Archive pour le Tag 'réduit'

Le déficit commercial français se réduit…enfin!

Le déficit commercial français se réduit…enfin!


Le déficit commercial de la France s’est réduit en novembre 2023 à 7,4 milliards d’euros, favorisé par une progression des exportations et un recul des importations, selon des données des Douanes publiées ce mardi. La balance commerciale s’est alors améliorée de 300 millions d’euros par rapport au mois d’octobre qui avait affiché un déficit de 7,7 milliards d’euros, selon des chiffres actualisés par rapport au mois précédent.

Dans le détail, les exportations françaises ont progressé de 200 millions d’euros sur un mois, pour atteindre 49,6 milliards d’euros, tandis que les importations ont diminué de 100 millions d’euros pour s’afficher à 57 milliards d’euros, indiquent les Douanes.

Cumulé sur douze mois, soit depuis février, le déficit commercial s’améliore également et a atteint fin novembre 110,3 milliards d’euros, laissant présager d’un résultat autour de 100 milliards d’euros lors de la publication annuelle le mois prochain. Pour rappel, sur l’ensemble de l’année 2022, il avait culminé à un montant record de 164 milliards d’euros, plombé par le coût de l’énergie importée par la France.

C’est, en effet, la facture énergétique qui, après avoir lourdement pesé sur la balance commerciale française durant toute l’année 2022 montre des signes d’amélioration depuis plusieurs mois, qui explique, en partie, les bons résultats de novembre. Le solde énergétique s’est amélioré, porté par la baisse du prix des produits énergétiques importés. Le déficit de la balance énergétique est désormais de 5 milliards d’euros, en amélioration de 100 millions d’euros par rapport à octobre.

Hors énergie, le solde commercial français continue aussi de s’améliorer, en déficit de 4,3 milliards contre 4,6 milliards d’euros le mois précédent. Du côté des échanges de services, l’excédent est stable, à 2 milliards d’euros, a indiqué la Banque de France dans un communiqué également publié mardi.

Au total, le solde des transactions courantes (un indicateur qui englobe à la fois les échanges de biens, de services et de revenus) est déficitaire de 2,8 milliards d’euros, après un déficit de 3,4 milliards d’euros le mois précédent.

Fin 2022, 145.700 entreprises françaises exportaient. Le gouvernement veut porter ce nombre à 200.000 d’ici à 2030.

(Avec AFP)

Politique-Bruno Le Maire : réduit à acheter des pâtes à cause de l’inflation !

Politique-Bruno Le Maire : réduit à acheter des pâtes à cause de l’inflation !


À quand une souscription nationale pour aider Bruno Lemaire, le ministre de l’économie, à acheter des pattes afin de nourrir sa famille.

« J’essaye de faire attention à ce que les prix baissent pour le consommateur. Parce que j’ai moi-même une famille nombreuse, j’ai quatre enfants à nourrir et je paye beaucoup de paquets de pâtes », avait assuré le ministre samedi sur France 2, interpellé sur la hausse des prix.

Il n’en fallait pas moins pour que les internautes sous-titrent ses déclarations avec quelques éléments. Nombre d’entre eux ont rappelé son salaire et son patrimoine, quand d’autres ont préféré opter pour l’ironie : « Bruno le Maire, 11.000 euros de salaire et 500.000 euros de patrimoine […] hors sol », « Donnez-lui une pièce, il me fait de la peine », « Quand ma fille refusera de terminer son assiette, je lui dirai de penser un peu à la famille nombreuse de Bruno Le Maire », pouvait-on lire sur Twitter quelques heures après son passage dans l’émission.
Bruno Le Maire, 10.000€ nets par mois, souffre du prix de pâtes.

Alors que devrait dire l’immense majorité des Français – dont 10 millions vivent sous le seuil de pauvreté.

Quelle déconnexion.

Bruno Le Maire : réduit à acheter des pâtes premier prix à cause de l’inflation !

Bruno Le Maire : réduit à acheter des pâtes à cause de l’inflation !


À quand une souscription nationale pour aider Bruno Lemaire, le ministre de l’économie, à acheter des pattes afin de nourrir sa famille.

« J’essaye de faire attention à ce que les prix baissent pour le consommateur. Parce que j’ai moi-même une famille nombreuse, j’ai quatre enfants à nourrir et je paye beaucoup de paquets de pâtes », avait assuré le ministre samedi sur France 2, interpellé sur la hausse des prix.

