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Transports : Le rationnement, une alternative pour réduire les émissions de CO2 !

Transports : Le rationnement, une alternative pour réduire les émissions de CO2 !

Les experts de la mobilité Christophe Gay, Claire-Marine Javary et Sylvie Landriève proposent Dans le Monde de rationner le transport pour diminuer ses émissions de CO2.

Une approche un peu simpliste et même caricaturale d’une politique des transports qui doit combiner efficacité et protection de l’environnement.
Un peu comme si on proposait de ne plus respirer pour ne pas polluer !

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Tribune.

 Comment respecter nos engagements climatiques ? Aujourd’hui, l’objectif d’atteindre la « neutralité carbone » en 2050, fixé par la stratégie nationale bas carbone (SNBC), reste tellement abstrait que nous sommes loin de nous donner les moyens de le respecter. Ni les innovations technologiques (l’amélioration des moteurs, les voitures électriques, etc.), ni les incitations à utiliser des moyens de déplacement peu polluants (vélo, transports collectifs…) ne parviennent à faire baisser les émissions de CO2 du secteur des transports en France.

Pour réduire leur volume, experts et acteurs politiques misaient jusqu’en 2018 sur l’augmentation progressive de la taxe carbone. Mais elle s’est heurtée au mouvement des « gilets jaunes » comme au rejet de la convention citoyenne pour le climat. Dénoncée comme étant inéquitable, dans la mesure où elle pèse plus fortement sur le budget des ménages les plus pauvres, elle est également inefficace parce qu’elle a peu d’effets sur les modes de vie des plus riches, pourtant les plus émetteurs de CO2.

Le rationnement, une alternative d’avenir à la taxe carbone ? Cette idée, portée depuis plusieurs années par des militants et chercheurs (Pierre CalameFrançois RuffinMathilde Szuba…), présenterait au moins deux avantages que n’a pas la taxe : empêcher d’émettre plus de CO2 que décidé au niveau national, et donner à chaque Français le droit d’émettre la même quantité de CO2, quels que soient ses moyens financiers.

Une agence nationale serait en charge de l’allocation des quotas carbone, et chacun disposerait d’une carte personnelle à utiliser lors de ses achats de carburant et de billets d’avion

Répartir ainsi individuellement la quantité de carbone à émettre rend concret l’effort collectif à fournir pour lutter contre la crise climatique. L’idée émerge dans les débats, comme on a pu l’entendre lors de la primaire des écologistes. Alors que les discussions entre partisans et détracteurs en restent trop largement au niveau des principes, l’Université de Paris, sous la direction de l’historien des transports et ingénieur Arnaud Passalacqua, a mené pour le Forum vies mobiles une étude qui montre comment il serait possible de rationner les déplacements et quels en seraient les effets.

Quel scénario pour une mise en œuvre du rationnement ? Pour ses déplacements, chaque Français se verrait attribuer la même quantité de CO2, convertie en litres de carburant, sans prendre en compte quelques critères comme la composition du foyer, le lieu de résidence, ou encore l’état de santé. L’effort porterait ainsi principalement sur les personnes dont le mode de vie est le plus émetteur, autrement dit, les plus riches.

Des investissements massifs notamment pour réduire la dette

Des investissements massifs notamment pour réduire la dette

 

Des investissements publics massifs dans l’éducation, la formation, la recherche et l’innovation permettraient, en augmentant la croissance, de réduire notre dette à long terme, plaide l’économiste,Philippe Aghion,  dans une tribune pour « Le Monde ».

 

Certains candidats de la droite républicaine, et plus récemment l’ancien premier ministre Edouard Philippe, développent volontiers, ces jours-ci, un discours alarmiste sur la dette publique. Avec des conséquences potentiellement lourdes pour les Français : report de l’âge de la retraite à 67 ans, réduction des remboursements de l’Assurance-maladie, ou généralisation de la dégressivité des allocations-chômage. Cette vision à courte vue de la dépense publique est non seulement dangereuse sur le plan social, mais également erronée sur le plan économique. Voici pourquoi.

