Présidentielle 2022 : les mêmes et on recommence
La course à la candidature est engagée mais ce qui caractérise la France c’est qu’on risque de reprendre les mêmes. Ainsi il y aura forcément Macron mais aussi Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, De leurs côtés, François Hollande, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, s’agitent pour tenter d’occuper l’espace politique réduit qui leur reste. Il y a aussi Cambadélis, Hidalgo ou encore Jadot qui ne sont pas les perdreaux de l’année. Sans parler des quelques marginaux qui régulièrement font une apparition sur le petit écran au cours de la campagne électorale pour se rappeler régulièrement à l’opinion et disparaissent jusqu’à la prochaine échéance.
.Tout cela témoigne à l’évidence que la démocratie peine à renouveler le corps politique. On objectera juste titre qu’un candidat venu de nulle part, comme Macron , n’a pas forcément convaincu de la cohérence et de l’efficacité de ce type de candidature. Cette fois encore, on risque surtout de voter contre ceux qu’on ne souhaite pas davantage que pour un candidat.
Malheureusement ce candidat , forcément mal élu puisqu’il ne représentera que de l’ordre de 20 à 25 % des électeurs( sans compter les abstentionnistes les plus nombreux et de loin), va se croire investi pour mettre en œuvre son programme. D’une certaine manière, c’est un peu le drame de la démocratie française depuis déjà un long moment. Mitterrand a débuté cette période historique de confusion. Sitôt élu il a mis en œuvre un programme socialiste remis en cause à peine deux ans après. Depuis, on navigue dans une espèce de théorie fumeuse de social libéralisme et surtout dans l’opportunisme politique.
On pourra légitimement reprocher ses incohérences et ses faiblesses au corps politique mais il faudrait aussi s’interroger sur les contradictions du citoyen lui-même. Ces leaders ne sont pas élus par hasard. Ils sont en quelque sorte le reflet de la population en tout cas d’une partie. C’est vrai en France comme cela a été vrai aux États-Unis. Trump a été élu parce qu’il ressemble à nombre des électeurs. En France, on choisit souvent des leaders porteurs de lignes opportunistes qui promettent le changement mais se garde bien de le mettre en œuvre de manière significative. Finalement ce qui rassure un nombre suffisant d’électeurs qui votent pour les intéressés.