Archive pour le Tag 'réduction'

France : Réduction du déficit improbable d’après le FMI

France : Réduction du déficit improbable d’après le FMI

Alors que l’agence de notation Moody’s a confirmé la note de la France et que les autres agences doivent se prononcer, le FMI met les pieds dans le plat pour indiquer que les prévisions de réduction du déficit paraissent irréalistes. Un avis de l’organisation internationale qui ne fera sans doute pas plaisir au ministre français de l’économie et au gouvernement.

Le budget 2024, dont le premier volet a été adopté à l’Assemblée nationale sans vote grâce à l’article 49.3 de la Constitution, doit donner des gages de sérieux budgétaire. Le texte prévoit un total de dépenses de l’Etat de 491 milliards d’euros, hors charge de la dette, et un déficit public à 4,9% du PIB cette année, puis 4,4% en 2024, largement hors des clous européens.

En réalité, il y aura sans doute encore un déficit plus important que prévu en raison de la surestimation des recettes avec la croissance qui se tasse (1 % prévu) et à l’inverse la sous-estimation des dépenses. Au total, la dette dépasse maintenant les 3000 milliards soit une charge financière annuelle de plus de 50 milliards.

Pourtant le gouvernement a annoncé que l’endettement resterait stable à 109,7% du PIB en 2024, pour atteindre 108,1% en fin de quinquennat. Afin de respecter cette trajectoire, les ministres de Bercy ont promis 12 milliards d’euros d’économies en 2024.Des économies très hypothétiques.

« Sous les politiques actuelles », la prévision d’un déficit budgétaire de 2,7% à horizon 2027 « sera peut-être un petit peu difficile à atteindre » et « donc un effort supplémentaire serait nécessaire », a quant à lui estimé De façon très diplomatique Pierre-Olivier Gourinchas.

La prévision d’une croissance de 1,4% a également été jugée « élevée » par le Haut conseil des finances publiques,. Le président de l’institution, Pierre Moscovici, avait en effet taclé le manque de crédibilité de la trajectoire de redressement des comptes publics pour les prochaines années, pointant le manque d’économies « documentées » dans les documents budgétaires envoyés par l’exécutif.

Toutefois, « il ne s’agit pas vraiment de faire des grandes coupes » dans les dépenses, a expliqué samedi l’économiste du FMI, invitant à « se poser la question » des dépenses et de réformes supplémentaires.

Le FMI ménage ainsi la chèvre et le chou n’étant pas convaincu lui-même de sa propre philosophie économique.

Les réformes engagées par le gouvernement « vont porter leurs fruits », notamment en soutenant l’emploi et l’activité, mais « il faudra en faire un peu plus malheureusement », a jugé Pierre-Olivier Gourinchas.

Gaz fluorés : accord européen pour accélérer la réduction

Gaz fluorés : accord européen pour accélérer la réduction

Dans la perspective d’une suppression totale des gaz fluorés particulièrement dangereux pour l’environnement, l’UE a conclu ce jeudi 5 octobre, un accord pour accélérer leur réduction. Le texte prévoit d’élargir dès les prochaines années les interdictions d’équipements (réfrigérateurs, pompes à chaleur…) et des matériaux contenant des gaz fluorés.

Les réfrigérateurs seront ainsi visés dès 2026 et certaines pompes à chaleur et systèmes de climatisation seront interdits à partir de 2027. Aérosols techniques et mousses sont également visés à partir de respectivement 2030 et 2033. Des dérogations sont néanmoins prévues en cas d’exigences de sécurité, et un nombre limité de quotas supplémentaires pour les pompes à chaleur pourra être envisagé si cela s’avérait nécessaire pour atteindre les objectifs de transition énergétique de l’UE.

L’ objectif final de parvenir à réduire à zéro d’ici 2050 l’usage d’hydrofluorocarbures, dans le cadre du vaste plan climat européen.

Ces hydrofluorocarbure sont de puissants gaz à effet de serre dont le réchauffement est jusqu’à 25.000 fois supérieur à celui du CO2.

Ainsi, selon l’Agence de la Transition Écologique (ADEME), en 2011, les émissions de HFC représentaient 15,4 millions de tonnes équivalent CO2 (eq./CO2). Soit une hausse de 312% (+11,7 millions de tonnes eq./CO2) par rapport au niveau observé en 1990.

Réduction des Impôts de production : le patronat contre l’étalement

Réduction des Impôts de production : le patronat contre l’étalement

Comme c’était prévu le gouvernement est pris entre ces contradictions à savoir réduire l’énorme déficit de budgétaire et parallèlement tenir ses engagements en matière de réduction du poids fiscal. Du coup, il va inventer de nouveaux impôts sur l’alcool par exemple ou le transport aérien et décaler à plus tard les baisses d’impôts de production.

La baisse de 4 milliards d’euros des impôts de production prévue à l’origine pour 2024 pourrait être étalée sur 4 ans jusqu’en 2027. Patrick Martin, le président du Medef, en appelle « au respect de la parole de l’Etat » et espère qu’Emmanuel Macron « réaffirmera le cap de la politique de l’offre .

