La taxe sur les ordinateurs refait surface
La taxe sur les ordinateurs refait surface au ministère des finances. Il pourrait s’agir d’une taxe sur les boxs. Tout cela parce que la redevance audiovisuelle ne parvient pas à boucher les trous de l’audiovisuel public. Tout cela parce qu’il faut entretenir les véritables cathédrales administratives du service public qui emploie environ 10 000 personnes à France télé et 4000 à radio France. Le service public est un véritable gouffre financier avec gaspillages et avantages exorbitants dénoncés par la cour des comptes. On n envisage même de créer une taxe sur ordinateurs. C’est un serpent de mer qui revient une fois de plus à la surface. Le gouvernement pourrait inclure les smartphones et les tablettes dans l’assiette de la contribution à l’audiovisuel public, selon Les Echos août. L’exécutif hésiterait ainsi entre cette option et une augmentation pure et simple de la contribution. Nous évoquions cette dernière possibilité dans un précédent article. Le ministère de la Culture serait néanmoins favorable à un élargissement de l’assiette, selon le quotidien économique, alors que Bercy de son côté plaiderait davantage pour une hausse. Rien ne serait toutefois tranché, le débat devant avoir lieu en vue du projet de loi de finances pour 2016, texte qui arrivera à la fin du mois de septembre au Conseil des ministres. L’idée est loin d’être nouvelle et revient même souvent dans le débat public à l’occasion des textes budgétaires. En octobre 2014, le président de la République François Hollande avait d’ailleurs déjà prôné lors d’un colloque devant le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) « une assiette plus large », notant alors que « l’on peut regarder les chaînes du service public sur d’autres instruments que la télévision ». Depuis « les experts ont fait leur travail », indique une source gouvernementale aux Echos. Reste que le sujet n’en est pas moins délicat à l’heure où l’exécutif promet de ne pas augmenter la pression fiscale sur les ménages. Selon Les Echos, le but de la mesure ne serait pas tant d’augmenter le rendement de la contribution que de « compenser la baisse naturelle du nombre de ménages s’équipant d’un téléviseur et de faire preuve d’équité ». Néanmoins plusieurs difficultés se posent à un élargissement de l’assiette, notamment le fait que « les propriétaires de Smartphones ou d’ordinateurs subissent déjà la fiscalité du numérique », pointe le député socialiste Patrick Bloche, président de la commission culturelle à l’Assemblée, cité par les Echos. Ce qui fait dire au quotidien économique que la hausse de la contribution est la piste qui tient la corde à l’heure actuelle. Une nouvelle entorse en tout cas à la promesse de Hollande de ne pas augmenter les impôts.