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Croissance française : vers la récession

Croissance française : vers la récession

 

Jusque-là l’activité économique française avait relativement bien résisté comparée  à l’ensemble de l’Europe. Mais la seconde partie de l’année pourrait plonger la croissance vers la récession. En cause notamment une inflation qui ronge le pouvoir d’achat et la consommation notamment. Sans parler des autres incertitudes en particulier sur le plan géopolitique et de l’énergie. La croissance française a en effet plongé dans le rouge au mois d’août. L’indice PMI, celui des directeurs des achats, dévoilé ce mardi 23 août est passé en territoire négatif à 49,8 contre 51,7 en juillet. Il s’agit d’un plus bas depuis un an et demi. Pour rappel, l’activité est en repli quand l’indice est en deça de 50 points et en expansion quand il repasse au dessus. 

Les moteurs de l’industrie tricolore s’essoufflent. L’indice de l’industrie manufacturière s’est replié à 49 points en août contre 49,5 en juillet. Il s’agit d’un plus bas de 27 mois. Depuis le début de la pandémie en mars 2020, le Made in France est frappé de plein fouet par de multiples difficultés. Entre les pagailles dans les chaînes d’approvisionnement, le renchérissement des prix de l’énergie, les pénuries de composants et les fermetures de frontières, de nombreuses usines ont dû réduire la voilure, voire stopper leur production.

Toutes les industries dépendantes de l’étranger peinent toujours à se fournir en matières premières. En outre, les industriels doivent faire face aux conséquences désastreuses de l’inflation. En effet, la demande s’est effondrée ces derniers mois dans le secteur manufacturier. Ce recul de l’industrie pourrait avoir des répercussions en cascade dans de nombreux services.

Une partie des activités comptabilisées dans l’industrie auparavant sont désormais externalisées dans le tertiaire. Ainsi, même si le poids de l’industrie dans le PIB s’est fortement réduit, beaucoup de PME et TPE dépendent de l’activité industrielle. Enfin, même si la chute de l’euro face au dollar permet à l’industrie tricolore de gagner en compétitivité, cette dépréciation alimente les coûts de certaines importations libellées en dollar. Ce qui risque d’alimenter l’inflation importée de l’étranger.

Du côté des services, l’activité a ralenti au mois d’août à 51 points contre 53,2 points en juillet. Il s’agit d’un plus bas de 16 mois. Malgré cette inflexion, l’activité demeure en territoire positif dans les services. Le retour des touristes étranger après deux longues années de pandémie a permis de doper la demande sur le territoire et d’accélérer les exportations de services.

La chute de la demande domestique en 2022 pourrait cependant plomber la consommation de services d’ici la fin de l’année. Compte tenu du poids du tertiaire dans l’économie tricolore, la croissance pourrait ainsi marquer le pas à l’automne.

L’enquête suggère aussi qu’il y a peu d’espoir d’une amélioration à court terme: l’indice des nouvelles commandes dans la zone euro, dont dépend l’évolution future de l’activité, malgré une légère hausse à 47,7 après 47,6 le mois dernier, traduit une diminution des carnets de commandes pour le deuxième mois consécutif.

Le PMI « flash » des services, le secteur plus important, a reculé à 50,2 après 51,2, se rapprochant de la stagnation.

L’indice des prix facturés par les entreprises de services reste quant à lui très supérieur à sa moyenne de long terme même si sa hausse a un peu ralenti. Parallèlement, les prix payés ont légèrement diminué.

« Mais ils restent très élevés et avec la hausse des prix du gaz en Europe et le niveau toujours élevé des pressions à la hausse sur les prix, nous nous attendons à ce que l’inflation demeure élevée », explique Jack Allen-Reynolds, de Capital Economics.

« Au final, les enquête PMI sont cohérentes avec notre opinion selon laquelle la Banque centrale européenne va devoir poursuivre le resserrement monétaire même si l’économie tombe en récession », ajoute-t-il.

La BCE a déjà relevé les taux plus qu’attendu le mois dernier et elle devrait continuer d’augmenter le coût du crédit dans les mois à venir.

Perspectives croissance 2023 en Europe : vers la récession ?

Perspectives croissance  2023 en Europe : vers la récession ?

 

On peut se demander si la BCE n’agit pas à contre-courant en décidant  des hausses des taux d’intérêt et cela tant que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. En effet ,  tous les indicateurs économiques sont orientés vers le rouge et cette hausse pourrait précipiter l’Europe vers la récession. Les indicateurs de juillet témoignent de la chute brutale de l’environnement économique.De ce point de vue, il se pourrait que la banque centrale européenne agisse à contretemps. En effet la perspective de récession prend son origine dans la baisse de la demande constatée aujourd’hui. Augmenter le coût de l’argent c’est assommer un peu plus l’activité. On sait à peu près prédire l’hypothèse d’une récession mais beaucoup plus difficilement le calendrier de sa sortie. La BCE pourrait alors être conduite non pas à augmenter les taux d’intérêt d’ici quelques mois mais au contraire de les diminuer pour tenter de relancer la croissance.

La situation particulièrement inquiétante de l’Allemagne pourrait précipiter encore davantage la dégringolade de la croissance européenne qui se caractériserait alors par une forte inflation mais une activité économique en déclin.

Les indices PMI dévoilés ce vendredi 22 juillet montrent que l’économie européenne s’écroule. L’indicateur synthétique de la zone euro est entré en territoire négatif au mois de juillet à 49.4 contre 52 au mois de juin. Il s’agit d’un plus bas depuis 17 mois. Pour rappel, l’activité est en contraction quand cet indice, très scruté dans les milieux économiques et financiers, passe sous le seuil de 50 points ; et elle est en expansion lorsqu’il dépasse ce chiffre.

« Si on exclut les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité globale enregistrée en juillet est la première depuis juin 2013. Elle indique en outre un recul trimestriel du PIB de l’ordre de 0,1 %, soit un rythme de contraction pour l’heure marginal, mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles affaires, de la baisse du volume des affaires en cours et de la dégradation des perspectives d’activité, devrait s’accélérer dans les prochains mois », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez à S&P Global Market Intelligence.

Au sein de la zone euro, c’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, avec un repli de l’indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. Dans une note de blog publiée ce vendredi, les économistes du FMI ont révisé fortement à la baisse leurs projections de croissance pour l’Allemagne, passant de 2,9% à 1,2% pour 2022. En France, l’activité a continué d’augmenter en juillet, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet. Au-delà de ces indicateurs conjoncturels, le ralentissement économique est en train de se transformer en crise bien plus systémique.

 

La hausse du coût de la vie fait trembler l’économie européenne. La guerre en Ukraine a propulsé l’indice des prix à un niveau record en juin dernier à 8,6% en glissement annuel selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Poussée par la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et les pénuries, l’inflation grignote peu à peu le pouvoir d’achat des ménages sur le sol européen.

