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Réconcilier biodiversité et agriculture

Réconcilier biodiversité et agriculture

L’instant était qualifié d’historique par Ursula von der Leyen, elle-même. En décembre 2022, la présidente de la Commission européenne se félicitait de l’accord de Kunming-Montréal sur la biodiversité, dont la protection, soulignait-elle, est capitale à l’heure où « la moitié du PIB mondial dépend des services écosystémiques ». Les objectifs de ce traité étaient aussi précis qu’ambitieux : la protection de 30 % des zones terrestres et marines mondiales et la restauration de 30 % des écosystèmes dégradés. Un an et demi plus tard, à l’échelle européenne, le report de mesures phares (4 % de terres arables en jachèreinterdiction du glyphosate, diminution de l’usage des pesticides…) semble cependant sonner le glas d’une telle ambition. De quoi nous interroger : si les enjeux de protection de la biodiversité sont colossaux, les politiques qui la concernent sont-elles condamnées à cet incessant mouvement d’avancées trop rapidement qualifiées d’historiques et de reculs ? Comment comprendre de tels rétropédalages ?

 

 Par Professeur émérite en géographie de l’environnement, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

  dans The Conversation France

On explique souvent ces revirements par les limites évidentes d’un système influencé par les intérêts commerciaux et financiers, mais une autre explication est peut-être à trouver dans la vision de l’écologie qui transparaît derrière ces ambitions : celle d’un humain forcément destructeur de la biodiversité. Partant d’un tel a priori, il convient de compartimenter l’espace, d’isoler l’humain de la « Nature » remarquable (dans la stratégie pour la biodiversité 2030 par exemple) et de lui imposer des règles pour l’empêcher de détruire les autres espaces, via les lois sur la restauration de 2023 par exemple. Cette écologie, qui ignore le poids des contextes socio-écologiques comme les dimensions géographiques et territoriales des problèmes, n’a guère de chance de réussir. Voici pourquoi.

L’objectif phare de la stratégie biodiversité 2030 de l’Union européenne consiste à protéger 30 % des terres et des mers de l’Union européenne, dont le tiers en protection stricte.

Cet objectif répond-il à une nécessité identifiée par les scientifiques ? il est permis d’en douter. De nombreux travaux d’écologues, s’ils soulignent les résultats obtenus pour la conservation d’espèces et d’écosystèmes remarquables,constatent dans le même temps que les aires de protection ne font souvent qu’atténuer la perte de biodiversité. Elles s’avèrent en outre peu adaptées au contexte du changement climatique qui devrait entraîner un déplacement des aires de répartition des espèces et des écosystèmes. Dès lors, est-il judicieux de se focaliser sur des aires de protection alors que 60 % des espèces actuellement présentes dans les aires de protection européennes ne bénéficieront plus d’un climat adapté en 2080 ?

Cet objectif possède en outre l’inconvénient de concentrer l’attention et les crédits sur la biodiversité remarquable alors que depuis plus de 20 ans les travaux des écologues ont montré le rôle décisif de la biodiversité ordinaire dans le maintien de l’ensemble du vivant.

De plus, les aires de protection restent peu connectées entre elles car entourées d’espaces longtemps délaissés par les politiques de protection.

Une telle démarche avait déjà été critiquée lors de la COP15 par nombre d’associations la considérant comme une émanation de la pensée conservationniste étasunienne, reposant sur la patrimonialisation d’une nature sauvage largement fantasmée. Or l’histoire nous montre que la réalisation d’une telle vision, s’est souvent traduite par la spoliation des terres des communautés locales. Elle paraît donc aujourd’hui inadaptée à bien des situations dans lesquelles les communautés locales vivent en partie de la biodiversité et l’entretiennent avec attention.