La baisse des impôts de production concerne principalement la CVAE. Pour rappel, la loi de finances pour 2023 a instauré une suppression sur deux ans de cet impôt. Cependant le gouvernement envisage de reporter la suppression définitive à plus tard et de la rendre plus progressive.

Réduction des émissions : Quelle tarification de la tonne de CO2 ?

Réduction des émissions : Quelle tarification de la tonne de CO2 ?

par
Directeur de recherche, économie, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

La France, comme tous les pays à revenus élevés, s’est engagée à ramener à zéro ses émissions nettes de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Dans tous les secteurs d’activité, de multiples options permettent de réduire ces émissions, comme nous l’ont rappelé le dernier rapport du GIEC ou le groupe de travail de France Stratégie sur les coûts d’abattement présidé par Patrick Criqui. Comment choisir celles à mettre en œuvre en priorité ? Une réponse simple consiste à fixer comme critère le coût de la tonne de CO2 évitée. Cela revient à utiliser un prix du carbone implicite comme juge de paix : s’il en coûte 20 €/t de CO2 pour l’option A et 40 €/t de CO2 pour l’option B, il faut naturellement privilégier l’option A au nom de l’efficacité économique. Dans sa présentation du Conseil de planification écologique, Emmanuel Macron utilise cet argument pour justifier la priorité donnée au véhicule électrique, le moyen « le plus rentable à l’euro pour diminuer la tonne de CO2 ». De même, le remplacement des chaudières par des pompes à chaleur alimentées par l’électricité est souvent mis en avant comme la solution la moins chère pour diminuer les émissions dans ce secteur. Pourtant, si développer les voitures électriques et les pompes à chaleur est incontournable pour atteindre nos objectifs climatiques, s’en contenter au nom du coût de la tonne de CO2 évitée serait une erreur. Plus généralement, il faut se garder d’une application simpliste de ce critère.

Mesurer le coût de la tonne de CO2 évitée de manière statique est d’abord trompeur, car de nombreux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre sont marqués par une forte inertie.

Ainsi, la plupart des bâtiments et des infrastructures de transport de 2050 existent déjà aujourd’hui. Rénover l’ensemble des bâtiments non performants prendra des décennies, le rythme des rénovations thermiques étant contraint par les capacités du secteur. De même pour l’amélioration du réseau ferroviaire.

Aussi, se contenter de mettre en place les actions qui présentent à court terme le coût le plus faible par tonne de CO2 sans mener en même temps ces investissements indispensables à long terme, c’est se condamner à échouer dans l’atteinte de nos objectifs climatiques.

Ensuite, rappelons que les secteurs de l’économie sont interdépendants : remplacer une voiture diesel par une voiture électrique réduit les émissions du secteur des transports, mais la production de l’électricité qui alimente la voiture et la fabrication de sa batterie émettent du CO2.

Le bilan reste largement positif, mais ces émissions doivent être prises en compte pour calculer correctement le coût de la tonne de CO2 évitée, ce qui n’est pas toujours fait. Lorsque ces émissions sont prises en compte, l’approche la plus courante consiste à utiliser le contenu moyen en CO2. Par exemple, les 476 TWh d’électricité consommée en France continentale en 2019 ont émis 22 Mt CO₂ (en partie en France, en partie dans les pays d’où nous avons importé de l’électricité) soit un contenu moyen de 0,046 tCO2/MWh.

Cette approche est juste sur le plan comptable mais elle apporte peu d’informations concernant ce qui nous intéresse ici, à savoir l’impact de l’augmentation de la consommation d’électricité due au développement des véhicules électriques.

Dans un réseau électrique coexistent en effet des capacités de production dont les émissions de CO2 et le coût marginal (le coût de produire un kWh supplémentaire) sont faibles ou nuls (éolien, solaire, hydraulique, nucléaire) et d’autres dont les émissions et le coût sont élevés (les énergies fossiles).

Aussi, la consommation d’électricité marginale est davantage satisfaite par les énergies fossiles – quand les capacités de production sobres en carbone ne suffisent pas à satisfaire la demande d’électricité – que la consommation moyenne. Le contenu en CO2 marginal de l’électricité est donc plus élevé que son contenu moyen, et souvent beaucoup plus : en France, pour l’année 2019, RTE et la CRE estiment cette valeur à 0,59 tCO2/MWh – plus de dix fois le contenu moyen.

À long terme, cependant, cette demande supplémentaire incite à augmenter les capacités de production renouvelables ou nucléaires, limitant le recours aux énergies fossiles ; aussi, le contenu en CO₂ marginal de long terme de l’électricité est inférieur à son contenu marginal de court terme.

