Archive pour le Tag 'réductions'

IA : Des réductions d’effectifs dans la moitié des entreprises

IA : Des réductions d’effectifs dans la moitié des entreprises

Selon une enquête publiée par le groupe suisse Adecco la moitié des entreprises pourrait dans un premier temps être amenée à effectuer des réductions d’effectifs suite au développement de l’intelligence artificielle. Selon cette enquête, 61% des dirigeants interrogés pensent que l’IA va changer la donne pour leur secteur, la proportion grimpant à 82% dans le secteur de la technologie contre 51% dans l’automobile, le transport et la logistique. Mais 57% avouent manquer de confiance dans les compétences et connaissances sur l’IA de leur propre équipe dirigeante. Et « si les décideurs ne comprennent pas les opportunités d’affaires de l’IA, alors ils ne peuvent pas définir la stratégie d’investissement », mettent en garde les auteurs de l’enquête.
Les entreprises manquent de connaissances en matière d’IA. Elles doivent mieux préparer leur personnel à ces technologies, affirme une enquête publiée par le groupe suisse Adecco. La majorité des chefs d’entreprise interrogés se sentent, en effet, mal équipés pour gérer ce bouleversement technologique.

« Les entreprises doivent en faire davantage pour former et redéployer leurs équipes afin d’obtenir le meilleur de ce bond technologique. » Voilà la mise en garde de Denis Machuel, le patron d’Adecco, servant de conclusion à l’enquête qu’a mené le géant de l’intérim sur les conséquences de l’IA dans les entreprises.

L’étude a ainsi démontré que les dirigeants d’entreprises n’étaient pas prêts à accueillir cette technologie.  Car si, il y a une dizaine d’années, la numérisation de l’économie avait elle-même suscité d’importantes craintes mais avait finalement créé « beaucoup d’emplois », a souligné le patron d’Adecco, les choses pourraient être différentes pour l’IA. Pour gérer ce nouveau saut technologique, il est « critique », selon lui, que les dirigeants d’entreprises comprennent eux-même l’IA pour pouvoir préparer leur personnel.

Selon une étude du Fonds monétaire international (FMI), l’IA pourrait changer les contours de 40% des emplois dans le monde, les risques étant plus élevés dans les économies développées. Si certains postes vont être remplacés, l’IA va dans d’autres cas compléter le travail des humains. Mais elle risque d’accroître les inégalités de revenus entre les travailleurs qui pourront tirer parti de l’IA et ceux qui ne parviendront pas à s’adapter, d’après cette étude du FMI.

« L’IA ce n’est pas une révolution, c’est un changement de civilisation qui va impacter en profondeur tous les secteurs, tous les métiers, toutes les fonctions. Une étude de McKinsey estimait qu’à terme 50 % des tâches de 70 % des salariés pourraient être accomplies par de l’IA », a aussi affirmé Philippe Corrot, le patron de la startup Mirakl, dans une interview aux Echos ce vendredi. Pour ce dernier, « La robotisation des usines a « commoditisé » la force manuelle. On va « commoditiser » la puissance intellectuelle, et l’on sait que d’ici peu l’IA ne sera pas simplement plus intelligente qu’Einstein mais 1.000 fois plus puissante. L’impact économique, social, sociétal va être colossal. Voilà pourquoi tous les chefs d’entreprise, les économistes, les politiques doivent faire de l’IA une priorité. »

 

Avec la réduction de la prime Rénov’, le gouvernement enfonce un peu plus le secteur

Avec la réduction de la prime Rénov’, le gouvernement enfonce un peu plus le secteur

D’une certaine manière, c’est encore une sorte de coup de poignard dans le dos du secteur avec la réduction d’au moins 1 milliard de la prime destinée à la rénovation des logements. Pourtant déjà 100 000 habitats de moins avaient été rénovés en 2023. En cause évidemment l’intention du gouvernement de revoir sa copie pour le budget général de la France déjà obsolète. Le gouvernement justifie cette réduction de l’aide à la rénovation par le fait que 300 millions d’euros n’auraient pas été dépensés sur la somme prévue antérieurement. Pour le gouvernement, il s’agirait en fait des difficultés à trouver des artisans.

