Archive pour le Tag 'recyclage ?'

Environnement politique : recyclage de Macron sur l’Europe

Environnement politique : recyclage de Macron sur l’Europe

Devant les difficultés inextricables à gouverner actuellement la France compte tenu de l’éclatement des forces politiques, Macon aurait déclaré en privé « il se démerde ». Et d’envisager désormais une action privilégiée surtout au plan de l’Europe le seul problème pour lui c’est qu’il est désormais autant discrédité à l’international et en Europe en particulier qu’en France. Et de toute manière il serait bien incapable d’imposer une disposition qui réclamerait l’accord et l’appui du Parlement français.Encore heureux qu’il n’est pas choisi de se recycler dans l’espace international où là encore il a accumulé les échecs ( notamment avec la Russie, l’Afrique ou encore avec les territoires d’outre-mer).

 

«Pour moi, la première priorité est l’échelle européenne», après avoir entrepris de nombreuses réformes économiques et sociales en France, a déclaré le chef de l’État lors d’un forum sur l’avenir de l’Europe dans la capitale allemande. «C’est là qu’on peut débloquer beaucoup de croissance et de potentiel», a-t-il plaidé.

 Le recyclage de plastique : une illusion ?

 Le recyclage de plastique : une illusion ?

Rosalie Mann, fondatrice de No More Plastic alerte notamment dans la Tribune sur une pollution invisible, véritable fléau pour l’océan et notre santé. Et dit haut et fort que nos solutions de retraitement ne sont qu’une illusion.

- Vous estimez que le recyclage du plastique est une légende. Pourquoi ?

ROSALIE MANN - Plus qu’une légende, le recyclage du plastique est une hérésie. C’est exactement comme si on remettait un poison en circulation. Le plastique recyclé contient 1,24 fois plus de substances toxiques que le plastique vierge et libère davantage de microparticules et de nanoparticules ; recycler le plastique ne règle donc pas le problème des toxiques, qui sont toujours présents. Lorsqu’on cherche à transformer le plastique en autre chose – par exemple les bouteilles en vêtements -, cela s’appelle du décyclage. Et c’est encore plus vicieux, car cela se revendique de l’écoresponsabilité, avec une impression de bien faire, d’agir dans l’immédiat, tout de suite… Le recyclage du plastique est un fléau bien enrobé dans du marketing afin de tromper le grand public. Il est indispensable d’arrêter de faire croire que c’est vertueux, d’autant que l’on a tendance à valoriser et à mettre sur un piédestal ceux qui inventent des solutions pour recycler le plastique. Certaines entreprises, qui étaient jusqu’alors plutôt vertueuses dans leur processus, tombent dans le panneau, précisément parce qu’elles sont persuadées d’agir pour la planète, pour l’océan. Il est temps que les entreprises comme le grand public soient avertis. C’est très simple : le recyclage du plastique n’existe pas.

 Vous avez fondé l’association No More Plastic en 2018. Pourriez-vous revenir sur cette prise de conscience et le chemin parcouru dans vos engagements et actions ?

Rosalie Mann : Ma prise de conscience est survenue tardivement. La preuve qu’on peut tous ouvrir les yeux et changer de cap à tout moment. Il n’est jamais trop tard. Longtemps, j’ai vécu dans le tourbillon d’une vie active, jonglant entre mes obligations professionnelles et personnelles, loin des préoccupations environnementales, jusqu’à ce qu’elles surgissent brusquement dans nos vies en raison des problèmes de santé de notre fils.
Depuis sa naissance, il souffrait d’asthme chronique, mais avec le temps, ses difficultés respiratoires se sont intensifiées. Un soir, aux urgences, face à ma détresse, un médecin pour me rassurer m’a dit ces mots que je n’oublierai jamais : ‘C’est normal, c’est la pollution.’ Ces deux mots dans la même phrase m’ont fait l’effet d’un électrochoc. Comment en sommes-nous arrivés au point où la pollution est considérée comme un état normal, qu’il nous faut tolérer ou vivre avec ?

Depuis que j’ai fondé No More Plastic, notre mission a évolué en fonction des études qui nous ont été remontées par la science mais très tôt, j’ai compris qu’il y avait un problème avec le recyclage du plastique. Le plastique recyclé est un fléau marketé et commercialisé comme un matériau qui contribue à sauver la planète, or il participe en réalité à aggraver la pollution plastique et le changement climatique.

Notre mission première est d’agir pour prévenir la pollution plastique et microplastique, devenue aujourd’hui un enjeu de santé publique, en sensibilisant le public et les décideurs aux effets de la surconsommation et de la surproduction de plastique. Nous travaillons à mettre en place des mesures pour lutter contre le fléau de la pollution plastique et à promouvoir des solutions alternatives durables.
En cinq ans, nous avons contribuer à faire connaître les effets délétères du microplastique sur la santé et nous continuons à sensibiliser sur le sujet notamment en mettant l’accent sur deux points importants : les femmes sont plus vulnérables à cette pollution plastique invisible du microplastique, et le recyclage du plastique n’est pas la solution, il participe au problème.

 

Comment expliquez-vous que les dangers sanitaires de l’invasion du micro plastique dans nos corps et dans notre environnement soient largement sous-estimés et laissés sous silence ?

Sans doute parce que cela implique d’apprendre à désapprendre nos idées reçues sur le plastique et notamment sur le plastique recyclé. On nous fait croire que la société serait désemparée sans plastique dans son quotidien.
Le plastique a changé le monde comme aucun autre matériau au point qu’il semble être devenu essentiel dans notre société moderne.

Face aux ravages connus sur la santé et l’environnement, ne serait-il pas temps de changer de paradigme ?
La sensibilisation suscite trois attitudes distinctes : ceux qui veulent toujours plus de preuves, ceux qui n’osent pas imaginer que cette menace soit réelle, ceux qui reconnaissent le problème, mais estiment que compte tenu de l’ampleur de cette pollution invisible, il est difficile d’apporter une solution significative. Résultat, une tendance à l’inaction.

Pendant ce temps, les producteurs de matières plastiques font pression pour promouvoir et faire adopter toujours plus de circularité des plastiques sous le prétexte de parvenir à la neutralité carbone. Cependant, ce que l’on oublie de mentionner, c’est que le plastique, recyclé ou non, émet des gaz à effet de serre lorsqu’il est exposé aux rayons UV tout au long de son cycle de vie, ainsi que lors de sa dégradation dans l’environnement sous forme de déchets. Si nous voulons vraiment avoir un impact sur le réchauffement climatique, nous devons d’abord résoudre la question de l’éradication des déchets plastiques et non vouloir à tout prix les remettre en circulation dans les usages de nos vies quotidiennes.