Notre point de départ est l’idée simple, mais importante, que la solvabilité à long terme d’un pays dépend non seulement de son niveau actuel d’endettement public, mais également de la différence entre le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) et le taux d’intérêt. Plus cette différence est grande, plus le pays sera capable de réduire sa dette publique par rapport à son PIB à long terme.

 

Or, jusqu’à présent, les décideurs économiques ont toujours pris le taux de croissance comme exogène. Or, la croissance est endogène. Autrement dit, elle est affectée par la politique et les institutions économiques.

En particulier, investir dans l’éducation, la formation, la recherche, l’innovation, la politique industrielle, a vocation à doper la croissance, tandis que d’autres types de dépenses – notamment administratives – n’ont pas d’effets avérés sur elle.

Cette vision indifférenciée de la dépense publique, qui prévaut parmi les décideurs économiques, a également dicté la politique européenne et les fameux critères de Maastricht : pour décider si un pays est « dans les clous », on se borne à vérifier que la dépense publique totale dans ce pays ne dépasse pas 3 % de son PIB, sans se préoccuper de la nature de la dépense publique. Or, les investissements publics, qui augmentent la croissance du même coup, permettent de réduire notre dette à long terme, à la différence des autres types de dépenses.

Plutôt que de se focaliser sur le montant total de la dépense publique, il faut donc plutôt prendre en compte sa composition, c’est-à-dire la part de la dépense publique consacrée aux investissements de croissance. C’est exactement la philosophie qui a inspiré le premier ministre italien, Mario Draghi. Celui-ci a décidé d’utiliser les fonds du plan de relance européen pour emprunter davantage et, ainsi, financer un investissement de 10 % du PIB sur cinq ans dans l’éducation, la recherche, la santé, le digital…

Un plan prématuré pour réduire les aides aux entreprises

Un plan prématuré pour réduire les aides aux entreprises

l’économie est à peine relancée que déjà Bercy envisage un plan pour réduire les aides aux entreprises. En effet au premier trimestre, l’activité économique a ainsi de nouveau légèrement ralenti (- 0,1 %, selon les dernières estimations de l’Insee, après - 1,5 % entre octobre et décembre). Elle reste près de 5 points en dessous de son niveau d’avant-crise. Une annonce sans doute un peu prématurée dans la mesure où l’objectif central devrait être de contribuer au redressement de la confiance. Or si des investissements reprennent par contre les ménages demeurent relativement prudents avec une toute petite progression de 0,1 % de la consommation au premier trimestre.

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L’annonce de la suppression des aides est pour le moins prématurée car la France est loin d’être sortie de l’auberge en matière de croissance et de toute manière nous somme encore cinq points en retard par rapport au niveau économique de 2019. Il faudra bien sûr gérer les nombreuses défaillances qui vont intervenir au second semestre 2021 et au premier semestre 2022. On ferait mieux de réfléchir encore à un meilleur étalement des prêts garantis par l’État aux entreprises

Réduire de près de 50 % la pollution d’ici 2030

Réduire de près de 50 % la pollution d’ici 2030

 

A l’occasion de la Journée de la Terre, le secrétaire général de l’ONU , António Guterres, lance un appel dans le Monde à tous les pays, toutes les villes, entreprises et institutions financières pour adopter des plans concrets et rapides, afin d’arriver à zéro émission de gaz à effet de serre.

 

Tribune.

En cette année charnière pour l’humanité, l’heure est venue de prendre des mesures courageuses en faveur du climat. Les faits, sur le plan scientifique, sont sans appel et font l’objet d’un consensus à l’échelle mondiale : pour que la crise climatique ne se transforme pas en catastrophe permanente, nous devons limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius.

Pour ce faire, il nous faut, d’ici au milieu du siècle, ramener à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre. Un grand nombre de pays, correspondant aux deux tiers environ de l’économie mondiale, se sont déjà engagés à le faire. C’est encourageant, mais il est urgent que chaque pays, chaque ville, chaque entreprise et chaque institution financière rejoigne cette coalition et adopte des plans concrets pour arriver à zéro émission nette.

