Archive pour le Tag 'réformisme'

CFDT: toujours le réformisme avec Marylise Léon

CFDT: toujours le réformisme avec Marylise Léon

Le changement de secrétaire général à la CFDT ne va pas modifier la ligne syndicale qui lui a permis de devenir le premier syndicat français. En clair l’objectif sera toujours d’obtenir des résultats par l’action syndicale ce qui n’exclut pas évidemment le rapport de force y compris parfois des actions dures. Mais pour la CFDT l’objectif n’est pas la lutte mais le progrès social. Numéro deux de Laurent Berger depuis 2018, Marylise Léon voit enfin son heure arriver. Agée de 46 ans, elle a été élue secrétaire générale de la CDFT, mercredi 21 juin, à l’unanimité du bureau national du premier syndicat français, a-t-elle annoncé elle-même à la presse. Elle succède ainsi à Laurent Berger, en fonction depuis novembre 2012.

Ce passage de relais s’est fait à l’occasion d’une journée de débats et de discours au Zénith de Paris. « Nous pouvons être fiers de ce que nous avons construit durant ces 11 années à militer ensemble », a déclaré dans son discours d’ouverture Laurent Berger devant quelque 2 700 militants.

« Ensemble, nous sommes devenus la première organisation syndicale ! »

Marylise Léon incarne une forme de continuité par rapport à Laurent Berger, qui dit avoir convenu avec elle depuis au moins un an et demi de lui transmettre le témoin en juin 2023, même s’il n’en a fait l’annonce officielle et publique que le 19 avril. Lors de sa dernière manifestation comme leader syndical, le 6 juin, Laurent Berger s’était par ailleurs dit « très heureux (…) de lui passer le flambeau ».
Après onze années aux manettes, Laurent Berger a quitté la tête du premier syndicat de France ce mercredi. La nouvelle secrétaire générale a prévenu : la recherche du compromis reste la norme, mais sans écarter la contestation s’il le faut.

Un discours lu à la lettre, sans débord de voix mais avec conviction, entrecoupé de nombreux applaudissements des 2.700 militants venus assister à la passation de témoin ce mercredi au Zénith, porte de la Villette à Paris ; quelques allusions personnelles et un hommage appuyé à son prédécesseur – « un sacré bonhomme » – pour finir avant le moment festif : pour sa première apparition comme secrétaire générale de la CFDT , Marylise Léon a surfé sur la dynamique qui porte le premier syndicat de France depuis la réforme des retraites, malgré son échec à en obtenir le retrait.

A ses « chers amis et chers camarades », celle à qui revient la lourde tâche de faire au moins aussi bien que Laurent Berger resté onze ans aux manettes, a commencé par dire sa « fierté » de mener cette aventure collective. « Aujourd’hui, notre première place ouvre une perspective historique », a-t-elle annoncé d’emblée, quand son prédécesseur, plutôt dans la journée, avait exalté une CFDT qui « n’est pas parfaite, mais en forme ».

Relancer le réformisme de gauche -(Laurent Joffrin) ?

Relancer le réformisme de gauche  -(Laurent Joffrin)

 

Sur France Info Laurent Joffrin, ancien directeur de libération explique le sens du mouvement qu’il vient de créer au service « L’idée, pour le réformisme de gauche en France », . Interview France Info)

 

Comment décrire ce mouvement ?

Dans un premier temps, c’est une association. L’idée, c’est de relancer le réformisme de gauche en France. C’est simple. Il y a une gauche radicale, il y a une gauche écologiste, et la troisième composante, le troisième courant, tend aujourd’hui, au niveau national, à mon sens, à s’effacer. Il faut le refonder, le réinventer. Il est encore fort, on l’a encore vu lors des municipales, mais il faut renouveler le logiciel traditionnel de la social-démocratie, qui n’est plus adapté aujourd’hui. Il faut prendre à bras le corps les nouveaux défis de la société française, les nouvelles inégalités, la transition écologique, la lutte contre les discriminations. Tout ça doit être repensé à nouveau frais. C’est ce travail-là dans lequel je m’engage avec l’association. Il y avait 130 signataires, maintenant en quelques heures on va s’approcher du millier.