 

Pourriez-vous nous parler des principales industries émettrices de microplastiques et notamment du textile ?

L’industrie des emballages, du pneu et du textile sont les trois premiers pourvoyeurs de cette inflation aussi funeste qu’exponentielle.
Le polyester, le nylon, l’acrylique et d’autres fibres synthétiques – qui sont toutes des formes de plastique – représentent désormais près de 69% de la production totale de fibres, et si l’industrie continue sur sa trajectoire actuelle, elles représenteront 73% de la production totale de fibres d’ici 2030. C’est dire…
Les fibres synthétiques sont bon marché car ils sont faits à base de plastique que nous produisons dans une quantité astronomique. La production de plastique à grande échelle est également soutenue par l’industrie pétrochimique, car le plastique est fabriqué à partir de produits pétroliers.
Plus la production de plastique est élevée, plus il devient compétitif en termes de coût par rapport à d’autres matériaux. C’est pourquoi, il est si important de taxer et de réglementer l’utilisation de ce matériau à la source, et demander à toutes les sociétés, produisant et commercialisant des produits à base de plastique, qu’elles aient l’obligation de mentionner sur leurs produits qu’ils libèrent des microparticules dans l’air et dans l’eau lors de leur utilisation et de leur lavage, et en avertissant des risques qu’ils font peser sur notre santé, au contact de la peau ou de l’organisme.
Une seule charge de lessive libère des centaines de milliers de fibres de nos vêtements dans l’approvisionnement en eau, et nos vêtements en fibres synthétiques génèrent également des microplastiques lorsqu’on les porte. Une étude datant de février 2020 a révélé que la libération directe de microfibres dans l’air est aussi importante que dans l’eau.

 

Vous portez en ce moment une action avec Woolmark. La laine est en effet une alternative au plastique dans le textile. De quoi s’agit-il ?

Nous sommes très fiers de nous associer à Woolmark pour lancer un plaidoyer à l’industrie de la mode, intitulé « Filter by Fabric ».

“Filter by Fabric” est un appel pressant à l’action destiné à chaque marque de mode, détaillant, designer textile, éditeur et créateur de contenu, les exhortant à s’engager en faveur d’étiquettes de produits claires et sincères qui fournissent des descriptions précises des tissus. Il encourage également les citoyens à tenir compte de l’impact de la composition des tissus pour prendre des décisions éclairées axées sur la durabilité. Par exemple : un produit contenant des matières synthétiques devrait être indiquer comme un produit contenant du plastique.
La mode doit être plus transparente et durable et pour cela la prise en compte et une communication claire des tissus est essentielle.

 

Vous voulez faire entendre aux politiques, industriels, et citoyens que le recyclage du plastique n’est pas la solution. Pourquoi ? et quelles sont les solutions ?

Le plastique recyclé nous fait perdre un temps précieux, il donne l’illusion que nous sommes sur la bonne voie.
Arrêtons de parler de transition quand il s’agit du plastique recyclé. Le recyclage du plastique est au contraire un accélérateur et un amplificateur de cette pollution.
Ce qui rend par ailleurs, le plastique recyclé si dangereux est qu’il est présenté de façon mensongère comme une solution écoresponsable. On salue les entreprises et les personnes qui l’utilisent. On leur remet des prix. Les générations futures seront déconcertées par notre aveuglement face à la réalité de la situation.

Contrairement aux idées reçues, se tourner vers le plastique recyclé ne garantit pas l’innocuité du produit, au contraire cela augmente la toxicité du matériau et contribue davantage à la pollution plastique par les microplastiques qu’il génère. Il est temps de cesser de considérer le plastique comme une ressource précieuse que l’on peut remettre en circulation soit par le recyclage soit par le réemploi, comme si cela permettait d’annuler toutes les conséquences néfastes pour la santé et l’environnement.

Le 4 septembre dernier, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a publié un “draft zéro” du futur traité international contre la pollution plastique, dont les conclusions sont attendues pour fin 2024.
Il est encore temps de faire de ce texte un pas historique vers la déplastification de notre planète.
Cet engagement – le plus important depuis l’Accord de Paris sur le climat – pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la pollution plastique. Avec lui, nous avons une occasion de progresser dans la protection des citoyens contre ce fléau qu’est la pollution plastique, si des décisions courageuses sont adoptées, comme par exemple d’en finir avec le recyclage du plastique qui participe à exacerber la pollution, et d’investir dans l’éradication des déchets plastiques par les enzymes, ou encore d’interdire l’usage du plastique recyclé dans les produits du quotidien destinés aux enfants et aux femmes. Les risques liés à la pollution plastique ne sont pas minimes, bien au contraire, et nous ne devons aujourd’hui cesser de les sous-estimer.

No More Plastic

Le recyclage des eaux usées

le recyclage des eaux usées

Jennifer Gallé, The Conversation France; Elsa Couderc, The Conversation France et Julie Mendret, Université de Montpellier
dans the Conversation

En mars dernier, Emmanuel Macron présentait un vaste plan d’une cinquantaine de mesures pour organiser la sobriété des usages de l’eau. Dans le contexte global du réchauffement climatique, les épisodes de sécheresse vont se multiplier et s’intensifier, privant la France d’une portion importante de cette ressource essentielle. Les effets de ce stress hydrique se font déjà sentir : à l’été 2022, les restrictions touchant l’irrigation agricole ont par exemple provoqué des baisses de rendements estimées entre 10 % et 40 %.

L’une de ces mesures concerne la réutilisation des eaux usées traitées, ou REUT. Dans ce domaine, la France fait figure de novice, avec moins de 1 % d’eaux utilisées provenant de ce processus. En Europe, ce sont l’Espagne et l’Italie qui s’imposent avec, respectivement, 14 % et 8 % de REUT. Le plan eau du printemps 2023 propose de porter la part française à 10 % à l’horizon 2030. Un « objectif ambitieux », souligne Julie Mendret, docteure en génie des procédés de l’environnement et maîtresse de conférences à l’Université de Montpellier, invitée du nouvel épisode du podcast « L’échappée Sciences ».