Il est encore plus urgent que les gouvernements assortissent cette ambition à long terme d’actions concrètes dès maintenant, alors que des milliards de dollars sont mobilisés pour vaincre la pandémie de Covid-19. La relance de l’économie est l’occasion ou jamais de repenser notre avenir.

Pour cela, le monde s’est doté d’un solide cadre d’action : l’accord de Paris, dans lequel tous les pays se sont engagés à établir leurs propres plans d’action nationaux pour le climat et à les renforcer tous les cinq ans. Plus de cinq ans plus tard, munis de la preuve accablante que, si nous n’agissons pas, nous allons détruire notre planète, nous savons qu’il est temps de prendre des mesures décisives et efficaces, alors que l’ONU convie tous les pays à Glasgow (Ecosse) en novembre 2021 pour la COP26.

 

D’ici à 2030, les nouveaux plans d’action nationaux doivent réduire d’au moins 45 % la pollution mondiale générée par les gaz à effet de serre, par rapport aux niveaux de 2010. Nombre de ces plans ont déjà été présentés, qui énoncent des politiques plus claires en matière d’adaptation aux effets des changements climatiques et d’accélération de l’accès aux énergies renouvelables.

Mais, jusqu’à présent, ils ne permettent de réduire les émissions que de moins de 1 %. C’est là, véritablement, un signal d’alarme maximal pour la planète et pour ses habitants.

Dans les mois qui viennent, à commencer par le prochain sommet des dirigeants organisé par les Etats-Unis, les gouvernements doivent revoir leurs ambitions très nettement à la hausse, en particulier les pays les plus émetteurs, qui sont à l’origine d’une grande partie de cette crise.

Cryptomonnaies : Yellen veut une régulation pour réduire les risques

Cryptomonnaies : Yellen  veut une régulation pour réduire les risques

La secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen ne condamne pas en tant que tel les cryptomonnaies mais met en garde sur les risques de spéculation qui pourraient exploser. Elle souhaite une régulation des nouvelles technologies financières qu’elle considère cependant comme pouvant être utiles pour lutter contre la criminalité.

Elle a déclaré que l’adoption de la loi anti-blanchiment en décembre permettrait au département du Trésor de retravailler un cadre de lutte contre le financement illicite qui n’a pratiquement pas changé depuis les années 1970.

«La mise à jour n’aurait pas pu arriver à un meilleur moment», a déclaré Yellen aux décideurs politiques, aux régulateurs et aux experts du secteur privé. «Nous vivons dans une explosion de risques liés à la fraude, au blanchiment d’argent, au financement du terrorisme et à la confidentialité des données.»

La pandémie COVID-19 a déclenché de plus en plus de cyberattaques – et plus sophistiquées – visant les hôpitaux, les écoles, les banques et le gouvernement lui-même, a-t-elle déclaré.

Les cryptomonnaies et les actifs virtuels étaient prometteurs, mais ils avaient également été utilisés pour blanchir les profits des trafiquants de drogue en ligne et pour financer le terrorisme.

Il faudra sans doute que la responsable du Trésor s’engage un peu plus pour préciser ce qu’elle entend par régulation car des phénomènes de spéculation pourraient non seulement me bousculer encore les cryptes menées mais aussi le système financier tout entier

Ne pas réduire la problématique environnementale à la seule question climatique

Ne pas réduire la problématique environnementale à la seule question climatique

L’effondrement de la biodiversité est l’indicateur le plus révélateur des atteintes environnementales faites à notre planète. Le réchauffement climatique, rappelle, dans une tribune au « Monde », Christian Amblard, directeur de recherche honoraire au CNRS, ne doit pas masquer les autres causes de la destruction du vivant.

Tribune. Une confusion, porteuse de conséquences potentiellement graves, s’est durablement installée dans le débat public au sujet des préoccupations environnementales actuelles. Elle consiste à considérer que le dérèglement climatique est la seule urgence environnementale, de portée véritablement globale.