Vous avez des signatures mais pas d’élus. N’est-ce pas étrange de vouloir faire de la politique sans politique ?

C’est une chose en deux temps : d’abord, on va animer cette association, qui va faire un travail de fond, à la fois sur les diagnostics et les propositions, et puis sur la réflexion stratégique. Et ensuite, une fois que ce mouvement sera lancé, on va travailler pendant l’été et à la rentrée, il y aura un nouvel appel à créer un mouvement nouveau.

Pour gagner la présidentielle en 2022, il faudra peut-être la gauche réunie. Pensez-vous arriver à convaincre, par exemple Jean-Luc Mélenchon, de se retirer pour rassembler tout le monde ?

Je ne m’occupe pas de cela pour le moment. Il y a un processus unitaire en cours, qui a bien marché aux municipales, c’est très bien. Mais au niveau national, il faut rééquilibrer cette gauche. On ne peut pas gagner uniquement avec une gauche radicale, ou avec une gauche strictement écologique. Il faut avoir une aile qui est celle du réformisme de gauche, mais un réformisme qui n’est pas mou. Il faut des réformes de rupture, un projet de transformation sociale. Il faut mettre la France sur une voie différente. Il faut le faire avec réalisme.

L’ombre de François Hollande plane-t-elle derrière vous, c’est ce qu’on dit ?

On dit ça car j’ai des relations très anciennes avec François Hollande, que j’ai connu il y a très longtemps, pendant mes études, et on a gardé des liens, mais c’est tout. La question de l’incarnation, de la candidature, n’est pas du tout à l’ordre du jour, elle sera à l’ordre du jour dans un an. Aujourd’hui, les signataires qui m’ont rejoint ne sont pas là pour ça : ils m’ont rejoint pour travailler sur le fond et la stratégie. Je crois que François Hollande trouve ça intéressant, mais il ne veut pas s’en mêler.

 

 

Grand débat Martinez et Berger : le marxisme contre le réformisme

Grand débat Martinez et Berger : le marxisme contre le réformisme

 

Le débat entre Philippe Martinez patron de la CGT et Laurent Berger patron de la CFDT a confirmé l’opposition idéologique entre les deux organisations concernées. Philippe Martinez s’inscrit dans une vision syndicale traditionnelle et dépassée d’un syndicalisme nourri de la pensée marxiste qui veut rompre avec le capitalisme et refuse toute concession aussi bien avec le patronat qu’avec le gouvernement. De son côté Laurent Berger incarne la ligne réformiste est donc plus moderne d’un syndicalisme contemporain qui cherche avant tout à obtenir des satisfactions pour les salariés en acceptant des compromis. La vision de Philippe Martinez est forcément étatiste et centraliste tandis que le leader de la CFDT propose une démarche plus décentralisée et plus démocratique. D’où cet affrontement fondamental sur la philosophie de l’article 2 de la loi travail défendue par la CFDT qui permet de décentraliser le débat social au plan de l’entreprise et d d’y négocier des accords. À l’inverse, le responsable de la CGT entend imposer des normes nationales et craint  sans doute aussi que dans les petites et moyennes entreprises les salariés soient davantage incités à accepter des compromis en tenant compte de leurs situations concrètes. Laurent Berger et Philippe Martinez se sont trouvés face-à-face pour la première fois dans Le Grand Débat sur RTL. Les deux syndicalistes, respectivement leaders de la CFDT et de la CGT, ont confronté leurs arguments concernant la loi Travail. Nous sommes entrés au cœur de l’opposition entre ces deux syndicats avec une forme de constat d’échec, au bout de ce débat.  Laurent Berger a expliqué que l’on devait contester, négocier, puis s’engager pour éviter des suppressions de trop d’emplois ou empêcher des fermetures de site. De l’autre côté, la réponse de Philippe Martinez est que tout cela constitue des reculs partiels, que l’on accepte le moins pire. Deux visions s’affrontent. D’un côté, la concession, portée par Laurent Berger, pour avancer et sauver le syndicalisme. De l’autre, la CGT appelle à refuser tout bonnement la concession demande aux actionnaires et aux PDG de partager l’argent et le capital.