Quelles sont les raisons du retard français ? Quelles sont les étapes pour passer de la station d’épuration à la REUT ? Que fait-on avec ces eaux usées traitées ? Autant de questions auxquelles Julie Mendret nous apporte de précieuses réponses.

La chronique de ce nouvel épisode de « L’échappée Sciences » s’intéressera à la manière dont les arbres récoltent l’eau du sol et la distribuent à tous les étages pour assurer leur hydratation. Des stratégies de régulation dont les chercheurs et ingénieurs s’inspirent notamment pour développer des membranes de filtration et de dessalement.

On y apprendra aussi qu’une grande partie de l’eau pompée par les arbres est restituée à l’atmosphère lors de l’évapotranspiration. Une eau « verte » essentielle au cycle de l’eau, mais encore assez mal connue et qui constitue aujourd’hui un sujet d’étude privilégié pour les hydrogéologues.

Produits électroniques : L’impossible recyclage

Produits électroniques : L’impossible recyclage

 

Agnès Crépet, professionnelle de la téléphonie, observe dans une tribune au « Monde » que le recyclage des produits électroniques − souvent informel dans des pays du sud − crée autant de problèmes sociaux et environnementaux que l’extraction minière « classique »

Un article qui souligne les difficultés du recyclage et de la récupération des métaux rares dans les objets électroniques. On pourrait sans doute toutefois éviter l’obsolescence programmée de beaucoup de produits dont les nouvelles versions n’apportent à peu près rien sauf les prix en hausse. Par ailleurs on pourrait favoriser aussi les produits reconditionnés évidemment moins juteux financièrement pour les entreprises. Sans nier les progrès technologiques, les produits électroniques n’ont pas à se soumettre à la mode du changement pour le changement NDLR

 

Produire tout objet technologique nécessite de recourir à l’utilisation de matériaux spécifiques, notamment des métaux. Or, la raréfaction de certains d’entre eux, les difficultés d’importation ou encore les conditions humaines et environnementales souvent désastreuses dans lesquelles sont minés ces métaux – parfois dans des zones de conflits armés – sont des défis très difficiles à relever.

Au regard de la quantité de déchets électroniques qui jonchent aujourd’hui notre planète (on l’estime à 53,6 millions de tonnes et elle pourrait doubler d’ici à 2050), l’un des premiers réflexes serait de dire : mais pourquoi ne recyclons-nous pas tout simplement les appareils déjà produits pour en faire de nouveaux – c’est ce qu’on appelle le « minage urbain » – plutôt que d’extraire de nouveaux minerais dans les exploitations minières ?

L’intérêt pour le minage urbain grandit d’ailleurs en France, avec par exemple la création d’une chaire Mines Urbaines rassemblant plusieurs écoles d’ingénieurs pour soutenir la recherche sur la valorisation des déchets électriques et électroniques. Mais la reprise des composants existants est un casse-tête.

Sur le plan technique, il est parfois très difficile de récupérer des minerais dans un appareil. Ils ne sont, en effet, présents qu’en infimes quantités. Le travail nécessaire pour les récupérer, les fondre, etc., n’est alors tout simplement pas rentable. De plus, ces minerais sont souvent mélangés à d’autres par fusion, ce qui rend l’opération encore plus complexe, voire impossible.

Recyclage : Fillon embauché par un géant de la pétrochimie russe !

Recyclage : Fillon embauché par un géant de la pétrochimie russe !

 

Fin de mois difficiles aussi pour certains ancien hommes politiques qui utilisent leur carnet d’adresses pourra être reclassés dans des fonctions juteuses. Exemple, l’ancien premier ministre français François Fillon qui a rejoint le conseil d’administration du géant russe de la pétrochimie Sibur, a annoncé le groupe jeudi 23 décembre. La société Sibur a publié une liste actualisée de son conseil d’administration, indiquant que M. Fillon a été nommé au conseil en tant qu’administrateur indépendant. Le groupe est notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l’un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timchenko, un proche du président Vladimir Poutine. 

La proximité de la société avec le pouvoir russe s’est illustrée à une autre occasion : en 2020, des enquêtes de presse ont révélé qu’après son mariage en 2013 avec l’une des filles de Vladimir Poutine, l’homme d’affaires Kirill Chamalov, fils d’un ami du président, avait reçu des parts dans l’entreprise à prix cassé. M. Chamalov avait, en effet, acquis 3,8 % des actions du groupe, via des transactions offshore réalisées quelques mois après le mariage, pour la somme de 100 dollars. Leur valeur était, à l’époque, de 380 millions de dollars.

Fin juin, M. Fillon avait rejoint le conseil d’administration d’une autre société russe, Zaroubejneft, spécialisée dans le développement et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures notamment à l’étranger, détenue par l’Etat. M. Fillon, qui a dirigé le gouvernement français sous la présidence de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012, est à la tête d’Apteras, un cabinet de conseil qu’il a créé en 2017.

L’ancien homme politique a été condamné en juin 2020 à cinq ans de prison dont deux ferme dans une retentissante affaire d’emplois fictifs qui avait fait dérailler sa campagne présidentielle en 2017. D’autres anciens hauts responsables étrangers font déjà partie du conseil d’administration de groupes pétroliers russes.

L’ex-chef de la diplomatie autrichienne Karin Kneissl, qui avait dansé une valse avec Vladimir Poutine lors de son mariage en 2018, a été nommée en juin au géant pétrolier russe Rosneft. L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, un ami de longue date de Vladimir Poutine, est président du conseil d’administration de Rosneft.
 

5G: recyclage des smartphones ?

5G:  recyclage des smartphones ?

 

Orange promet de recycler les Smartphones, un sur 23 sur quatre au moment de la 5G. Il est cependant probable qu’il conviendra d’en changer la plus grande partie. De toute manière la durée de renouvellement est  actuellement de deux ans et très exactement en France 21 mois. Un effet de mode évidemment mais aussi une évolution technologique et des services offerts. Pas forcément une pratique très écologique.