En France, une étude du conseil d’analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, montre que les ménages en bas de l’échelle ont largement puisé dans leur modeste épargne. Les classes moyennes ont un stock d’épargne équivalent à la tendance pré-covid. Quant aux plus riches, ils possèdent un stock d’épargne supérieur. En Europe, l’inflation risque ainsi de plomber la demande des familles qui ont la plus forte propension à consommer. Les récentes enquêtes de conjoncture indiquent également que la confiance des ménages est en chute libre. Au final, compte tenu de l’inflation, le niveau de vie d’un grand nombre d’Européens a déjà commencé à chuter.

 Dans l’industrie au mois de juillet, l’indice PMI s’est infléchi à 49.6 contre 52.1 en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 25 mois au pic de la pandémie. « A l’exception de celles observées pendant les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité enregistrée en juillet a été la plus marquée depuis décembre 2012, » soulignent les économistes de S&P.

Cette chute s’explique en grande partie par les difficultés persistantes de l’industrie allemande particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés d’approvisionnement. « C’est dans le secteur manufacturier, où un volume de nouvelles commandes plus faible qu’anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d’invendus, que la situation est la plus inquiétante » souligne Chris Williamson.

 Du côté des services, les indicateurs virent également au rouge. L’indice PMI est passé de 53 en juin à 50,6 en juillet frôlant ainsi la contraction. Plusieurs branches ont connu un recul ou un coup de frein de l’activité dans les loisirs, les transports ou encore le tourisme. Cette moindre activité s’explique en partie par une hausse du coût de la vie pour un grand nombre d’Européens obligés de faire des choix plus drastiques dans leur quotidien face à l’inflation galopante.

Dans l’immobilier et le secteur bancaire, les analystes font également part de difficultés en raison notamment d’un resserrement des conditions financières depuis plusieurs mois. Compte tenu du poids du tertiaire dans le produit intérieur brut européen (environ 65%), tous ces mauvais signaux ne laissent pas présager de perspectives favorables pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023.

Croissance 2023 en Europe : vers la récession ?

Croissance  2023 en Europe : vers la récession ?

 

On peut se demander si la BCE n’agit pas à contre-courant en décidant  des hausses des taux d’intérêt et cela tant que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. En effet ,  tous les indicateurs économiques sont orientés vers le rouge et cette hausse pourrait précipiter l’Europe vers la récession. Les indicateurs de juillet témoignent de la chute brutale de l’environnement économique.De ce point de vue, il se pourrait que la banque centrale européenne agisse à contretemps. En effet la perspective de récession prend son origine dans la baisse de la demande constatée aujourd’hui. Augmenter le coût de l’argent c’est assommer un peu plus l’activité. On sait à peu près prédire l’hypothèse d’une récession mais beaucoup plus difficilement le calendrier de sa sortie. La BCE pourrait alors être conduite non pas à augmenter les taux d’intérêt d’ici quelques mois mais au contraire de les diminuer pour tenter de relancer la croissance.

La situation particulièrement inquiétante de l’Allemagne pourrait précipiter encore davantage la dégringolade de la croissance européenne qui se caractériserait alors par une forte inflation mais une activité économique en déclin.

Les indices PMI dévoilés ce vendredi 22 juillet montrent que l’économie européenne s’écroule. L’indicateur synthétique de la zone euro est entré en territoire négatif au mois de juillet à 49.4 contre 52 au mois de juin. Il s’agit d’un plus bas depuis 17 mois. Pour rappel, l’activité est en contraction quand cet indice, très scruté dans les milieux économiques et financiers, passe sous le seuil de 50 points ; et elle est en expansion lorsqu’il dépasse ce chiffre.

« Si on exclut les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité globale enregistrée en juillet est la première depuis juin 2013. Elle indique en outre un recul trimestriel du PIB de l’ordre de 0,1 %, soit un rythme de contraction pour l’heure marginal, mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles affaires, de la baisse du volume des affaires en cours et de la dégradation des perspectives d’activité, devrait s’accélérer dans les prochains mois », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez à S&P Global Market Intelligence.

Au sein de la zone euro, c’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, avec un repli de l’indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. Dans une note de blog publiée ce vendredi, les économistes du FMI ont révisé fortement à la baisse leurs projections de croissance pour l’Allemagne, passant de 2,9% à 1,2% pour 2022. En France, l’activité a continué d’augmenter en juillet, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet. Au-delà de ces indicateurs conjoncturels, le ralentissement économique est en train de se transformer en crise bien plus systémique.

 

La hausse du coût de la vie fait trembler l’économie européenne. La guerre en Ukraine a propulsé l’indice des prix à un niveau record en juin dernier à 8,6% en glissement annuel selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Poussée par la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et les pénuries, l’inflation grignote peu à peu le pouvoir d’achat des ménages sur le sol européen.

En France, une étude du conseil d’analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, montre que les ménages en bas de l’échelle ont largement puisé dans leur modeste épargne. Les classes moyennes ont un stock d’épargne équivalent à la tendance pré-covid. Quant aux plus riches, ils possèdent un stock d’épargne supérieur. En Europe, l’inflation risque ainsi de plomber la demande des familles qui ont la plus forte propension à consommer. Les récentes enquêtes de conjoncture indiquent également que la confiance des ménages est en chute libre. Au final, compte tenu de l’inflation, le niveau de vie d’un grand nombre d’Européens a déjà commencé à chuter.

 Dans l’industrie au mois de juillet, l’indice PMI s’est infléchi à 49.6 contre 52.1 en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 25 mois au pic de la pandémie. « A l’exception de celles observées pendant les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité enregistrée en juillet a été la plus marquée depuis décembre 2012, » soulignent les économistes de S&P.

Cette chute s’explique en grande partie par les difficultés persistantes de l’industrie allemande particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés d’approvisionnement. « C’est dans le secteur manufacturier, où un volume de nouvelles commandes plus faible qu’anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d’invendus, que la situation est la plus inquiétante » souligne Chris Williamson.

 Du côté des services, les indicateurs virent également au rouge. L’indice PMI est passé de 53 en juin à 50,6 en juillet frôlant ainsi la contraction. Plusieurs branches ont connu un recul ou un coup de frein de l’activité dans les loisirs, les transports ou encore le tourisme. Cette moindre activité s’explique en partie par une hausse du coût de la vie pour un grand nombre d’Européens obligés de faire des choix plus drastiques dans leur quotidien face à l’inflation galopante.

Dans l’immobilier et le secteur bancaire, les analystes font également part de difficultés en raison notamment d’un resserrement des conditions financières depuis plusieurs mois. Compte tenu du poids du tertiaire dans le produit intérieur brut européen (environ 65%), tous ces mauvais signaux ne laissent pas présager de perspectives favorables pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023.

Scénario Croissance 2023: vers la récession en Europe ?

Scénario Croissance  2023: vers la récession en  Europe ?