Un raisonnement particulièrement douteux car compte tenu de la baisse dramatique dans la construction de logements neufs et de l’immobilier en général, nombre d’entreprises se rabattent précisément sur l’entretien et la modernisation de l’ancien et il faut aussi constater la faillite de nombre d’entreprises du secteur.

Selon les derniers chiffres de cette dernière, 569.243 logements ont été rénovés en 2023, moyennant 2,74 milliards d’euros. Soit 100.000 habitats de moins qu’en 2022, année au cours de laquelle 669.890 logements ont été rénovés pour 3,1 milliards d’euros d’aides. Un budget de l’Agence nationale de l’habitat néanmoins revalorisé à 5 milliards en 2024 pour tenir l’objectif présidentiel de 200.000 rénovations globales.

Hewlett Packard : réductions de salaire

Hewlett Packard : réductions de salaire

A partir du premier juillet et pour le reste de l’année 2020, les salaires de base du PDG et de certains administrateurs seront réduit de 25%, a précisé HPE.

Le conseil d’administration a également réduit de 25% la part des honoraires annuels de 100 000 dollars à laquelle les administrateurs ont droit pour la période s’étalant du premier juillet au reste de l’exercice 2020.

François Hollande en campagne annonce des réductions d’impôts

François Hollande en campagne annonce des réductions d’impôts

Dans une interview fleuve aux Échos François Hollande lance sa campagne électorale pour 2017 et fait aussi le point sur brexit. Une sorte de promesse électorale mais qui n’est pas sur d’être suivie d’effet. L’annonce de la baisse d’impôts pour les couches moyennes est bien tardive, en outre elle risque d’être compensée par d’autres augmentations d’autant que vraisemblablement François Hollande ne sera plus alors au pouvoir. Ensuite concernant le brexit François Hollande souhaite une réponse rapide et claire. Là aussi un souhait qui ne sera peut-être pas exaucé. D’abord parce que l’Europe, sur l’insistance de Merkel, attend la demande officielle de divorce de la Grande-Bretagne laquelle n’interviendra pas avant la fin 2017. Quant à la clarté elle risque aussi d’être mise en doute dans la mesure où l’Allemagne souhaite le statu quo pour l’Europe à fin de ne pas être entraîné dans une solidarité financière qu’elle refuse à l’inverse de la France. Bref une interview pour justifier un bilan politique et des annonces en forme de promesses de coiffeur dont l’objectif est vraisemblablement de tenter d’inverser la courbe d’impopularité d’un président de la république qui chute encore dans le dernier sondage à 12 % .

Extrait de l’interview :

 

Allez-vous dérouler le tapis rouge pour les investisseurs britanniques, comme l’avait fait David Cameron lors de la mise en place de la taxe à 75% ?

Je n’aurais pas l’indécence de lancer ce genre d’appel. Je me garderais de parler de « tapis rouge à dérouler » et mieux vaut faire attention à ce type de formules. Elles peuvent se retourner contre leur auteur… Mais la France doit être en situation d’accueillir tous les talents et tous les investissements.

 

La place financière de Paris estime que la City doit perdre son passeport européen, qui permet à une banque implantée à Londres d’opérer sur tous les marchés de la zone euro…

Ce n’est pas négociable. Le Royaume-Uni redevenant un pays tiers, le passeport financier européen devra disparaître, de même que ce sera la fin du passeport commercial et du passeport européen tout court. Autre point clef : les opérations de compensation en euros ne pourront plus se faire à Londres. Le Royaume-Uni a bénéficié pendant longtemps de dérogations alors même qu’il n’était pas dans la zone euro. Ce ne sera plus possible. Il est légitime et logique que les banques françaises s’organisent et se préparent en conséquence. Et nous devons adapter nos règles y compris fiscales pour rendre la place financière de Paris plus attractive.

 

N’est-ce pas contradictoire de vouloir créer une taxe sur les transactions financières ?