Au bout du compte, électrifier les véhicules réduit bien les émissions à long terme, ce qui est important ; mais à court terme, la baisse des émissions est plus faible que celle estimée, en négligeant les émissions dues à la production d’électricité nécessaire pour alimenter ces véhicules, ou en estimant ces émissions par le contenu moyen en CO2 de l’électricité. Corollaire, le coût de la tonne de CO2 évitée est plus élevé que ce qui est généralement estimé.

À l’inverse, certaines mesures favorisent une baisse immédiate des émissions, comme la baisse de la vitesse limite sur autoroute.

Dans les transports, réduire l’utilisation des voitures à essence et diesel diminue la pollution atmosphérique, d’où un impact positif sur la santé. Pour autant, toutes les options pour réduire l’usage des voitures essence et diesel ne se valent pas : si les voitures électriques évitent les polluants dus à la combustion, elles émettent tout de même des particules fines, dues à l’usure des pneus, des freins et des routes. Vélo, marche, réduction des déplacements et transports en commun électriques font mieux de ce point de vue.

Les voitures électriques ne résolvent pas non plus les problèmes de congestion et d’accidents, et d’occupation excessive de l’espace urbain par l’automobile. Surtout, elles ne règlent en rien l’un des principaux problèmes de santé publique : le manque d’activité physique régulière, qui augmente l’occurrence de nombreuses maladies.

Utiliser la marche ou le vélo dans les déplacements quotidiens constitue un moyen efficace d’atténuer ce problème. Ainsi, appliquer la trajectoire de croissance de la marche et du vélo incluse dans le scénario énergétique NégaWatt permettrait d’éviter environ 10 000 décès par an en France à l’horizon 2050.

En matière de logement, se contenter de remplacer le fioul ou le gaz par une pompe à chaleur (PAC) électrique peut sembler la solution la moins coûteuse par tonne de CO₂. C’est oublier que dans les logements très mal isolés (les « passoires thermiques »), le rendement des PAC est moins bon et que les modèles de PAC courants peuvent être insuffisants pour assurer une température confortable.

Aussi, cette substitution ne peut suffire à régler le problème de la précarité énergétique, dont les conséquences sur la santé sont pourtant très importantes. Elle accroîtrait de plus la consommation d’électricité en cas de vague de froid, renforçant ce qui constitue déjà la principale vulnérabilité du système électrique français.

Travaux d’isolation sur un bâtiment. Travaux d’isolation sur un bâtiment
Une rénovation complète et performante de ces logements peut apparaître a priori plus coûteuse par tonne de CO2, mais si l’on prend en compte les problèmes de santé générés par la précarité énergétique et le coût du système électrique, elle fait partie de la solution optimale pour atteindre les objectifs d’émission de gaz à effet de serre de la France.

Concernant l’agriculture et l’alimentation, une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre qui peut sembler peu coûteuse, car entraînant peu de changements pour le consommateur, consiste à remplacer la viande bovine et ovine des ruminants par celle des volailles ou des porcs.

Les ruminants sont en effet fortement émetteurs de méthane, puissant gaz à effet de serre, ce qui n’est pas le cas de la volaille et des porcs. Problème, volailles et porcs sont très majoritairement élevés dans des conditions déplorables en matière de bien-être animal.

La grande majorité de ces élevages polluent en outre l’eau et l’atmosphère, et contribuent à la résistance aux antibiotiques. Passer à une alimentation plus végétale permettrait au contraire de gagner simultanément sur tous ces critères en matière de santé humaine (réduction de la mortalité), de bien-être animal (moins d’animaux tués), et d’environnement (réduction de la pollution des eaux, des sols et de l’air, moins de menaces sur la biodiversité).

Pour ces raisons, cette évolution est plébiscitée par les associations.

Enfin, deux politiques peuvent aboutir au même coût mesuré en euros, mais l’une peut faire peser ce coût sur des populations plus aisées que l’autre. Par exemple, un cadre effectue en moyenne cinq fois plus de déplacements en avion qu’un ouvrier.

Une taxation du transport aérien (dont la fiscalité est aujourd’hui très avantageuse) peut dès lors contribuer, davantage que d’autres politiques climatiques, à limiter les inégalités.

Plus généralement, le coût de la tonne de CO2 évité ne dit rien sur l’équité des différentes politiques, pourtant une dimension essentielle du développement soutenable. Vouloir introduire davantage de rationalité dans le choix des politiques climatiques est une bonne chose… à condition de ne pas se limiter à un calcul de court terme, et qui négligerait les co-bénéfices de l’action climatique.

D’autres chercheurs s’associent à la publication de cet article : Pierre Charbonnier, Mireille Chiroleu-Assouline, Édouard Civel, Céline Guivarch, Meriem Hamdi-Cherif, Kévin Jean, Marion Leroutier, Sandrine Mathy, Dominique Méda, Christian de Perthuis, Vincent Viguié, Lucas Vivier, Adrien Vogt-Schilb.