 

On peut se demander si la BCE n’agit pas à contre-courant en décidant  des hausses des taux d’intérêt et cela tant que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. En effet ,  tous les indicateurs économiques sont orientés vers le rouge et cette hausse pourrait précipiter l’Europe vers la récession. Les indicateurs de juillet témoignent de la chute brutale de l’environnement économique.De ce point de vue, il se pourrait que la banque centrale européenne agisse à contretemps. En effet la perspective de récession prend son origine dans la baisse de la demande constatée aujourd’hui. Augmenter le coût de l’argent c’est assommer un peu plus l’activité. On sait à peu près prédire l’hypothèse d’une récession mais beaucoup plus difficilement le calendrier de sa sortie. La BCE pourrait alors être conduite non pas à augmenter les taux d’intérêt d’ici quelques mois mais au contraire de les diminuer pour tenter de relancer la croissance.

La situation particulièrement inquiétante de l’Allemagne pourrait précipiter encore davantage la dégringolade de la croissance européenne qui se caractériserait alors par une forte inflation mais une activité économique en déclin.

Les indices PMI dévoilés ce vendredi 22 juillet montrent que l’économie européenne s’écroule. L’indicateur synthétique de la zone euro est entré en territoire négatif au mois de juillet à 49.4 contre 52 au mois de juin. Il s’agit d’un plus bas depuis 17 mois. Pour rappel, l’activité est en contraction quand cet indice, très scruté dans les milieux économiques et financiers, passe sous le seuil de 50 points ; et elle est en expansion lorsqu’il dépasse ce chiffre.

« Si on exclut les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité globale enregistrée en juillet est la première depuis juin 2013. Elle indique en outre un recul trimestriel du PIB de l’ordre de 0,1 %, soit un rythme de contraction pour l’heure marginal, mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles affaires, de la baisse du volume des affaires en cours et de la dégradation des perspectives d’activité, devrait s’accélérer dans les prochains mois », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez à S&P Global Market Intelligence.

Au sein de la zone euro, c’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, avec un repli de l’indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. Dans une note de blog publiée ce vendredi, les économistes du FMI ont révisé fortement à la baisse leurs projections de croissance pour l’Allemagne, passant de 2,9% à 1,2% pour 2022. En France, l’activité a continué d’augmenter en juillet, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet. Au-delà de ces indicateurs conjoncturels, le ralentissement économique est en train de se transformer en crise bien plus systémique.

 

La hausse du coût de la vie fait trembler l’économie européenne. La guerre en Ukraine a propulsé l’indice des prix à un niveau record en juin dernier à 8,6% en glissement annuel selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Poussée par la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et les pénuries, l’inflation grignote peu à peu le pouvoir d’achat des ménages sur le sol européen.

En France, une étude du conseil d’analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, montre que les ménages en bas de l’échelle ont largement puisé dans leur modeste épargne. Les classes moyennes ont un stock d’épargne équivalent à la tendance pré-covid. Quant aux plus riches, ils possèdent un stock d’épargne supérieur. En Europe, l’inflation risque ainsi de plomber la demande des familles qui ont la plus forte propension à consommer. Les récentes enquêtes de conjoncture indiquent également que la confiance des ménages est en chute libre. Au final, compte tenu de l’inflation, le niveau de vie d’un grand nombre d’Européens a déjà commencé à chuter.

 Dans l’industrie au mois de juillet, l’indice PMI s’est infléchi à 49.6 contre 52.1 en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 25 mois au pic de la pandémie. « A l’exception de celles observées pendant les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité enregistrée en juillet a été la plus marquée depuis décembre 2012, » soulignent les économistes de S&P.

Cette chute s’explique en grande partie par les difficultés persistantes de l’industrie allemande particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés d’approvisionnement. « C’est dans le secteur manufacturier, où un volume de nouvelles commandes plus faible qu’anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d’invendus, que la situation est la plus inquiétante » souligne Chris Williamson.

 Du côté des services, les indicateurs virent également au rouge. L’indice PMI est passé de 53 en juin à 50,6 en juillet frôlant ainsi la contraction. Plusieurs branches ont connu un recul ou un coup de frein de l’activité dans les loisirs, les transports ou encore le tourisme. Cette moindre activité s’explique en partie par une hausse du coût de la vie pour un grand nombre d’Européens obligés de faire des choix plus drastiques dans leur quotidien face à l’inflation galopante.

Dans l’immobilier et le secteur bancaire, les analystes font également part de difficultés en raison notamment d’un resserrement des conditions financières depuis plusieurs mois. Compte tenu du poids du tertiaire dans le produit intérieur brut européen (environ 65%), tous ces mauvais signaux ne laissent pas présager de perspectives favorables pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023.

 

Croissance : vers la récession en Europe ?

Croissance : vers la récession en  Europe ?

 

On peut se demander si la BCE n’agit pas à contre-courant en décidant  des hausses des taux d’intérêt et cela tant que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. En effet ,  tous les indicateurs économiques sont orientés vers le rouge et cette hausse pourrait précipiter l’Europe vers la récession. Les indicateurs de juillet témoignent de la chute brutale de l’environnement économique.De ce point de vue, il se pourrait que la banque centrale européenne agisse à contretemps. En effet la perspective de récession prend son origine dans la baisse de la demande constatée aujourd’hui. Augmenter le coût de l’argent c’est assommer un peu plus l’activité. On sait à peu près prédire l’hypothèse d’une récession mais beaucoup plus difficilement le calendrier de sa sortie. La BCE pourrait alors être conduite non pas à augmenter les taux d’intérêt d’ici quelques mois mais au contraire de les diminuer pour tenter de relancer la croissance.

La situation particulièrement inquiétante de l’Allemagne pourrait précipiter encore davantage la dégringolade de la croissance européenne qui se caractériserait alors par une forte inflation mais une activité économique en déclin.

Les indices PMI dévoilés ce vendredi 22 juillet montrent que l’économie européenne s’écroule. L’indicateur synthétique de la zone euro est entré en territoire négatif au mois de juillet à 49.4 contre 52 au mois de juin. Il s’agit d’un plus bas depuis 17 mois. Pour rappel, l’activité est en contraction quand cet indice, très scruté dans les milieux économiques et financiers, passe sous le seuil de 50 points ; et elle est en expansion lorsqu’il dépasse ce chiffre.

« Si on exclut les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité globale enregistrée en juillet est la première depuis juin 2013. Elle indique en outre un recul trimestriel du PIB de l’ordre de 0,1 %, soit un rythme de contraction pour l’heure marginal, mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles affaires, de la baisse du volume des affaires en cours et de la dégradation des perspectives d’activité, devrait s’accélérer dans les prochains mois », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez à S&P Global Market Intelligence.

Au sein de la zone euro, c’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, avec un repli de l’indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. Dans une note de blog publiée ce vendredi, les économistes du FMI ont révisé fortement à la baisse leurs projections de croissance pour l’Allemagne, passant de 2,9% à 1,2% pour 2022. En France, l’activité a continué d’augmenter en juillet, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet. Au-delà de ces indicateurs conjoncturels, le ralentissement économique est en train de se transformer en crise bien plus systémique.

