Archive pour le Tag 'réfugiés'

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Réfugiés: pagaille et contrôle rétabli en Allemagne

Réfugiés: pagaille et contrôle rétabli en Allemagne

 

 

Comme c’était prévisible la pagaille s’installe en Europe concernant l’accueil des réfugiés. Faute de politique européenne commune chaque pays tente de réguler à sa façon des flux pour l’instant ingérable. D’autant plus ingérable que chaque pays développe une politique d’accueil différente. Il y a d’abord les pays  périphériques à l’Europe qui se débarrassent  des migrants et les laisse pénétrer dans l’union européenne. Il y a des pays de l’UE franchement hostiles à l’arrivée des réfugiés comme certains pays de l’Est notamment là Hongrie qui, eux, repoussent les réfugiés en dehors de l’union européenne. Enfin des pays très les accueillants, trop peut-être, comme l’Allemagne qui déclarent pouvoir accueillir à peu près tout le monde. L’Allemagne qui  vient de rétablir paradoxalement le contrôle de ses frontières.  Une situation pleine de contradictions qui va appeler une calorisation européenne.  Toute évidence il faudra aussi revoir le volume et le rythme des flux migratoires. Sans parler de la réponse militaire à apporter à l’État islamique, question pour l’instant taboue ! Confrontée à un nouvel afflux massif de réfugiés depuis samedi, l’Allemagne a donc provisoirement rétabli dimanche les contrôles à ses frontières, notamment celle avec l’Autriche, pour tenter de réduire le nombre de demandeurs d’asile arrivant sur son territoire.   »Actuellement, l’Allemagne introduit à titre provisoire des contrôles le long de ses frontières. En tout premier lieu est concernée celle avec l’Autriche », a annoncé le ministre fédéral de l’Intérieur Thomas de Maizière.   »L’objectif de cette mesure est de limiter l’afflux actuel vers l’Allemagne et d’en revenir à des procédures ordonnées pour l’entrée des personnes dans le pays », a-t-il ajouté. L’Allemagne, économie la plus riche d’Europe, attire nombre de personnes fuyant la guerre et la misère en Syrie et en d’autres points du Moyen-Orient et en Afrique. Selon la police, 16.000 demandeurs d’asile sont arrivés à Munich entre samedi matin et dimanche après-midi. Une partie de ces migrants cherchent à rejoindre l’UE via la Grèce, à partir des côtes de Turquie, en effectuant des traversées périlleuses à bord d’embarcations de fortune. Trente-quatre personnes, parmi lesquelles 15 enfants, sont mortes noyées dimanche au large de l’île grecque de Farmakonisi, ont déclaré les garde-côtes grecs.  Thomas de Maizière dit avoir consulté au préalable l’Autriche voisine sur la réintroduction des contrôles frontaliers, qui, selon lui, risquent d’occasionner des perturbations dans les transports, dont les trains. Les chemins de fer autrichiens ont fait savoir dans le même temps que l’Allemagne avait interrompu vers 17h00 locales la circulation des trains en provenance d’Autriche, voie par laquelle arrivent depuis des jours des milliers de migrants. D’après le journal Bild, qui cite des sources proches des services de sécurité, la police fédérale allemande va déployer 2.100 agents en Bavière pour surveiller la frontière. Thomas de Maizière a assuré que l’Allemagne continuait de respecter les règles européennes et souligné que le mécanisme de Dublin, qui exige que le dépôt d’une demande d’asile dans l’UE ait lieu dans le premier pays d’entrée, était toujours valide. La Commission européenne a déclaré que le rétablissement provisoire de contrôles frontaliers par Berlin était prévu par les accords de Schengen sur la libre circulation à l’intérieur des frontières de l’UE, « en cas de situation de crise ». « La décision allemande annoncée aujourd’hui souligne l’urgence qu’il y a à s’entendre sur les mesures proposées par la Commission européenne pour gérer la crise des réfugiés », a ajouté l’exécutif bruxellois.  Les ministres de l’Intérieur des 28 pays de l’Union européenne doivent se retrouver lundi à Bruxelles pour débattre des propositions de la Commission européenne de répartir environ 160.000 demandeurs d’asile arrivés ces derniers mois en Grèce, en Hongrie et en Italie, à travers l’UE.