Pour les espaces « ordinaires » (notamment les espaces agricoles dégradés), l’UE s’appuie sur une approche de type « land sharing » selon laquelle l’ensemble des espaces doit combiner biodiversité et production agricole : introduction de surfaces d’intérêts ecologiques (haies, bandes enherbées, bosquets…), diminution de 50 % des pesticides, 25 % d’agriculture biologique sur l’ensemble du territoire. Là encore, de nombreux travaux d’écologues et d’agronomes discutent le bien-fondé d’une telle approche.

Une étude récente menée au niveau européen montre que la coexistence d’espaces d’agriculture bio et conventionnelle adaptée est à privilégier et à équilibrer à l’échelle des territoires, tant en termes de productions agricoles qu’en termes de biodiversité, s’approchant ainsi plus du « land sparing » qui vise à compartimenter les espaces agricoles et les espaces réservés à la biodiversité. Certains auteurs plaident également au niveau international pour une telle approche. Le débat est ainsi loin d’être clos sur le sujet dans la communauté scientifique avec nombre de travaux avançant l’idée d’une cohabitation des deux modèles en fonction des contextes propres aux différents socio-écosystèmes.L’étude de l’Inrae de 2019 sur le carbone dans le sol, indicateur important pour la biodiversité et pour la transition énergétique, conclut ainsi que « La solution la plus efficace est une combinaison de bonnes pratiques aux bons endroits, où chaque région contribue en fonction de ses caractéristiques ».

Faut-il dès lors imposer, sur l’ensemble d’un continent européen morcelé par l’histoire et la géographie, une approche uniformisante fondée sur une démarche quantitative à base d’objectifs chiffrés, de critères, et d’indicateurs bien peu pertinents pour caractériser les dynamiques du vivant et leurs multiples déclinaisons en fonction de contextes variés ?

Ouvrir le débat est d’autant plus nécessaire que la stratégie européenne en faveur de la biodiversité peine à susciter l’adhésion.

Ses critères et indicateurs manquent également de justifications scientifiques. Protection légale de 30 % de la superficie terrestre, protection stricte de 30 % des zones protégées ; veiller à ce que 30 % des habitats dégradés atteignent un état favorable ; réduire de moitié l’utilisation de pesticides chimiques, gérer un quart des terres agricoles en agriculture biologique ; réduire l’utilisation des engrais de 25 %… L’accumulation des chiffres n’est pas une garantie de scientificité et le flou masque mal les approximations.

Le chiffre de 30 % est déjà considéré par certains comme insuffisant car il ne constituerait qu’une étape vers les 50 % – le « Half Earth » cher au biologiste américain E.O. Wilson. On ignore également ce que recouvre le terme « protection stricte » : libre évolution ou gestion conservatoire ? et qu’est-ce qu’un état favorable ? Certains, comme l’UICN, parlent de « protection stricte » (Zones I et II de la nomenclature UICN), quand les autres parlent de « protection forte » sans non plus définir véritablement ce terme. Ainsi, en France, par exemple, l’OFB parle de 1,8 % du territoire national en protection forte, le gouvernement de 4,2 %.

Faute d’avoir été discutés, ces critères et ces indicateurs apparaissent comme une norme imposée d’en haut sans véritable fondement. L’approche quantitative est vite considérée comme technocratique et mise en cause dans son application : il ne suffit pas, par exemple, de planter une haie pour accroître la biodiversité ; il faut encore la planter avec des espèces différenciées, l’entretenir, la tailler au bon moment, hors des périodes de nidification, qu’elle soit connectée à d’autres haies, bref il faut avoir envie d’entretenir la haie. La quantité ne remplace pas la qualité.

Une telle approche par les seuls indicateurs ne fait au final que des mécontents : les agriculteurs conventionnels qui considèrent les normes comme des handicaps et les agriculteurs engagés dans la transition qui ne bénéficient pas du soutien qu’ils attendent. La démarche top-down se solde alors soit par des reculades comme celle que nous voyons actuellement, soit par des compromis boiteux tel celui qui fut adopté pour le Parc national des forêts en France avec l’autorisation d’exploitation du bois dans la zone cœur du parc et de la chasse dans la réserve dite intégrale normalement exempte de toute activité anthropique. Un compromis entre l’état et les acteurs locaux de la chasse et de la filière-bois qui marque, selon certains juristes, une régression du droit de l’environnement.

Tous ces débats qui traversent le monde scientifique permettent d’esquisser une autre démarche que celle adoptée par l’UE.

Davantage qu’un plan d’action prédéfini, c’est d’une démarche réellement stratégique dont l’Europe a besoin. Il faut bien évidemment développer l’agriculture écologique mais fixer un seuil de 25 % sans connaître l’état futur du marché et de la demande revient à prendre un risque considérable pour la filière agroécologique. Les épisodes récents avec la guerre en Ukraine et la crise agricole soulignent que le réel n’est que rarement conforme aux plans d’action.

Pour que cette stratégie soit efficace, elle se doit également de susciter l’adhésion, de favoriser les engagements en faveur du vivant. Tous les travaux de recherche fondés sur l’étude de cas pratiques soulignent combien l’adhésion des populations est une condition du succès des actions entreprises. Pourquoi ne pas valoriser davantage l’agriculture de conservation et les pratiques innovantes qui, dans l’agriculture productiviste, permettent de limiter les impacts négatifs voire de protéger un compartiment essentiel de la biodiversité à savoir le sol ? Mieux cibler par ailleurs les aides aux agriculteurs engagés dans la transition, leur assurer une visibilité à long terme est également indispensable.

Sortir enfin d’une démarche qui individualise les choix, qui laisse les agriculteurs souvent seuls face aux difficultés pour soutenir les initiatives territoriales qui existent déjà ou qui cherchent à se développer et qui associent agriculture écologique – biodiversité – alimentation et santé. De tels dispositifs existent déjà (Territoires engagés pour la Natureterritoires à énergie positive…) mais restent peu soutenus et peu reconnus. Les développer et les soutenir constituerait un levier d’action pertinent et permettrait la structuration des réseaux d’acteurs motivés.

La politique de l’Union européenne, dans le droit fil de la COP 15, résulte très largement d’une expertise, celle des grandes ONG, qui masque les débats et les interrogations traversant le monde scientifique. Ces débats laissent entrevoir en creux la possibilité d’une écologie humaniste qui prenne en compte les dynamiques en partie incertaines du vivant (humain compris), la diversité des contextes et des histoires et la nécessité de rassembler les énergies pour dépasser les blocages et les verrouillages. Si l’on veut bien sortir d’une approche qui fonctionne de manière indifférenciée avec des objectifs, des critères et des indicateurs, guère pertinents pour tracer les chemins du changement, peut-être pourra-t-on alors dépasser les fausses oppositions, les manipulations et les simplifications et laisser place aux vraies questions.

Réconcilier démocratie et efficacité de l’action !!!

 Réconcilier démocratie et efficacité de l’action !!!

 

65 parlementaires, élus locaux, citoyens engagés en faveur d’un second mandat d’Emmanuel Macron, emmenés par le député LRM Gilles Le Gendre, détaillent dans une tribune au « Monde », leurs propositions pour « ramener les Français aux urnes», reposant notamment sur la participation citoyenne et une « clarification des responsabilités » entre les acteurs publics.

 

Un article qu’on peut soutenir sur le fond. On peut cependant douter de la légitimité des auteurs  qui n’ont même pas été capables de construire un vrai parti démocratique e n le remplaçant par un cercle parisien d’oligarques. Des responsables qui au contraire ont chaque fois que c’était possible shunté les organisations intermédiaires représentatives. Une curieuse conception de la participation. NDLR

 

Tribune. «

 

 Nous sommes arrivés à un point extrême où il faudra mettre fin aux spéculations et recréer un ordre social. Quelqu’un tranchera le nœud gordien. La question est de savoir si ce sera en imposant une discipline démocratique garante des libertés ou si quelque homme fort et casqué tirera l’épée comme Alexandre. » Ainsi s’exprimait Georges Pompidou, dans Le Nœud gordien (1974). Après huit mois de travaux et près de quarante auditions, c’est le même sentiment d’urgence qui anime les membres du Défi démocratique, le cercle de réflexion de la majorité présidentielle que nous représentons ici : au cours de son second mandat, Emmanuel Macron devra trancher le nœud gordien démocratique.