 

La hausse du coût de la vie fait trembler l’économie européenne. La guerre en Ukraine a propulsé l’indice des prix à un niveau record en juin dernier à 8,6% en glissement annuel selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Poussée par la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et les pénuries, l’inflation grignote peu à peu le pouvoir d’achat des ménages sur le sol européen.

En France, une étude du conseil d’analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, montre que les ménages en bas de l’échelle ont largement puisé dans leur modeste épargne. Les classes moyennes ont un stock d’épargne équivalent à la tendance pré-covid. Quant aux plus riches, ils possèdent un stock d’épargne supérieur. En Europe, l’inflation risque ainsi de plomber la demande des familles qui ont la plus forte propension à consommer. Les récentes enquêtes de conjoncture indiquent également que la confiance des ménages est en chute libre. Au final, compte tenu de l’inflation, le niveau de vie d’un grand nombre d’Européens a déjà commencé à chuter.

 Dans l’industrie au mois de juillet, l’indice PMI s’est infléchi à 49.6 contre 52.1 en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 25 mois au pic de la pandémie. « A l’exception de celles observées pendant les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité enregistrée en juillet a été la plus marquée depuis décembre 2012, » soulignent les économistes de S&P.

Cette chute s’explique en grande partie par les difficultés persistantes de l’industrie allemande particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés d’approvisionnement. « C’est dans le secteur manufacturier, où un volume de nouvelles commandes plus faible qu’anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d’invendus, que la situation est la plus inquiétante » souligne Chris Williamson.

 Du côté des services, les indicateurs virent également au rouge. L’indice PMI est passé de 53 en juin à 50,6 en juillet frôlant ainsi la contraction. Plusieurs branches ont connu un recul ou un coup de frein de l’activité dans les loisirs, les transports ou encore le tourisme. Cette moindre activité s’explique en partie par une hausse du coût de la vie pour un grand nombre d’Européens obligés de faire des choix plus drastiques dans leur quotidien face à l’inflation galopante.

Dans l’immobilier et le secteur bancaire, les analystes font également part de difficultés en raison notamment d’un resserrement des conditions financières depuis plusieurs mois. Compte tenu du poids du tertiaire dans le produit intérieur brut européen (environ 65%), tous ces mauvais signaux ne laissent pas présager de perspectives favorables pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023.

 

Economie :Une perspective de récession ?

Economie :Une perspective de récession ?

 

L’expert financier Pierre-Antoine Dusoulier liste, dans une tribune au « Monde », les facteurs qui rendent une récession probable, particulièrement en Europe, mais pas certaine, grâce au rebond de la Chine

 

Le risque de récession est dans tous les esprits. Toutes les banques internationales ont ajusté leurs prévisions. Goldman Sachs vient de rehausser à 30 % la probabilité de voir l’économie américaine entre en récession cette année. TD Securities estime cette probabilité à 60 % au cours des douze prochains mois.

Les acteurs des marché financiers, un peu plus optimistes, ne sont qu’un tiers à prévoir une récession mondiale l’anneé prochaine, et 27 % en 2024 (selon une étude de Russell Investment auprès des gérants obligataires réalisée le 8 juillet, citée par Reuters) . La réalité, c’est que personne ne sait vraiment quand il y aura une récession. La seule chose certaine est que l’économie américaine n’est pas encore en récession, contrairement à ce que martèlent certains oiseaux de mauvais augure.

En revanche, les dernières statistiques confirment un net ralentissement économique, cohérent avec une croissance du PIB proche de 1 % cette année. Mais croissance faible n’est pas synonyme de récession. Le problème, dans la période actuelle, est qu’il est très difficile de prévoir le comportement des agents économiques face à la hausse de l’inflation. Les ménages et les entreprises n’ont pas connu de tels niveaux de hausse générale des prix depuis des générations dans la plupart des pays.

Il y a bien sûr des facteurs d’inquiétude : les marges des entreprises baissent du fait de la chute de la confiance du consommateur, le secteur des services montre des signes d’essoufflement et la bulle immobilière commence à se dégonfler. C’est certainement le point le plus inquiétant.

Relativiser la récession (PDG de Morgan Stanley)

Relativiser la récession  (PDG de Morgan Stanley) 

 James Gorman, PDG de Morgan Stanley depuis 2009, analyse  dans le JDD les risques qui menacent l’économie mondiale.

James Gorman, 64 ans, a reçu son baptême du feu en arrivant en tant que coprésident à la tête de Morgan Stanley, en 2007, en pleine crise financière. Face aux tensions actuelles, celui qui est devenu PDG de l’un des premiers groupes bancaires au monde en 2009 se montre moins pessimiste que ses pairs. « Ferons-nous face à une inflation incontrôlable ? Je ne le pense pas », assure-t-il ainsi. Pour le JDD, il analyse les risques qui menacent l’économie mondiale et assure que la France bénéficie de nombreux atouts.

 

Depuis le déclenchement de la pandémie, des crises successives multiples ont aggravé la conjoncture économique. Cela va-t-il empirer ?
Je pense qu’il faut relativiser l’ampleur des bouleversements subis. Nous ne vivons pas une peste qui a décimé 10 % de la population mondiale. Ni une guerre mondiale qui a causé des dizaines de millions de morts. La crise sanitaire semble s’atténuer. La crise géopolitique, avec la première guerre sur le sol européen depuis plusieurs décennies, est indéniable. Mais elle est régionale et non globale. Ce qui se multiplie, en revanche, ce sont les incertitudes. Et leurs différentes conséquences à moyen et long termes, difficiles à évaluer pour l’instant – notamment celles liées à la pandémie, comme le changement du rapport au travail, la santé mentale ou l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Ces incertitudes agrégées produisent un environnement inconfortable, entre autres parce que les marchés financiers ne redoutent rien tant que les incertitudes.

 

Comment se porte Morgan Stanley dans ce contexte ?
Depuis douze ans que je suis à la tête de la banque, notre stratégie a consisté à construire un modèle économique résilient. Pour que le groupe puisse résister aux chocs, y compris lors de périodes très difficiles. Nous avons réalisé une très bonne année en 2021, avec deux acquisitions significatives. Dans deux domaines essentiels, le trading et la banque d’investissement, nous sommes clairement l’un des gagnants de la décennie en matière de gains de parts de marché. Et nous sommes aussi l’une des banques, si ce n’est la seule, à jouir d’une capitalisation exceptionnelle. La situation actuelle n’a rien à voir avec celle de 2008, heureusement.

Quels enseignements avez-vous tirés de la crise financière ?
J’ai été nommé coprésident en 2007, puis PDG à la fin de 2009. Je l’ai donc vécue au plus près. Les crises offrent une opportunité ­fascinante en matière de leadership. Il faut agir en tant que leader, et non pas uniquement se demander comment le devenir. Diriger une organisation de cette envergure dans un contexte de stress paroxystique, et donc de changements majeurs, est un grand privilège. C’est le temps des décisions, bonnes ou mauvaises, mais nécessaires. Nous avons saisi cette occasion pour nous renforcer, « faire du muscle », en quelque sorte. Nous nous sommes donc séparés de certaines activités et avons investi dans d’autres, plus stables, dont la gestion d’actifs et la gestion de fortune. Les actifs sous gestion de nos quinze millions de clients ont dépassé le seuil de six mille milliards de dollars. Et nous avons doublé le dividende pour récompenser nos actionnaires.