10 000 réfugiés syriens pour les États-Unis : c’est bien peu

10 000 réfugiés syriens pour les États-Unis : c’est bien peu

Le moins que l’on puisse dire c’est que les États-Unis n’ont pas manifesté un enthousiasme excessif pour accueillir les migrants : ce n’est que très récemment que Obama s’est décidé à accepter 10 000 réfugiés d’ici la fin 2016. Des réticences qui sont liées à des questions de sécurité qu’on peut comprendre mais aussi à des considérations géopolitiques assez hésitantes de la part d’Obama concernant le proche et Moyen-Orient. Or même si Obama n’est pas le seul responsable il n’empêche que ce sont les États-Unis qui ont commencé à déstabiliser le proche et le Moyen-Orient  en  commençant par l’Irak. Le chiffre de 10 000 réfugiés qui seront accueillis aux États-Unis paraient par ailleurs assez ridicule au regard des chiffres attendus en Europe (160 000 réfugiés officiellement attendus en deux ans mais en réalité près d’un million de migrants !). À l’évidence Obama s’intéresse peu aux questions internationales et la décision de lui octroyer de manière prématurée le prix Nobel de la paix a plutôt constitué un handicap pour lui. D’une certaine manière il se trouve coincé entre cette étiquette  de paix et la nécessité pour un pays leader comme les États-Unis d’assumer sa responsabilité dans le maintien de la stabilité mondiale. De toute manière ces réfugiés ne sont pas prêts de fouler le sol des États-Unis puisqu’il faut environ deux ans de procédure. L’annonce de l’Europe vis-à-vis des réfugiés était déjà insignifiante au regard de la réalité des flux mais l’annonce des États-Unis elle est carrément ridicule. En effet une fois que le dossier d’un demandeur syrien atterrit sur le bureau du département d’État, il est transmis à des ONG dans les pays du Proche-Orient pour une présélection. Des premiers examens de santé sont pratiqués. Dans la région, les États-Unis disposent de bureaux et centres relais pour les demandeurs d’asile au Caire, à Bagdad, à Istanbul et à Beyrouth.  En matière de sécurité, pour éviter que des « menteurs, criminels ou terroristes » ne passent entre les mailles du filet, des fonctionnaires du département de la Sécurité intérieure vont régulièrement interviewer les candidats à l’exil, rappelle un diplomate américain.  Chaque cas est ensuite examiné à la loupe par des ministères et agences gouvernementales, comme le FBI, le département de la Sécurité intérieure ou le Pentagone. « Les réfugiés sont soumis aux niveaux de sécurité les plus élevés de toutes les catégories de candidats à l’entrée aux États-Unis », reconnaît le haut fonctionnaire du département d’État. De fait, depuis les attentats du 11-Septembre, l’Amérique a érigé sa « sécurité nationale » en « priorité numéro 1″. Mais depuis la crise des migrants en Europe, des voix diplomatiques et humanitaires reprochent aux Américains de ne pas en faire assez pour les Syriens et d’imposer un processus administratif d’admission bien trop lent: de neuf mois à un an par le passé, les autorités ont dorénavant besoin de 18 mois à deux ans entre le premier dépôt d’une demande d’asile et l’exil vers les États-Unis. Dès l’annonce de l’accueil d’au moins 10.000 Syriens, des critiques ont souligné qu’aucun d’entre eux ne foulerait le territoire des Etats-Unis avant le départ de la Maison Blanche du président Obama en janvier 2017. Mais le département d’Etat assure que des milliers de dossiers sont déjà bien avancés et qu’ils font tous partie des 18.000 cas recommandés par le HCR. S’il est vrai, a reconnu le haut fonctionnaire américain, qu’ »un petit nombre de réfugiés syriens a été réinstallé depuis 2011, le HCR a commencé en juin 2014 à référer beaucoup plus de dossiers, au rythme de 500 à 1.000 par mois ». « Le département d’Etat a déjà préparé les cas de plus de 10.000 personnes », a assuré ce cadre du ministère.