Il n’en va pas uniquement de la réinvention d’une démocratie ébranlée, en Europe et dans le monde, par ses difficultés à défendre ses valeurs fondamentales face aux bouleversements mondiaux. Ne serait-ce que cette mission, elle justifierait le « pacte de refondation démocratique » que nous proposons de passer avec les Françaises et les Français en 2022, et que le président de la République est le plus crédible pour incarner. Ce pacte prolongera, sur une plus grande échelle, les actions déjà réalisées (confiance dans la vie politique, évolution du Conseil économique, social et environnemental, réforme de la haute fonction publique, baromètres de l’action publique…). Avec une ambition : ramener aux urnes nos concitoyens qui s’en sont éloignés et stopper l’inquiétante spirale de défiance qui rend caduc tout projet collectif.

Car l’enjeu est encore plus décisif. Les trois grandes crises qu’a traversées notre pays – « gilets jaunes », retraites, Covid-19 – ont souligné que l’essoufflement démocratique privait aussi de leur oxygène vital ses nécessaires transformations. Si notre majorité veut continuer de réarmer la confiance du peuple dans le progrès et en lui-même, elle ne pourra faire seulement vibrer la corde économique et sociale qui est sa marque de fabrique. Les succès enregistrés dans ce domaine ne suffisent pas. Nous devons y ajouter une réponse plus strictement politique et de vaste ampleur.

 

Réconcilier « légitimité du pouvoir » et « efficacité de l’action ». C’est sur ces deux piliers qu’il nous faut construire ce « pacte ». Tâche tout indiquée d’une campagne électorale. Chaque Français devrait être un citoyen (acteur responsable de la démocratie) avant d’être un client (usager exigeant des services publics). Or cette hiérarchie est en train de s’inverser, sapant les fondements traditionnels de la citoyenneté au profit d’un dangereux fractionnement de la nation et d’un droit permanent à l’objection de conscience.

Réconcilier jeunesse et vie politique ?

Réconcilier jeunesse et vie politique ?

 

Outre une modernisation indispensable du système électoral, les membres du cercle de réflexion Le Défi démocratique, qui réunit experts et élus ,très proches de Macron , détaille, dans une tribune au « Monde », quatre axes (les institutions, la relation entre l’Etat et les territoires, l’action des administrations et le contrat social) sur lesquels travailler pour reconnecter la jeunesse à la vie politique.

 

Tribune.

Sonner l’alerte ! Si les résultats des élections régionales et départementales n’avaient qu’un seul mérite, il serait de mettre fin aux ritournelles éplorées mais stériles qui accompagnent la montée de l’abstention, pour forcer l’ensemble de la classe politique de notre pays à reconquérir, dans l’action, le cœur de nos concitoyens.

Le Défi démocratique, le cercle de réflexion que nous représentons, a été créé à cette fin : engager un travail sur la crise de la démocratie, loin des préjugés, fondé sur l’audition de responsables politiques et d’experts et sur la comparaison avec les Etats étrangers, fidèle à l’esprit de progrès qui anime le macronisme.

 

Nous saluons aussi l’initiative de Richard Ferrand d’installer, au sein de l’Assemblée nationale qu’il préside, une mission d’information sur l’abstention. Elle a été précédée par la décision de confier à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information un rapport sur la généralisation des machines à voter, qui sera disponible à la fin de l’année 2021. Le mal est si profond qu’il n’y aura jamais trop de docteurs au chevet de notre démocratie.

