Dix propositions- pour réformer l’islam de France (l’Institut Montaigne)
Dix propositions intéressantes de l’Institut Montaigne mais qui ignorent certains facteurs explicatifs de nature socioéconomique et sociétale. Pour beaucoup l’islam radical n’est qu’un prétexte pour légitimer une haine, une violence, un mépris des règles de vie commune qui rendent possible l’harmonie entre les groupes. Ces propositions de l’institut Montaigne sont utiles voir nécessaires mais elles ne prennent pas en compte que certains quartiers sont devenus des zones de non-droit où la religion sert uniquement de prétexte à la marginalité de certains ( marginalité sociale, économique et culturelle). Pour preuve les résultats de cette enquête de l’IFOP : Un tiers des musulmans ne se rendent jamais à la mosquée, et seulement 29% s’y rendent chaque semaine. La plupart des musulmans (68%) ne connaissent pas le Conseil français du culte musulman (CFCM). Encore une fois la réforme des institutions religieuses de l’islam de France est sans doute nécessaire mais elle ne permet pas de faire l’économie dune réflexion sur les conditions de réinsertion républicaine des territoires perdus.
2. Perception, par la Fondation des œuvres de l’islam, d’une contribution sur la consommation halal. Gain espéré : 50 millions d’euros.
3. Création d’une École nationale d’aumônerie pour former et recruter des aumôniers fonctionnaires.
4. Création du TIF, le test d’islam français pour les imams et les aumôniers.
5. Implication des collectivités pour favoriser l’émergence d’un islam local.
6. Enseignement de l’arabe classique à l’école publique pour réduire l’attractivité des cours d’arabe dans les mosquées.
7. Suivre la situation par des statistiques religieuses.
8. Rédiger un livre d’histoire équitable commun aux pays des deux rives de la Méditerranée.
9. Créer un secrétariat d’État à la laïcité et aux cultes actuellement rattachés au ministère de l’Intérieur.
10. Revoir la politique étrangère de la France pour endiguer l’influence des régimes wahhabites (Qatar, Arabie saoudite…).