Archive pour le Tag 'réciproque'

Afrique et dette chinoise: le piège réciproque

Afrique et dette chinoise: le piège réciproque

 

 

En toute discrétion, la Chine investit depuis des années en Afrique non seulement pour étendre son influence politique mais aussi pour piller les ressources. Le deal consiste pour la Chine à financer  des équipements. Les capitaux investis sont ensuite remboursés soit de manière classique mais à des conditions financières lourdes, soit en fourniture de matières premières. Le prix à payer pour l’Afrique se révèle très onéreux dans cette opération. Pour la Chine depuis la crise sanitaire,  cela pourrait devenir aussi une opération à risque. En effet déjà enfoncée dans une dette insondable, l’Afrique pour s’en sortir n’a comme solution que de faire défaut. Les prêteurs doivent renoncer à une partie de leur dette y compris la Chine qui en détient à peu près 30 %.

Pékin a fait savoir qu’il participe à l’accord du G20 annoncé en avril, qui prévoit une suspension de paiement des remboursements pour les pays les plus pauvres jusqu’à la fin de l’année. Une extension sur 2021 est en discussion. Mais ce report – jugé insuffisant par les pays africains – ne représente qu’une petite partie de l’endettement total du continent, estimé à 365 milliards de dollars, dont un tiers est détenu par la seule Chine.

Selon l’université Johns Hopkins, entre 2000 et 2017, 143 milliards de dollars sont partis de la Chine vers le continent pour construire routes, ponts, stades et hôpitaux sous la bannière des «nouvelles routes de la soie», en prêtant massivement selon des conditions très critiquables. Des conditions cependant acceptées par les pratiques trop habituelles de corruption de la part des dirigeants des pays.

Brexit: deal or « no deal » le chantage réciproque !

Brexit: deal or « no deal » le chantage réciproque !

 

on se demande si du côté du Royaume-Uni et de l’union européenne on ne joue pas désormais à fait-moi peur en menaçant chacun à son tour d’un no deal le break site. Une espèce de jeu diplomatique pour pousser l’autre aux limites de sa diplomatie et finalement accepter un report des délais de négociations Chaque jour qui passe nous apporte son lot soit d’optimisme avec la possibilité peut-être au dernier moment d’aboutir à un accord avec le Royaume-Uni quitte à trouver un arrangement pour prolonger encore un peu la date  ou au contraire un vent de pessimisme avec l’affirmation que les Britanniques sont bien décidés à mettre un terme à toute relation économique et financière avec l’Europe d’ici  la fin de l’année. Il est bien difficile de savoir exactement quelle  est la stratégie de l’imprévisible Boris Johnson qui a tellement changé de position sur le sujet. Faut-il rappeler qu’au départ il était contre le brexit  pour en devenir l’un des plus grands défenseurs ,ce qui est lui a surtout permis de devenir Premier ministre.

 

Le résultat n’est guère brillant pour l’instant puisque aux dernières statistiques l’activité s’est écroulée de 20 %. Elle se redressera ,c’est évident mais restera surtout en suspens l’épineux dossier des relations financières entre la place londonienne et le reste de l’Europe. En effet la place de Londres entend conserver ses prérogatives et ne veut pas d’entraves aux relations qu’elle entretenait précédemment avec les autres places financières de l’Europe. Un sujet de discorde évidemment fondamental  qui s’ajoute un autre concernant celui de la pêche mais la ou les pêcheurs britanniques sont eux-mêmes handicapés par le problème des débouchés. Conscient du retard pris Boris Johnson et l’union européenne ont décidé d’accélérer le calendrier.

Au lieu de se rencontrer toutes les deux ou trois semaines, les deux équipes de négociations débattront quasiment sans interruption entre le 29 juin et le 31 juillet. Elles se reverront mi-août, puis en septembre.

Les responsables européens et britanniques ont choisi de taire les divergences affirmées sur plusieurs sujets clés, parmi lesquels la pêche, les équivalences réglementaires et les aides d’Etat. Leur note d’optimisme devrait alléger l’ambiance des négociations, après plusieurs sessions très négatives, à l’issue desquelles le négociateur européen en chef Michel Barnier avait clairement exprimé son agacement. Et nul doute que la reprise des rencontres en personne permettra de faciliter les échanges.

Le temps s’avère pourtant limité. Vendredi, Michael Gove, le ministre britannique en charge de la coordination des négociations, également présent à la rencontre virtuelle de lundi, a dévoilé avoir « ​officiellement confirmé que le Royaume-Uni n’étendrait pas la période de transition ​» au-delà du 31 décembre et que « ​le moment de l’extension était maintenant passé ​». A l’issue de celle-ci, les arrangements mis en place depuis 1973 entre le Royaume-Uni et l’Union européenne prendront fin.