 

Seuls les professionnels du déni auront été surpris de l’abstention des récents dimanches du 20 et 27 juin. Tous les scrutins locaux annonçaient ce nouveau record, autour de 66 %. Mais la désertion quasi totale des urnes par les jeunes, neuf sur dix des 18-24 ans n’ayant pas pris part au vote, confère au phénomène général un surcroît de violence. La démocratie pas plus que le peuple ne se saucissonne.

Il n’est pourtant pas inintéressant de faire des générations dont nous avons la responsabilité de construire l’avenir, le groupe témoin de la crise de défiance qui, lentement mais sûrement, s’attaque aux fondations de notre pays. Les jeunes sont aux avant-postes de ce qui est tout sauf un accident, mais la manifestation d’une sécession silencieuse, un dernier avertissement sans frais.


Il n’y a rien de plus faux de prétendre que, parce qu’ils votent de moins en moins, ils ne s’intéresseraient plus à la politique. La réalité est plus inquiétante : un abîme s’est creusé entre les valeurs qui les animent, très affirmées notamment en termes de justice, de solidarité, d’engagement concret dans la vie de la cité, d’environnement, et l’offre politique que nous leur proposons.

 

Cette déconnexion les incite à chercher d’autres manières de s’impliquer dans le débat public, plus en phase avec leur quête de sens : associations, comités de quartier… Sans oublier le service national universel (SNU), inventé par le président Macron, dont le succès inflige un démenti cinglant à la thèse d’une génération perdue pour la cause publique.

 

Une appréciation sur le service national universel qui discrédite malheureusement une grande partie de la réflexion  précédente NDLR

 

 

Programme PS : Réconcilier l’écologie et le social avec des taxes !

 Programme PS : Réconcilier l’écologie et le social avec des taxes !

 

 

Le philosophe Raphaël Glucksmann, la tête de liste du Parti socialiste et de Place Publique se propose de réconcilier l’écologie et le social avec des taxes. Finalement il reprend les thèses des écolos et des socialistes concernant leur transition écologique mise en place d’ailleurs par François Hollande et repris à son compte avec les déboires que l’on sait  par Emmanuel Macron.  On voit mal comment la réconciliation pourrait avoir lieu entre les couches sociales défavorisées qui subissent principalement les effets d’une hausse de la fiscalité et la gestion d’une transformation environnementale. On sait en effet que l’impôt ne résout rien, qu’il va rejoindre le puits sans fond du budget. À peine 20 % des nouvelles taxes dites environnementales vont effectivement en direction des actions écologiques. L’axe majeur de la transition doit passer par une politique de l’offre et de normes. Pour parler clair, par exemple en transport il faut imposer des normes qui réduisent de manière drastique les émissions polluantes et parallèlement offrir des solutions de transport alternatives. Et ce n’est pas parce que la taxe aura une dimension européenne qu’elle sera pour autant plus pertinente.  En vue des élections européennes, le candidat socialiste a détaillé  son programme dans le JDD et défend, entre autres, l’idée d’une fiscalité européenne au service de la transition écologique. Un impôt européen sur les bénéfices des sociétés et une taxe sur le kérosène sur les vols intra-européens doivent ainsi permettre de dégager « 1.000 milliards d’euros sur cinq ans ». « Assumons d’augmenter largement le budget de l’Europe, nous sommes les seuls à le faire, martèle le candidat. Tant pis si c’est impopulaire. » En gros toujours la philosophie socialiste des impôts, encore des impôts. Certes élargir certaines problématiques au plan européen peut être utile voire indispensable mais le transfert de gestion à l’Europe peut aussi traduire en vérité l’incapacité des dirigeants de ce pays à gérer les réformes. Pour preuve la déclaration du candidat du PS aussi générale que confuse, Raphaël Glucksmann propose en effet   »donner à l’Europe les moyens de faire ». Sur la question démocratique, il plaide ainsi pour « un budget conséquent et un service public européen élargi ». Tout cela sent l’approximation et les vieilles recettes qui ont tué les socialistes pour s’être coupé des couches populaires qui subissent les folies de l’emballement fiscal. Notons que ces propositions sont faites au moment où le carburant retrouve les niveaux les plus hauts qui ont déclenché le mouvement des gilets jaunes. Et le PS propose d’y ajouter encore des taxes !