France : Réduction du déficit commercial

France : Réduction du déficit commercial

Une réduction du déficit commercial sur le premier semestre qui doit surtout à la baisse des importations et à des exportations se maintiennent à peu près. Aussi à la baisse de la facture énergétique mais cette dernière pourrait remonter du second semestre. Le déficit commercial français sur les biens est revenu à 54 milliards d’euros au premier semestre. C’est 45 milliards d’euros de moins qu’au semestre précédent où il atteignait 89 milliards d’euros.

Selon le ministère du Commerce extérieur, cette diminution s’explique en partie par une accalmie sur les prix de l’énergie après avoir fortement augmenté en 2022. Cette année-là, marquée par l’invasion russe en Ukraine et une crise énergétique mondiale, la France avait enregistré un déficit record de 164 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année, près du double du record historique de 2021. Hors énergie et matériel militaire, le solde commercial est déficitaire de 30 milliards d’euros.

La facture énergétique « reste quand même élevée » a toutefois souligné une source diplomatique. Elle est de 36 milliards d’euros alors qu’elle oscille en temps normal autour de 25 à 27 milliards d’euros. D’autant que les prix du pétrole évoluent actuellement près de leurs plus hauts en trois mois dans un contexte de baisse de la production en Arabie saoudite et en Russie. Le ministre se dit toutefois « vigilant » sur l’évolution des cours de cette énergie fossile.

Par ailleurs, les secteurs champions du pays ont joué leur rôle. L’aéronautique a ainsi vu ses exportations croître de 12%, et affiche un excédent de 16 milliards d’euros. Quant aux parfums et cosmétiques, ils ont augmenté de 7% pour enregistrer un excédent de 8 milliards d’euros. Les exportations du secteur automobile ont crû de 8%, portées par l’électrique, et le secteur textile a avancé de 3%.

Dans l’ensemble, la France a pu compter sur un recul marqué des importations en valeur, de 9,4% par rapport au semestre précédent, contre une très légère baisse des exportations, pour combler une partie de ses mauvaises performances de l’an dernier. Les exportations du secteur agricole et agroalimentaire ont en revanche reculé de 5% en raison d’un retour à la normale pour les prix des matières premières agricoles.

La balance des services a connu de son côté une stabilisation après avoir atteint des records l’an dernier, en raison d’une accalmie des coûts du fret : l’excédent est de 20 milliards d’euros, « largement supérieur aux niveaux d’avant-crise » s’est réjoui le ministère. C’est surtout grâce au tourisme qui a continué à porter ces chiffres avec un excédent de l’ordre de 11 milliards d’euros. La balance des revenus enfin, qui comprend les services financiers, a dégagé un excédent de 14 milliards d’euros, porté par hausse des revenus des investissements directs à l’étranger (IDE).

Le solde courant, qui agrège les balances des biens, des services et des revenus, est déficitaire de 10 milliards d’euros.

Pétrole : réduction de production prolongée par l’Arabie Saoudite

Pétrole : réduction de production prolongée par l’Arabie Saoudite

Sans doute pour influencer l’OPEP+ , l ‘Arabie saoudite a décidé unilatéralement prolonger d’un mois la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour pour maintenir les cours
Jeudi, le Brent est encore monté à 84 dollars. En un mois, il s’est apprécié de plus de 10,5%.

Cette politique de réduction continuera donc en septembre, et pourrait encore être « prolongée et renforcée » au-delà de cette période, a précisé le ministère saoudien de l’Energie. « La production du royaume pour le mois de septembre 2023 sera d’environ 9 millions de barils par jour », a-t-il ajouté, soulignant « les efforts de précaution déployés par les pays de l’Opep+ pour soutenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers ».

L’annonce saoudienne de ce jeudi intervient à la veille d’une réunion du comité ministériel conjoint de suivi de l’Opep+.

Environnement- G20: échec pour la réduction des énergies fossiles

Environnement- G20: échec pour la réduction des énergies fossiles


En dépit de la hausse exceptionnelle des températures partout dans le monde, le G20 se termine sur un échec concernant la réduction des énergies fossiles en grande partie responsable de la canicule. Réunis à Goa en Inde, les ministres de l’Energie des pays du G20, n’ont pas réussi à trouver un consensus sur la réduction progressive de l’utilisation des combustibles fossiles pour produire de l’électricité. En cause notamment, les doutes sur l’efficacité du captage du carbone comme un des axes stratégiques et toujours la question du financement de la transition énergétique dans les pays pauvres

Une coalition de dix-huit pays, dont la France et l’Allemagne, menée par les Îles Marshall, réclame « une sortie urgente des énergies fossiles » et « un pic des gaz à effet de serre d’ici à 2025 », estimant que « l’humanité ne peut pas se permettre d’attendre ». Ce groupe de pays réclame une diminution de 43% des émissions mondiales d’ici à 2030 par rapport à 2019, afin de respecter la limite des 1,5°C de hausse des températures d’ici à la fin du siècle par rapport à l’ère pré-industrielle, conformément aux calculs des experts climat des Nations unies. Par rapport à l’ère pré-industrielle, le monde connaît aujourd’hui un réchauffement proche de 1,2°C sous l’effet de l’activité humaine, essentiellement de l’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz).