 

L’inflation suscite beaucoup d’inquiétudes. Les partagez-vous ?
Il faut en distinguer les causes. Sur le front du Covid, le défi scientifique a été relevé avec succès grâce aux vaccins. Mais les suites de la ­pandémie ont un effet inflationniste, à la suite des décès, des démissions et des départs en retraite anticipée. Concernant la guerre en Ukraine, malgré les pertes effroyables de vies humaines, il faut probablement se résigner à la probabilité d’une guerre longue. D’où des hausses durables des prix de l’énergie, notamment en Europe où plusieurs pays – dont l’Allemagne – sont dépendants de l’énergie russe. Cette situation ne pourra pas se prolonger indéfiniment sans que les gouvernements ne prennent des mesures adéquates pour tenter d’y remédier. Car ce n’est pas soutenable à long terme. S’ajoutent à tout cela des tensions géopolitiques et commerciales, des pénuries de matières premières et des dysfonctionnements dans la chaîne logistique. Mais il ne faut pas oublier que les mesures de soutien à l’économie prises par les gouvernements pendant la crise sanitaire, accompagnées alors de taux d’intérêt historiquement bas, ont permis une vigoureuse croissance mondiale l’an dernier.

Aurait-il fallu remonter les taux d’intérêt plus tôt ?
Il est désormais évident pour le plus grand nombre que les banques centrales ont réagi tardivement et lentement. Avant de les augmenter plus fortement qu’attendu ces derniers mois. Ces hausses vont bien sûr diminuer les bénéfices des entreprises et ralentir la consommation des ménages.

Et créer une récession ?
Pour les États-Unis, j’évalue ce risque autour de 50-50. Il est à mon avis bien plus important en Europe. Pas de 100 %, mais certainement très supérieur à 50 %. Celà dit, le mot « récession » fait peur, au point de devenir quasiment une obsession, alors que ce n’est pas si grave en soi. Il ne s’agit que d’un concept arithmétique : deux trimestres consécutifs de recul de l’activité. Le monde ne s’écroulera pas pour autant, et nous en sortirons peut-être aussi vite que nous y serons entrés. Le mot m’effraie moins que la réalité du monde qui nous attend dans deux ans. Où en serons-nous alors ? Ferons-nous face à une inflation incontrôlable ? Je ne le pense pas. La crise énergétique provoquera-t-elle des mouvements sociaux massifs ? Je ne le pense pas non plus. Mais il ne fait aucun doute que nous allons vivre des moments agités.

Vous venez d’assister à Paris au sommet Choose France. En tant qu’investisseur, quel est votre regard sur le pays ?
D’un strict point de vue énergétique, la France bénéficie d’une bien meilleure situation que la plupart de ses voisins européens, avec un mix plus diversifié que la moyenne du continent, grâce à l’énergie nucléaire. Elle compte aussi de nombreuses très grandes entreprises, bien implantées à l’international. Depuis la crise financière, son secteur bancaire est le plus solide de toute l’Europe – un avantage fondamental. Le Brexit a affaibli la Grande-Bretagne, tandis que la crise énergétique fragilise l’Allemagne et d’autres pays de l’Union européenne. De mon point de vue, la France est aujourd’hui plutôt bien placée face à la situation actuelle. Morgan Stanley y possède une implantation de première importance en Europe. Nous allons y doubler notre présence, en investissant notamment dans un nouveau centre de recherche et développement appliqué aux activités de marché, qui emploiera 100 personnes.

Economie-Croissance 2023 : l’hypothèse d’une récession mondiale (FMI)

Economie-Croissance 2023 : l’hypothèse d’une récession mondiale (FMI)

 

L’hypothèse d’une récession mondiale est de moins en moins exclue par les institutions internationales pour 2023. Ces perspectives s’appuient sur la tendance nettement baissière de la croissance actuelle plombée par l’inflation. C’est évidemment la même problématique en France où  officiellement l’inflation mesurée serait de l’ordre de 6 % au moins en 2022 alors que les revenus et ménages n’augmenteraient que d’environ 3 %.

« Les perspectives depuis notre dernière mise à jour en avril se sont nettement assombries », a dit Kristalina Georgieva, la patronne du FMI,, citant la propagation de l’inflation à travers le monde, la hausse des taux d’intérêt, le ralentissement de la croissance économique de la Chine et les sanctions successives prises contre la Russie pour l’offensive en Ukraine.

« Nous sommes dans des eaux très agitées », a-t-elle ajouté. Interrogée sur l’hypothèse d’une récession mondiale, elle a répondu que « le risque s’est accru, donc nous ne pouvons pas l’écarter ».

Des données économiques récentes montrent que plusieurs économies importantes, dont celles de la Chine et de la Russie, se sont contractées au deuxième trimestre, a déclaré la cheffe du FMI, notant que les risques seraient encore plus élevés l’an prochain.

« Cela va être une année 2022 compliquée, mais peut-être encore plus compliquée en 2023″, selon Kristalina Georgieva. « Les risques de récession sont accrus en 2023″, a-t-elle dit, ajoutant qu’il était crucial de contrôler la flambée actuelle des prix.

Croissance 2023 : l’hypothèse d’une récession mondiale (FMI)

Croissance 2023 : l’hypothèse d’une récession mondiale (FMI)

 

L’hypothèse d’une récession mondiale est de moins en moins exclue par les institutions internationales pour 2023. Ces perspectives s’appuient sur la tendance nettement baissière de la croissance actuelle plombée par l’inflation. C’est évidemment la même problématique en France où  officiellement l’inflation mesurée serait de l’ordre de 6 % au moins en 2022 alors que les revenus et ménages n’augmenteraient que d’environ 3 %.

« Les perspectives depuis notre dernière mise à jour en avril se sont nettement assombries », a dit Kristalina Georgieva, la patronne du FMI,, citant la propagation de l’inflation à travers le monde, la hausse des taux d’intérêt, le ralentissement de la croissance économique de la Chine et les sanctions successives prises contre la Russie pour l’offensive en Ukraine.

« Nous sommes dans des eaux très agitées », a-t-elle ajouté. Interrogée sur l’hypothèse d’une récession mondiale, elle a répondu que « le risque s’est accru, donc nous ne pouvons pas l’écarter ».

Des données économiques récentes montrent que plusieurs économies importantes, dont celles de la Chine et de la Russie, se sont contractées au deuxième trimestre, a déclaré la cheffe du FMI, notant que les risques seraient encore plus élevés l’an prochain.