Une consule qui vendait des canots aux réfugiés injustemenet sanctionnée

Une consule qui vendait des canots aux réfugiés injustemenet sanctionnée

 

 

Pour une fois que nous les ambassades et nos consulats s’intéressent au business- et non aux seules mondanités- on les sanctionne. On sait que nos diplomates et représentants  à l’étranger entretiennent  un lien très ésotérique avec le business. Une exception toutefois cette consule  honoraire en Syrie qui vendait des canots aux réfugiés. Pourtant cette représentante de la diplomatie française locale sera sans doute sévèrement sanctionnée. Il faut bien convenir quand même que la consule honoraire a certainement sur-interpréter les consignes données par Fabius pour transformer nos ambassades en officine commerciale Laurent Fabius, a donc suspendu vendredi de ses fonctions cette consule honoraire en Turquie, propriétaire d’un magasin de ventes d’articles maritimes et qui à ce titre vend des canots aux réfugiés, information révélée par France 2.  La France a suspendu une consule honoraire en Turquie, à Bodrum, qui vendait des canots aux réfugiés, en tant que propriétaire d’un magasin de ventes d’articles maritimes. Elle a été suspendue dans la soirée de vendredi. Et « si les faits sont confirmés« ,  elle fera l’objet d »une révocation dans les plus brefs délais« , indique le Quai d’Orsay à France Info. Cette suspension a fait suite à un reportage de France 2 montrant cette commerçante à Bodrum dans son magasin flanqué d’un drapeau français et d’une plaque arborant sa qualité de consule honoraire représentant la France.  Rappelons qu’une consule honoraire n’est pas diplomate, elle travaille bénévolement et peut exercer un métier à côté. Sa mission : protéger et porter assistance aux ressortissants français. »Il n’est pas question pour la France de tolérer qu’une personne investie de cette mission puisse contribuer à un trafic de migrants« , indique Romain Nadal, porte-parole du quai d’Orsay.

Pas de distinction religieuse entre les réfugiés (Cazeneuve)

Pas de  distinction religieuse entre les réfugiés (Cazeneuve)

 

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que certains maires ne se sont pas grandis en proposant une distinction religieuse pour accueillir des réfugiés. Des réfugiés justement victime dans leur pays de discrimination religieuse et ethnique. De ce point de vue Bernard Cazeneuve ministre de l’intérieur a raison de la condamner avec fermeté. « Cette distinction, je ne la comprends pas, je la condamne et elle me paraît funeste », a-t-il déclaré sur France 2.   »Il y a une situation aujourd’hui en Syrie où toute une série de minorités sont persécutées, décapitées, torturées, crucifiées », a-t-il ajouté.   »Les chrétiens d’Orient (…) doivent être accueillis, mais il y a aussi des musulmans qui sont persécutés, il y a aussi d’autres minorités qui le sont avec la même barbarie », a poursuivi le ministre de l’Intérieur.  Les maires des villes qui se sont portées volontaires pour accueillir des réfugiés seront reçus samedi place Beauvau.  Mais « il est important que toutes les villes puissent contribuer à cet effort », a souligné mardi Bernard Cazeneuve.   »L’objectif, c’est de faire en sorte qu’il y ait un schéma (national de répartition des réfugiés), et je confierai aux préfets le soin, dans chaque département, sur la base de ce schéma, de discuter avec les villes, de manière à ce que nous puissions arriver à une répartition équitable », a-t-il ajouté.  La France accueillera 24.000 personnes sur deux ans dans le cadre des quotas de réfugiés européens figurant dans le nouveau plan de répartition que la Commission européenne s’apprête à proposer, et 1.000 demandeurs d’asile seront accueillis en urgence pour soulager l’Allemagne.  La Commission européenne a établi un nouveau système de quotas contraignants en vertu duquel l’Allemagne accueillera plus de 40.000 demandeurs d’asile et la France 30.000 sur un total de 160.000 personnes. Bernard Cazeneuve a reçu dans l’après-midi le président de l’Association des maires de France, François Baroin, qui a exprimé l’inquiétude d’élus, notamment au sujet des dépenses supplémentaires que suppose l’accueil des réfugiés.