Mais beaucoup de pays en développement estiment que les pays riches, plus gros pollueurs, doivent financer davantage la transition énergétique.Et il y a évidemment les pays réticents du fait qu’ils produisent des énergies fossiles.

Certains gros producteurs de pétrole sont également réticents à une sortie rapide des combustibles fossiles. Ed King, du réseau de communication sur le climat GSCC, a notamment reproché à la Russie et l’Arabie saoudite le manque de progrès dans les négociations de samedi. Ces pays ont « bloqué les efforts pour un accord sur un triplement des énergies propres visant à réduire les énergies fossiles », a-t-il déploré sur Twitter.

G20: Pas d’accord concernant la réduction des énergies fossiles

G20: Pas d’accord concernant la réduction des énergies fossiles


En dépit de la hausse exceptionnelle des températures partout dans le monde, le G20 se termine sur un échec concernant la réduction des énergies fossiles en grande partie responsable de la canicule. Réunis à Goa en Inde, les ministres de l’Energie des pays du G20, n’ont pas réussi à trouver un consensus sur la réduction progressive de l’utilisation des combustibles fossiles pour produire de l’électricité. En cause notamment, les doutes sur l’efficacité du captage du carbone comme un des axes stratégiques et toujours la question du financement de la transition énergétique dans les pays pauvres

Une coalition de dix-huit pays, dont la France et l’Allemagne, menée par les Îles Marshall, réclame « une sortie urgente des énergies fossiles » et « un pic des gaz à effet de serre d’ici à 2025 », estimant que « l’humanité ne peut pas se permettre d’attendre ». Ce groupe de pays réclame une diminution de 43% des émissions mondiales d’ici à 2030 par rapport à 2019, afin de respecter la limite des 1,5°C de hausse des températures d’ici à la fin du siècle par rapport à l’ère pré-industrielle, conformément aux calculs des experts climat des Nations unies. Par rapport à l’ère pré-industrielle, le monde connaît aujourd’hui un réchauffement proche de 1,2°C sous l’effet de l’activité humaine, essentiellement de l’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz).

Mais beaucoup de pays en développement estiment que les pays riches, plus gros pollueurs, doivent financer davantage la transition énergétique.Et il y a évidemment les pays réticents du fait qu’ils produisent des énergies fossiles.

Certains gros producteurs de pétrole sont également réticents à une sortie rapide des combustibles fossiles. Ed King, du réseau de communication sur le climat GSCC, a notamment reproché à la Russie et l’Arabie saoudite le manque de progrès dans les négociations de samedi. Ces pays ont « bloqué les efforts pour un accord sur un triplement des énergies propres visant à réduire les énergies fossiles », a-t-il déploré sur Twitter.

Le PDG de la compagnie pétrolière des Emirats arabes unis Adnoc, Sultan Al Jaber, qui présidera les négociations de la COP28, a déclaré qu’il s’attendait à ce que les combustibles fossiles continuent à jouer un rôle, même réduit, avec l’aide, controversée, de dispositifs de captage ou de stockage de carbone. Il a toutefois estimé que leur réduction était « inévitable » et « essentielle », mais que le réalisme interdisait de s’en passer du jour au lendemain.

Les pays du G20 ont également rejeté les mesures exhortant les pays développés à mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an pour l’action climatique dans les pays en développement pour 2020-2025.

(Avec AFP et Reuters)

Vague de chaleur de 16 à 17 jours en Grèce, mercure en hausse aux Etats-Unis

La Grèce vit « probablement » la plus longue canicule jamais enregistrée dans son histoire avec des températures attendues au-dessus de 44°C ce week-end, pendant que la vague de chaleur record frappant le sud des Etats-Unis risque de progresser à travers ce pays.

« Nous allons probablement subir une vague de chaleur de 16 à 17 jours, ce qui n’est jamais arrivé auparavant dans notre pays », a déclaré Kostas Lagouvardos, le directeur de recherche à l’Institut pour la recherche environnementale et le développement durable de l’Observatoire national d’Athènes, à la télévision ERT.

En Grèce, tous les sites archéologiques vont continuer à garder portes closes aux heures les plus chaudes. Les touristes ne seront autorisés à entrer dans la célèbre Acropole d’Athènes que jusqu’à 11H30 dimanche.

« Il faut une vigilance absolue (…) car les moments difficiles ne sont pas passés », a prévenu le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

« Nous faisons face à une nouvelle canicule » et « à un éventuel renforcement des vents » qui attisent déjà depuis lundi plusieurs incendies autour de la capitale, a-t-il ajouté.