«On a installé sur l’ensemble des 600 boutiques d’Orange des points de recyclage et nous comptons utiliser l’arrivée de la 5G, qui va entraîner un certain renouvellement des terminaux (smartphones, NDLR) progressif (…), pour augmenter très fortement l’ambition en termes de recyclage», a expliqué le numéro un d’Orange, Stéphane Richard, interrogé sur France Inter. «

Également interrogé par France Inter, Sébastien Soriano, président de l’Arcep, déclare :

«La priorité des priorités, c’est de mieux encadrer la manière dont les smartphones sont fournis aux clients, la manière dont on les pousse à renouveler leurs smartphones que ce soit par des pratiques commerciales qui donnent des rabais ou que ce soit par obsolescence logicielle», a-t-il ajouté. «On pousse le marché à rentrer dans une enveloppe environnementale raisonnable», a affirmé M. Soriano. «Est-ce qu’il y a de l’obsolescence programmée? On le sait tous très bien», a réagi M. Richard, assurant qu’Orange essaie de s’y attaquer «avec nos moyens, c’est-à-dire le recyclage».

Recyclage de papier : la fermeture du dernier site français

Recyclage de papier : la fermeture du dernier site français

Ce sont les contradictions du jour d’après. Contradictions marquées par ceux qui affirment que rien ne changera tandis que d’autres préconisent un changement radical et brutal. La vérité est sans doute entre les deux car la complexité du processus de production, de distribution et de commercialisation est telle qu’on ne changera pas du jour au lendemain. Parmi ces contradictions la perspective de fermeture du dernier site français de recyclage de papier «Le seul site français de recyclage papier risque, si rien n’est fait d’ici le 15 juin (date limite annoncée par UPM), de fermer purement et simplement», s’alarment les élus dans un courrier daté de lundi, adressé au Premier ministre Édouard Philippe et signé notamment par le maire PS de Rouen Yvon Robert, le député PS Christophe Bouillon, les sénateurs PS Didier Marie et Nelly Tocqueville.

Le groupe finlandais UPM avait annoncé en septembre la mise en vente de son usine de Grand-Couronne (agglomération de Rouen) communément appelée Chapelle Darblay. Selon les syndicats, les salariés vont être licenciés le 15 juillet.

Le site emploie 228 salariés et induit au moins 800 emplois indirects, selon le courrier. «Va-t-on laisser 1.000 familles sur le carreau? Faute de recyclage, va-t-on demain être obligé d’enfouir ou de brûler du papier en France? Est-ce cela, la France d’après?», poursuivent les élus.

Les signataires demandent «que la puissance publique intervienne pour imposer à UPM un délai plus long, empêcher la fermeture et sauver le site en facilitant le rachat».

«Le site pourrait devenir recycleur pour des tiers. Des débouchés pour de nouveaux produits, notamment dans le domaine du carton d’emballage et du conditionnement, sont économiquement attractifs. Un repreneur industriel sérieux s’est manifesté», précisent les élus. «Mais les besoins financiers sont importants -le fonds de roulement est estimé autour de 80 millions d’euros- et la crise sanitaire rend les choses bien plus compliquées», admettent-ils.

Selon des représentants du personnel, le groupe belge VPK Packaging notamment était toujours intéressé par le site, même si il n’a pas déposé d’offres dans les délais impartis par le PSE (le 15 mai) car il n’a pas réussi à s’entendre avec le groupe finlandais et en raison de la crise sanitaire. VPK ne voit toutefois pas de concrétisation possible avant fin 2020, début 2021, d’après la même source.

Ce site «unique en France» qui comptait 400 salariés en 2014, a une puissance de recyclage de l’équivalent du tri de 24 millions d’habitants, sa chaudière biomasse peut chauffer une ville de 20.000 habitants et il comprend une station d’épuration pouvant subvenir aux besoins de 400.000 personnes, selon ces sources.

Plastique: la suppression ….pas le recyclage

Plastique: la suppression ….pas le recyclage

 

A propos du plastique (en discussion à l’assemblée) on assiste comme un contournement de la problématique. Ce plastique est un véritable poison tant pour la santé que pour l’environnement et au lieu de prioritairement le supprimer, on essaye de s’en sortir avec des solutions de recyclage. Or pour nombre de produits notamment de consommation, le plastique pourrait être purement et simplement supprimé. Pour mémoire, on utilisait il y a un peu plus de 50 ans essentiellement des sacs en papier. Pour le liquide, les bouteilles étaient consignées. On se demande encore pourquoi on tolère encore le scandaleux commerce de bouteilles d’eau en plastique alors qu’il est démontré que la qualité de ces eaux  n’est pas supérieure à celle du robinet. On ourrait citer bien d’autres exemples. Comme l’indiquait  Luc Jacquet, Réalisateur de document sur l’environnement, on  constate le manque de courage pour lutter contre le plastique.

« La question du plastique est particulière car il s’agissait d’une substance moderne, l’expression du génie de l’homme capable de transformer à volonté cette matière dont on peut faire à peu près n’importe quoi. Et d’un coup on se rend compte qu’elle est en train de se retourner contre nous et que son utilisation abusive nous étouffe littéralement sous des continents de détritus. On a du mal à l’admettre parce qu’il y a quelque chose qui va à l’encontre de ce qu’on a appelé le progrès. Les images de l’expédition Tara [qui vise à observer les effets du changement climatique] montrent que le travail de morcellement du plastique par les éléments naturels, notamment les courants dans les océans, a pour conséquence qu’on en trouve partout! ….Comment faire machine arrière en très peu de temps? On a interdit le sac en plastique mais il suffit d’inscrire dessus la mention réutilisable pour qu’il passe de banni à autorisé.. La quantité d’ordures produite par les fast-foods est hallucinante. Il faut lutter contre le suremballage des fruits et légumes dans la grande distribution. J’ai la chance de vivre à la campagne et d’avoir un accès direct à la matière première sur les marchés. L’enjeu se situe au niveau d’une éducation de la société. Des pays sont plus en avance que d’autres au niveau du recyclage : en Europe, le Nord est très rigoureux et le Sud n’y prête pas attention, les Etats-Unis ne font rien du tout, l’Amérique du Sud non plus. Mais si on regarde de près, il y a une nébuleuse d’initiatives prises par les petites entreprises qui se mobilisent, notamment en France. Il faut des mesures courageuses pour provoquer un élan général. Au niveau individuel, on a pris conscience de l’urgence, mais l’action collective semble insurmontable. … » En cause surtout les lobbies qui ne veulent pas changer leur mode de production et de distribution, aussi le comportement individuel.