Il n’en fallait pas moins pour que les internautes sous-titrent ses déclarations avec quelques éléments. Nombre d’entre eux ont rappelé son salaire et son patrimoine, quand d’autres ont préféré opter pour l’ironie : « Bruno le Maire, 11.000 euros de salaire et 500.000 euros de patrimoine […] hors sol », « Donnez-lui une pièce, il me fait de la peine », « Quand ma fille refusera de terminer son assiette, je lui dirai de penser un peu à la famille nombreuse de Bruno Le Maire », pouvait-on lire sur Twitter quelques heures après son passage dans l’émission.
Bruno Le Maire, 10.000€ nets par mois, souffre du prix de pâtes.

Alors que devrait dire l’immense majorité des Français – dont 10 millions vivent sous le seuil de pauvreté.

Quelle déconnexion.

Budget: Le déficit public « réduit » à 3%….en 2027 ( Olivier Dussopt)

Budget: Le déficit public « réduit »  à 3%….en 2027 ( Olivier Dussopt)

 

D’après le gouvernement le déficit public serait ramené à 3 % en 2027. Une échéance suffisamment lointaine pour qu’on ait le temps sans doute de le modifier à plusieurs reprises ! Pour 2021 , ce déficit serait ramené autour de 7 % au lieu des 8,2 % prévus. En cause : une croissance plus soutenue que ce qui était attendu, et le redressement des comptes de la sécurité sociale. Pour 2022, on compte sur un déséquilibre de 5 %. 

La croissance, elle, devrait atteindre 6,7% en 2021 si l’on en croit la dernière prévision de l’Insee. C’est plus que ce qu’avait prévu le gouvernement en septembre dernier, puisqu’il tablait alors sur 6,25%, a rappelé Olivier Dussopt. Quant au déficit de la sécurité sociale, de 40  milliards d’euros en 2020, il « redescendrait en 2021 à environ 25  milliards », a-t-il détaillé.

Enfin, le déficit de l’Etat s’élèverait pour sa part à 171 milliards d’euros, soit « près de 34,5 milliards de moins par rapport à nos dernières prévisions », s’est encore félicité le ministre.

« Tous ces mouvements confortent nos prévisions de déficit à 5% en 2022, puis à 3% en 2027 », a-t-il ajouté. Tout en précisant que la remontée des taux d’intérêt ne remet pas en question l’objectif de 5% de déficit pour cette année.

Le déficit public « réduit » à 3%….en 2027 ( Olivier Dussopt)

Le déficit public « réduit »  à 3%….en 2027 ( Olivier Dussopt)

 

D’après le gouvernement le déficit public serait ramené à 3 % en 2027. Une échéance suffisamment lointaine pour qu’on ait le temps sans doute de le modifier à plusieurs reprises ! Pour 2021 , ce déficit serait ramené autour de 7 % au lieu des 8,2 % prévus. En cause : une croissance plus soutenue que ce qui était attendu, et le redressement des comptes de la sécurité sociale. Pour 2022, on compte sur un déséquilibre de 5 %.

La croissance, elle, devrait atteindre 6,7% en 2021 si l’on en croit la dernière prévision de l’Insee. C’est plus que ce qu’avait prévu le gouvernement en septembre dernier, puisqu’il tablait alors sur 6,25%, a rappelé Olivier Dussopt. Quant au déficit de la sécurité sociale, de 40  milliards d’euros en 2020, il « redescendrait en 2021 à environ 25  milliards », a-t-il détaillé.

Enfin, le déficit de l’Etat s’élèverait pour sa part à 171 milliards d’euros, soit « près de 34,5 milliards de moins par rapport à nos dernières prévisions », s’est encore félicité le ministre.

« Tous ces mouvements confortent nos prévisions de déficit à 5% en 2022, puis à 3% en 2027 », a-t-il ajouté. Tout en précisant que la remontée des taux d’intérêt ne remet pas en question l’objectif de 5% de déficit pour cette année.