En 24 heures, 46 nouveaux incendies se sont déclenchés dans le pays, selon les pompiers. Sur l’île touristique de Rhodes, où un feu de forêt fait rage depuis cinq jours, plus de 20 bateaux ont participé samedi à une opération d’évacuation de plus de 1.500 personnes. A la surface de la mer, le mercure était de 2 à 3°C au-dessus de la normale, ont annoncé samedi les services météorologiques. Des températures allant jusqu’à 45°C sont attendues pour dimanche dans la région de Thessalie (centre).

Mercure en hausse aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, environ 80 millions de personnes vont subir des températures de 41°C et plus ce week-end, alertent les services météorologiques américains (NWS). Elles pourraient monter à plus de 46°C à Phoenix en Arizona (sud-ouest), qui subit actuellement sa plus longue vague de chaleur jamais enregistrée : vendredi, le mercure a dépassé les 43°C pour le 22e jour d’affilée.

A 500 km de là, en Californie, la Vallée de la Mort et ses températures les plus élevées de la planète attirent les touristes, ces derniers voulant se prendre en photo aux côtés d’un écran affichant des températures toujours plus extrêmes. Certains attendent que le record absolu sur Terre – 56,6°C enregistrés à cet endroit en 1913 -, contesté par certains experts, soit battu. Un homme de 71 ans y est mort en début de semaine et les gardes du parc national de la Vallée de la Mort soupçonnent que « la chaleur a joué un rôle » dans son décès, ce qui en ferait le second de l’année dans ces circonstances.

Pour la suite du mois de juillet, la canicule devrait se déplacer vers le centre des Etats-Unis, du côté des Rocheuses et des grandes plaines du Midwest, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Au Canada, en revanche, des pluies torrentielles s’abattent sur la province de la Nouvelle Ecosse (est), transformant les routes en torrents. Quelque 20.000 clients du fournisseur d’électricité Nova Scotia Power étaient toujours sans courant en milieu de matinée samedi.

Le mois de juillet est en voie de battre le record du mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre, non seulement depuis que l’on prend des mesures mais aussi depuis des « centaines, si ce n’est des milliers d’années », a déclaré à la presse le climatologue en chef de la Nasa, Gavin Schmidt. Cela n’est pas seulement dû à El Niño, le phénomène climatique cyclique qui prend sa source dans l’océan Pacifique et entraîne une augmentation des températures mondiales, a-t-il précisé. Pour ce spécialiste, les températures extrêmes vont persister car « nous continuons d’émettre des gaz à effet de serre dans l’atmosphère ».

(AFP)

Pétrole : Nouvelle réduction de l’offre

Pétrole : Nouvelle réduction de l’offre

En raison d’une net tassement économique partout en 2023, les producteurs de pétrole ont à nouveau décidé d’opérer une réduction de la affin de soutenir des cours tendanciellement à la baisse.
Lundi, l’Arabie saoudite et le Russie, deux des trois plus grands producteurs mondiaux, ont annoncé une réduction de leur offre de pétrole. Alors que la première, qui fait partie de l’Opep, va diminuer sa production, la seconde, membre de l’Opep+, prévoit une baisse de ses exportations. Dans les deux cas, le but est de lutter contre la chute des prix et la forte volatilité des marchés auxquelles sont confrontées les pays producteurs alors que les retombées de l’invasion russe en Ukraine persistent et que la reprise économique de la Chine est toujours chancelante ; Témoin la baisse enregistrer récemment dans l’industrie manufacturière.

La décision, annoncée en juin à la suite d’une réunion des producteurs de pétrole, a pris effet en ce début de mois de juillet. Elle se poursuivra en août, et pourrait se prolonger, a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie le prince Abdelaziz ben Salmane, en précisant que cette mesure était potentiellement « extensible ».

« La source [du ministère de l'Énergie] a confirmé que cette réduction volontaire additionnelle vient renforcer les mesures de précaution prises par les pays de l’Opep+ dans le but de soutenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers », a ajouté l’agence de presse officielle du royaume.

L’Arabie Saoudite compte, en effet, sur des prix du pétrole plus élevés pour financer un programme de réformes qui pourrait permettre à son économie de se passer des énergies fossiles. Les analystes estiment que le royaume a besoin d’un prix du pétrole à 80 dollars le baril pour équilibrer son budget, bien au-dessus des moyennes enregistrées ces dernières années.

À la suite de ces annonces, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 0,80% à 76,01 dollars vers 10h50 GMT (12h50 à Paris). Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, gagnait 0,88% à 71,26 dollars.

De manière générale, le Brent et le WTI ont cédé environ 12% au premier semestre, plombés par une demande chinoise qui peine à redémarrer après les longs confinements dus au Covid-19 et par les craintes d’une récession aux Etats-Unis.

