieure de la RDC va-t-elle conduire à un conflit extérieur ?

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(*) Diplômé ISC Paris, DEA Finances Dauphine PSL, Fondateur du Monde Décrypté, chroniqueur géopolitique IDFM 98.0

Élections Allemagne : le SPD ramasse la mise d’une élection régionale

  •  Élections Allemagne : le SPD ramasse la mise d’une élection régionale
  • Une victoire qui qui est peut-être à imputer à un certain effet drapeau dans le cadre du conflit ukrainien. En effet, le parti du chancelier Olaf Scholz  recueillerait 43% des voix, contre 27,5% pour les chrétiens-démocrates de la CDU, à la tête depuis plus de 20 ans de cette petite région de l’ouest de l’Allemagne, selon une estimation Infratest Dimap pour la chaîne publique ARD. Les sociaux-démocrates, à la tête de la coalition au pouvoir depuis début décembre, gagneraient ainsi plus de 13 points par rapport au précédent scrutin en 2017 dans ce Land, le plus petit d’Allemagne après les villes de Berlin, Hambourg et Brême.

Campagne régionale ou campagne nationale de Macron

Campagne régionale ou campagne nationale de Macron

 

À l’évidence le chef de l’État est en train de politiser la campagne des départementales et des régionales. Pas sûr que les électeurs s’y retrouvent vraiment car la problématique nationale risque de dominer par rapport à des enjeux locaux généralement peu connus. Du coup, le président de la république prend le risque de porter une part de la responsabilité de l’échec incontournable de la république en marche dans ces élections locales.

Emmanuel Macron n’a qu’on ne choisit d’ailleurs pas ces lieux de déplacement au hasard puisqu’il s’est rendu dans les Hauts de France justement pour peser dans la campagne que mène notamment Xavier Bertrand. Le président explique qu’il ne s’immisce pas dans la campagne électorale locale mais cela ne convainc pas grand monde : « je continue simplement mon travail pour la nation »Indique-t-il.

Mais quand même, de bains de foule en tables rondes, de rencontres avec des élèves en visite du chantier de la Cité internationale de la langue française…. Et aussi une claque

LE CONSEIL SCIENTIFIQUE POUR UNE « STRATÉGIE RÉGIONALE »

LE CONSEIL SCIENTIFIQUE POUR UNE « STRATÉGIE RÉGIONALE »

 

Fortement bousculé par des prédictions jugées trop négatives par le milieu politique,  le conseil scientifique se fait désormais beaucoup plus discret. Pire, il tend à s’aligner sur la ligne du pouvoir qui veut transférer la responsabilité du confinement aux élus  locaux. La vérité c’est que le conseil scientifique se contredit complètement. Le seuil critique qu’il avait annoncé pour mars avril est en train de se confirmer. On voit mal quelle serait la vraie compétence des élus locaux pris entre les intérêts électoralistes et les nécessités sanitaires. Comme si finalement la circulation du virus s’arrêtait aux frontières des départements, des régions ou des zones urbaines.

 

Après avoir préconisé un « confinement strict » au mois de février, le Conseil scientifique considère désormais que la stratégie à adopter doit être celle de l’approche territorialisée, au cas par cas. Le journal Le Parisien révèle que dans un avis du 11 mars dernier, le Conseil scientifique recommandait au gouvernement d’opter pour une « stratégie anticipée, régionale, ajustée et ciblée » pour lutter contre le Covid-19.

Selon le quotidien francilien, les membres du Conseil scientifique écartent désormais l’idée de ne protéger que les publics fragiles afin d’épargner les plus jeunes. Ils écartent également la mise en place d’un confinement strict à l’échelle nationale, tout comme l’idée d’alterner périodes de confinement et de déconfinement.

Presse régionale: nouveau dégraissage

Presse régionale: nouveau dégraissage

 

Encore un groupe de presses qui dégraissent avec la perspective de suppressions de près de 400 postes. En cause évidemment le marasme global de la presse écrite nationale. Un marasme qui découle en grande partie de l’uniformisation des lignes éditoriales. On se contente en effet le plus souvent de reprendre les dépêches d’agence, les communiqués du gouvernement, des institutions et des entreprises sans autre analyse. Et pour conserver le caractère local on complète avec la rubrique des chiens écrasés et les résultats des concours de belote et de boule, sans parler de la rubrique nécrologique. Bref la presse régionale se meurt tout autant que la presse nationale d’autant qu’elle est essentiellement désormais dans la main des financiers et autres capitaines d’industrie qui investisse non pas pour faire des profits impossibles mais servir l’idéologie de leurs intérêts financiers. S’ajoutent évidemment à cela le développement exponentiel de nouveaux supports notamment via Internet.

Premier groupe de presse régionale en taille dans l’Hexagone, avec près d’un million de ventes chaque jour, le groupe Est Bourgogne Rhône Alpes (EBRA), détenu par Le Crédit Mutuel, se trouve aujourd’hui dans une situation délicate. Jeudi, le groupe, qui détient notamment les titres Le Dauphiné libéré, Le Progrès, L’Est républicain, ou encore Vosges Matin, a présenté aux organisations syndicales son projet de supprimer 386 postes

Les neuf journaux du groupe Ebra, qui génère un chiffre d’affaires de 620 millions d’euros et emploie 4000 personnes, sont concernés par le projet de suppression de postes dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) dans les services création graphique, pagination, annonces légales, trafic digital, relations clientèle et maintenance informatique, a annoncé le groupe aux organisations syndicales, réunies à Paris.