Covid: l’isolement réduit de 10 à 7 jours

Covid: l’isolement réduit de 10 à 7 jours

parmi les mesures qui pourraient être annoncées rapidement par les pouvoirs publics figurent la réduction de la période d’isolement. Cela en raison de considérations sanitaires mais surtout pour éviter la paralysie possible de nombre d’activités notamment de service public. En effet les personnes isolées vont manquer cruellement aux services essentiels. Les cas contacts sont aujourd’hui obligés de s’isoler 10 jours, voire 17 lorsque la personne en question partage son domicile avec une personne positive au Covid-19. Dans la première situation, c’est-à-dire pour un cas contact «classique», le gouvernement pourrait envisager de réduire la période d’isolement de 10 à 7 jours. Pour la seconde, si la personne partage son logement avec une personne testée positive, l’isolement pourrait passer de 17 à 10 jours.

Covid: l’isolement réduit de 10 à 7 jours

Covid: l’isolement réduit de 10 à 7 jours

parmi les mesures qui pourraient être annoncées rapidement par les pouvoirs publics figurent la réduction de la période d’isolement. Cela en raison de considérations sanitaires mais surtout pour éviter la paralysie possible de nombre d’activités notamment de service public. En effet les personnes isolées vont manquer cruellement aux services essentiels. Les cas contacts sont aujourd’hui obligés de s’isoler 10 jours, voire 17 lorsque la personne en question partage son domicile avec une personne positive au Covid-19. Dans la première situation, c’est-à-dire pour un cas contact «classique», le gouvernement pourrait envisager de réduire la période d’isolement de 10 à 7 jours. Pour la seconde, si la personne partage son logement avec une personne testée positive, l’isolement pourrait passer de 17 à 10 jours.

Un moteur Safran qui réduit jusqu’à 80% les émissions de CO2

Un moteur Safran qui réduit jusqu’à 80% les émissions de CO2

Safran Helicopter Engines, leader mondial des turbines d’hélicoptères, et Safran Tech ont réalisé ces dernières semaines à Bordes (Pyrénées Atlantiques), une première mondiale : la rotation au banc d’essai BEARCAT (1) mis au point par Safran Tech, d’un moteur d’hélicoptère (Makila 2) avec 100 % de carburant d’aviation durable (SAF) durant une campagne d’essais au sol, qui a débuté le 24 août et a duré une trentaine d’heures, dont une vingtaine d’heures avec 100% de SAF.

Avec une incorporation de 100%, ces carburants permettraient de réduire jusqu’à 80 % les émissions de CO2, grâce à un bilan carbone réduit sur l’ensemble de leur cycle de vie, assure Safran.

Justice : Un ministère désormais réduit à la parole ?

Justice : Un ministère désormais réduit à la parole ?

 

Magistrats, ministre, syndicats, chacun est pris à partie ou accusateur dans un procès celui de l’ affaire Eric Dupond-Moretti sans fin d’où la justice ne peut plus être rendue faute d’un interlocuteur qui serait impartial analyse, dans une tribune au « Monde », l’avocat Patrick Klugman, soulignant les risques de cette impasse totale.

 

Tribune.

Point de réforme ou de loi : c’est vraisemblablement à la décision de le maintenir comme ministre de la justice, en dépit de sa mise en examen pour prise illégale d’intérêts, qu’Eric Dupond-Moretti devra sa postérité ministérielle. A l’évidence, cet événement présage d’un scénario à risque tant pour le pouvoir exécutif que pour l’institution judiciaire.

Avec une quinzaine de cas en trente ans, les mises en examen de ministres sont devenues usuelles et les démissions qui s’ensuivent, quasi automatiques. Les ministres de la justice ne font pas exception. On pourrait presque évoquer un poste maudit : avec Eric Dupond-Moretti, trois des quatre derniers ministres de la justice ont été mis en examen et deux d’entre eux (MM. Urvoas et Bayrou) ont démissionné.

 

L’usage selon lequel un ministre démissionne lors de sa mise en cause pénale date de Pierre Bérégovoy avec Bernard Tapie. Il n’a pas de fondement ni de valeur constitutionnelle, l’article 49 de la Constitution renvoyant la responsabilité des membres du gouvernement au Parlement ou au président de la République sur proposition du premier ministre. On sait moins qu’il s’agit d’un principe à éclipse. André Santini, Brice Hortefeux, Eric Woerth, ministres de Nicolas Sarkozy, n’ont pas démissionné lorsqu’ils ont été mis en examen. Et Renaud Donnedieu de Vabres était revenu au gouvernement bien que mis en examen avant sa prise de fonction.