(Avec AFP)

Prix pétrole : nouvelle réduction de la production

Prix pétrole : nouvelle réduction de la production


Sous l’impulsion de l’Arabie Saoudite qui veut encore réduire la consommation les cours pourraient bien encore remonter. Même si le consommateur ne s’en rend pas complètement compte , les cours du pétrole sont orientés nettement à la baisse. Du coup, l’Arabie Saoudite a décidé dimanche de procéder à une nouvelle coupe de production dans l’espoir de faire remonter des cours du pétrole en berne. Cette réduction volontaire de l’ordre d’un million de barils par jour s’applique à compter de juillet et «pourra être étendue», a déclaré le prince saoudien Abdelaziz ben Salmane lors d’une conférence de presse, à l’issue d’une réunion à Vienne des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs dix alliés conduits par la Russie.

Par ailleurs, les baisses instaurées depuis début mai par neuf pays, dont Ryad et Moscou, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens, «sont étendues jusqu’à fin 2024», a précisé le vice-premier ministre russe Alexander Novak aux journalistes présents à la sortie.

Les négociations ont duré plusieurs heures, des médias faisant état de divergences entre les 23 participants, qui représentent 60% de la production mondiale d’or noir. À l’issue des discussions, les Émirats arabes unis, désireux de pomper davantage, ont obtenu un relèvement de la base de calcul de leur quota de production de brut, selon le nouveau tableau publié par l’Opep.

Les cours actuels autour de 70 $Sont loin des sommets enregistrés en mars 2022 au début du conflit en Ukraine (près de 140 dollars).

Pétrole : nouvelle réduction de la production

Pétrole : nouvelle réduction de la production


Même si le consommateur ne s’en rend pas complètement compte tp, les cours du pétrole sont orientés nettement à la baisse. Du coup, l’Arabie Saoudite
L’Arabie saoudite, poids lourd de l’Opep, a décidé dimanche de procéder à une nouvelle coupe de production dans l’espoir de faire remonter des cours du pétrole en berne. Cette réduction volontaire de l’ordre d’un million de barils par jour s’applique à compter de juillet et «pourra être étendue», a déclaré le prince saoudien Abdelaziz ben Salmane lors d’une conférence de presse, à l’issue d’une réunion à Vienne des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs dix alliés conduits par la Russie.

Par ailleurs, les baisses instaurées depuis début mai par neuf pays, dont Ryad et Moscou, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens, «sont étendues jusqu’à fin 2024», a précisé le vice-premier ministre russe Alexander Novak aux journalistes présents à la sortie.

Les négociations ont duré plusieurs heures, des médias faisant état de divergences entre les 23 participants, qui représentent 60% de la production mondiale d’or noir. À l’issue des discussions, les Émirats arabes unis, désireux de pomper davantage, ont obtenu un relèvement de la base de calcul de leur quota de production de brut, selon le nouveau tableau publié par l’Opep.

Les cours actuels autour de 70 $Sont loin des sommets enregistrés en mars 2022 au début du conflit en Ukraine (près de 140 dollars).

«Une réduction importante de l’élevage bovin »

«Une réduction importante De l’élevage bovin » (Cour des Comptes)

La Cour des Comptes estime que l’élevage bovin doit diminuer de manière significative pour une question d’émission de pollution et de soutien trop excessif sur le plan financier

Les Experts financiers de la Cour des Comptes appellent à «définir et rendre publique une stratégie de réduction du cheptel bovin», alors même que les pouvoirs publics et les filières luttent depuis des années pour maintenir cet élevage . De toute manière ,on risque d’assister à un ajustement mécanique entre une demande en baisse depuis que les Français ont décidé de manger moins de viande en raison de son coût.

«Le respect des engagements de la France en matière de réduction des émissions de méthane (souscrits dans l’accord international Global Methane Pledge) appelle nécessairement une réduction importante du cheptel», note en effet la Cour des comptes – sans donner de chiffre précis -, qui souligne que l’élevage bovin est «responsable en France de 11,8 % des émissions d’équivalents CO2, comparables à celles des bâtiments résidentiels du pays», principalement à cause du méthane produit lors de la digestion des animaux.

les dispositifs de soutien aux éleveurs. «La logique d’attribution des aides devrait évoluer en croisant les axes de la performance économique et de la performance socio-environnementale. (…) Il s’agit de tendre vers un modèle d’exploitations à la fois économiquement performantes et produisant des externalités positives pour l’environnement ou l’économie des territoires ruraux», réclame l’institution. Pour les éleveurs «les plus en difficulté», elle recommande de les accompagner «dans une nécessaire reconversion», soit «vers d’autres systèmes de production», soit carrément de les aider à «changer d’orientation professionnelle».

des comptes estime que «la production d’énergie (de biogaz par méthanisation, d’électricité dans le cadre de l’agrivoltaïsme) peut constituer une opportunité à saisir par les éleveurs français», «autant pour diversifier les revenus et que pour contribuer à la transition énergétique».

Finances-réduction déficits et dettes : du pipeau !

Finances-réduction déficits et dettes : du pipeau !


La nouvelle promesse du gouvernement de réduire la dette et de déficit relève évidemment de l’illusion d’une part parce que les dépenses ne seront nullement maîtrisées, d’autre part parce que comme d’habitude les recettes espérées sont complètement surestimées. L’objectif est évidemment de faire semblant de satisfaire Bruxelles tout en continuant la même dérive et la même incapacité à contrôler l’infernal déferlement de la dépense.