Réfugiés : environ un million attendus en 2015 et 2016

Réfugiés : environ un million attendus en 2015 et 2016

 

À peine adopté le plan proposé par l’union européenne apparaît déjà obsolète. Ce plan propose en effet d’accueillir 120 000 réfugiés c’est-à-dire déjà trois fois moins que le nombre de migrants déjà présents en Europe. Pour 2015 et 2016,  l’Onu s’attend à une arrivée globale d’environ 1 million de personnes. Certes parmi ses arrivants certains ne pourraient sans doute candidater pour le statut de réfugié mais la majorité viendra quand même des zones en conflit. Ce qui repose la problématique d’une action en amont pour lutter contre l’État islamique rétablir des conditions démocratiques et de paix dans les pays en guerre. Il faudrait pour cela constituer une véritable alliance internationale pour l’instant en l’état de projet. Pas seulement une alliance internationale avec des frappes aériennes mais aussi avec des troupes locales. On estime que 100 à 150 000 hommes seraient nécessaires pour faire face aux 35 000 environ de l’État islamique. Une véritable armée qui dans le meilleur des cas ne pourrait être opérationnelle que courant 2016. En attendant le flux des réfugiés ne fera donc augmenter. Ce qui démontre à l’évidence l’inadaptation des moyens mis en œuvre par la communauté internationale pour gérer la problématique de la migration en cours. Le nombre de personnes traversant la Méditerranée pour trouver asile en Europe devrait en effet  s’élever à 400.000 cette année et à 450.000 en 2016, a estimé mardi le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans un document accompagnant un appel de fonds d’urgence. « Pour 2015, le HCR anticipe environ 400.000 nouveaux arrivants qui vont solliciter une protection internationale en Europe en passant par la Méditerranée. En 2016, ce nombre pourrait atteindre 450.000, voire davantage », dit le HCR, ajoutant que 360.000 personnes ont déjà effectué le trajet cette année.

 

Réfugiés : un plan européen pour 120 000 demandeurs d’asile

Réfugiés : un plan européen pour 120 000 demandeurs d’asile

 

 