Sous son quinquennat, François Hollande appliqua cette coutume de manière stricte et implacable. La mise en cause de son ministre du budget pour la détention d’un compte offshore a même conduit à la création du Parquet national financier (PNF), qui est au cœur de l’affaire Dupond-Moretti. Emmanuel Macron en 2017 avait semblé se ranger à la pratique de son prédécesseur lors des mises en cause de François Bayrou, de Marielle de Sarnez, de Sylvie Goulard ou de Richard Ferrand. Il vient brutalement de changer de pied.

L’enfer, dit le dicton, est pavé de bonnes intentions. La « jurisprudence Bérégovoy-Balladur », parée des plus louables desseins, pourrait le confirmer. La démission automatique d’un ministre en cas de mise en examen porte atteinte à deux principes inhérents à toute société démocratique : la présomption d’innocence et la séparation des

A chaque fois qu’un ministre démissionne pour cause de mise en examen, la démission entraîne dans l’opinion une forme de culpabilité préalable, bien plus virulente qu’une décision judiciaire de culpabilité. Pire, la mise hors de cause par la justice d’un responsable politique ne le réhabilite presque jamais et en tout cas pas complètement auprès de l’opinion. La situation de Laurent Fabius dans l’affaire du sang contaminé à cet égard est topique.

Politique–Gifle à Macron : quand tout se réduit à la com

Politique–Gifle à Macron :  quand tout se réduit à la com

France Info revient sur l’événement en interrogeant Élodie Mielczareck, sémiolinguiste spécialisée dans le langage verbal et non verbal, conférencière et autrice.
Son prochain livre, « Anti-bullshit » paraîtra en octobre 2021 chez Eyrolles.

 

  • Avec cet événement, est-ce le corps sacré du président, par définition intouchable, qui tout à coup s’incarne physiquement sous nos yeux pour devenir, l’espace d’un instant, celui d’un semblable ?

C’est l’historien Enrst Kantorowicz qui nous rappelle la distinction entre les deux corps du Roi. Nous en avons souvent parlé. D’un côté le corps sacré du Roi, divin par essence : immortel, intouchable, infaillible. L’historien Patrick Boucheron le rappelle : « dans ce corps mortel du roi vient se loger le corps immortel du royaume que le roi transmet à son successeur ».(L’Histoire no 315, déc.2006). D’un autre côté, le corps communlambda, en un mot : humain, c’est-à-dire semblable à tous les autres. Aussi, qu’il s’agisse du corps du Roi, ou de nos représentants politiques actuels, il navigue toujours entre ces deux dimensions antinomiques : sacré et profane s’y superposent. Avec cette gifle, le corps commun se rappelle violemment aux yeux des caméras.

 

  • De François Fillon à Jean-Luc Mélenchon, la référence au sacré par les politiques est assez fréquente. À travers cette gifle, est-ce la République qui est visée ?

Souvent, la rhétorique politique consiste à (dé)montrer, rendre Sacré et « justifier » la fonction occupée, en un mot : légitimer. Cette légitimité du corps sacré-républicain était jusqu’ici évidente, admise et partagée. Mais ces dernières années, la multiplication des « petites phrases » des divers représentants politiques est symptomatique d’une difficulté à légitimer cette position. On se souvient du leitmotiv de François Fillon durant le « Penelope Gate » : « Au-delà de ma personne, c’est la démocratie qui est défiée » ; ou encore de la déclaration colérique de Jean-Luc Mélenchon : « Ma personne est sacrée [...] la République, c’est moi« , mais aussi celle de Benjamin Griveaux :« Ce n’est pas moi qui ai été attaqué, c’est la République ». En effet, symboliquement c’est bien la légitimité même des Institutions et de la Constitution qui sont visés. Étonnamment, après deux ans de crise Gilets Jaunes, un Grand Débat, des cahiers de doléances par milliers, peu de représentants politiques ou médiatiques interrogent le cadre républicain de cette Vème République, empêchant ainsi toute solution créative et expression collective. Dit autrement, vous ne pouvez pas convoquer en permanence la sacralité de votre corps pour échapper au réel.

 

  • En début de mandat, Emmanuel Macron a convoqué lui-même fréquemment cette symbolique sacrée. Comment analysez-vous le rapport au sacré du président et son évolution ? 

