Retraites : Bayrou envisage un référendum pour dépasser les corporatismes et les incompétences
Les partenaires sociaux risquent de faire une grave erreur en accroissant leur clivage et leurs contradictions. Macron les avait complètement ignorés, c’était donc l’occasion de réinsérer les organisations représentatives dans le dialogue social. Mais certains déjà préfèrent partir avant même que les travaux est déjà commencé comme FO. Pas vraiment une grande perte compte-tenu de la compétence de son secrétaire général. Il faudra aussi compter avec le radicalisme de la CGT , du corporatisme d’autres. Du coup ,Bayrou envisage de surmonter les oppositions en élargissant le débat dans le cadre d’un référendum. Un piège qui pourrait bien discréditer encore un peu plus des organisations déjà en perte de vitesse du fait de leur manque de compétence et de courage
« J’ai toujours dit que lorsque des questions sont bloquées, lorsqu’il n’y a pas de résolution possible, le référendum est une issue », explique le chef du gouvernement.« Il faut que nous nous interrogions sur une trajectoire, peut-être à vingt ans, pour parvenir à un rééquilibrage, avec des méthodes différentes, novatrices. »
Dans une lettre de mission envoyée mercredi soir, François Bayrou demande désormais aux partenaires sociaux de rétablir l’équilibre du système dans un délai de cinq ans, ce qui implique de trouver 6 milliards d’euros d’économies supplémentaires d’ici 2030. Jusqu’à présent, le gouvernement exigeait simplement que les comptes ne soient pas « dégradés ». Mais le Premier ministre exclut toute baisse des pensions : « L’accepter, ce serait rendre impossible la réforme », tranche-t-il. « La retraite, disait-on autrefois, est un salaire différé. Je fais droit à cette approche. »
Il estime également qu’un système par points, esquissé sous l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, « ne sera probablement pas la solution retenue, car elle est très exigeante ». Pour autant, il reconnaît ses trois avantages : « garantir l’équilibre financier du système, offrir un choix plus individualisé du départ en retraite et donner aux partenaires sociaux la responsabilité de la gestion, du moins dans le privé. »
me obtenue par l’AFP. François Bayrou a promis que si les partenaires sociaux parviennent à un accord pour amender la très impopulaire réforme de 2023, le texte sera soumis au Parlement.
(Avec AFP)