PS : Réconcilier l’écologique et le social avec des taxes !

PS : Réconcilier l’écologique et le social avec des taxes !

 

 

Le philosophe Raphaël Glucksmann, la tête de liste du Parti socialiste et de Place Publique se propose de réconcilier l’écologie et le social avec des taxes. Finalement il reprend les thèses des écolos et des socialistes concernant leur transition écologique mise en place d’ailleurs par François Hollande et repris à son compte avec les déboires que l’on sait  par Emmanuel Macron.  On voit mal comment la réconciliation pourrait avoir lieu entre les couches sociales défavorisées qui subissent principalement les effets d’une hausse de la fiscalité et la gestion d’une transformation environnementale. On sait en effet que l’impôt ne résout rien, qu’il va rejoindre le puits sans fond du budget. À peine 20 % des nouvelles taxes dites environnementales vont effectivement en direction des actions écologiques. L’axe majeur de la transition doit passer par une politique de l’offre et de normes. Pour parler clair, par exemple en transport il faut imposer des normes qui réduisent de manière drastique les émissions polluantes et parallèlement offrir des solutions de transport alternatives. Et ce n’est pas parce que la taxe aura une dimension européenne qu’elle sera pour autant plus pertinente.  En vue des élections européennes, le candidat socialiste détaille son programme dans le JDD et défend, entre autres, l’idée d’une fiscalité européenne au service de la transition écologique. Un impôt européen sur les bénéfices des sociétés et une taxe sur le kérosène sur les vols intra-européens doivent ainsi permettre de dégager « 1.000 milliards d’euros sur cinq ans ». « Assumons d’augmenter largement le budget de l’Europe, nous sommes les seuls à le faire, martèle le candidat. Tant pis si c’est impopulaire. » En gros toujours la philosophie socialiste des impôts, encore des impôts. Certes élargir certaines problématiques au plan européen peut être utile voire indispensable mais le transfert de gestion à l’Europe peut aussi traduire en vérité l’incapacité des dirigeants de ce pays à gérer les réformes. Pour preuve la déclaration du candidat du PE aussi générale que confuse, Raphaël Glucksmann propose

Souhaite en effet   »donner à l’Europe les moyens de faire ». Sur la question démocratique, il plaide ainsi pour « un budget conséquent et un service public européen élargi ». Tout cela sent l’approximation et les vieilles recettes qui ont tué les socialistes pour s’être coupé des couches populaires qui subissent les folies de l’emballement fiscal.

Réconcilier l’écologique et le social » (PS)…… avec des taxes !

Réconcilier l’écologique et le social »  (PS)…… avec des taxes !

 

 

Le philosophe Raphaël Glucksmann, la tête de liste du Parti socialiste et de Place Publique se propose de réconcilier l’écologie et le social avec des taxes. Finalement il reprend les thèses des écolos et des socialistes concernant leur transition écologique mise en place d’ailleurs par François Hollande et repris à son compte avec les déboires que l’on sait  par Emmanuel Macron.  on voit mal comment la réconciliation pourrait avoir lieu entre les couches sociales défavorisées qui subissent principalement les effets d’une hausse de la fiscalité et la gestion d’une transformation environnementale. On sait en effet que l’impôt ne résout rien, qu’il va rejoindre le puits sans fond du budget. À peine 20 % des nouvelles taxes dites environnementales vont effectivement en direction des actions écologiques. L’axe majeur de la transition doit passer par une politique de l’offre et de normes. Pour parler clair, par exemple en transport il faut imposer des normes qui réduisent de manière drastique les émissions polluantes et parallèlement offrir des solutions de transport alternatives. Et ce n’est pas parce que la taxe aura une dimension européenne qu’elle sera pour autant plus pertinente.  En vue des élections européennes, le candidat socialiste détaille son programme dans le JDD et défend, entre autres, l’idée d’une fiscalité européenne au service de la transition écologique. Un impôt européen sur les bénéfices des sociétés et une taxe sur le kérosène sur les vols intra-européens doivent ainsi permettre de dégager « 1.000 milliards d’euros sur cinq ans ». « Assumons d’augmenter largement le budget de l’Europe, nous sommes les seuls à le faire, martèle le candidat. Tant pis si c’est impopulaire. » En gros toujours la philosophie socialiste des impôts, encore des impôts. Certes élargir certaines problématiques au plan européen peut être utile voire indispensable mais le transfert de gestion à l’Europe peut aussi traduire en vérité l’incapacité des dirigeants de ce pays à gérer les réformes. Pour preuve la déclaration du candidat du PE aussi générale que confuse, Raphaël Glucksmann propose