Nous travaillons avec plusieurs pays dont l’Allemagne sur le projet de TTF dans le cadre d’une coopération renforcée. Certains nous disaient que, si on introduisait cette taxe, des activités allaient partir à Londres, cet argument ne tient plus.

 

Le Brexit va-t-il entraver la reprise en France ?

D’abord, il y a bien une reprise en France et un début d’inversion de la courbe du chômage. C’est un fait indiscutable. Notre croissance sera supérieure à 1,6% cette année, ce qui nous permettra de créer au moins 200.000 emplois. Le Brexit aura surtout un impact défavorable pour le Royaume-Uni et c’est par le biais d’une éventuelle récession outre-Manche qu’il peut y avoir un risque pour la zone euro et pour la France. Nous devons les conjurer par un soutien encore plus consistant à l’investissement privé comme public. Et par une réponse européenne rapide et claire. Plus brève sera la période d’incertitude sur la place du Royaume-Uni dans l’Europe, plus limitées seront les conséquences du Brexit sur l’activité.

 

Le sort de la loi El Khomri est un autre facteur d’incertitude. Les critiques persistent au sein de la majorité parlementaire…

Il n’y a aucune incertitude. La loi sera votée et promulguée dans les délais prévus. Je souhaite qu’une majorité puisse être trouvée. A défaut, il sera de nouveau recouru à l’article 49-3.

 

Peut-il y avoir encore des modifications, notamment de l’article 2 sur les accords d’entreprise concernant l’organisation du travail ?

Non, l’article 2 sera maintenu dans sa rédaction actuelle. Mais le débat peut conduire à préciser le rôle des branches dans la réforme du code du Travail.

 

Comment jugez-vous le rôle de la CGT dans ce conflit qui s’éternise ?

Elle a contesté le texte dans sa totalité puis ensuite certaines parties seulement. Elle a cherché la discussion à la fin du processus alors qu’elle l’avait évité au début et s’est lancée dans une suite de manifestations au risque de les épuiser.

 

Après la loi travail, il y aura le budget 2017. L’impôt sur le revenu va-t-il baisser, comme vous l’aviez évoqué ?

J’avais dit au printemps dernier qu’une baisse supplémentaire d’impôt sur les ménages était possible, si nous disposions des marges de manoeuvre liées à l’amélioration de la croissance et sans remettre en cause notre objectif de réduction du déficit public à 2,7 % du PIB en 2017. Je reste sur la même position : si malgré le Brexit la croissance était de 1,7 % en 2017, ce geste fiscal, qui ne pourrait être supérieur à 2 milliards d’euros, viendrait s’ajouter aux allégements accordés depuis 2014 et qui ont d’ores et déjà concerné 12 millions de contribuables.

 

La Cour des comptes juge élevé le risque que ne soit pas respecté l’objectif de déficit. Que lui répondez-vous ?

Comme chaque année à cette date, la Cour des comptes met en garde sur la tenue de nos objectifs. C’est son rôle. Cet avertissement vaut pour l’avenir. Quand je regarde nos résultats, je constate que nous avons tenu nos engagements. L’an dernier, nous avons même fait mieux puisque nous avons réduit le déficit plus fortement que prévu (3,6% au lieu de 3,8%).

 

Les contribuables concernés seront-ils les mêmes, ceux des premières tranches du barème ?

Il est trop tôt pour le dire. Le Premier ministre me fera des propositions. Mais ma préférence irait vers une mesure ciblée pour les classes moyennes.

 

Allez-vous rogner sur la troisième étape du pacte qui doit représenter 5 milliards de nouvelles baisses d’impôts et de charges en 2017 ?

Non, le quantum des 41 milliards d’allègements de prélèvements prévus par le Pacte de responsabilité sera intégralement respecté. Mais afin de muscler les créations d’emplois générées par la reprise, j’ai décidé, avec le Premier ministre, de consacrer les 5 milliards restants au relèvement du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – qui sera porté à au moins 7% de la masse salariale – et à la baisse de l’impôt sur les sociétés des PME.