Moins de dépense publique et une croissance économique plus dynamique, telle est la recette classique de Bercy qui a indiqué, ce jeudi 19 avril, vouloir accélérer le désendettement de la France. «
L’objectif : réduire le déficit public qui devrait passer résolument sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) à 2,7% en 2027. Après avoir atteint 4,7% en 2022, il devrait légèrement remonter cette année (4,9%) avant de commencer à refluer progressivement à partir de 2024.

De son côté, le désendettement sera réduit à 108,3% du PIB à cette échéance, contre 111,6% fin 2022, un ratio de plusieurs points moins élevé qu’envisagé précédemment.

Ces perspectives sont contenues dans le programme de stabilité (PSTAB) qui sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine et qui est transmis chaque année par les Etats membres de l’UE à la Commission européenne, habituellement au printemps. Elles répondent d’ailleurs en partie aux règles édictées par l’Union européenne dans son Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Adoptées en 1997, elles limitent les déficits des États de la zone euro à 3% du PIB et la dette publique à 60%.

Réduction déficits et dettes : du pipeau !

Réduction déficits et dettes : du pipeau !


La nouvelle promesse du gouvernement de réduire la dette et de déficit relève évidemment de l’illusion d’une part parce que les dépenses ne seront nullement maîtrisées, d’autre part parce que comme d’habitude les recettes espérées sont complètement surestimées. L’objectif est évidemment de faire semblant de satisfaire Bruxelles tout en continuant la même dérive et la même incapacité à contrôler l’infernal déferlement de la dépense.

Moins de dépense publique et une croissance économique plus dynamique, telle est la recette classique de Bercy qui a indiqué, ce jeudi 19 avril, vouloir accélérer le désendettement de la France. «
L’objectif : réduire le déficit public qui devrait passer résolument sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) à 2,7% en 2027. Après avoir atteint 4,7% en 2022, il devrait légèrement remonter cette année (4,9%) avant de commencer à refluer progressivement à partir de 2024.

De son côté, le désendettement sera réduit à 108,3% du PIB à cette échéance, contre 111,6% fin 2022, un ratio de plusieurs points moins élevé qu’envisagé précédemment.

Ces perspectives sont contenues dans le programme de stabilité (PSTAB) qui sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine et qui est transmis chaque année par les Etats membres de l’UE à la Commission européenne, habituellement au printemps. Elles répondent d’ailleurs en partie aux règles édictées par l’Union européenne dans son Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Adoptées en 1997, elles limitent les déficits des États de la zone euro à 3% du PIB et la dette publique à 60%.

Sécurité sociale : la Cour des comptes pour la réduction des dépenses de santé de la médecine libérale

Sécurité sociale : la Cour des comptes pour la réduction des dépenses de santé de la médecine libérale

Le projet de budget présenté la semaine dernière par l’exécutif prévoit une forte baisse du déficit de la Sécurité sociale, qui passerait de près de 18 milliards en 2022 à moins de 7 milliards d’euros l’an prochain. Mais cette amélioration est cependant « précaire », souligne la Cour des comptes renvoyant à l’analyse du Haut Conseil des finances publiques qui lui est rattaché. Notamment parce que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 prévoit une « quasi-disparition des dépenses d’assurance-maladie liées à la crise sanitaire ».

Le gouvernement a provisionné 1 milliard d’euros contre une facture de la crise du Covid attendue à plus de 11 milliards en 2022. « Il serait raisonnable de provisionner davantage », estime Pierre Moscovici, relevant que la provision actuelle suppose de diviser les dépenses de tests de dépistage par 20 entre 2021 et 2023.

La trajectoire des comptes de la Sécurité sociale pour 2024 et 2025 n’est guère plus encourageante, aux yeux de la Cour des comptes. Le déficit va se dégrader à nouveau pour atteindre près de 12 milliards d’euros en 2026, selon les prévisions. Une remontée « d’autant plus préoccupante qu’elle tient compte de prévisions optimistes de croissance économique pour 2024, 2025 et 2026 (1,6 % à 1,7 %) », note la Cour.

La Cour des comptes suggère de se pencher sur les dépenses de soins de ville. Pour justifier, sa démarche, elle relève que de 2010 à 2021, ces dépenses (hors médicaments et dépenses de biologie) ont progressé en moyenne annuelle trois fois plus vite que l’inflation.

La Cour recommande notamment de regarder de près le secteur de la radiologie car elle estime que le système de tarification actuel à des effets pervers. Ce secteur est déjà dans le viseur du PLFSS 2023, comme celui du médicament et de la biologie .

« Pour nous, le système de financement des retraites n’est pas soutenable et une réforme est nécessaire », a par ailleurs souligné Pierre Moscovici, alors que le gouvernement doit engager ce mercredi la concertation avec les partenaires sociaux.

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