 

 

 

Emballages : « Consigne pour recyclage: une fausse bonne idée». La honteuse tribune de sénateurs

Emballages : « Consigne pour recyclage: une fausse bonne idée». La honteuse tribune  de sénateurs

Le Sénat, refuge de politiques recyclés qui ont transformé la fonction d’élu en métier (la plupart font de la politique depuis des dizaines d’années) vient de refuser la consigne sur les emballages plastiques notamment les bouteilles. En fait, il encourage ainsi la production, la multiplication et le recyclage des emballages plastiques. Pire, un collectif de sénateurs justifie la position des lobbys avec des arguments économiques et environnementaux particulièrement spécieux dans la Tribune en soutenant que la destruction et donc la production à usage unique est plus écologique que la réutilisation. On imagine quelle aurait été la position du sénat si on avait interdit totalement l’usage du plastique pour l’eau ! A noter la surprenante argumentation pour s’opposer à la consigne :

« Le principe même de la consigne pour les bouteilles en plastique et les canettes supprime ce rôle de collecteur et donc de revendeur des collectivités »

Tribune

« Le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire transpose l’initiative européenne de Paquet économie circulaire de 2018, visant à lutter utilement contre les plastiques et le gaspillage. Il s’agit de la transposition d’une volonté politique partagée par tous. L’article 8 du projet de loi prévoit la création du dispositif de la consigne pour recyclage, un concept a priori séduisant. Mais ne s’agit-il pas là en réalité d’une fausse bonne idée ?

La volonté européenne de lutte contre le plastique a été nettement affirmée au cours des dernières années avec l’adoption de plusieurs directives, dont la dernière en date est relative à la réduction de l’incidence de certains produits en plastique sur l’environnement (2 019). Alors même que l’Europe réfléchit à réduire l’utilisation du plastique, la mise en place d’une consigne semble de manière contradictoire pérenniser son utilisation. Le cas allemand nous montre qu’elle a même entraîné outre-Rhin une hausse de la commercialisation de bouteilles à usage unique.

Outre l’Allemagne, c’est en Espagne que la Chaire Unesco sur le cycle de vie et le changement climatique a souligné en 2017 l’inadéquation de la consigne avec les objectifs sociaux, environnementaux et économiques du pays. L’étude insistait sur le fait que « la grande majorité des ressources économiques et humaines qu’exigerait ce changement serait mieux consacrée à l’amélioration du système existant et au traitement d’autres types de déchets plus abondants et plus problématiques sur le plan environnemental ».

 La consigne pérennise en réalité la production et la consommation de plastique et ne permet pas de penser la fin de notre dépendance au plastique. L’ambition de la France devrait être de positionner un leadership fort en Europe sur les enjeux climatiques. En ce sens, la consigne pour recyclage rate la cible de faire de la France le leader européen dans la lutte contre le plastique.

Un coup au portefeuille. Outre la redéfinition de l’ambition vis-à-vis du plastique, la consigne soulève d’autres problématiques fortes pour les collectivités locales et leurs administrés. Les collectivités locales assurent aujourd’hui la collecte des bouteilles en plastique, jouant le rôle d’intermédiaire entre le tri et les entreprises de recyclage à qui elles revendent les déchets. Le principe même de la consigne pour les bouteilles en plastique et les canettes supprime ce rôle de collecteur et donc de revendeur des collectivités. Le manque à gagner s’élèverait ainsi à 200 millions d’euros, dans un contexte de contraintes budgétaires déjà fortes. Il s’agit d’une source de revenus importante permettant de financer diverses initiatives au niveau local. La perte de ces revenus risquerait d’entraîner une hausse de la fiscalité locale.

Mettre en place ce type de consigne pour recyclage remettrait également en question les recommandations de tri à destination du citoyen. Après 20 ans de campagnes de communication et de sensibilisation sur le tri des déchets avec le système de la « poubelle jaune », l’introduction de la consigne pour recyclage viendrait balayer l’intégralité des efforts mis en place et des investissements réalisés dans ce sens.

Enfin, la consigne nécessitera une avance de trésorerie par les Français de 120 millions d’euros (sur la base d’une quinzaine de centimes par bouteille), à laquelle viendra s’ajouter une perte nette de pouvoir d’achat de 250 millions d’euros par an correspondant à l’estimation de 10 % des bouteilles et canettes qui ne seront pas déconsignées. Ce dispositif n’est pas sans soulever de réelles interrogations dans le contexte social tendu que nous connaissons.

Améliorer le système de recyclage, enjeu premier. Plus que la collecte, le véritable enjeu lorsque l’on parle de bouteilles en plastique est celui de l’orientation vers la filière du recyclage. Alors que la nouvelle directive européenne sur les plastiques à usage unique fixe un objectif de 90 % de taux de collecte des bouteilles en plastique d’ici 2030, la France atteint déjà 99 % de taux de collecte aujourd’hui ! Cependant, seulement 57 % sont actuellement recyclés. Le problème en France est l’orientation des emballages plastique vers la « poubelle jaune » et le recyclage des emballages plastique hors foyer (poubelles de rue, gares, parcs…) qu’il faut améliorer, moins celui de la collecte qui est déjà excellent.

La consigne pour recyclage ne concerne de surcroît que 6 % des déchets plastiques (les bouteilles en plastique) et ne prend pas en compte les autres (barquettes, pots de yaourts etc.) qui ne sont, eux, recyclés qu’à 4 %, éloignant ainsi la perspective d’atteindre l’objectif du Président de la République d’arriver à 100 % de plastique recyclé d’ici à 2 025. La consigne pour recyclage des bouteilles en plastique créerait ainsi un nouveau dispositif n’adressant que 6 % des besoins, pourtant déjà particulièrement bien couverts en France.

Ne nous trompons pas de combat. Nous partageons les préoccupations environnementales et écologiques de nos concitoyens et leur volonté d’agir au quotidien. Nous partageons aussi cette volonté de la France d’être à l’avant-garde dans la lutte contre le changement climatique. Le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire se fait l’écho d’enjeux forts pour le climat. C’est à ce titre qu’il nous semble fondamental de souligner que l’ambition portée par l’article 8 doit être de répondre réellement à la question de la lutte contre le changement climatique et du développement en France comme en Europe d’une grande politique en faveur du recyclage. Notre objectif est de porter un projet de société sans plastique plutôt que de risquer d’en pérenniser l’utilisation. »

Claude Kern (UDI), Dominique Vérien (UDI)Sonia de la Provôté (UDI)Michelle Vullien (UDI), Jean-Marie Bockel (UDI), Vincent Delahaye (UDI), Anne-Catherine Loisier (UDI), Alain Duran (PS)Eric Jeansannetas (PS), Henri Cabanel (PS)Nelly Tocqueville (PS), Joël Labbé (EE-LV)Nicole Duranton (LR), Guy-Dominique Kennel (LR), Antoine Leèvre (LR), André Reichardt (LR), Esther Sittler (LR), René-Paul Savary (LR), Jean-Pierre Vogel (LR), Louis-Jean de Nicolaÿ (LR), René Danesi (LR), Gilles Boucher (LR), Sébastien Meurant (LR), Catherine Troendlé (LR), Jacky Deromedi (LR), Françoise Ramond (LR), Brigitte Micouleau (LR), Jean-Pierre Corbisez​ (RDSE).