Cette confusion, faite sans doute de bonne foi par une grande partie de l’opinion publique, est habilement entretenue par d’autres. Pour ces derniers, cela leur permet de ne pas avoir à répondre de leurs activités destructrices et souvent cupides. Circonstance aggravante, cette confusion est abondamment relayée par de nombreux médias et par la plupart des responsables politiques.

 

L’urgence climatique est évidente et absolument pas secondaire. Bien au contraire, c’est la chronique d’une catastrophe annoncée qui déjà se manifeste très douloureusement, même si cela peut être observé de manière différenciée et différée dans le temps, selon les grandes zones géographiques terrestres. Mais lurgence environnementale ne se réduit pas à l’urgence climatique. 

Le vivant, indicateur des atteintes environnementales

Si le vivant disparaît actuellement sur notre planète, la principale raison n’en est pas, au moins pour le moment, le réchauffement climatique. Les premières causes d’effondrement de la biodiversité sur terre restent la destruction des habitats, les pollutions généralisées des écosystèmes et les destructions directes des espèces. Naturellement, ces différents facteurs interagissent et il en résulte une aggravation et une accélération des perturbations environnementales.

Mais c’est bien le vivant – que l’on peut quantifier au travers de l’évaluation de la dynamique de la biodiversité – qui est l’indicateur le plus intégrateur de toutes les atteintes environnementales faites à notre planète. Rappelons, à ce sujet, quelques chiffres qui ne font, par ailleurs, l’objet d’aucune contestation.

 

On note ainsi la disparition de 68 % des effectifs des espèces de vertébrés sauvages entre 1970 et 2016 (Indice Planète Vivante – Rapport WWF 2020), de 78 % des effectifs d’insectes volants en trente ans (revue Nature, 2017) et de 55 % des effectifs d’oiseaux en vingt-cinq ans sur le territoire français (étude CNRS et Muséum d’histoire naturelle, 2018). La population du lion d’Afrique a décru de 80 % en un siècle (information de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et une baisse de 400 millions d’oiseaux en Europe et de 3 milliards aux USA a été notée au cours des trente dernières années. Plus généralement, il est admis qu’une espèce animale ou végétale disparaît toutes les 20 minutes sur notre planète. 

Biodiversité : Schneider Electric veut réduire son empreinte

 Biodiversité : Schneider Electric veut réduire son empreinte

Un article de la Tribune fait état de la volonté de Schneider électrique de réduire sensiblement son empreinte écologique A la différence de la préservation du climat, dont les objectifs et la métrique sont désormais définis et partagés, la protection de la biodiversité se heurte toutefois encore à des incertitudes, portant sur la mesure de la crise comme de ses causes. Une défaillance qui contribue au retard dans la définition des objectifs et des stratégies publiques et privées. Pour les entreprises, elle a engendré jusqu’à présent une difficulté à définir son propre niveau de responsabilité, et donc des actions qui ne soient pas purement anecdotiques. Les recherches avancent toutefois aussi dans ce domaine, et les entreprises s’approprient leurs résultats: c’est notamment le cas de Schneider Electric qui, main dans la main avec la CDC Biodiversité, branche de la Caisse des dépôts et des consignations, mène une expérience inédite. Pour réduire son empreinte écologique en particulier sur l’eau du faite de l’extraction de matières premières.

PEL: les pleurs de la Banque de France pour réduire les taux

PEL: les pleurs de la Banque de France pour réduire les taux

 

Une nouvelle fois la Banque de France pleure sur l’exceptionnelle importance (!) des taux de l’épargne concernant notamment les plans d’épargne-logement. Avec des calculs de coin de table qui reposent sur une mobilisation théorique des encours, la Banque de France estime que ce plan d’épargne fait perdre entre 4 et 8 milliards à l’économie. Le scandale est en effet énorme puisque la rémunération des livrets A qui serait aussi concerné par la réduction des taux d’intérêt est actuellement de 1 % !