Avant même d’être élu président, Emmanuel Macron a cultivé la représentation d’un président-monarque. Il déclarait dès juillet 2015: « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. » Ou bien encore « Je ne crois pas au président « normal » (…) Les Français n’attendent pas cela. Au contraire, un tel concept les déstabilise, les insécurise » (Challenges, octobre 2016). À l’opposé de laprésidence normale de Hollande, Emmanuel Macron décline à l’infini le schème de la « verticalité ». Souvenez-vous de sa marche solitaire devant la Pyramide du Louvre. Unpatternqui se retrouve bien évidemment dans les mots présidentiels : les premiers de cordées, versus les derniers ; ceux qui réussissent versus ceux qui ne sont rien. Comme nous le rappelle le sociologue Michel Maffesoli, la post-modernité dans laquelle nous glissons ces dernières années se définit par son horizontalité. Alors que les temps Modernes voient s’exprimer « la Loi des Pères », notre époque fait plus de place à « la Loi des Frères ». Or durant son quinquennat, Emmanuel Macron a montré une certaine réticence à sortir du « périmètre sacré », au sens propre (terme utilisé pour décrire le Palais de l’Elysée), et figuré (dynamiques relationnelles et chaleureuses). D’ailleurs, l’iconographie présidentielle met davantage en scène un président thaumaturge : les mains ont pour fonction de guérir par pouvoir divin, non pour réchauffer les coeurs ou embrasser…

 

  • Assiste-t-on à une remise en cause du caractère sacré de la fonction ? Le président est-il une star comme une autre ?

Ces dernières années, la fonction présidentielle s’est effritée. De manière symptomatique, corps sacré et profane se mélangent. Cela s’amplifie avec la presse people où l’intimité se donne à lire : elle est accessible à tous. Phénomène fortement visible sous la présidence de Nicolas Sarkozy : « Avec Carla, c’est du sérieux ». Ces communications-montages sous la forme de roman-photo jouent l’équilibre entre l’accessibilité du président-comme-tout-le-monde et le président-monarque. De même, le bain de foule joue sur les codes de lastarification. Le président y est mis en scène comme un rock-star, applaudit et photographié par la foule (dans le meilleur des cas). Mais l’équilibre est ténu. Et l’épisode de la gifle nous rappelle que la politique ne saurait impunément se réduire à de  » la com’ « . Lasacralitéconvoque l’univers de l’Etre (non du paraître) et du Sens (c’est-à-dire de ce qui s’incarne et se révèle). Dit autrement, si l’on accepte que le corps présidentiel soit sacré, il convient de ne pas lui faire faire n’importe quoi. De ce point de vue là, l’intervention sur YouTube avec Carlito et McFly est une erreur. Quoiqu’il en soit, le corps Sacré ne saurait exister seul, c’est-à-dire sans sa dimension incarnée. Il est hasardeux de convoquer un corps-présidentiel-sacré sans sa contre-partie plus « terrestre », comme l’attention et l’intérêt porté à l’autre, entre autres. Symboliquement, cette gifle peut être vue comme un rappel forcé à « l’ici et maintenant » (le monde terrestre des émotions versus le monde éthéré du mental). D’une manière tout à fait particulière : la gifle n’est pas le coup de poing ou l’oeuf jeté. La gifle, c’est le rappel à l’ordre du parent qui gronde son enfant. Il y a dans la gifle une dimension infantilisante et narcissique : elle blesse l’amour propre et humilie. Ici, c’est une sorte de verticalité inversée.

 

Gifle à Macron : conséquence aussi quand tout se réduit à la com

Gifle à Macron : conséquence aussi quand tout se réduit à la com

France Info revient sur l’événement en interrogeant Élodie Mielczareck, sémiolinguiste spécialisée dans le langage verbal et non verbal, conférencière et autrice.
Son prochain livre, « Anti-bullshit » paraîtra en octobre 2021 chez Eyrolles.

 

  • Avec cet événement, est-ce le corps sacré du président, par définition intouchable, qui tout à coup s’incarne physiquement sous nos yeux pour devenir, l’espace d’un instant, celui d’un semblable ?

C’est l’historien Enrst Kantorowicz qui nous rappelle la distinction entre les deux corps du Roi. Nous en avons souvent parlé. D’un côté le corps sacré du Roi, divin par essence : immortel, intouchable, infaillible. L’historien Patrick Boucheron le rappelle : « dans ce corps mortel du roi vient se loger le corps immortel du royaume que le roi transmet à son successeur ».(L’Histoire no 315, déc.2006). D’un autre côté, le corps communlambda, en un mot : humain, c’est-à-dire semblable à tous les autres. Aussi, qu’il s’agisse du corps du Roi, ou de nos représentants politiques actuels, il navigue toujours entre ces deux dimensions antinomiques : sacré et profane s’y superposent. Avec cette gifle, le corps commun se rappelle violemment aux yeux des caméras.