Cette annonce a fait bondir les premiers ministres du Pays de Galles et d’Ecosse, qui avaient qualifié une telle stratégie d’« ​extraordinairement téméraire ​». En guise de protestation, ils ont donc boycotté une rencontre téléphonique prévue avec les représentants du gouvernement central. Leur message est clair ​: le gouvernement britannique portera seul la responsabilité d’un échec des négociations commerciales. La question est de savoir si Boris Johnson ne tentera pas un dernier coup politique redressé une courbe de popularité bien affectée après l’histoire du Corona virus et surtout des résultats économiques décevants. Ils pourraient au dernier événement peut-être se rabattre sur une prolongation du calendrier qui lui laisserait le temps de négocier des avantages que lui refuse pour l’instant l’union européenne.

Même si le gouvernement ne le dit pas encore, il désire donc mettre en place une période de transition qui n’en possède pas le nom. Les déclarations tonitruantes de Michael Gove sont donc trompeuses ​: il refuse de proroger le temps de négociations de l’accord mais veut prolonger le statu quo réglementaire entre les deux pays. Dans le seul but de ne pas paraître revenir sur sa parole.

Cette évolution rhétorique a principalement été favorisée par la gronde du milieu des affaires. « ​Notre industrie a besoin du soutien du gouvernement, pas d’être cassée par celui-ci ​! ​» s’est récemment agacée Elizabeth De Jong, l’une des responsables de l’Association du transport de fret. « ​Nous n’avons tout simplement pas assez de capacité disponible pour planifier les changements structurels majeurs nécessaires à un départ réussi de l’UE et pour gérer en même temps la pression sans précédent causée par le Covid-19. ​» Ainsi, 72% des 400 entreprises du secteur réclamaient une extension de la période de transition. Un sentiment partagé par la plupart des entreprises britanniques impliquées dans l’import/export.

 

Brexit : menace réciproque d’un « no deal »

Brexit : menace réciproque d’un « no deal »

Des deux côtés, on agite le spectre d’un brexit  dur, c’est-à-dire sans aucun accord. C’est en partie dans cette hypothèse que Boris Johnson a pu être élu. Par ailleurs,  il s’est très peu impliqué dans les négociations en cours avec l’union européenne. Le Royaume-Uni pour peser sur les discussions n’a cessé de rappeler que le risque d’une rupture totale des négociations était de plus en plus vraisemblable. Maintenant c’est aussi une hypothèse qui n’est pas exclue par l’union européenne qui constate les blocages réitérés des Britanniques. Cependant rien n’est encore joué car on a l’habitude des coups de théâtre leur des discussions européennes, on peut aussi imaginer que chacun pousse ses pions pour obtenir le maximum de concessions .

“Nous avons fait très peu de progrès vers un accord sur les questions en suspens les plus importantes entre nous”, a déclaré le négociateur en chef britannique David Frost après une semaine de discussions.

Des divergences fondamentales persistent sur plusieurs points essentiels, comme la pêche et la sécurité, ce qui pourrait compromettre la conclusion d’un accord avant le 31 décembre, selon des sources européennes.

Le principal point d’achoppement porte sur la définition de “règles du jeu équitables”, destinées à harmoniser la réglementation entre les deux parties. Pour l’UE, une telle harmonisation est indispensable pour que la Grande-Bretagne n’adopte pas de normes moins contraignantes pour ses entreprises. Les Britanniques, eux, refusent de se soumettre à des règles décidées par l’UE.

Pour David Frost, le principal obstacle à un accord est l’insistance de l’UE pour intégrer à ces règles un ensemble de propositions “nouvelles et non équilibrées”.

“Dès que l’UE reconnaîtra que nous ne conclurons pas d’accord sur cette base, nous pourrons progresser”, a-t-il déclaré. “ Nous avons grandement besoin d’un changement d’approche de l’UE pour le prochain cycle débutant le 1er juin”, a-t-il ajouté.

Michel Barnier, le chef des négociateurs européens, a déclaré pour sa part que les discussions avaient été décevantes, la Grande-Bretagne refusant d’engager des discussions détaillées sur les thèmes de la concurrence équitable et de la pêche.

“Il n’y aura pas d’accord avec le Royaume-Uni sans un accord équilibré sur la pêche”, a-t-il dit, ajoutant: “Nous n’allons pas brader nos valeurs pour le bien de l’économie britannique.”

Selon lui, Londres devrait revoir sa position au risque de se diriger vers une “impasse”.

Londres et Bruxelles devront évaluer fin juin les progrès accomplis et convenir ou non d’une prolongation des discussions au-delà de la période de transition, hypothèse pour le moment exclue à Londres.

Pour l’UE, les pourparlers doivent s’achever aux alentours d’octobre afin que l’accord puisse être ratifié dans les temps par le Parlement européen et les Etats membres.




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