 

Officiellement ,sur un an, les prix à la consommation augmenteraient de 0,1 % en septembre 2020, après +0,2 % le mois précédent. Une inflation toutefois méthodologiquement très discutable car la crise a modifié considérablement la structure de consommation et les prix de l’alimentation sont loin d’avoir diminué ( les produits frais ont augmenté de 2,3 % en septembre). Notons aussi que pendant des années l’inflation a nettement dépassé le taux d’intérêt consenti aux épargnants. La Banque de France s’intéresse particulièrement au plan d’épargne logement nouveaux et surtout anciens (par rapport à 2016 ).

 

Le taux appliqué aux nouveaux PEL souscrits depuis 2016 est de 1%, «le coût effectif de la ressource pour les banques». Mais, selon la formule de la Banque de France, il devrait être de 0,3%. Si la rémunération de l’ensemble des PEL était fixée à 1%, ce sont quelque 6 milliards d’euros ((3,13%-1%)* 284,3) qui pourraient être injectés dans l’économie française, selon les calculs du Figaro. Et même 8 milliards d’euros ((3,13%-0,3%)* 284,3) dans le cas où l’on appliquerait le taux de 0,3% que la Banque de France juge souhaitable.

La Banque de France a particulièrement dans le viseur les PEL souscrits avant 2011, année où la révision annuelle de la rémunération des plans a été introduite. On en compte 3,7 millions (pour un encours total de 115,5 milliards d’euros) qui affichent une rémunération moyenne de 4,44% (en pondérant par l’encours). Autant de plans qui n’ont pas été concernés par la réforme de 2011. Si leur taux moyen était de 1%, comme celui appliqué depuis 2016, le gain pour l’économie serait de 4 milliards d’euros ((4,44%-1%)*115,5), selon la Banque de France.

 

Le superviseur financier se dit «préoccupé» par le coût du stock de PEL aux taux particulièrement élevés, qui «accroît le coût des ressources disponibles pour le financement de l’économie par les établissements bancaires». «Ces droits acquis pèsent sur le financement de l’économie française», déplore le gouverneur de la banque centrale François Villeroy de Galhau toujours très attentif aux intérêts des banques.

Climat : « une erreur de réduire l’activité économique « 

Climat : « une erreur de réduire l’activité économique « 

L’économiste, Hélène Rey,  préconise, dans sa chronique du Monde, de neutraliser l’effet de la taxe carbone sur la politique monétaire de lutte contre la hausse des prix et de transformer l’économie au lieu de la réduire.

Emboîtant le pas de la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de réexaminer en profondeur sa stratégie de politique monétaire. Les pays européens s’étant engagés à atteindre une économie neutre en carbone d’ici à 2050, la BCE doit désormais réfléchir à la manière dont son cadre de politique monétaire peut contribuer à cette transition.

Bien que le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne fasse du maintien de la stabilité des prix l’objectif principal du Système européen des banques centrales (SEBC), le texte énonce également que « sans préjudice de [cet] objectif… le SEBC apporte son soutien aux politiques économiques générales dans l’Union, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de l’Union, tels que définis à l’article 3 du traité sur l’Union européenne ». Selon cet article, l’Union « œuvre pour (…) une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social, et un niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement ».

Le changement climatique ne pourra être combattu en réduisant purement et simplement l’activité économique : une refonte des systèmes de production existants sera absolument nécessaire. La seule manière d’atteindre l’objectif zéro émissions d’ici à 2050 consiste à transformer nos modes de production, de transport et de consommation.

Chocs d’offre

L’un des moyens les plus efficaces pour y parvenir – voire le seul – consiste à augmenter le prix du carbone tout en accélérant la cadence de l’innovation technologique. Cette approche entraînerait toutefois inévitablement d’importants chocs d’offre. Le coût des intrants, en particulier des énergies, deviendrait plus volatile à mesure de l’augmentation du prix du carbone et du remplacement progressif des combustibles fossiles par les énergies renouvelables. De même, les transports et l’agriculture seraient également soumis à d’importants changements, potentiellement perturbateurs dans les prix relatifs.

