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Politique -Russie: Après la rébellion, la purge

Politique -Russie: Après la rébellion, la purge

D’après le journal les Échos, des rumeurs de purge prochaine dans les forces armées courent Moscou au vu de leur passivité durant le coup de force de Wagner. Le général Sourovikine, ex chef des opérations en Ukraine et proche de Prigogine aurait été arrêté.

Le général Sergueï Sourovikine, commandant adjoint des opérations de l’armée russe en Ukraine, avait connaissance des projets d’Evguéni Prigojine. D’autres généraux russes auraient soutenu discrètement le chef de Wagner. Et, en effet, le Moscow Times, généralement bien informé, annonçait en soirée, d’après deux sources haut placées anonymes, que Sergueï Sourovikine avait été arrêté. Il n’avait plus été vu en public depuis qu’il avait demandé, samedi, au chef de Wagner de faire demi tour dans un message où il ressemblait plutôt à un otage récitant un texte… Sourovikine était considéré, par les Ukrainiens eux même, comme un des meilleurs stratèges russes, quoique d’une brutalité extrême.

Pendant ce temps, les forces ukrainiennes essayent de progresser, alors qu’elles piétinaient, peu ou prou depuis le 11 juin. Elles ont établi il y a quelques jours une tête de pont sur la rive gauche du Dniepr, au niveau du pont Antonivskyi, détruit par les Russes lors de leur retraite de la ville de Kherson, en novembre dernier. La traversée sous le feu ennemi d’un fleuve de 300 m de large était considérée comme très difficile par les experts militaires occidentaux.

En réplique lamentable, l’armée russe, de son côté, a bombardé un restaurant de la ville de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, dans la nuit de mardi à mercredi, tuant au moins neuf personnes.

Russie: Après la rébellion, la purge

Russie: Après la rébellion, la purge

D’après le journal les Échos, des rumeurs de purge prochaine dans les forces armées courent Moscou au vu de leur passivité durant le coup de force de Wagner. Le général Sourovikine, ex chef des opérations en Ukraine et proche de Prigogine aurait été arrêté.

Le général Sergueï Sourovikine, commandant adjoint des opérations de l’armée russe en Ukraine, avait connaissance des projets d’Evguéni Prigojine. D’autres généraux russes auraient soutenu discrètement le chef de Wagner. Et, en effet, le Moscow Times, généralement bien informé, annonçait en soirée, d’après deux sources haut placées anonymes, que Sergueï Sourovikine avait été arrêté. Il n’avait plus été vu en public depuis qu’il avait demandé, samedi, au chef de Wagner de faire demi tour dans un message où il ressemblait plutôt à un otage récitant un texte… Sourovikine était considéré, par les Ukrainiens eux même, comme un des meilleurs stratèges russes, quoique d’une brutalité extrême.

Pendant ce temps, les forces ukrainiennes essayent de progresser, alors qu’elles piétinaient, peu ou prou depuis le 11 juin. Elles ont établi il y a quelques jours une tête de pont sur la rive gauche du Dniepr, au niveau du pont Antonivskyi, détruit par les Russes lors de leur retraite de la ville de Kherson, en novembre dernier. La traversée sous le feu ennemi d’un fleuve de 300 m de large était considérée comme très difficile par les experts militaires occidentaux.

En réplique lamentable, l’armée russe, de son côté, a bombardé un restaurant de la ville de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, dans la nuit de mardi à mercredi, tuant au moins neuf personnes.

Tentatives de rébellion en Russie : les conséquences

Tentatives de rébellion en Russie : les conséquences

par
Jules Sergei Fediunin
Post-doctorant au Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur​​ en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l’INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The Conversation

Alors que les événements du week-end dernier en Russie donnent lieu à de multiples interprétations, The Conversation tente d’y voir plus clair à travers ces quelques questions à Jules Sergei Fediunin, docteur de l’INALCO et post-doctorant au Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron à l’EHESS, spécialiste de la politique russe contemporaine. Il s’agit de toute évidence d’une mutinerie armée. C’est ainsi que les agissements de Prigojine, à la tête de la milice Wagner, ont été qualifiés par le FSB et par le Procureur général de Russie. Une enquête pénale a été ouverte dès le soir du 23 juin à l’encontre de celui qui est devenu le chef de guerre le plus célèbre depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, puis close 24 heures plus tard… avant qu’on apprenne, le 26 juin, qu’elle serait en fait toujours en cours.

La révolte semble avoir surpris tous les observateurs. Tout porte à croire que la présidence russe a également été prise de court par ces événements, comme en témoignent les réactions confuses du Kremlin. Pourtant, des tensions existaient depuis plusieurs mois entre la milice Wagner et le ministère russe de la Défense, dirigé par Sergueï Choïgou, cible récurrente des critiques de Prigojine.