 

(Avec RTL)

Air France : après l’arrestation des militants CGT, le choix entre le réformisme ou la révolution stérile

Air France : après l’arrestation des militants CGT, le choix entre le réformisme ou la révolution stérile

 

Après l’arrestation de militant CGT impliqués dans les violences à Air France, on constate comme d’habitude deux  types de réaction très opposés. Les uns très sa gauche et même à l’extrême gauche soutiennent que la violence est à imputer  à la direction d’Air France avec l’annonce des licenciements. De l’autre certains se réjouissent de l’action de la justice réglant au passage des comptes avec le syndicalisme. D’une certaine manière cette opposition illustre bien le débat caricatural sur la situation du syndicalisme en France. Pour schématiser à outrance il y a d’un côté les partisans de la suppression du syndicat, de l’autre ce qui privilégie l’action systématiquement contestataire et même révolutionnaire. Il n’est pas étonnant dans ces conditions que le syndicalisme français soit aussi faible et ne joue  qu’un rôle marginal dans la négociation collective. Il est clair que l’attitude agressive de certains syndicalistes n’est pas tolérable dans une société démocratique moderne pas plus que leur stratégie d’opposition systématique à toute évolution. De ce point de vue on attend que le syndicalisme français fasse sa révolution interne. Cependant la médiocrité génère la médiocrité. En outre l’émergence du syndicat révolutionnaire SUD a grandement favorisé la radicalisation des syndicats concurrents. En fait un syndicat révolutionnaire mélange d’extrême gauche, d’anarchistes et de corporatistes. Dans cet environnement la modernité syndicale portée surtout par la CFDT, parfois par la CGC et l’UNSA a du mal à émerger. Et certains militants de base se laissent entraîner sur la voie d’une radicalité inutile et contre-productive. D’une certaine manière les militants impliqués dans la violence Air France sont aussi les victimes de la stratégie irresponsable de leur organisation. A cet égard il faut regretter que l’évolution de la CGT impulsée par son ancien secrétaire général Bernard Thibault ait été stoppée après son départ.   Au moins cinq militants appartiennent donc à la CGT. Des militants de base de la branche fret d’Air France (Air France Cargo) mais aussi un délégué CGT. Le sixième manifestant entendu par les enquêteurs dépend, lui, de la direction de la maintenance, mais on ne connaît pas son éventuelle appartenance syndicale. Ces six personnes sont gardées à vue dans les locaux de la Police de l’Air et des Frontières, à Roissy, depuis les premières heures de la matinée. Leur garde à vue peut théoriquement durer 48 heures. Mais ce lundi soir, l’un d’entre eux a été relâché, sans qu’il soit possible de savoir lequel. Elles sont sous le coup d’une mise en examen pour « violences volontaires en réunion » et « entrave au déroulement du comité d’entreprise ». Des faits passibles de 5 ans de prison. Au total, une dizaine de personnes seraient dans le viseur de la justice, après avoir été identifiées sur les vidéos tournées pendant les violences. Il pourrait donc y avoir d’autres interpellations dans les heures qui viennent. En fin d’après-midi, 200 à 300 personnes ont manifesté devant l’entrée d’Air France Cargo, à Roissy, pour dénoncer ces interpellations et marquer leur solidarité avec les gardés à vue. Quelques figures politiques de gauche sont venues accompagner les manifestants, comme Pierre Laurent et Olivier Besançenot.  »Ce qui s’est passé le 5 octobre, c’était un cri de colère, pas un lynchage« , a déclaré Marc Hoquet, mécanicien à Orly et délégué Sud.




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