Quel que soit le cadre monétaire dont conviendront les banques centrales, ce cadre devra pouvoir s’adapter aux changements structurels majeurs ainsi qu’aux effets sur les prix relatifs engendrés par la décarbonation. Dans le cadre actuel, la BCE cible l’inflation de la zone euro à travers l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH). Or cet indice inclut les prix de l’énergie, ce qui le rend inadapté au défi de la décarbonation. L’inflation des prix du carbone étant décidée par les dirigeants politiques de l’UE, la BCE ne saurait tenter de pousser d’autres prix à la baisse dans l’IPCH alors même que le prix de l’énergie augmente, ce qui créerait des distorsions encore plus importantes.

Score-carbone, nouveau concept pour réduire la pollution

Score-carbone, nouveau concept pour réduire la pollution

Le concept de score carbone vise à disposer d’un indicateur qui affiche les conséquences d’une activité ou d’un produit sur les émissions de carbone. L’objectif est d’opérer une transparence sur les émissions polluantes voire de prendre des mesures notamment de fiscalité à l’encontre des activités les plus polluantes et dans certains cas même de les interdire.

Mais ces mesures répressives sont contestées par certains et dans la période, le gouvernement ne semble pas prêt de les prendre en compte. C’était en tout cas une des propositions de la fameuse convention dont Macron  a approuvé théoriquement à peu près toutes les conclusions mais dont on voit bien que les mesures ont bien du mal être maintenant retenues et mises en œuvre par le gouvernement.

En cause le fait que nombre de ces propositions étaient utopique voir même contre productives aussi le fait qu’elles se heurtent aussi à la problématique d’une croissance déjà fortement atteinte par la crise sanitaire. Ceci étant un affichage serait de nature à peser sur la consommation des produits trop polluants du fait d’une meilleure information du public.

Il est clair que sur ce sujet il est indispensable pour être efficace de prendre aussi en compte les produits et activités importées. « Le score carbone ne remplace pas d’autres mesures, donner de l’info aux gens ne suffit pas », abonde Benoît Leguet, directeur d’I4CE, Institut de l’économie pour le climat. « Prenez l’exemple du tabac, il y a aussi une incitation fiscale sur le prix, une interdiction liée à l’âge, tout un système de prévention ». « C’est un mix de politiques publiques qui ne sont pas substituables les unes aux autres, le score carbone n’est pas l’alpha et l’oméga, on peut en même temps mettre un « signal-prix ». Et on peut en tirer des co-bénéfices », poursuit cet expert, par ailleurs membre du HCC. Par exemple, la vente de véhicules moins polluants aurait un effet bénéfique sur la qualité de l’air, cause de près de 50.000 décès prématurés par an en France.

Les ONG environnementales sont quant à elles particulièrement méfiantes. « Le score carbone n’est pas du tout la mesure la plus structurante de la Convention », relève Clément Sénéchal, porte-parole Climat Greenpeace. Qui s’inquiète: « Il va servir de joker contre les autres mesures nettement plus structurantes et qui conduisent vraiment à des baisses d’émissions ». « Ca va permettre d’écarter l’interdiction de la publicité ou une fiscalité vraiment dissuasive avec un vrai signal-prix. C’est une manière de se décharger de la responsabilité de la baisse des émissions sur les citoyens sans avoir à canaliser la production », fustige-t-il.

 

Climat: l’UE veut réduire d’au moins 50 % les émissions de CO2

Climat: l’UE veut réduire d’au moins 50 % les émissions de CO2

 

D’une certaine manière, l’union économique met la pression sur les Etats pour des politiques beaucoup plus ambitieuses en matière d’émission carbonique. Normalement on doit parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050 et l’union économique avait retenu un objectif intermédiaire de 40 % d’ici 2030. Un objectif renforcé qui passe désormais à 55 %. la Commission européenne souligne les efforts à faire dans les secteurs des transports et de la construction. Un élargissement du marché carbone (ETS) serait également prévu, en incluant le transport routier, maritime et aérien « au moins pour les trajets intra UE ».