Il y a quelque chose de grotesque dans cette tentative de rébellion qui, ayant rempli une fonction performative, s’est volatilisée. Les mêmes traits carnavalesques sont propres à la figure de Prigojine, avec sa transgression des normes publiques (par exemple, le recours systématique à des jurons) au nom d’une « justice » populaire. Ce n’est pas un hasard s’il a donné à sa mutinerie le nom de « marche pour la justice ».

Dès le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le groupe Wagner s’est avéré un cas particulier. L’État central lui a en effet permis de prospérer tout en remettant en question son propre exercice des missions régaliennes, telles que le monopole de la violence légitime et le contrôle du système pénitentiaire. Prigojine a été autorisé à recruter des prisonniers en organisant des tournées dans les colonies pénitentiaires à travers le pays. C’est du jamais vu !

Dans le système politique édifié en Russie ces dernières années, seul le « chef suprême », Vladimir Poutine, aurait pu le permettre. On peut s’interroger sur les motifs de cette complicité, l’un d’entre eux étant sans doute lié à la volonté politique de reporter, puis de réduire l’ampleur, de la mobilisation en Russie, perçue à juste titre comme une mesure très impopulaire.

Une fois déployée sur le front, Wagner a bénéficié d’une autonomie tactique totale, tandis que Prigojine a joui d’une liberté d’expression sans précédent en temps de guerre. En effet, il s’est permis d’attaquer personnellement le ministre Choïgou mais aussi le chef d’état-major Valeri Guerassimov, tous deux proches de Poutine.

À travers divers moyens médiatiques, y compris des chaînes Telegram, Prigojine a dénoncé leur incompétence, les accusant d’être responsables de l’état désastreux des troupes, d’un système d’approvisionnement inefficace et même de traiter les soldats russes comme de la chair à canon (ce qui est ironique, compte tenu des lourdes pertes subies par Wagner.

Après la prise de Bakhmout, principalement par les forces de Wagner, en mai dernier, Prigojine a intensifié sa rhétorique en mettant en avant son « efficacité » face à l’incapacité des généraux et la corruption du ministère de la Défense.

Le conflit qui les opposait a atteint un niveau supérieur autour du 10 juin, lorsque Choïgou, visiblement avec l’accord de Poutine, a contraint toutes les « unités de volontaires » à conclure des contrats avec le ministère avant le 1er juillet suivant. Cela signifiait essentiellement que Prigojine, dont les ambitions personnelles et potentiellement politiques n’ont entre-temps cessé de croître, a été « sacrifié » par le commandement militaire.

Il est probable que l’idée d’une mutinerie ait été conçue dans les jours qui ont suivi cette décision. Même s’il semble qu’un plan ait été élaboré, l’objectif que Prigojine s’était fixé reste peu clair : envisageait-il réellement de se rendre jusqu’à Moscou pour prendre le contrôle de la capitale de force, ou cherchait-il à négocier sa vie et son avenir à travers une démonstration de force spectaculaire mais finalement désespérée, tout en sachant que le régime pouvait se débarrasser de lui à tout moment ? À ce stade, la question demeure sans réponse.

Qu’est-ce que ces 24 heures révèlent au sujet du commandement politique et militaire russes ?
Le régime russe n’était visiblement pas préparé à la mutinerie de Wagner, comme en témoigne l’adresse de Poutine à la nation le matin du 24 juin, dans laquelle il évoquait le spectre de la guerre civile, un sujet particulièrement sensible en Russie qui a connu une guerre civile meurtrière en prolongement de la Première Guerre mondiale. En dénonçant un « coup de poignard dans le dos », Poutine n’a pas nommé directement l’auteur de ce coup. Dans ses déclarations du 26 juin, il n’a toujours pas cité Prigojine mais n’a pas manqué de remercier les responsables de la sécurité de l’État, dont Choïgou, d’avoir « évité une effusion de sang ».

En effet, Poutine lui-même porte une part de responsabilité dans ces événements, car le phénomène Prigojine doit son existence à sa proximité personnelle avec le chef du Kremlin. Il semble que ce lien interpersonnel ait fait oublier à Poutine les risques qui lui étaient associés.

Pendant la rébellion, on a pu observer à tous les niveaux de l’appareil d’État russe des réactions ad hoc, telles que la destruction de routes pour ralentir la progression des forces de Wagner en direction de Moscou et l’envoi de deux généraux pour négocier avec Prigojine à Rostov-sur-le-Don (tandis que Choïgou et Guerassimov ne sont pas alors apparus dans l’espace public). La rébellion a ainsi révélé des failles importantes dans la sécurité interne.