 

Il n’y aura donc pas de suppression de la C3S…

Je veux donner toute sa force au CICE, qui est désormais pleinement compris et apprécié par les entreprises, notamment les PME et TPE, et qui a des effets rapides sur l’emploi, l’investissement et le pouvoir d’achat. Quant à l’impôt sur les sociétés, son taux sera en baisse pour les PME et une mesure d’allégement sera prévue pour les artisans qui ne bénéficient pas du CICE.

 

La mesure aura-t-elle des effets en 2017 ou en 2018 ?

Les entreprises disposeront d’une créance dès 2017. Elle sera enregistrée dans leurs comptes, et celles qui le souhaitent bénéficieront d’un préfinancement de la BPI.

 

Allez-vous demander davantage de contreparties au patronat ?

C’est le sens même du pacte. Et les partenaires sociaux doivent, dans les branches et les entreprises, évaluer régulièrement l’utilisation du CICE. Surtout s’il est relevé en 2017. Quant au Medef, il a manqué à ses responsabilités sur l’Unedic et prend une position dangereuse en n’appliquant pas la loi sur le compte pénibilité. Dans une démarche sociale si les acteurs se dérobent, il ne reste plus que l’Etat !

 

Allez-vous la prolonger la prime à l’embauche dans les PME de moins de 250 salariés ?

Nous allons franchir dans quelques jours le seuil des 500.000 embauches dans le cadre de ce dispositif. C’est un succès au bénéfice de l’emploi et des entreprises et j’ai donc décidé de le prolonger sur l’ensemble de l’année 2017, comme d’ailleurs le mécanisme du suramortissement des investissements.

 

Au-delà de 2017, que reste-t-il à faire, selon vous, pour moderniser l’économie française ?

En 4 ans nous avons considérablement modernisé l’économie française. Le coût du travail dans l’industrie est aujourd’hui devenu inférieur à celui de nos voisins allemands et sans perte de pouvoir d’achat pour les salariés, puisque ce résultat a été obtenu par des allégements de prélèvements.

Les lois sur la sécurisation de l’emploi de 2013, la réforme de la formation professionnelle et celle sur le dialogue social ont considérablement amélioré la négociation. Aujourd’hui, le projet de loi El Khomri prévoit une évolution progressive du Code du travail dans les prochaines années et introduit le compte personnel d’activité, qui sera une étape majeure dans la sécurisation des parcours professionnels.

Enfin, j’ai voulu donner une place très importante à l’innovation et à l’investissement. Et dans le même temps les déficits publics ont été réduits, les régimes de retraite ont été équilibrés et la protection sociale a été préservée sans mise en cause des droits des assurés sociaux.

 

Vous vous déplacez ce jeudi au salon VivaTechnology, qui va ressembler des milliers de start-up. Quel regard portez-vous sur ce phénomène en France ?

La France, et chacun le découvre, est une nation de jeunes entreprises. La French Tech est une formule qui recouvre une réalité bien vivante ! Jamais autant de start-up n’ont vu le jour dans notre pays. 1 500 sont créées chaque année à Paris, la ville qui a le plus d’incubateurs en Europe. Jamais autant de fonds n’ont été investis dans les entreprises innovantes en France. Jamais autant de chercheurs et d’ingénieurs français n’ont été à ce point sollicités par le monde entier.

La France a pris une avance dans de nombreux domaines : les objets connectés, les plateformes, les services culturels. Ces succès démontrent la créativité de notre économie que le gouvernement a accompagnée et encouragée en favorisant un écosystème avec notamment le crédit d’impôt recherche élargi à l’innovation, avec l’alliance pour l’industrie du futur, avec la French Tech. VivaTechnology en est la plus éloquente illustration.

 

Mais pourquoi la France et également l’Europe ont-elles tant de mal à faire grandir ces entreprises pour qu’elles deviennent des champions mondiaux à l’image de ce que sont capables de produire les Etats-Unis ?

La France a ses licornes, ces jeunes entreprises dont la valorisation dépasse le milliard de dollars. Mais c’est au niveau européen que nous devons nous organiser. L’Europe a les moyens de développer des champions dans la transition énergétique et le numérique à condition de ne pas empêcher les concentrations de ses entreprises face aux géants comme Google ou Facebook.