 

Le problème, c’est que ces orientations seront susceptibles d’augmenter de manière sensible les carburants et donc de détériorer le pouvoir d’achat des ménages qui n’ont pas d’autres solutions que d’utiliser les transports individuels.

L’autre secteur à développer : la rénovation thermique des bâtiments, et l’électricité renouvelable. Des investissements sont donc à prévoir, comme cela est déjà envisagé dans le plan de relance post-Covid-19 ainsi que dans le budget 2021-2027 de l’UE. Pour financer notamment le tout, une taxe carbone aux frontières extérieures de l’UE devrait être mise en place l’année prochaine. La question n’est pas simple puisqu’on sait que la perspective d’une taxe mondiale étudiée dans le cadre de l’OCDE a échoué du fait de l’opposition des États-Unis. Le rétablissement d’une taxe carbone aux frontières entraînera inévitablement des mesures de rétorsion des pays exportateurs extérieurs à l’union européenne. De nouveaux conflits seront à prévoir notamment avec les États-Unis et la Chine. De ce point de vue on sait que les Allemands sont très réticents à s’engager dans cette une voix qui freinerait un peu plus ce qui constitue la dynamique de sa croissance à savoir les exportations. La partie de ce point de vue est encore loin d’être gagnée mais les pistes pour réduire les émissions de carbone d’une autre manière demeurent encore nombreuses.

 

 

Réduire le coût scandaleux des transferts d’argent vers l’Afrique

Réduire le coût scandaleux des transferts d’argent vers l’Afrique

 

C’est la proposition de La députée LREM Sira Sylla  Les transferts d’argent depuis la France vers l’Afrique pèsent eux pour 44 milliards d’euros. Or non seulement ceux-ci sont en baisse du fait de la diminution des revenus des travailleurs africains en France mais ils font aussi l’objet, bien avant la crise, de frais très lourds qui enrichissent les deux principaux organismes pratiquant ces transferts d’argent, Western Union et MoneyGram. « Ces frais se montent à 9 ou 10 % des sommes transférées vers les pays d’Afrique de l’Ouest, très loin des 3 % qui sont l’objectif souhaité par le FMI au titre du développement durable, précise Sira Sylla. Si on n’agit pas sur ces transferts, on ne va pas y arriver. »

Pour tenter d’améliorer la situation, la députée macroniste d’origine sénégalaise, appuyée par une trentaine de députés issus de différents groupes, a introduit des amendements au projet de loi rectificatif actuellement en discussion à l’Assemblée. Ces derniers n’ayant pas été retenus, elle déposera aussi une proposition de loi.

Compagnies aériennes : plus de la moitié vont réduire les effectifs

Compagnies aériennes : plus de la moitié vont réduire les effectifs

D’après un sondage réalisé par l’Association internationale du transport aérien (Iata),   »La majorité (55%) des responsables de compagnies aériennes interrogés s’attendent à devoir réduire leurs effectifs au cours des 12 mois à venir » en raison d’un trafic qui va rester faible à court terme, a indiqué l’Iata dans un communiqué, selon un questionnaire sur la confiance des dirigeants de compagnies envoyé à plus de 300 compagnies aériennes partout dans le monde.

45% des dirigeants ont indiqué avoir déjà réduit leurs effectifs en raison de l’impact de la crise du Covid-19 sur le secteur du transport aérien. 57% d’entre eux s’attendent à un recul de leur rentabilité au cours des douze prochains mois et pensent que les prix des billets pourraient baisser en raison de la faible reprise de la demande. 19% misent sur une augmentation progressive des tarifs une fois que l’équilibre entre l’offre et la demande sera retrouvé.

« Ne pas réduire l’écologie à la trottinette et aux éoliennes» (Olivier Rey)

« ne pas réduire l’écologie à la trottinette et aux éoliennes» (Olivier Rey)

Le philosophe conteste la vision réductrice, radicale voire gauchisante des Verts dans une interview au Figaro. Si effectivement il y a adhésion de plus en plus grande à la problématique environnementale de la part de l’opinion, il y a pour le moins confusion, contradiction et parfois même instrumentalisation de l’évolution de la sensibilité écologique qui s’est manifestée notamment à l’occasion des municipales

LE FIGARO.- Les élections municipales ont été marquées par une poussée du vote écolo dans les grandes villes. Comment analysez-vous ce phénomène?