Finalement la commission européenne va proposer des quotas pour 120 000 réfugiés. Des quotas qui n’en seront peut-être pas car certains pays dont la France refuse le terme mais ce sera une répartition contraignante. Pour sauver la face on a convenu que la répartition se ferait à partir des propositions de chaque pays. Normalement ce plan est prévu pour deux ans. Reste à savoir s’il est suffisamment dimensionné et s’il ne faudra pas revoir la question d’ici quelques mois car le nombre de réfugiés risque de dépasser nettement les chiffres attendus par la commission européenne. La Commission européenne a établi un nouveau système de quotas contraignants pour l’accueil des réfugiés, en vertu duquel l’Allemagne accueillera plus de 40.000 demandeurs d’asile et la France 30.000 sur un total de 160.000 demandeurs venus d’Italie, de Grèce et de Hongrie, apprend-on lundi de source européenne. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dévoilera ces nouvelles propositions mercredi. Il proposera que 120.000 réfugiés soient répartis entre pays membres en plus des 40.000 que l’exécutif européen avait déjà proposé de relocaliser en mai dernier. Les Etats de l’UE ont rejeté en juin tout système de répartition contraignant, optant alors pour le volontariat. Mais le nombre de places d’accueil proposé par les pays membres atteint jusqu’ici environ 32.000, loin des 40.000 préconisés par la Commission, alors que le nombre de personnes arrivant en Europe a explosé durant l’été. La Commission revient donc à la charge, avec cette fois l’appui de l’Allemagne et de la France.  L’Allemagne se dit prête à accueillir de nombreux réfugiés et le président français François Hollande a confirmé la volonté de la France de prendre sa part dans le cadre des règles de la Commission européenne. L’Europe centrale a en revanche réaffirmé son hostilité au système des quotas.  En déplacement lundi en Autriche, qui a ouvert vendredi soir en coordination avec l’Allemagne ses frontières avec la Hongrie pour accueillir des milliers de réfugiés bloqués depuis des jours à Budapest, le commissaire européen aux Migrations et aux Affaires intérieures, Dimitri Avramopoulos, a souligné qu’il comptait sur les Vingt-Huit pour soutenir les propositions de l’exécutif européen. « Aucun Etat membre de l’UE ne peut faire face seul à cette question. Nous ne pourrons surmonter cette crise que si nous agissons comme une union véritable », a-t-il dit à la presse à Traiskirchen, au sud de Vienne. Angela Merkel, qui s’est félicitée que l’Allemagne ait accueilli au cours du week-end quelque 20.000 personnes, a également souligné lundi matin que la décision de son gouvernement d’ouvrir largement ses frontières aux réfugiés étaient temporaire et que leur accueil ne pouvait être à la charge de quelques pays européens seulement.  A Stockholm, le Premier ministre suédois Stefan Löfven a lui aussi prôné la mise en place de « mécanismes permanents et obligatoires » pour alléger le fardeau des pays les plus impliqués dans l’accueil des réfugiés. « La Suède, l’Allemagne et quelques autres pays sont depuis longtemps les seuls à prendre leurs responsabilités, cela ne suffit pas. L’ensemble des pays européens doivent défendre les valeurs humaines et accomplir leur devoir », a-t-il dit. Dans la crise humanitaire actuelle, la Suède est, en proportion de sa population, le pays européen qui a accueilli le plus grand nombre de demandeurs d’asile (81.000 l’an dernier, avant tout des Syriens). En valeur absolue, seule l’Allemagne en a accepté davantage.

La France va accueillir 30 000 réfugiés

La France va  accueillir 30 000 réfugiés

La France pourrait accueillir environ 30.000 réfugiés au lieu de 15 000 en 2014 si la proposition du président de la Commission européenne de revoir à la hausse le nombre de demandeurs d’asile à répartir dans l’Union sur la base de quotas nationaux est entérinée. Jean-Claude Juncker proposera le 9 septembre de porter de 40.000 à 160.000 le nombre de migrants arrivés en Italie, en Grèce et en Hongrie à diriger vers les autres pays de l’UE, a annoncé vendredi une porte-parole de l’exécutif bruxellois.  En mai, Bruxelles avait prôné la prise en charge par l’ensemble des Etats membres de 40.000 de ces demandeurs d’asile sur la base de quotas contraignants baptisés « clés de répartition », mais le principe avait été rejeté en juin.  La France était alors censée accueillir 6.750 candidats et un quadruplement selon les mêmes critères obligerait la France à prendre en charge 27.000 réfugiés arrivés en Italie et en Grèce en plus de ceux qu’elle accepte directement sur son sol.  Paris et Berlin, qui ne voulaient pas aller au-delà d’un dispositif volontaire, se sont ralliés jeudi à l’idée d’un mécanisme européen de répartition contraignant après plusieurs drames, dont la découverte du cadavre d’un garçonnet syrien sur une plage turque. Même si le système d’accueil des demandeurs d’asile n’est pas saturé à ce jour, « il faut identifier nos capacités d’accueil et commencer à se préparer », explique une source gouvernementale française. Le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile compte un peu plus de 25.000 places mais le gouvernement a annoncé au début de l’été la création de 9.500 places d’hébergement supplémentaires. A l’inverse de pays comme l’Allemagne, les demandes d’asile sont restées stables en France, avait indiqué au début de l’été le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.  Entre janvier et juillet 2015, près de 38.000 migrants ont demandé la protection de la France, suivant la même cadence que l’an dernier, selon Le Monde.  Le taux d’admission global en France varie entre 15% et 30% depuis 1987, indique l’Office français de protection des réfugiés et Apatrides (OFPRA) sur son site. En 2014, le nombre d’accords sur un statut de protection pris par l’OFPRA et la Cour nationale du droit d’asile s’établissait à 14.589, en hausse de 27,7% par rapport à 2013. Mais le nombre de demandes a légèrement diminué, passant de 66.251 en 2013 à 64.536 en 2014.