Nous devons constituer des grands groupes européens à partir d’un marché large et régulé et qui ne peut être l’addition des marchés nationaux. Ce qui exige un changement d’approche de la part de la Commission européenne sur l’application des règles de concurrence.

Air France : de nouvelles réductions de voilure à envisager

Air France : de nouvelles réductions de voilure à envisager

Le plan B d’Air France visant à réduire de 10 % l’activité n’est sans doute pas le dernier plan de structuration à moins d’efforts très significatives notamment des pilotes il y a fort à parier que l’entreprise sera conduite a diminué encore son offre après 2017. Pour cela la compagnie pourrait reporter sur KLM des activités actuellement effectuées par Air France. En réduisant son réseau long-courrier, Air France risque donc d’affaiblir son « hub » de Paris au profit de concurrentes étrangères et devrait voir une partie de l’activité du groupe Air France-KLM glisser vers KLM à Amsterdam, estiment des sources industrielles, syndicales et gouvernementales. La compagnie nationale française, paralysée par son bras de fer avec ses pilotes, a lancé lundi un « plan B » radical visant à réduire de 10% d’ici 2017 son pôle long-courrier, dont la moitié des lignes perdent de l’argent, au cours d’un comité central d’entreprise (CCE) interrompu par des violences. La cure d’austérité imposée par Air France à son personnel après l’échec des négociations avec ses navigants pourrait s’accompagner de départs contraints, pour la première fois depuis les années 1990, parmi les 2.900 suppressions de postes prévues d’ici 2017. Air France s’inspire des réductions de réseaux et de coûts effectués par d’autres concurrentes européennes comme British Airways (groupe IAG), mais après la crise de 2008, quand les autres compagnies réduisaient elles aussi leurs capacités, ce qui n’est plus le cas actuellement. « On craint que l’attrition amène de l’attrition et que ce soit une spirale infernale vers la mort de notre compagnie », estime Flore Arrighi, présidente du syndicat d’hôtesses et stewards Unac d’Air France. Pour Gerald Khoo, analyste chez Liberum, la suppression de 35 fréquences hebdomadaires et la fermeture de cinq lignes seront loin d’être suffisantes et n’empêcheront pas une nouvelle réduction de voilure.

Une annonce de réductions d’impôts, pour sauver le gouvernement ?

Une annonce de   réductions dimpôts,  pour sauver le gouvernement ?

 

C’est évidemment la déprime avec la cascade de très mauvais indicateurs économiques qui en fait condamne le gouvernement ; 85% des Français ne croient plus dans la capacité gouvernementale à relancer la croissance et à diminuer le chômage. Du coup Hollande et son équipe sont tétanisés et ils vont recourir aux bonnes vielles méthodes consistant à annoncer des réductions d’impôts pour le début 2015 après les avoir augmenter depuis 2012. Entre « le changement c’est maintenant » de Hollande et le « on ne change rien de Valls », les marges incertitudes sont grandes. En bref, c’est le slalom permanent pour des responsables complètement dépassés. Le gouvernement a fait adopter le mois dernier une ristourne d’impôt sur le revenu de 350 euros pour les ménages modestes, qui s’appliquera dès cette année. Ce geste, ainsi que la baisse qui sera présentée prochainement, constitue le pendant des allégements accordés aux entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité. Alors que, pour ces dernières, les prélèvements vont baisser de 41 milliards d’euros à l’horizon 2017, la majorité a demandé un rééquilibrage en faveur des ménages. Le Pacte de stabilité transmis à Bruxelles fin avril prévoit ainsi une enveloppe de 5 milliards d’euros de baisses de prélèvements pour les ménages, comprenant à la fois une baisse de cotisations sociales pour les bas salaires (censurée au début du mois d’août par le Conseil constitutionnel), une première baisse d’impôts en 2014 (votée), et un nouveau geste fiscal à partir de 2015.  La question est encore ouverte. La baisse programmée pour 2015 devait initialement s’élever à 2 milliards d’euros. Mais la censure des sages concernant l’allégement de cotisations salariales, qui représentait 2,5 milliards d’euros, a rebattu les cartes.  L’exécutif s’est engagé à le remplacer par une mesure «  de même ampleur pour parvenir au même but ». Il pourrait donc faire d’une pierre deux coups et annoncer une seule mesure fiscale à 4,5 milliards d’euros. Ou choisir de dissocier les deux chantiers. « Cette question n’est pas arbitrée », indique-t-on au sein du gouvernement.  C’est l’une des difficultés. La baisse de cotisations censurée par le Conseil constitutionnel devait bénéficier aux salariés dès le début de l’année prochaine, et l’exécutif a promis de préserver ce calendrier. Or, une éventuelle baisse d’impôt sur le revenu aura nécessairement un effet retard, puisque l’impôt est payé en septembre. Il cherche donc une mesure qui puisse se traduire par une augmentation du pouvoir d’achat dès janvier prochain.  L’exécutif souhaite à la fois toucher les foyers modestes - d’où de nombreux scénarios autour de la prime pour l’emploi (PPE) et du RSA activité -, mais surtout les salariés modestes. Il veut en outre une mesure pour les classes moyennes, qui bénéficieraient davantage d’une baisse d’impôts. A ce stade, de nombreuses options restent à l’étude : revalorisation de la prime pour l’emploi, rapprochement avec le RSA activité, substitution de la PPE en ristourne de CSG, création d’un crédit d’impôt sur le revenu pour les classes moyennes… Avec un bémol toutefois : «  La mesure idéale doit permettre de diminuer un prélèvement obligatoire et non pas d’augmenter une dépense », explique-t-on au sein du gouvernement.

