Hausse des salaires de 10 %: Valérie Pécresse rectifie
La candidate du parti Les Républicains propose depuis plusieurs mois d’augmenter de 10 % les salaires nets du privé allant jusqu’à 2,2 smic. Mais la présidente de la région Ile-de-France a décidé de modifier les modalités de cette proposition.Elle propose maintenant de 3 % mais pour tout le monde sauf pour les salariés les plus aisés. En outre, l’Etat prendra une part plus importante dans le coût de cette mesure. Ce qui d’une certaine manière rassure les patrons .
Le seul problème, c’est que cette mesure risque d’être rapidement obsolète dans la mesure où l’inflation a augmenté de 3 % sur un an et qu’une augmentation de 3 % ne serait qu’à rattrapage. Un rattrapage qui pourrait se produire plus tôt que prévu car avec l’inflation le pouvoir d’achat devient l’enjeu politique numéro un dans l’opinion.
Cette augmentation de « 10 %, hors inflation, sur le quinquennat » est ma « mesure-phare », a affirmé Valérie Pécresse, jeudi. « On commencera dès juillet avec une hausse de 3 %. Et je mettrai en place un observatoire des salaires pour que les entreprises soient, elles aussi, au rendez-vous. En 2023, ce sera 5 % de hausse », a-t-elle promis. « Je demanderai aux entreprises en échange d’une politique de baisse de leurs charges, notamment des impôts de production, de prendre aussi part à cette hausse des salaires. Nous aurons une conférence des salaires », a-t-elle ajouté.
Valérie Pécresse, qui promet un « choc de pouvoir d’achat », avait assuré le 18 janvier sur BFM-TV qu’« aujourd’hui, la priorité, c’est les salaires », en souhaitant notamment défiscaliser les heures supplémentaires. Interpellée par une aide-soignante aux fins de mois difficiles, la candidate de la droite avait également dégainé la possibilité pour le salarié d’échanger des RTT contre des espèces sonnantes et trébuchantes. « Il y a beaucoup de RTT qui ne sont pas prises et beaucoup de Français qui préféreraient convertir leur temps libre en salaire aujourd’hui pour pouvoir gagner plus », a-t-elle alors expliqué, proposant de défiscaliser et d’exonérer de charges les sommes ainsi perçues.