 

  • De François Fillon à Jean-Luc Mélenchon, la référence au sacré par les politiques est assez fréquente. À travers cette gifle, est-ce la République qui est visée ?

Souvent, la rhétorique politique consiste à (dé)montrer, rendre Sacré et « justifier » la fonction occupée, en un mot : légitimer. Cette légitimité du corps sacré-républicain était jusqu’ici évidente, admise et partagée. Mais ces dernières années, la multiplication des « petites phrases » des divers représentants politiques est symptomatique d’une difficulté à légitimer cette position. On se souvient du leitmotiv de François Fillon durant le « Penelope Gate » : « Au-delà de ma personne, c’est la démocratie qui est défiée » ; ou encore de la déclaration colérique de Jean-Luc Mélenchon : « Ma personne est sacrée [...] la République, c’est moi« , mais aussi celle de Benjamin Griveaux :« Ce n’est pas moi qui ai été attaqué, c’est la République ». En effet, symboliquement c’est bien la légitimité même des Institutions et de la Constitution qui sont visés. Étonnamment, après deux ans de crise Gilets Jaunes, un Grand Débat, des cahiers de doléances par milliers, peu de représentants politiques ou médiatiques interrogent le cadre républicain de cette Vème République, empêchant ainsi toute solution créative et expression collective. Dit autrement, vous ne pouvez pas convoquer en permanence la sacralité de votre corps pour échapper au réel.

 

  • En début de mandat, Emmanuel Macron a convoqué lui-même fréquemment cette symbolique sacrée. Comment analysez-vous le rapport au sacré du président et son évolution ? 

Avant même d’être élu président, Emmanuel Macron a cultivé la représentation d’un président-monarque. Il déclarait dès juillet 2015: « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. » Ou bien encore « Je ne crois pas au président « normal » (…) Les Français n’attendent pas cela. Au contraire, un tel concept les déstabilise, les insécurise » (Challenges, octobre 2016). À l’opposé de laprésidence normale de Hollande, Emmanuel Macron décline à l’infini le schème de la « verticalité ». Souvenez-vous de sa marche solitaire devant la Pyramide du Louvre. Unpatternqui se retrouve bien évidemment dans les mots présidentiels : les premiers de cordées, versus les derniers ; ceux qui réussissent versus ceux qui ne sont rien. Comme nous le rappelle le sociologue Michel Maffesoli, la post-modernité dans laquelle nous glissons ces dernières années se définit par son horizontalité. Alors que les temps Modernes voient s’exprimer « la Loi des Pères », notre époque fait plus de place à « la Loi des Frères ». Or durant son quinquennat, Emmanuel Macron a montré une certaine réticence à sortir du « périmètre sacré », au sens propre (terme utilisé pour décrire le Palais de l’Elysée), et figuré (dynamiques relationnelles et chaleureuses). D’ailleurs, l’iconographie présidentielle met davantage en scène un président thaumaturge : les mains ont pour fonction de guérir par pouvoir divin, non pour réchauffer les coeurs ou embrasser…

 

  • Assiste-t-on à une remise en cause du caractère sacré de la fonction ? Le président est-il une star comme une autre ?

Ces dernières années, la fonction présidentielle s’est effritée. De manière symptomatique, corps sacré et profane se mélangent. Cela s’amplifie avec la presse people où l’intimité se donne à lire : elle est accessible à tous. Phénomène fortement visible sous la présidence de Nicolas Sarkozy : « Avec Carla, c’est du sérieux ». Ces communications-montages sous la forme de roman-photo jouent l’équilibre entre l’accessibilité du président-comme-tout-le-monde et le président-monarque. De même, le bain de foule joue sur les codes de lastarification. Le président y est mis en scène comme un rock-star, applaudit et photographié par la foule (dans le meilleur des cas). Mais l’équilibre est ténu. Et l’épisode de la gifle nous rappelle que la politique ne saurait impunément se réduire à de  » la com’ « . Lasacralitéconvoque l’univers de l’Etre (non du paraître) et du Sens (c’est-à-dire de ce qui s’incarne et se révèle). Dit autrement, si l’on accepte que le corps présidentiel soit sacré, il convient de ne pas lui faire faire n’importe quoi. De ce point de vue là, l’intervention sur YouTube avec Carlito et McFly est une erreur. Quoiqu’il en soit, le corps Sacré ne saurait exister seul, c’est-à-dire sans sa dimension incarnée. Il est hasardeux de convoquer un corps-présidentiel-sacré sans sa contre-partie plus « terrestre », comme l’attention et l’intérêt porté à l’autre, entre autres. Symboliquement, cette gifle peut être vue comme un rappel forcé à « l’ici et maintenant » (le monde terrestre des émotions versus le monde éthéré du mental). D’une manière tout à fait particulière : la gifle n’est pas le coup de poing ou l’oeuf jeté. La gifle, c’est le rappel à l’ordre du parent qui gronde son enfant. Il y a dans la gifle une dimension infantilisante et narcissique : elle blesse l’amour propre et humilie. Ici, c’est une sorte de verticalité inversée.

 

Société-Vente en ligne: Le Maire réduit à solliciter les influenceurs vendus aux marques

Société-Vente en ligne: Le Maire réduit à solliciter les influenceurs vendus aux marques

 

 

 

Il est clair que les influenceurs, nouvelles mode d’intermédiation dans la vente notamment chez les jeunes, exerce un rôle non négligeable pour favoriser le commerce douteux voire frauduleux en tout cas pour vendre des produits qui les rémunèrent. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire timidement a appelé mercredi les influenceurs à «faire attention» à leurs recommandations pour que cela «corresponde à la réalité du produit» et a incité les consommateurs à signaler d’éventuelles arnaques de vente en ligne sur un site dédié.

 

Pourtant le ministre de l’économie devrait savoir que la fonction même d’influenceur  constitue une énorme arnaque commerciale voire juridique. Car ces nouveaux vendeurs façon télé réalité n’exercent leur activité que pour tirer profit des ventes qu’il favorise. C’est à leur statut qu’il conviendrait de réfléchir. En effet ces influenceurs  étant économiquement liées aux marques qui les rémunèrent devraient être considérées comme des opérateurs commerciaux classiques clairement identifiés comme représentants de marques. Ou alors s’engager à ne recevoir aucune rémunération des marques dont ils font semblant de procéder à l’évaluation.

 

Bruno Le Maire cite en particulier le «dropshipping» qui consiste à mettre en vente un produit que l’on n’a pas encore en stock mais que l’on obtient auprès d’un fournisseur. Cette pratique n’est pas illégale, note le ministre. «En revanche, ce qui est parfaitement illégal, et ce qui est un fléau que nous voulons combattre, c’est de vendre à des clients potentiels, qui souvent d’ailleurs sont des clients jeunes (…), des produits qui ne correspondent pas aux publicités», affirme-t-il. «Ça s’appelle de la publicité mensongère et de la vente mensongère», insiste Bruno Le Maire.

La pandémie réduit la mobilité des Français

La pandémie réduit la mobilité des Français

D’après une enquête de l’Observatoire des mobilités émergentes, dévoilée mardi 19 janvier et publiée par deux cabinets spécialisés, l’Obsoco et Chronos, les Français se déplacent de moins en moins et de moins en moins loin. Un effet des modifications des rapports domicile travail avec notamment l’essor  du télétravail. Les achats en ligne qui connaissent une croissance exponentielle limitent aussi les déplacements physiques des particuliers

 

Le phénomène est conjoncturel et lié en partie aux restrictions imposées à la mobilité par les pouvoirs publics. Mais il s’agit aussi d’une tendance structurelle car la pandémie a appris que certains déplacements n’étaient pas forcément nécessaires en tout cas prioritaires. Il faut cependant prendre en cause aussi la méfiance de certains usagers vis-à-vis des transports collectifs susceptibles de transmettre parfois le virus.

 

Malgré une reprise progressive de l’activité durant l’été et la rentrée de septembre, les Français ont continué à limiter leurs déplacements. Juste avant le second confinement, seulement 25% avaient repris le cours de leur vie « pré-Covid ». Au moment de l’enquête, 55% déclaraient limiter encore leurs déplacements et plus de 19% ne sortaient que pour des activités indispensables (courses alimentaires, travail, rendez-vous médicaux…).