 

Environnement- « Consigne pour recyclage: une fausse bonne idée». La honteuse tribune de sénateurs

Environnement- « Consigne pour recyclage: une fausse bonne idée». La honteuse tribune  de sénateurs

 

 

Le Sénat, refuge de politiques recyclés qui ont transformé la fonction d’élu en métier (la plupart font de la politique depuis des dizaines d’années) vient de refuser la consigne sur les emballages plastiques notamment les bouteilles. En fait, il encourage ainsi la production et le recyclage des emballages plastiques. Pire, un collectif de sénateurs justifie la position des lobbys avec des arguments économiques et environnementaux particulièrement habiles mais  spécieux dans la Tribune en soutenant que la destruction et donc la production à usage unique est plus écologique que la réutilisation. On imagine quelle aurait été la position du sénat si on avait interdit totalement l’usage du plastique pour l’eau !

 

« Le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire transpose l’initiative européenne de Paquet économie circulaire de 2018, visant à lutter utilement contre les plastiques et le gaspillage. Il s’agit de la transposition d’une volonté politique partagée par tous. L’article 8 du projet de loi prévoit la création du dispositif de la consigne pour recyclage, un concept a priori séduisant. Mais ne s’agit-il pas là en réalité d’une fausse bonne idée ?

La volonté européenne de lutte contre le plastique a été nettement affirmée au cours des dernières années avec l’adoption de plusieurs directives, dont la dernière en date est relative à la réduction de l’incidence de certains produits en plastique sur l’environnement (2 019). Alors même que l’Europe réfléchit à réduire l’utilisation du plastique, la mise en place d’une consigne semble de manière contradictoire pérenniser son utilisation. Le cas allemand nous montre qu’elle a même entraîné outre-Rhin une hausse de la commercialisation de bouteilles à usage unique.

Outre l’Allemagne, c’est en Espagne que la Chaire Unesco sur le cycle de vie et le changement climatique a souligné en 2017 l’inadéquation de la consigne avec les objectifs sociaux, environnementaux et économiques du pays. L’étude insistait sur le fait que « la grande majorité des ressources économiques et humaines qu’exigerait ce changement serait mieux consacrée à l’amélioration du système existant et au traitement d’autres types de déchets plus abondants et plus problématiques sur le plan environnemental ».

 La consigne pérennise en réalité la production et la consommation de plastique et ne permet pas de penser la fin de notre dépendance au plastique. L’ambition de la France devrait être de positionner un leadership fort en Europe sur les enjeux climatiques. En ce sens, la consigne pour recyclage rate la cible de faire de la France le leader européen dans la lutte contre le plastique.

Un coup au portefeuille. Outre la redéfinition de l’ambition vis-à-vis du plastique, la consigne soulève d’autres problématiques fortes pour les collectivités locales et leurs administrés. Les collectivités locales assurent aujourd’hui la collecte des bouteilles en plastique, jouant le rôle d’intermédiaire entre le tri et les entreprises de recyclage à qui elles revendent les déchets. Le principe même de la consigne pour les bouteilles en plastique et les canettes supprime ce rôle de collecteur et donc de revendeur des collectivités. Le manque à gagner s’élèverait ainsi à 200 millions d’euros, dans un contexte de contraintes budgétaires déjà fortes. Il s’agit d’une source de revenus importante permettant de financer diverses initiatives au niveau local. La perte de ces revenus risquerait d’entraîner une hausse de la fiscalité locale.

Mettre en place ce type de consigne pour recyclage remettrait également en question les recommandations de tri à destination du citoyen. Après 20 ans de campagnes de communication et de sensibilisation sur le tri des déchets avec le système de la « poubelle jaune », l’introduction de la consigne pour recyclage viendrait balayer l’intégralité des efforts mis en place et des investissements réalisés dans ce sens.

Enfin, la consigne nécessitera une avance de trésorerie par les Français de 120 millions d’euros (sur la base d’une quinzaine de centimes par bouteille), à laquelle viendra s’ajouter une perte nette de pouvoir d’achat de 250 millions d’euros par an correspondant à l’estimation de 10 % des bouteilles et canettes qui ne seront pas déconsignées. Ce dispositif n’est pas sans soulever de réelles interrogations dans le contexte social tendu que nous connaissons.

Améliorer le système de recyclage, enjeu premier. Plus que la collecte, le véritable enjeu lorsque l’on parle de bouteilles en plastique est celui de l’orientation vers la filière du recyclage. Alors que la nouvelle directive européenne sur les plastiques à usage unique fixe un objectif de 90 % de taux de collecte des bouteilles en plastique d’ici 2030, la France atteint déjà 99 % de taux de collecte aujourd’hui ! Cependant, seulement 57 % sont actuellement recyclés. Le problème en France est l’orientation des emballages plastique vers la « poubelle jaune » et le recyclage des emballages plastique hors foyer (poubelles de rue, gares, parcs…) qu’il faut améliorer, moins celui de la collecte qui est déjà excellent.

La consigne pour recyclage ne concerne de surcroît que 6 % des déchets plastiques (les bouteilles en plastique) et ne prend pas en compte les autres (barquettes, pots de yaourts etc.) qui ne sont, eux, recyclés qu’à 4 %, éloignant ainsi la perspective d’atteindre l’objectif du Président de la République d’arriver à 100 % de plastique recyclé d’ici à 2 025. La consigne pour recyclage des bouteilles en plastique créerait ainsi un nouveau dispositif n’adressant que 6 % des besoins, pourtant déjà particulièrement bien couverts en France.