La mutinerie a surtout révélé le potentiel destructeur de la rivalité entre différentes factions qui se revendiquent toutes du « patriotisme », élevé au rang de principal marqueur politique sous Poutine. Prigojine a pu incarner un patriotisme violent et militariste, farouchement opposé aux élites « corrompues » et même au capitalisme, mélange idéologique qui a trouvé écho auprès d’une fraction de l’opinion publique russe.

Les témoignages disponibles montrent que les forces de Wagner ont été accueillies favorablement par une partie de la population à Rostov lorsqu’elles ont pris le contrôle de la ville. Prigojine n’est pas le seul à considérer le régime de Poutine comme étant « trop mou » et « trop clément » envers l’Ukraine. Par exemple, un autre chef de guerre et blogueur militaire, Igor Strelkov (Guirkine), a co-fondé en avril dernier le Club des patriotes en colère. On assiste donc à une espèce de surenchère patriotique, où divers acteurs, tant étatiques que non étatiques, rivalisent avec le régime pour revendiquer l’adhésion à un patriotisme « authentique ».

Vladimir Poutine sort-il affaibli de cette séquence ?
Il est difficile de prédire avec précision l’impact de cette mutinerie sur le régime de Poutine.

La rébellion de Wagner a sérieusement entaché la réputation des forces armées russes et l’image d’unité nationale promue par la propagande et saluée par Poutine. Dans ce contexte, la tolérance relative du Kremlin envers ses critiques radicaux risque de diminuer considérablement. Parallèlement, le scénario de purges au sein des élites, bien que limitées, devient plus probable qu’il y a encore quelques semaines.

La rébellion a aussi révélé un manque de confiance populaire envers la politique du régime. Pendant la tentative de rébellion, de nombreuses blagues ont circulé abondamment sur les réseaux sociaux, comme celle-ci : « L’armée russe était la deuxième au monde en 2021, la deuxième en Ukraine en 2022 et la deuxième en Russie en 2023. »

Notons également les conséquences sur la ligne de front en Ukraine : jusqu’à 25 000 combattants (expérimentés) de Wagner risquent d’être renvoyés s’ils ne prêtent pas allégeance au régime et au commandement militaire russes. Poutine a publiquement tendu la main à ceux d’entre eux qui ont « reconnu leur erreur », tout en promettant aux autres qu’ils pourraient « partir en Biélorussie ».

Dans tous les cas, les forces ukrainiennes tentent déjà d’exploiter cette situation ainsi que la perturbation de la chaîne d’approvisionnement des armées russes causée par la « marche » de Prigojine pour accélérer leur contre-offensive.

Aujourd’hui, personne ne le sait avec certitude. Les détails de l’accord conclu entre le régime russe et Prigojine, par l’entremise du dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, restent inconnus. Prigojine se verra-t-il offrir un poste ou un champ d’action dans le pays voisin désormais sous contrôle russe ? En tout état de cause, il semble clair qu’il ne pourra plus bénéficier de la confiance de Poutine. La trahison, ou ce qui est perçu comme tel, est considérée comme un crime capital au sein d’un système de pouvoir bâti sur les allégeances personnelles et la loyauté envers la hiérarchie.

Se pose également la question de l’avenir du groupe Wagner, étant donné qu’il s’agit d’une structure qui, au-delà de son rôle sur le front en Ukraine, s’est précédemment implantée au Moyen-Orient (en Syrie) et en Afrique (notamment en République centrafricaine et au Mali). Sera-t-elle entièrement incorporée dans les institutions de l’État russe ? Dans ce cas, elle perdrait l’un de ses avantages : la flexibilité d’une compagnie militaire privée dont les combattants sont prêts à faire « le sale boulot » à titre de mandataires, moyennant une récompense. Si, en revanche, cette caractéristique d’organisation associée mais non intégrée à l’État est maintenue, la question de la succession à Prigojine sera difficile à résoudre.

Rébellion de Wagner : Google actualités fermé en Russie

Rébellion de Wagner : Google actualités fermé en Russie

Google Actualités est désormais inaccessible en Russie .

Une telle initiative n’est pas une première dans le pays. Au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine, Google Actualités avait déjà été bloqué dans le pays. Une opération menée par le régulateur russe des médias, qui avait alors publié un communiqué de presse évoquant le risque de “fausses informations” venant de l’Occident sur la situation ukrainienne.

Comme la Chine, la Russie dispose de nombreux équivalents locaux des grandes plateformes américaines. Ces dernières étaient malgré tout autorisées dans le pays avant la guerre en Ukraine – et le blocage, entre autres, de Facebook et Instagram.

Depuis plus d’un an, les internautes russes sont ainsi redirigés vers les outils locaux, davantage contrôlés par le pouvoir local, comme VKontakte (équivalent de Facebook) ou Yandex, le “Google russe”.