Une des explications à cette baisse des déplacements : le télétravail, à temps plein ou temps partiel, a été maintenu dans de nombreuses entreprises, même en dehors des confinements. Selon l’enquête, près de 70% des actifs ayant la possibilité de travailler à distance (soit 42% de la population active) ont continué de télétravailler. Autre facteur de «démobilité» : les Français ne sont pas retournés massivement dans les magasins entre les deux confinements. Le recours aux achats en ligne ou au drive, y compris pour les courses alimentaires, était et est resté supérieur au niveau d’avant-crise sanitaire.

Cette dynamique de démobilité devrait perdurer, car elle est « plutôt bien vécue » selon l’enquête. « Une partie des gens qui peuvent télétravailler souhaitent poursuivre le travail à distance, entre un ou deux jours par semaine. Les achats en ligne s’ancrent dans les habitudes. La marche et le vélo sont favorisés.» Dans les grandes villes, les coronapistes – ces pistes cyclables «temporaires» - ou les zones piétonnes élargies « sont vues d’un bon œil par plus de 70% de la population » souligne Gwenaëlle Gault.

Éviter les transports en commun vite saturés aux heures de pointe est aussi une source de satisfaction. Ce changement est considéré comme une amélioration de la qualité de vie au quotidien par de nombreux citadins. Un véritable défi pour l’après Covid posé aux opérateurs de transports en commun, en perte de vitesse depuis le début de la crise la crise sanitaire.

Renault Flins: réduit à 3000 emplois

Renault Flins:  réduit à 3000 emplois

Suite au plan qui prévoit 15 000 suppressions de postes dans le monde dont 4600 en France, Le nouveau site, dénommé “Re-Factory”, accueillera progressivement à Flins entre 2021 et 2024 les activités de Choisy ainsi que des activités de reconditionnement de véhicules d’occasion et de batteries électriques, de démantèlement de voitures et un pôle de recherche et de formation sur l’économie circulaire. Il pourrait employer plus de 3.000 personnes d’ici 2030, voire davantage si le site attire des sociétés du secteur du recyclage .

“Nous savons tous que le statu quo n’est plus possible aujourd’hui pour Flins”, a dit Jean-Dominique Senard mercredi au cours d’une téléconférence. “Il faut donc réinventer Flins, on est là pour sauver Flins.”

Le président de Renault et le nouveau directeur général Luca de Meo ont rencontré les syndicats de la plus ancienne usine d’assemblage du groupe encore en activité, fondée en 1952.

Plusieurs syndicats de Renault réclamaient le maintien d’une activité de montage de véhicules neufs. La CFDT par exemple proposait de “moderniser et diversifier l’activité du site de Flins tout en maintenant une activité de montage sur des projets électrifiés innovants”.

Secteur aérien : ATR réduit à son tour sa production d’appareils

Secteur aérien : ATR réduit à son tour sa production d’appareils

 

Comme la plupart des constructeurs aériens, ATR est évidemment touché par les conséquences de la crise sanitaire qui a paralysé presque totalement les compagnies pendant plusieurs semaines. Des compagnies qui vont rencontrer de très graves difficultés et seront donc amenés à différer voire à annuler certaines commandes. Les conséquences seront économiques mais évidemment aussi sociales et le secteur pourrait enregistrer une baisse d’effectifs assez rapides de 10 à 20 %. Le constructeur d’avions turbopropulseurs ATR est devenu lundi la dernière entreprise en date du secteur aéronautique à se préparer à une réduction de sa production en raison de la crise du coronavirus.

Stefano Bortoli, le directeur général d’ATR, coentreprise entre Airbus et l’italien Leonardo, a déclaré à Reuters qu’une décision sur l’ampleur de la réduction serait prise dans les prochaines semaines.

Avant même l’apparition de l’épidémie, les livraisons d’ATR avaient reculé à 68 appareils en 2019, contre 76 en 2018 et au plus bas depuis 2012. Le groupe a cependant vendu 79 appareils l’an dernier contre 52 en 2018.

Stefano Bortoli n’a pas souhaité communiquer sur les objectifs du groupe en termes de livraison cette année, mais a dit qu’ATR réduirait sa production comme d’autres constructeurs pour faire face à une baisse de la demande.

“Bien sûr, nous allons réduire; nous verrons plus tard à quelle hauteur”, a-t-il déclaré.

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