« Cela va être une année 2022 compliquée, mais peut-être encore plus compliquée en 2023″, selon Kristalina Georgieva. « Les risques de récession sont accrus en 2023″, a-t-elle dit, ajoutant qu’il était crucial de contrôler la flambée actuelle des prix.

La BCE n’exclut pas un risque de récession

La BCE n’exclut pas un risque de récession

La BCE a longtemps a contesté le caractère durable de l’inflation. Devant les réalités, elle consent aujourd’hui à reconnaître un phénomène auquel il faut s’adapter notamment par exemple face  une hausse brutale  du coût de l’argent. De la même manière, la Banque centrale européenne prévoit toujours une croissance en 2023 mais recommande cependant d’étudier le scénario de récession. La BCE invite notamment  les banques de la zone euro à intégrer dans leurs prévisions  un « scénario récessionniste ». La  BCE Évoque également le risque d’une crise du crédit à cause d’une remontée brutale des taux d’intérêt.

La  présidente de la BCE Christine Lagarde disait s’attendre à une croissance de 2,8% en 2022 et 2,1% en 2023. Toutefois, la BCE prend en compte une possible dégradation de l’environnement économique, sur fond d’inflation, de crise énergétique et de guerre en Ukraine.

L’institution basée à Francfort n’exclut pas un arrêt de l’approvisionnement de l’Europe de l’Ouest en gaz russe, sur fond de poursuite voire d’escalade de la guerre en Ukraine. Ce qui mènerait la zone euro à la récession en 2023 dans le plus noir des scénarios. La BCE souhaite que les banques intègrent ces perspectives négatives à leurs prévisions.

Autre grand risque qui plane sur la croissance européenne : la remontée des taux d’intérêt prévue par la BCE,  en théorie bénéfique pour les établissements de crédit, mais qu’une hausse brutale et désordonnée du coût du crédit constituerait un risque potentiel, notamment pour les clients très endettés.

Economie -Croissance : vers la récession

Economie -Croissance : vers la récession 

Encore une révision en baisse par la Banque de France. La Banque de France passe son temps à réviser à la baisse les perspectives de croissance. Pourquoi des révisions aussi régulières ? Sans doute pour ne pas affoler l’opinion publique sur la gravité de la crise qui se caractérise par une marche vers la déflation (inflation mais sans croissance); Aussi pour éviter la spirale prix salaires . En fait on se dirige tout droit vers une croissance zéro et une inflation de l’ordre de 10 %.  Bref, un vrai scénario catastrophe qui va bousculer la situation économique et sociale

 

La croissance du produit intérieur brut (PIB) augmenterait de 2,3% selon les dernières prévisions de la Banque de France dévoilées ce mardi 21 juin contre 2,7% en mars dernier dans leur scénario central.Une croissance qui provient essentiellement de l’acquis de l’année précédente.

Pour l’année 2023, cet acquis sera assez marginal et le risque de récession n’est pas écarté

Par ailleurs l’explosion de l’inflation portera un coup sévère au pouvoir d’achat que la Banque de France évalue 1 % pour les ménages. Ce qui est notoirement en dessous de la réalité si l’on considère que chaque ménage perdra rien que pour le chauffage et de carburant autour de 1500 € par an.

La Banque de France chiffre l’inflation désormais à 5,6 % en moyenne mais le pouvoir d’achat pour l’instant n’a pas progressé plus de 2 %. La perte sera donc entre 2 et 3 %. Et non pas de 1 % . D’après les modèles de la Banque de France, l’inflation pourrait grimper à 5,6% en moyenne en 2022 et 3,4% en 2023 selon l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH). Cet indicateur est notamment utilisé par Eurostat et les économistes de la BCE pour faire des comparaisons internationales.

Quant à l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire hors énergie et alimentation, elle serait tout de même de 3,3% en 2022 et 3% en 2023. Cela signifie que même si les prix de l’énergie et de l’alimentation marquent le pas, l’inflation resterait supérieure à l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE) fixé désormais à 2% à moyen terme.

Le salaire moyen par tête réel pourrait augmenter de seulement 1,8% en 2022, soit un niveau bien inférieur à l’inflation selon les calculs de la banque centrale. Quant au revenu disponible brut réel des ménages, il serait en berne à 0,8% cette année tout comme le pouvoir d’achat (-1%) un chiffre sans doute après une redistribution évaluée de manière très approximative.

Par ailleurs, après de fortes créations d’emplois en 2021 (507.000) et en 2022 (356.000), l’économie française pourrait à nouveau détruire des postes à partie de l’année prochaine (-78.000) et en 2024 (-25.000).

 

La répétition de cycles inflation récession (Patrick Artus)

Comme dans les années 1970 à 2000, la succession des épisodes inflation-récession-reprise pourrait dominer les années à venir, annonce l’économiste dans le Monde.

 

L’économie des pays de l’OCDE va, dans les prochaines années, ressembler davantage à celle des années 1980-1990 qu’à celle des années 2010. La première caractéristique de ce « retour vers le futur » est l’enchaînement des prix et des salaires. Le pouvoir de négociation des salariés se redresse en effet, pour deux raisons. D’abord, l’inflation forte va les pousser à demander une meilleure indexation des salaires sur les prix, la perte de pouvoir d’achat due à la faible indexation actuelle étant insupportable ; ensuite, les difficultés de recrutement des entreprises sont devenues, depuis 2021, extrêmement fortes, avec le changement des besoins des entreprises – elles doivent répondre à une demande de biens beaucoup plus forte – et avec le rejet des emplois pénibles et à horaires atypiques. On devrait donc observer dans le futur une plus grande capacité des salariés à obtenir des hausses de salaire quand la situation économique est bonne et une meilleure indexation des salaires aux prix.

La deuxième caractéristique est l’attitude des banques centrales. Depuis 2012, confrontées à une inflation faible de façon permanente, elles n’ont plus mené de politiques monétaires restrictives. On va voir réapparaître une politique monétaire contracyclique, expansionniste après les récessions, puis progressivement restrictive. Bien sûr, les banques centrales hésitent encore aujourd’hui à revenir à cette pratique monétaire du passé, mais elles devront s’y résoudre et recommencer à lutter contre l’inflation dans la seconde partie des périodes d’expansion.

 

Nous allons donc assister à la réapparition des cycles monétaires, comme dans les années 1970 à 2000, avant la crise des subprimes : après une récession, le chômage est élevé, l’inflation et les taux d’intérêt sont faibles ; progressivement, le chômage diminue, l’inflation augmente. A un certain stade, la banque centrale prend la décision de déclencher une récession pour casser l’inflation (c’est ce qui a été fait de 1980 à 1982, en 1990, en 2000 et en 2008). L’inflation recule, et la politique monétaire peut redevenir expansionniste, l’économie redémarre. Ces cycles monétaires, liés aux cycles de l’inflation, avaient disparu dans la décennie 2010.