Non à une nouvelle taxe régionale

Non à une nouvelle taxe régionale

 

Après avoir tergiversé,  L’Association des régions de France (ARF) a refusé la proposition du gouvernement de créer une taxe régionale pour financer les nouvelles compétences économiques. Cette orientation se serait traduite par une augmentation de la taxe foncière.   ». Le gouvernement a proposé fin juin un financement « sous forme d’une contribution additionnelle adossée à la taxe sur le foncier bâti et à la cotisation foncière des entreprises », pour un montant de 600 millions d’euros en 2017, rappelle le président de l’ARF, Philippe Richert (LR) dans ce courrier diffusé mercredi.  »Force est de constater que cette solution apparaît désormais pour nombre de nos interlocuteurs comme un nouvel impôt mis en place par les régions, alors même que c’est le gouvernement qui a fait le choix d’un tel vecteur », écrit-il. L’effet est selon lui « d’autant plus désastreux qu’il masque les efforts considérables que font les régions pour contribuer de manière exemplaire à l’effort nécessaire de maîtrise de la dépense publique ». . L’ARF demande en conséquence au Premier ministre « la réouverture des discussions sur le volet financier » de leurs engagements, et un rendez-vous dans les plus brefs délais. Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (LR), avait annoncé le 21 juillet le retrait de sa région des activités de l’ARF pour protester contre cette nouvelle taxe, la droite s’étant engagée durant la campagne des régionales fin 2015 à ne pas augmenter ou créer des impôts. Christian Estrosi (LR), président de la région PACA, avait également dénoncé la nouvelle taxe. Fin juin, l’ARF avait annoncé qu’un accord était intervenu avec le gouvernement « pour mettre en place une Taxe Spéciale d’Equipement Région » (TSER) lors du projet de loi de finances 2017. Cette taxe devait permettre aux régions « de disposer d’une recette supplémentaire annuelle de 600 millions d’euros ».

(AFP)

 

Non à une nouvelle taxe régionale (Xavier Bertrand)

Non à une nouvelle taxe régionale (Xavier Bertrand)

 

Un élu qui s’oppose à une nouvelle taxe, une position assez rare dans le personnel politique. Cette fois il s’agit de Xavier Bertrand qui refuse la nouvelle taxe régionale envisagée par le gouvernement et soutenue par l’association des régions de France. Xavier Bertrand en profite pour interroger les candidats à l’élection présidentielle de 2017. « Dénoncez-vous la mise en place de cette taxe si le gouvernement décidait malgré tout de la faire voter à l’automne, et prenez-vous l’engagement alors, si vous êtes élu(e) président(e) de la République, de revenir sur celle-ci ? ». La question, posée par Xavier Bertrand dans une lettre ouverte adressée aux candidats de la primaire à droite, a le mérite d’être claire. Le président de la région des Hauts-de-France leur demande, dans ce document que s’est procuré RTL, de se positionner sur une taxe qu’il a lui-même décidé de rejeter. L’heure de l’ouverture du grand bal des promesses de campagne ? Après avoir fait savoir, jeudi 21 juillet, qu’il quittait l’Association des Région de France (ARF) sur fond de différends à propos de la fameuse nouvelle taxe dite « d’équipement régional », le président de la région des Hauts-de-France interpelle désormais les candidats à la primaire de la droite et du centre dans une lettre ouverte. Ce dernier veut connaître leur position quant à la mise en place de cette nouveauté, à laquelle il est formellement opposé. « Je regrette que cette mesure soit aujourd’hui soutenue par des Présidents de Région de tendances politiques différentes, parmi lesquels des membres de notre famille politique. J’ai personnellement affiché ma totale opposition à cette taxe nouvelle », rappelle-t-il dans sa lettre.  Cette taxe, inscrite dans le projet de loi de finances 2017, a pour but de rendre « l’autonomie fiscale » aux régions. Elle permettrait « aux régions de disposer d’une recette supplémentaire annuelle de 600 millions d’euros », selon un communiqué publié par l’ARF.  »Moi, je n’ai pas été élu à la tête de la Région des Hauts-de-France pour créer des impôts, pour mettre en place des impôts ou pour augmenter les impôts », avait alors réagi Xavier Bertrand sur BFMTV.   »Les 60 millions d’euros, à peu près, que ça rapporterait à la région, je préfère m’en passer plutôt que de les prendre dans la poche des ménages et des entreprises », avait alors lancé Xavier Bertrand. Celui-ci a formulé le souhait, dans le cas où cette taxe serait effectivement instaurée, que le gouvernement « laisse les régions fixer le taux », auquel cas les Hauts-de-France fixeraient le taux « à zéro »..

(Avec RTL et BFM)

 

Sondage régionale : Marine Le Pen donnée gagnante dans le Nord

Sondage régionale : Marine Le Pen donnée gagnante dans le Nord

Il  faut s’attendre à un combat serré dans le Nord pour les élections régionales. En cas de triangulaire Marine Le Pen semble en l’état de pouvoir gagner Une perspective qui pourrait reposer la problématique de l’union de la droite et du PS avec sur ce sujet des positions très divergentes dans chacun des deux camps. Un sondage publié mercredi par le quotidien La Voix du Nord donne la présidente du Front National gagnante des élections régionales dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie en cas de triangulaire au second tour. La liste emmenée par Marine Le Pen recueillerait 35% des voix au second tour devant la liste de droite et du centre de l’ancien ministre Xavier Bertrand (33%) et celle de la gauche menée par Pierre de Saintignon (32%).  Le sondage publié sur le site du quotidien ne teste pas l’hypothèse d’un duel entre Marine Le Pen et un autre candidat.

 




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