 

Déficits : Bruxelles ne croit pas aux réductions de la France

Déficits : Bruxelles ne croit pas aux réductions de la France

Bruxelles n’y croit pas mais en fin de règne la commission s’est contentée de faire les gros yeux à la France ; cela d’autant plus que plus grand monde ne soutient  cette austérité qui tue la croissance sans améliorer les déficits. Selon Bruxelles, la stratégie budgétaire n’est que « partiellement conforme aux exigences » du pacte de stabilité.  »Le niveau de détail des mesures d’assainissement budgétaire est insuffisant pour garantir de façon crédible la correction du déficit excessif pour 2015 au plus tard », estime ce lundi 2 juin la Commission européenne dans ses recommandations macroéconomiques. Bruxelles appuie ses conclusions sur « ses prévisions de déficit annoncées pour l’année prochaine (3,4% du PIB) et compte tenu d’un ajustement structurel sous-jacent qui est très loin d’atteindre le niveau recommandé par le Conseil ». La France s’est engagée à ramener son déficit public dans les clous européens, soit en-deçà de 3% du PIB, en 2015 et a obtenu pour cela un délai de deux ans. Pour y parvenir, le gouvernement français a mis sur la table un vaste programme d’économies de 50 milliards d’euro, avec pour mesure-clé le pacte de responsabilité proposé aux entreprises pour stimuler l’emploi. Il a depuis annoncé de nouvelles mesures d’économies se traduisant par un effort supplémentaire de 4 milliards d’euros en 2014. Mais « des risques pèsent sur les objectifs du gouvernement », souligne l’exécutif européen, pour qui « une partie des mesures supplémentaires pour 2014 annoncées dans le programme doit encore être adoptée et le montant des économies prévues pour 2015 est très ambitieux ». Bruxelles salue toutefois les réformes lancées par le gouvernement français, qui vont dans le « bon sens ». « Les autorités françaises ont annoncé, avant les élections européennes, un paquet de mesures structurelles importantes. Notre analyse montre que ces mesures vont clairement dans la bonne direction », a déclaré le président de la Commission, José Manuel Barroso, lors d’une conférence de presse. « Ces mesures sont dans l’intérêt de la France et des Français eux-mêmes », a-t-il ajouté, précisant qu’elles devaient être prises pour assurer la compétitivité du pays « dans un environnement international beaucoup plus exigeant ».

