Archive pour le Tag 'redécoupage'

EDF: un nouveau redécoupage du saucisson nucléaire

EDF: un nouveau redécoupage du saucisson nucléaire

 

On avait envisagé de couper le saucisson en deux avec d’un côté la production d’électricité des centrales et de l’autre la distribution et la commercialisation. Bref comme d’habitude, les activités les moins rentables dans le giron de l’État et le reste au privé. On objectera que la production pourrait être assurée dans de meilleurs conditions de compétitivité mais encore faudrait-il tenir compte des énormes boulets aux  pieds d’ EDF ( endettements antérieures, gestion des déchets, investissements nouveaux type EPR, grand carénage de l’ensemble du parc) une bricole de 200 à 300 milliards.  Maintenant on réfléchit un autre découpage avec un EDF bleu nationalisé à 100 % et un EDF vert pour la commercialisation. Une bonne combine pour les capitaux privés qui par exemple contraignent EDF à acheter l’électricité des éoliennes deux fois le prix ou de vendre sous le prix du marché la fourniture d’électricité nucléaire.Une manière d’extrenaliser  les profits et inversement de faire internaliser par  EDF les énormes charges d’infrastructure.

 

Régions : un redécoupage bâclé

Régions : un redécoupage bâclé

En quelques jours et même quelques heures, Hollande a redécoupé la France. Un redécoupage qui souvent ne tient pas compte de réalités économiques, culturelles notamment historiques. Sur  le plan économique il aurait par exemple fallu tenir compte des flux de biens autour des grands pôles logistique (donc des zones de production et de distribution) :  à peine une dizaine en France. Sur le plan culturel, aucune identité commune ne justifie certains rapprochements. Exemple la fameuse région centre, Poitou, Charentes, Limousin. La région la plus vaste de France qui en fait ressemble à une réserve d’indiens. Historiquement la région centre ne ressemblait déjà à rien, cette fois ce sera moins que rien. En fait Hollande a slalomé entre les procurations électorales des barons, les susceptibilités et les réalités. Alors que 7 des 22 régions actuelles resteraient seules, selon la réforme voulue par l’Elysée, un seul cas propose la fusion de trois d’entre elles : le Poitou-Charentes, le Centre et le Limousin. Résultat : une vaste région grande comme l’Autriche qui s’étend du bassin parisien à l’estuaire de la Gironde – en passant par la Corrèze -, sans capitale « naturelle ». Ses deux principales villes, Limoges et Tours, ne sont en effet pas parmi les 20 plus peuplées de France. Les responsables PS actuels des trois régions ont tenté de faire valoir les points positifs de cet alliage inattendu. La surprise est surtout pour le Limousin, qui pensait rejoindre l’Aquitaine. Le président socialiste de la région, Jean-Paul Denanot, affirmait lundi encore que cette fusion était « actée ». Ses services font désormais savoir que l’union avec le Poitou-Charentes permet tout de même l’accès espéré à la façade atlantique. A la tête du Poitou-Charentes, le successeur de Ségolène Royal, Jean-François Macaire, s’est félicité que sa région n’a pas été démantelée mais compte déjà sur « des évolutions » au Parlement. Enfin, François Bonneau, pour la région Centre, s’est également réjouit d’un territoire « tourné vers l’Ouest ». Mais le choix de François Hollande n’est pas du goût de tout le monde, en particulier des responsables UMP qui jugent cet ensemble incohérent. Les élus du Poitou-Charentes, notamment, regardaient déjà vers l’Aquitaine. « Socialisme féodal! », s’est insurgé sur Twitter l’ex-Premier ministre et sénateur de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin. Le président du conseil général de Charente-Maritime, Dominique Bussereau a évoqué au Parisien une « magouille politique » entre les « trois copains de la promotion Voltaire de l’ENA » : François Hollande (Limousin), Ségolène Royal (Poitou-Charentes) et Michel Sapin (Centre). Statu quo pour l’une des régions qui alimentait le plus de crispations sur son sort. Entre la Bretagne, qui ne voulait pas d’elle, et la nouvelle région à l’Est qui englobe le Poitou-Charentes, les Pays-de-la-Loire resteront entre eux. A sa tête, le socialiste Jacques Auxiette, qui s’était prononcé pour une union avec l’ancienne région de Ségolène Royal, a estimé « raisonnable » la nouvelle carte. Il est surtout satisfait que l’unité de cette région ait été préservée, avant tout en ce qui concerne la Loire-Atlantique, dont le retour en Bretagne était évoqué. « Hollande confirme Vichy », s’est ainsi insurgé le député breton Marc Le Fur (UMP). Président PS de la région, Pierrick Massiot a quant à lui demandé un vote dans le département nantais. Egalement très en colère, le député EELV de la Loire-Atlantique, François de Rugy a regretté que cette nouvelle carte ait été « faite sur un coin de table ». Partisan lui aussi du rattachement du département à la Bretagne, il estime « incompréhensible » le maintien de la région Pays-de-la-Loire, « complètement artificielle » selon lui. Les partisans d’une fusion Bretagne-Pays-de-la-Loire, parmi lesquels l’ex-Premier ministre et maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, en sont aussi pour leurs frais. « François Hollande fait du François Hollande, une politique du ni-ni », a résumé le président UMP du conseil général de Vendée, Bruno Retailleau. Autre surprise de taille : la région Picardie va devoir fusionner, non pas avec le Nord-Pas-de-Calais comme l’Elysée le souhaitait dans un premier temps, mais avec… la Champagne-Ardenne. Le président PS du conseil régional de Picardie, Claude Gewerc, s’est dit ainsi « très surpris » de cette union. « J’ai beaucoup de respect pour la Champagne, mais je ne comprends pas bien la cohérence », a-t-il déclaré, ajoutant que ce scénario « n’a jamais été évoqué » lors de ses discussions avec le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Avec sept départements, cette grande région aura un poids démographique modeste (3,3 millions d’habitants) mais son territoire sera très hétérogène : il s’étendra sur plus de 450 km entre le plateau de Langres, en Haute-Marne, et la baie de Somme. L’ensemble sera également frontalier de la Belgique, via les Ardennes. Une fusion « aberrante » pour le député UMP de la Haute-Marne Luc Chatel, qui a estimé que la logique de sa région était « le grand Est ». Un axe « Nord-Est » avec la Lorraine, mais sans l’Alsace, c’est aussi ce que souhaite le président PS de Champagne-Ardenne, Jean-Paul Bachy. Mais ce dernier dit désormais « chiche » à une union avec la Picardie. Député UMP du Pas-de-Calais, Daniel Fasquelle, affirme quant à lui « qu’il aurait été beaucoup plus cohérent de rattacher la Picardie, au moins la Somme, au Nord-Pas-de-Calais ».

 




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