Olivier REY.- Il me semble que deux facteurs se combinent. D’une part, l’inquiétude très légitime suscitée par l’état alarmant de la nature, exploitée à outrance, qui dispose à voter pour ceux qui disent placer ce problème au centre de leurs préoccupations. D’autre part, un certain désarroi politique: après la droite, la gauche, le «en même temps», tous décevants, l’écologisme capte les voix d’électeurs qui ne savent plus trop vers qui se tourner.

À titre personnel, vous reconnaissez-vous dans la vision et les propositions des Verts? En quoi consisterait une véritable politique écologique?

J’adhère à certaines propositions des Verts, je ne partage pas leur vision.

« La politique de santé ne doit pas se réduire à augmenter les moyens consacrés à l’hôpital »

 « La politique de santé ne doit pas se réduire à augmenter les moyens consacrés à l’hôpital »

Gaby Bonnand Syndicaliste, militant associatif, secrétaire national de la CFDT (2002-2010) en charge des questions de santé, Étienne Caniard Militant mutualiste, membre du Conseil économique, social et environnemental alertent sur la prévention.

«  Se laisser enfermer par les aspects déformants de la crise pour penser le système de santé de demain ne contribuera ni à l’amélioration de la santé des populations ni au bien-être des soignants. La peur à laquelle succède aujourd’hui le soulagement conduisent à une union sacrée autour du « plus jamais ça » qui, plutôt qu’analyser la situation dans toute sa complexité préfère chercher et sanctionner des responsables ou honorer des héros.

Le débat sur l’organisation de notre système de santé ne peut se satisfaire d’une approche déformée par le prisme des tensions dans les services de réanimation et de soins intensifs. Le « Ségur de la santé » doit s’appuyer sur un diagnostic qui n’élude pas les questions de fond sur le sens même d’une politique de santé.

Il faut en finir avec notre déni devant la réapparition des risques infectieux. Les efforts consacrés à la prise en charge des malades chroniques de plus en plus nombreux et la volonté de contenir les dépenses de santé ont concentré notre attention au point que nous nous sommes crus à l’abri du retour des maladies infectieuses. Fascinés et aveuglés par les possibilités thérapeutiques nouvelles et les perspectives de progrès, nous avons négligé les signaux d’alerte pourtant nombreux.

Nous n’avons prêté attention ni aux phénomènes de résistance aux antibiotiques, ni aux liens entre environnement et santé, moins encore aux inégalités d’accès aux soins et d’espérance de vie qui persistent voire s’accentuent. Il nous faut désormais à la fois accélérer l’adaptation du système de santé à l’accompagnement et au suivi des maladies chroniques et créer les conditions pour faire face à des épidémies fulgurantes et mortelles qui risquent de s’installer de manière récurrente.

En mettant en évidence les conséquences des inégalités sociales, la crise rend visible la faiblesse de la prévention dans les politiques de santé. La prévention et la culture de santé publique nécessitent une vision de long terme. Une crise, conduit à privilégier l’urgence. C’est normal. Mais au moment où nous semblons en sortir, il est impératif de prendre du recul et d’essayer de comprendre pourquoi, malgré les discours, la prévention reste le parent pauvre.

En avril 2008, le rapport France 2025 du Centre d’analyse stratégique notait la faiblesse de la France dans ce domaine. Les choses ont peu changé depuis ! Faire de la prévention une priorité exige en effet des changements très profonds. Cela va de la formation des soignants et tout particulièrement des médecins, à l’organisation de l’offre de santé en passant par la capacité des acteurs du monde sanitaire et autres acteurs à agir ensemble sur les déterminants de la santé des individus (logement, travail, environnement) ou encore au rôle de l’école dans l’éducation à la santé.

 

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