Raffinage : pertes et réductions en vue

Raffinage : pertes et réductions en vue

 

Pour la France seule, les pertes sont estimées entre 700 et 750 millions d’euros, à cause d’un nouvel effondrement des marges de raffinage, après une brève embellie en 2012.  Cette marge, qui résulte de la différence entre le prix des produits raffinés et celui du pétrole brut, ne couvre plus l’ensemble des frais des raffineurs. « Elle a atteint en moyenne 18 euros la tonne alors que l’équilibre se situe à environ 31-32 euros », selon M. Schilansky.  Le constat vaut pour toutes les raffineries européennes, qui souffrent d’une demande en baisse, d’une compétitivité érodée et d’une concurrence internationale accrue.   »A part fermer, il n’y a pas vraiment de solution afin que celles qui restent puissent bénéficier d’une marge positive », abonde Olivier Abadie, spécialiste de l’aval pétrolier au cabinet de recherche IHS.  En Europe, la consommation de produits pétroliers a reculé en moyenne de 2% par an depuis 2006 en raison de la crise économique, de la tertiarisation de l’économie, de normes environnementales plus sévères et d’une efficacité énergétique accrue, selon l’association de l’industrie pétrolière européenne Europia.  A cela s’ajoute une structure de production inadaptée à la demande: les raffineries produisent trop d’essence et pas assez de gazole, à la marge pourtant plus élevée. En France, ce carburant bénéficie d’une fiscalité avantageuse et représente plus de 80% des volumes écoulés dans les stations-service.  Les raffineries sont dès lors contraintes d’exporter leurs surplus d’essence et les distributeurs doivent importer massivement du gazole.   »Elles seraient plus rentables si elles pouvaient produire plus de diesel », mais la crise qui frappe le secteur l’empêche de réaliser ces investissements lourds pour s’adapter, explique M. Abadie.  Dans le même temps, le débouché majeur que constituaient les Etats-Unis pour les exportations européennes s’est tari et de nouveaux acteurs apparaissent en Asie et au Moyen-Orient.  Soumises à moins de contraintes environnementales, les raffineries américaines ont gagné en compétitivité grâce à l’essor des hydrocarbures de schiste qui leur donne accès à des matières premières bon marché. Le pays est lui-même devenu exportateur.   »L’énergie représente 60% des coûts opératoires en Europe et seulement 30% aux Etats-Unis », relève M. Schilansky.  Conséquence: depuis 2009, le nombre de raffineries est passé de 102 à 87 en Europe, et de 12 à 8 en France, dont cinq exploitées par Total.  Pourtant, la surcapacité persiste. Elle est estimée à environ 10%, soit environ 70 millions de tonnes par an, estime l’Ufip, selon laquelle « il faudra encore réduire les capacités ».  Même une reprise économique durable ne changerait pas la donne « tant que l’Europe devra payer son énergie deux fois plus cher que les Etats-Unis », estime Alain Mathuren, d’Europia, alors que de nouvelles législations environnementales européennes pourraient entraîner plusieurs milliards d’euros de charges supplémentaires pour le secteur (Total, Eni, Repsol, Shell…)  Dans l’immédiat, l’Hexagone échapperait aux coupes sombres. « Total s’était engagé, à la fermeture de la raffinerie de Mardyck (en 2010), à ne pas fermer d’autre raffinerie dans les cinq ans, ce qui réduit le risque de fermeture en France à court terme », selon Olivier Abadie, d’IHS. « Le pays de loin le plus excédentaire en Europe en termes de capacité de raffinage est l’Italie ».  Premier raffineur européen, Total prévoit environ 500 millions d’euros de pertes en France pour sa branche raffinage-pétrochimie en 2013. Ses capacités ont diminué de 23% entre 2006 et 2011 et une réduction supplémentaire de 20% est prévue d’ici à 2017.   »Réduire les capacités ne signifie pas nécessairement fermer des sites », prévient toutefois une porte-parole du géant pétrolier. Il s’agit de « produire moins mais mieux » et de poursuivre la stratégie de rapprochement des activités de raffinage et de pétrochimie qui a permis de dégager 100 millions de dollars de synergies l’an dernier.

 




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