Ne nous trompons pas de combat. Nous partageons les préoccupations environnementales et écologiques de nos concitoyens et leur volonté d’agir au quotidien. Nous partageons aussi cette volonté de la France d’être à l’avant-garde dans la lutte contre le changement climatique. Le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire se fait l’écho d’enjeux forts pour le climat. C’est à ce titre qu’il nous semble fondamental de souligner que l’ambition portée par l’article 8 doit être de répondre réellement à la question de la lutte contre le changement climatique et du développement en France comme en Europe d’une grande politique en faveur du recyclage. Notre objectif est de porter un projet de société sans plastique plutôt que de risquer d’en pérenniser l’utilisation. »

Claude Kern (UDI), Dominique Vérien (UDI)Sonia de la Provôté (UDI)Michelle Vullien (UDI), Jean-Marie Bockel (UDI), Vincent Delahaye (UDI), Anne-Catherine Loisier (UDI), Alain Duran (PS)Eric Jeansannetas (PS), Henri Cabanel (PS)Nelly Tocqueville (PS), Joël Labbé (EE-LV)Nicole Duranton (LR), Guy-Dominique Kennel (LR), Antoine Leèvre (LR), André Reichardt (LR), Esther Sittler (LR), René-Paul Savary (LR), Jean-Pierre Vogel (LR), Louis-Jean de Nicolaÿ (LR), René Danesi (LR), Gilles Boucher (LR), Sébastien Meurant (LR), Catherine Troendlé (LR), Jacky Deromedi (LR), Françoise Ramond (LR), Brigitte Micouleau (LR), Jean-Pierre Corbisez​ (RDSE).

Crise écologique: le réemploi à privilégier par rapport au recyclage

Crise écologique: le réemploi à privilégier par rapport au recyclage

 

La lutte contre la pollution plastique est la grande absente du projet de loi sur l’économie circulaire, dénoncent, dans une tribune au « Monde », les responsables des ONG engagées dans la transition écologique et solidaire. (Extraits)

 

Tribune. 

 

En préambule de la loi anti gaspillage et économie circulaire qui est débattu, mardi 17 septembre au Sénat, le gouvernement a établi le constat suivant : « Les citoyens français sont en colère contre le gaspillage des ressources, la surconsommation de plastiques, l’obsolescence programmée des produits et l’impossibilité de réparer leurs biens. »

Pour les ONG engagées dans la transition écologique et solidaire, ce texte présenté comme un véritable tournant écologique du quinquennat, n’est pour l’instant pas à la hauteur des enjeux. Elles appellent les parlementaires à ne pas réduire l’économie circulaire au recyclage des matériaux et à agir pour une économie inclusive qui préserve véritablement nos ressources et permette de lutter contre le dérèglement climatique.

Depuis la présentation du projet de loi, le gouvernement communique largement sur deux mesures emblématiques : le retour de la consigne sur les bouteilles et l’interdiction de destruction des invendus non alimentaires. Sur la consigne, les Français plébiscitent le retour du modèle qu’ils ont connu, qui permet le réemploi de l’emballage en verre et donc la réduction de la production de déchets. Nous souhaitons que la loi donne la priorité au réemploi et sommes opposés au modèle visant uniquement le recyclage des bouteilles en plastique et canettes en aluminium, qui nous maintient dans l’ère du tout jetable.

Le gouvernement communique sur des objectifs ambitieux de « 100 % de plastiques recyclés » et de « zéro plastique rejeté en mer d’ici 2025 », mais il n’inscrit pas ces objectifs dans la loi

Concernant l’interdiction de détruire les invendus non alimentaires, nous déplorons que le projet actuel laisse la porte ouverte au recyclage de produits neufs au lieu d’en assurer la réutilisation de façon systématique. Ces mesures se veulent emblématiques mais ne répondent pas à l’urgence d’endiguer le gaspillage de nos ressources et de lutter contre le changement climatique.

Par ailleurs, le réemploi est en mesure de favoriser le lien social et l’inclusion autour d’activités locales. La seule réponse industrielle ne peut suffire à produire les leviers nécessaires pour faire face à la crise écologique. Ce texte doit favoriser et accompagner la puissance de l’engagement local des citoyens, privilégier des projets porteurs de sens plus que de bénéfices, et œuvrer à la réduction des inégalités par le développement d’associations impliquées sur les questions environnementales et sociales.

 

Crise écologique : le réemploi à privilégier par rapport au recyclage

Crise écologique : le réemploi à privilégier par rapport au recyclage

 

La lutte contre la pollution plastique est la grande absente du projet de loi sur l’économie circulaire, dénoncent, dans une tribune au « Monde », les responsables des ONG engagées dans la transition écologique et solidaire. (Extraits)

 

Tribune. 

 

En préambule de la loi antigaspillage et économie circulaire qui est débattu, mardi 17 septembre au Sénat, le gouvernement a établi le constat suivant : « Les citoyens français sont en colère contre le gaspillage des ressources, la surconsommation de plastiques, l’obsolescence programmée des produits et l’impossibilité de réparer leurs biens. »

Pour les ONG engagées dans la transition écologique et solidaire, ce texte présenté comme un véritable tournant écologique du quinquennat, n’est pour l’instant pas à la hauteur des enjeux. Elles appellent les parlementaires à ne pas réduire l’économie circulaire au recyclage des matériaux et à agir pour une économie inclusive qui préserve véritablement nos ressources et permette de lutter contre le dérèglement climatique.

Depuis la présentation du projet de loi, le gouvernement communique largement sur deux mesures emblématiques : le retour de la consigne sur les bouteilles et l’interdiction de destruction des invendus non alimentaires. Sur la consigne, les Français plébiscitent le retour du modèle qu’ils ont connu, qui permet le réemploi de l’emballage en verre et donc la réduction de la production de déchets. Nous souhaitons que la loi donne la priorité au réemploi et sommes opposés au modèle visant uniquement le recyclage des bouteilles en plastique et canettes en aluminium, qui nous maintient dans l’ère du tout jetable.

Le gouvernement communique sur des objectifs ambitieux de « 100 % de plastiques recyclés » et de « zéro plastique rejeté en mer d’ici 2025 », mais il n’inscrit pas ces objectifs dans la loi

Concernant l’interdiction de détruire les invendus non alimentaires, nous déplorons que le projet actuel laisse la porte ouverte au recyclage de produits neufs au lieu d’en assurer la réutilisation de façon systématique. Ces mesures se veulent emblématiques mais ne répondent pas à l’urgence d’endiguer le gaspillage de nos ressources et de lutter contre le changement climatique.