Souhaite en effet   »donner à l’Europe les moyens de faire ». Sur la question démocratique, il plaide ainsi pour « un budget conséquent et un service public européen élargi ». Tout cela sent l’approximation et les vieilles recettes qui ont tué les socialistes pour s’être coupés des couches populaires qui subissent les folies de l’emballement fiscal.

Réconcilier « deux France »(Montebourg) …comme Macron !

Réconcilier « deux France »(Montebourg) …comme Macron !

 

 

 

D’une certaine manière Montebourg tente de marcher dans les pas de Macron en affirmant qu’il veut réconcilier les deux France celle qui perd et celles qui gagnent. Finalement comme Macron qui  déclare « ni droite, ni gauche » pour la modernité pour la modernité. Montebourg a sans doute pris conscience de l’impact médiatique de la démarche de macro, qui incarne à la fois la jeunesse et la modernité. Seul détail Montebourg s’affirme clairement de gauche, en tout cas nettement plus nettement que Macron. Pour le reste Montebourg demeure relativement flou quant à ses orientations, Il annonce seulement qu’il « proposera dans les mois qui viennent de construire un grand projet alternatif pour la France ». Il s’est adressé aux « économistes, aux entrepreneurs et aux syndicalistes, (…) aux citoyens engagés et tout simplement aux Français qui souhaitent peser sur le destin de notre nation et de notre continent ». Des propos déjà entendus et qui ne brille pas par leurs originalités. Montebourg parle de projet alternatif mais sans grande indication sur son contenu. Ce « projet alternatif » vise à réconcilier « les deux France: la France qui va bien et la France qui va mal ». « Chacune de ces deux France devra être entendue, mais aucune des deux ne devra éviter des concessions à l’autre. Il s’agit de construire des compromis gagnants pour tous (…) Ce projet devra s’inspirer de certaines valeurs. Il ne niera certainement pas ce que nous sommes, nous qui sommes des hommes et des femmes de gauche », a-t-il déclaré. Arnaud Montebourg s’est également amusé à attaquer le gouvernement de Manuel Valls en rappelant ce qu’est « être de gauche ». « Etre de gauche », c’est « considérer que le pouvoir politique doit être parfois supérieur au pouvoir économique, (…) être de gauche, c’est avoir à cœur de défendre sans relâche nos libertés ».z sur ses orientations Montebourg l’est aussi sur sa candidature. Ceux qui attendaient une déclaration de candidature ont été pour leurs frais, Arnaud Montebourg n’a rien dit de tel. Il n’empêche, l’ancien trublion des gouvernements de Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls s’est une nouvelle fois démarqué de la ligne politique de François Hollande. Mais, le Président de la République n’ayant toujours pas annoncé officiellement son intention de se présenter à sa succession en 2017, Arnaud Montebourg ne peut pas se déclarer officiellement candidat sans prendre le risque d’être accusé de diviser le parti. Toutefois, le 8 mai dernier sur France 2, Arnaud Montebourg a ainsi déclaré qu’il serait attentif « s’il y a des responsabilités à prendre », tout en estimant que « le moment n’était pas venu ».

 

(Avec avec Reuters et AFP)




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