Quelles sont les conséquences de ce retour aux cycles monétaires ? La première est que les contraintes de stabilisation de l’endettement à moyen terme réapparaissent. A la fin de la décennie 2010, comme les taux d’intérêt ne remontaient pas, il n’était pas véritablement nécessaire de désendetter les Etats ou les entreprises, et les déficits publics sont d’ailleurs restés élevés dans beaucoup de pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, France…). On parlait alors de « théorie de la surchauffe » : il s’agissait de continuer à soutenir la demande alors que l’économie était voisine du plein-emploi, pour forcer les entreprises à être plus productives et les inciter à embaucher des salariés peu qualifiés.

Un risque de récession mondiale

Un  risque de récession mondiale

 

Tous les voyants sont désormais au rouge pour l’économie mondiale, entre le ralentissement, l’inflation et les politiques d’austérité.D’aprés Géraldine Sundstrom, Managing director et gestionnaire de portefeuilles au bureau de Londres de Pimco  ( la Tribune)

Quelles sont les principales conclusions du forum séculaire de Pimco, qui dresse les perspectives économiques des cinq années à venir ?

Nous avons maintenu à moyen terme les trois grandes transitions que représentent le vert, le digital et le social. Mais la guerre en Ukraine apporte une nouvelle donne : elle met fin aux goldilocks, les « boucles d’or », qui conjuguaient croissance et inflation à bonne température et des banques centrales et gouvernements avec de larges marges de manœuvre. Nous anticipons un risque élevé de récession à moyen terme et, à un horizon de cinq ans, nous estimons que des cycles économiques plus courts, une volatilité élevée et des réponses de politiques publiques et monétaires diminuées exigeront une recherche de résilience dans les portefeuilles pour obtenir du rendement. Aujourd’hui, c’est un peu l’« anti-goldilocks », avec une faible croissance, une inflation élevée, alimentée par les prix de l’énergie, des denrées alimentaires et les problèmes sur les chaînes d’approvisionnement, contraignant au durcissement des politiques monétaires, tandis que les Etats sont dans une logique de désendettement, après les excès de précédentes crises. Le niveau élevé d’inflation et d’endettement rend beaucoup plus difficile le soutien des politiques monétaires et budgétaires auquel nous nous étions habitués ces dernières années.

Pensez-vous que le durcissement actuel des politiques monétaires soit adapté ?

Entre la pandémie, la politique zéro Covid en Chine et la guerre en Ukraine, l’incertitude a tellement augmenté qu’il faut faire preuve de la plus grande humilité dans les prévisions, notamment sur le moment où l’inflation atteindra un pic. En attendant, les banques centrales sont obligées d’agir. Leur réaction est unanime et très musclée, avec souvent des hausses de taux de 50, 75 voire 100 points de base. Après, les données seront réétudiées à chaque réunion pour décider de la marche à suivre. Elles seront bien entendu contraintes de tempérer la normalisation monétaire si l’environnement économique se détériorait.

Va-t-on vers une démondialisation et une réindustrialisation des économies développées, qui permettraient à la fois de revenir à plus de souveraineté et de limiter le changement climatique ?

Oui, la guerre en Ukraine a augmenté le désir de « résilience » des chaînes d’approvisionnement, qui est l’un des thèmes centraux des perspectives séculaires de Pimco. Les industries les plus sensibles, comme les semi-conducteurs, les batteries et autres, seront peu à peu rapatriées. Des sondages menés auprès des chefs d’entreprise montrent que la résilience des chaînes d’approvisionnement est l’une de leurs principales préoccupations et un sujet sur lequel ils travaillent activement.

Craignez-vous que l’inflation, malgré tout, ne s’installe durablement ?

Il y aura probablement une phase de transition, avec le rapatriement des sources d’approvisionnement, lors de laquelle les entreprises devront investir et seront moins efficientes, ce qui aura un coût élevé, alimentant l’inflation. Le réchauffement climatique est aussi de nature à alimenter la hausse des prix : par exemple, confronté à la pire sécheresse depuis soixante-dix ans, l’Italie du Nord a perdu près de 40 % de ses récoltes, tandis que la génération d’hydroéléctricité faiblit, et il faut davantage de liquide de refroidissement pour les centrales nucléaires.

A quel pourcentage évaluez-vous le risque de récession aux Etats-Unis et dans le monde à moyen terme ?

Avec le resserrement des conditions financières visibles dans les courbes de taux, la probabilité d’une récession mondiale dans les deux prochaines années est élevée (i.e., supérieure à 50 %). Cette récession sera mondiale car la hausse des prix touche tous les pays, et en particulier les plus défavorisés puisque ce sont surtout les cours des denrées de base qui s’envolent. Alors que les ménages pourront encore dépenser leur épargne accumulée ces dernières années cet été, à très court terme l’hiver risque d’être plus difficile en raison d’une hausse des dépenses d’électricité et des denrées alimentaires, avec l’épuisement des stocks.

Un arrêt probable des importations de gaz russe en Europe, comme le craint l’AIE, peut-il faire basculer l’Europe en récession ?

Oui, absolument, c’est notre scénario dans un tel cas de figure. Comme le craint l’Union européenne, un arrêt total des importations de gaz russe entraînerait des fermetures d’usines et des rationnements d’électricité très néfastes à la croissance. En attendant, c’est la course contre la montre pour diversifier l’approvisionnement et réactiver d’autres sources d’énergie, comme les centrales à charbon en Allemagne. De fait, le ralentissement économique est mondial, mais l’Europe, voisine du conflit, est dépendante au niveau énergétique.

Quelles sont aujourd’hui les innovations disruptives les plus prometteuses pour la croissance à venir ?

Les plus importantes sont les énergies vertes, qui prendront peu à peu le pas sur les énergies fossiles, les véhicules électriques, l’intelligence artificielle et la robotisation. Avec le phénomène de résilience et de réindustrialisation, l‘automatisation et la robotisation des chaînes de production seront cruciales pour amortir le coût de ce transfert. Ils permettront aussi de pallier la pénurie de main-d’œuvre.

Craignez-vous un enlisement du risque politique en France ?

Aujourd’hui le risque politique est mondial. Les ménages voient leur revenu réel diminuer en raison de l’inflation, ce qui crée partout des tensions sociales. S’ensuivent un environnement politique dégradé, un phénomène de désenchantement et la montée des extrêmes. Pointés du doigt comme coupables principaux, les gouvernements en place vont avec plus ou moins de bonheur tenter de minimiser l’impact de l’inflation. Mais l’hiver sera compliqué.

Quels sont vos conseils aujourd’hui en matière d’allocation d’actifs ?