Par ailleurs, le réemploi est en mesure de favoriser le lien social et l’inclusion autour d’activités locales. La seule réponse industrielle ne peut suffire à produire les leviers nécessaires pour faire face à la crise écologique. Ce texte doit favoriser et accompagner la puissance de l’engagement local des citoyens, privilégier des projets porteurs de sens plus que de bénéfices, et œuvrer à la réduction des inégalités par le développement d’associations impliquées sur les questions environnementales et sociales.

Plastique: la suppression ….pas le recyclage

Plastique: la suppression ….pas le recyclage

 

A propos du plastique on assiste comme un contournement de la problématique. Ce plastique est un véritable poison tant pour la santé que pour l’environnement et au lieu de prioritairement le supprimer, on essaye de s’en sortir avec des solutions de recyclage. Or pour nombre de produits notamment de consommation le plastique pourrait être purement et simplement supprimé. Pour mémoire on utilisait il y a un peu plus de 50 ans essentiellement des sacs en papier. Pour le liquide les bouteilles étaient consignées. On ce demande encore pourquoi on tolère encore le scandaleux commerce de bouteilles d’eau en plastique alors qu’il est démontré que la qualité de ses taux n’est pas supérieure à celle du robinet. Pourrait citer bien d’autres exemples. Comme l’indiquait   Luc Jacquet)

Réalisateur de document sur l’environnement, on  constate le manque de courage pour luter contre le plastique.

« La question du plastique est particulière car il s’agissait d’une substance moderne, l’expression du génie de l’homme capable de transformer à volonté cette matière dont on peut faire à peu près n’importe quoi. Et d’un coup on se rend compte qu’elle est en train de se retourner contre nous et que son utilisation abusive nous étouffe littéralement sous des continents de détritus. On a du mal à l’admettre parce qu’il y a quelque chose qui va à l’encontre de ce qu’on a appelé le progrès. Les images de l’expédition Tara [qui vise à observer les effets du changement climatique] montrent que le travail de morcellement du plastique par les éléments naturels, notamment les courants dans les océans, a pour conséquence qu’on en trouve partout! ….Comment faire machine arrière en très peu de temps? On a interdit le sac en plastique mais il suffit d’inscrire dessus la mention réutilisable pour qu’il passe de banni à autorisé. Tout le monde adore boire un cocktail en terrasse avec une paille quand il fait chaud. Sauf que ça a un prix. La quantité d’ordures produite par les fast-foods est hallucinante. Il faut lutter contre le suremballage des fruits et légumes dans la grande distribution. J’ai la chance de vivre à la campagne et d’avoir un accès direct à la matière première sur les marchés. L’enjeu se situe au niveau d’une éducation de la société. Des pays sont plus en avance que d’autres au niveau du recyclage : en Europe, le Nord est très rigoureux et le Sud n’y prête pas attention, les Etats-Unis ne font rien du tout, l’Amérique du Sud non plus. Mais si on regarde de près, il y a une nébuleuse d’initiatives prises par les petites entreprises qui se mobilisent, notamment en France. Il faut des mesures courageuses pour provoquer un élan général. Au niveau individuel, on a pris conscience de l’urgence, mais l’action collective semble insurmontable. … » En cause surtout les lobbies qui ne veulent pas changer leur mode de production et de distribution, aussi le comportement individuel.

 

 

Énergies renouvelables : la question du recyclage et du social

Énergies renouvelables : la question du recyclage et du social

L’Ademe commence à s’interroger sur la prise en compte de l’acceptation sociale des énergies renouvelables aussi sur leur rapport à l’environnement concernant le recyclage et l’impact sur la bio diversité. S’y ajoute en plus la préoccupation de privilégier les techniques présentant le meilleur rendement énergétique. Le mouvement des gilets jaunes est passé par là de même que la critique qui monte à peu près partout concernant le développement de l’éolien. Il est clair que jusque-là l’Ademe a surtout répondu aux préoccupations des écolos bobos et n’a pas suffisamment tenu compte des conséquences sociales d’une politique énergétique trop brutale notamment lorsqu’elle entraîne des hausses de fiscalité qui mettent fortement en cause le pouvoir d’achat. Commence à émerger aussi la question du recyclage de certaines énergies renouvelables comme le solaire et encore davantage l’éolien pour lequel aucune disposition n’est encore prévue notamment en termes de responsabilité puisque les exploitants se déchargent sur les propriétaires de terrains pour le démantèlement qui représente quand même de l’ordre  de 500 000 € par éolienne ! En fait il y a de fortes chances que les descendants des propriétaires de terrains renonceront à l’héritage et que c’est la collectivité qui devra en supporter le coût.  La polémique actuelle sur les éoliennes offshore en Allemagne en est un exemple. Autre impact des EnR fréquemment invoqué et sur lequel l’Ademe entend se pencher de près : celui sur la biodiversité, avec « l’apparition de nouveaux enjeux, dont le risque de conflit d’usage des sols avec l’agriculture et l’élevage, et la nécessité de revoir certaines doctrines établies par le passé. »

Les emplois de la transition énergétique sont un autre cheval de bataille pour Arnaud Leroy, qui estime que « l’on paie aujourd’hui le prix de déclarations passées sur le sujet ». En effet pour le solaire comme pour l’éolien par exemple les matériels proviennent majoritairement de l’étranger

 

Recyclage déchets : 1.5 milliards de recettes pour des résultats médiocres

Recyclage déchets : 1.5 milliards de recettes pour des résultats médiocres

 

 

Pour la plupart des produits, une taxe  distribuée ensuite à des organismes de collecte par filière. (En plus évidemment de la redevance d’enlèvement des ordures ménagères). En dépit de ce prélèvement financier, la France est en en queue de peloton européen pour le recyclage : à peine 25% des déchets.  Aujourd’hui, près de 20 filières de recyclage existent (emballages, médicaments, meubles, etc.) qui ne couvrent pas l’intégralité des produits à recycler. Et pour corser le tout me gouvernement veut créer un bonus malus sur les plastiques à recycler. Au lieu interdire purement et simplement ce matériau quand d’autres sont substituables ou inutiles. La Cour des comptes a fortement critiqué le système français.  Bref trop de résultats en termes de recyclage, trop de frais de fonctionnement avec des salaires déraisonnables pour certains responsables, manque visibilité et de transparence, pas assez de concurrence.   La Cour propose une simplification de la gouvernance des filières REP, une harmonisation des conditions d’agrément des éco-organismes d’une filière à l’autre et des poursuites plus systématiques des non contributeurs. Bref beaucoup d’argent recyclé mais pas assez de déchets !

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