Rebellion des responsables LREM de Seine-Saint-Denis contre le parti et le mondain Laurent Saint Martin

Rebellion des responsables LREM de Seine-Saint-Denis contre le parti et le mondain Laurent Saint Martin

Une douzaine d’adhérents et responsables locaux de LREM en Seine-Saint-Denis dénoncent, dans une lettre ouverte au Président, le « parachutage » de la porte-parole du mouvement, Prisca Thévenot, comme tête de liste aux régionales dans leur département

 

 

Monsieur le président de la République,

Nous, marcheurs de Seine-Saint-Denis de la première heure, nous nous permettons de vous écrire car l’heure est grave dans notre département. Nous souhaitons sauver notre mouvement dans le 93 qui est en train de perdre son âme, son souffle et tous ses idéaux à travers des choix politiques iniques qui démontrent que la voracité, la rapacité et la concupiscence en politique sont devenues un ADN, un art de vivre et de servir en politique, pour certains au sein du mouvement. Il sera impossible de réussir le dernier kilomètre du quinquennat dans ces conditions désastreuses.

« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice », dit la Constitution dont vous êtes le garant. Nous exprimons notre vive inquiétude et désarroi face à la désignation d’une Parisienne [Prisca Thevenot] en tant que tête de liste dans le département pour les élections régionales des 20 et 27 juin. La composition de la liste reflète un népotisme caractérisé, aux antipodes des valeurs du mouvement que vous avez créé en 2016.

Est-ce la vision de l’égalité des chances dont elle était en charge anciennement ? Ce choix néfaste, qui est plus qu’une duperie pour le mouvement et la démocratie, ne doit pas être un boulet pour le 93. Est-ce que la tête de liste en Ile-de-France [Laurent Saint-Martin] souhaite offrir comme vision et comme avenir politique aux Séquano-dyonisiens ? Comment une porte-parole de La République en marche peut-elle être l’étendard de ce parachutage et de ce copinage ?

Nous n’en pouvons plus d’être mis de côté par une minorité dès que nous nous exprimons, sans aucune contradiction possible. Ne sommes-nous bons que pour tracter et coller des affiches sans que l’on nous respecte lorsque nous souhaitons proposer des idées et un projet pour notre département ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu un appel à candidatures pour la désignation de la tête de liste à travers la présentation d’idées et de projets soumis à la discussion des marcheurs ? Les valeurs et les idées du mouvement, c’est ce qui compte avant toute cette politique de bas étage.

«Nous n’en pouvons plus de ne pas être entendus par le mouvement, le siège et la tête de liste en Ile-de-France, d’être méprisés; ça suffit!»

Malgré nos nombreuses alertes auprès de plusieurs cadres du siège, rémunérés par les dons des adhérents, que ce soit au pôle territoires Ile-de-France et au pôle territoires national ; au pôle élections au siège, en charge de la Seine-Saint-Denis ; auprès de la responsable nationale en charge des statuts du mouvement, du délégué général [Stanislas Guerini] et de son cabinet ainsi que de la tête de liste en Ile-de-France et de son équipe, cette situation n’a pas été résolue. Pire encore, il y a eu un passage en force sans état d’âme avec la complicité d’un des députés LREM du département.

Est-ce cela la bienveillance ? À quel moment travaille-t-on sincèrement pour les habitants ? Quand une personne est tête de liste, « ce n’est pas une option d’être au service de la population, c’est obligatoire pour l’intérêt des habitants ». Laurent Saint-Martin a franchi la ligne jaune en acceptant ce parachutage, un choix irrémédiablement perdant pour les habitants du 93. Pire encore du point de vue démocratique et républicain, le préambule et la charte des valeurs des statuts du mouvement, ainsi que son article 3 ont été bafouées.

Nous l’affirmons, le parachutage, le népotisme, et le copinage sont nos adversaires politiques principaux. Il ne faut pas raconter de carabistouilles à nos concitoyens en Seine-Saint-Denis, qui n’en peuvent plus de cette politique. Tout cela est en contradiction totale avec le « renouvellement des usages et visages » porté par vous à la création du mouvement, Monsieur le président de la République. Nous n’en pouvons plus de ne pas être entendus par le mouvement, le siège et la tête de liste en Ile-de-France, d’être méprisés ; ça suffit !

Le dispositif monté par En Marche, 1000 Talents «est devenu, à notre grand regret, 1 000 copains, 1 000 soifs de pouvoir, sans scrupule ni vergogne»

Cette élection sera capitale « pour la relance du pays », comme l’a indiqué le délégué général, et la région devra jouer un rôle de « booster », notamment en Seine-Saint-Denis, durement touchée par la crise sanitaire, économique et sociale. