Pandémie Dunkerque : les élus reculent
La situation à Dunkerque est presque incontrôlable avec notamment un taux de d’incidence de 901 cas pour 100 000 habitants quand la moyenne nationale est de l’ordre de 200 cas. Une situation beaucoup plus grave encore qu’à Nice et sa région.
Pourtant les élus locaux, sans doute préoccupés par des considérations électorales (les prochaines départementale et régionales) reculent devant l’obstacle. Contrairement à Nice, ils n’ont pas eu le courage de prendre les mesures de confinement qui s’imposaient considérant qu’il valait encore donner une chance aux mesures de protection classiques. Et de proposer pour l’ensemble de la zone le port du masque notamment ! Comme si cette mesure pratiquée avec une assez grande discipline dans l’espace public partout en France constituait une mesure réellement nouvelle !
Des responsables locaux qui se fondent sur une situation qui serait moins grave dans le département. Cependant avec 293 cas pour 100.000 habitants, il est bien supérieur à la moyenne nationale (201,7 cas pour 100.000 habitants) mais encore très inférieur à celui des Alpes-Maritimes (583,2). Dans le Pas-de-Calais voisin, il a augmenté de plus de 15,5 points pour dépasser les 340 cas pour 100 000 habitants. À juste titre des élus locaux ont réclamé que la gestion des mesures de protection sanitaire puisse être de la responsabilité des élus locaux en lien avec le préfet.
Une perspective soutenue par le gouvernement bien content de se débarrasser de la patate chaude. Mais on mesure à travers les réticences de certains élus locaux combien ce transfert de responsabilité met en lumière les contradictions de la politique sanitaire.