Suisse: durcissement pour les réfugiés mais pas pour l’asile fiscal !

Suisse:  durcissement pour les réfugiés mais pas pour l’asile fiscal !

L’asile des personnes va être désormais limité en Suisse mais rien évidemment pour l’exil fiscal ; des réfugiés, oui, mais essentiellement fiscaux ! Les Suisses se prononcent ce dimanche sur le durcissement de la loi sur l’asile, entré en vigueur à l’automne dernier et contesté par une fraction de la population.  Ce dimanche est l’un des quatre dans l’année où les Suisse se rendent aux urnes, conformément à leur système politique de démocratie directe, pour voter sur des sujets d’ordre fédéral, cantonal ou communal.  Les premiers résultats seront connus en début d’après-midi, après la fermeture des bureaux de vote à midi (10h00 GMT).  De nombreux bureaux de vote ont aussi déjà été ouverts samedi.  Beaucoup de Suisses votent également par correspondance, car chaque électeur reçoit à son domicile une enveloppe réunissant tous les documents concernant les objets soumis à vote, leur explication exhaustive, ainsi qu’un bulletin de vote à renvoyer.  Ce week-end, deux questions sont posées aux électeurs au niveau fédéral : l’approbation ou non de la loi sur le durcissement de l’asile, et l’élection éventuelle des membres du gouvernement par le peuple, et non plus par le parlement.  Les derniers sondages ont montré que la nouvelle loi sur l’asile devrait être acceptée par le peuple, alors qu’il refuserait de modifier le mode d’élection de son gouvernement.  La loi sur l’asile a été révisée l’année dernière, pour tenter d’endiguer le flot des requérants d’asile de plus en plus nombreux à venir en Suisse, considérée comme un eldorado.  Actuellement, quelque 48.000 personnes sont en attente d’un droit d’asile. Ce nombre tient compte des 28.631 nouveaux arrivants en 2012, un chiffre record depuis 1999.  Seuls 11,7% des requérants ont décroché l’asile en 2012, après des années d’attente.  La révision de la loi, entrée en vigueur à l’automne, a pour objectif principal de réduire la durée de la procédure à quelques mois et non plus quelques années.   »Laisser des personnes et leur famille aussi longtemps dans l’incertitude est inacceptable », avait déclaré la ministre suisse Simonetta Sommaruga, en charge du dossier.   »Des procédures qui traînent en longueur et le statut de requérant empêchent une intégration rapide », avait-elle ajouté.  Dès l’adoption de la loi, les opposants, des représentants d’associations de défense des droits de l’homme, d’églises et de syndicats, ont lancé une campagne pour réunir le nombre de signatures nécessaires à l’organisation du référendum.  Ils se sont rassemblés sous le collectif « Coordination contre l’exclusion et la xénophobie ».  Mais selon les derniers sondages, le durcissement de la loi devrait être approuvé par le peuple.  L’autre objet, qui vise à instaurer l’ »élection du Conseil fédéral par le peuple », risque de passer à la trappe.  Ce texte, élaboré par le parti UDC (droite populiste) n’a reçu que très peu de soutien. Il prévoit notamment, outre l’élection par le peuple, que deux des 7 postes du gouvernement soient réservés à des représentants de la Suisse romande et la Suisse italienne.

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