De nombreux investisseurs avaient jusqu’ici pour réflexe d’acheter dans les creux buy the dip. Mais, cette fois, avec l’absence des soutiens budgétaires et monétaires, nous sommes bien plus prudents sur les actions et les obligations. Sans bouée de secours, il va probablement y avoir plus de faillites, plus de défauts, il va donc falloir être très sélectif. D’autant plus que le risque géopolitique (Etats-Unis/Chine, Russie) crée un risque de pertes. Point positif, les rendements ont repris des couleurs et peuvent désormais jouer un rôle dans les portefeuilles, même en Europe, où les rendements sont repassés en territoire positif. En ce qui concerne les obligations, les marchés anticipent des hausses de taux dont l’ampleur ne verra peut-être pas le jour, étant donné le ralentissement économique et le tassement à venir de l’inflation sous-jacente (hors éléments volatils tels que l’énergie et l’alimentaire). Dans ce cas, les rendements baisseront, et le prix des obligations, qui évolue en sens inverse des taux, s’apprécieront. Les obligations souveraines sont aussi à privilégier, compte tenu de l’adversité ambiante. Du côté des actions, il faudra privilégier les secteurs qui connaîtront de la croissance, même en récession, comme les éoliennes, les batteries, les panneaux solaires, les robots ou les composants électroniques. S’il n’y a pas de soutien public généralisé, ces activités représentent des enjeux tellement importants que des budgets colossaux y ont été alloués (plan REPowerEU, etc.) et permettront d’y maintenir l’activité à flot.

Croissance : vers la récession en 2023

Croissance : vers la récession en 2023

Encore une révision en baisse par la Banque de France. La Banque de France passe son temps à réviser à la baisse les perspectives de croissance. Pourquoi des révisions aussi régulières ? Sans doute pour ne pas affoler l’opinion publique sur la gravité de la crise qui se caractérise par une marche vers la déflation (inflation mais sans croissance); Aussi pour éviter la spirale prix salaires . En fait on se dirige tout droit vers une croissance zéro et une inflation de l’ordre de 10 %.  Bref, un vrai scénario catastrophe qui va bousculer la situation économique et sociale

 

La croissance du produit intérieur brut (PIB) augmenterait de 2,3% selon les dernières prévisions de la Banque de France dévoilées ce mardi 21 juin contre 2,7% en mars dernier dans leur scénario central.Une croissance qui provient essentiellement de l’acquis de l’année précédente.

Pour l’année 2023, cet acquis sera assez marginal et le risque de récession n’est pas écarté

Par ailleurs l’explosion de l’inflation portera un coup sévère au pouvoir d’achat que la Banque de France évalue 1 % pour les ménages. Ce qui est notoirement en dessous de la réalité si l’on considère que chaque ménage perdra rien que pour le chauffage et de carburant autour de 1500 € par an.

La Banque de France chiffre l’inflation désormais à 5,6 % en moyenne mais le pouvoir d’achat pour l’instant n’a pas progressé plus de 2 %. La perte sera donc entre 2 et 3 %. Et non pas de 1 % . D’après les modèles de la Banque de France, l’inflation pourrait grimper à 5,6% en moyenne en 2022 et 3,4% en 2023 selon l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH). Cet indicateur est notamment utilisé par Eurostat et les économistes de la BCE pour faire des comparaisons internationales.

Quant à l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire hors énergie et alimentation, elle serait tout de même de 3,3% en 2022 et 3% en 2023. Cela signifie que même si les prix de l’énergie et de l’alimentation marquent le pas, l’inflation resterait supérieure à l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE) fixé désormais à 2% à moyen terme.

Le salaire moyen par tête réel pourrait augmenter de seulement 1,8% en 2022, soit un niveau bien inférieur à l’inflation selon les calculs de la banque centrale. Quant au revenu disponible brut réel des ménages, il serait en berne à 0,8% cette année tout comme le pouvoir d’achat (-1%) un chiffre sans doute après une redistribution évaluée de manière très approximative.

Par ailleurs, après de fortes créations d’emplois en 2021 (507.000) et en 2022 (356.000), l’économie française pourrait à nouveau détruire des postes à partie de l’année prochaine (-78.000) et en 2024 (-25.000).

 

Récession: Repoussée provisoirement ?

Récession: Repoussée provisoirement ?

 

Peut-être pour rassurer la Banque de France écarte l’hypothèse d’une récession second trimestre en prévoyant une petite croissance de 0,25 %.

En cause évidemment l’explosion de l’inflation qui plombe les coûts et tue la demande .
L’inflation frappe en premier lieu l’industrie et  ait boule de neige dans la distribution et la consommation.Concernant la consommation des ménages ont subi une perte d’achat de leur de 3 % puisque l’inflation a dépassé 5 % et que le revenu des ménages n’a augmenté qu’à peine de 2 %. Conséquence la consommation se tasse avec des effets sur la croissance.

Sans surprise, la hausse de l’indice des prix à la consommation qui a atteint 5,8% au mois de mai selon de récents chiffres de l’Insee, a des répercussions majeures dans l’industrie. D’après les chefs d’entreprise interrogés par la Banque de France, 40% des industriels ont augmenté leur prix de vente en mai. Derrière cette moyenne, il existe des écarts spectaculaires entre les secteurs.

Dans l’industrie chimique ou encore le bois, le papier et l’imprimerie, cette proportion dépasse les 50%. A l’opposé, ce ratio demeure inférieur à 15% dans l’industrie aéronautique et en deça de 30% dans les produits informatiques et électroniques.la demande

La Banque de France prévoit une croissance de 0,25% au second trimestre contre 0,2% auparavant après un repli de l’activité en début d’année (-0,2% au premier trimestre). L’économie française échapperait de peu à la récession au premier semestre mais l’inflation galopante risque de plomber la demande si les prix de l’énergie demeurent élevés.

À noter la dispersion des croissances autour de la moyenne. Le secteur tertiaire devrait largement dépasser le niveau d’activité du dernier trimestre 2021 au mois de mai (+0,4 point). Compte tenu du poids des services dans l’économie tricolore (79%), les services marchands devraient tirer la croissance vers le haut au cours du deuxième trimestre après un début d’année chahuté par le variant Omicron et les conséquences de la guerre en Ukraine.

 

L’autre résultat important de l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France est que la trésorerie des entreprises s’effrite. Après avoir atteint un pic en 2021, l’opinion des chefs d’entreprise à l’égard de la situation financière des entreprises se détériore, en particulier dans l’industrie. Il faut dire que les mesures du « quoi qu’il en coûte » destinées à amortir le choc de la pandémie ont permis à un grand nombre d’entreprises de ne pas sombrer.

En dépit du bouclier tarifaire et de la remise de 18 centimes d’euros sur les prix du carburant, l’explosion des prix de l’énergie a fait reculer le pouvoir d’achat des ménages en France d’environ 1,8% au cours du premier trimestre selon de récents calculs de l’OFCE.

Ce serait la plus forte chute du pouvoir d’achat depuis 2013. « Cette contraction va peser sur la dynamique de reprise à travers la faible dynamique de la consommation des ménages en l’absence de réduction du taux d’épargne dans un contexte marqué par de fortes incertitudes géopolitiques », soulignent les chercheurs dans leur dernier point de conjoncture. En attendant les prochaines prévisions macroéconomiques de la Banque de France pour l’année 2022 prévues la semaine prochaine, le gouvernement entame son mandat dans un contexte économique particulièrement assombri.

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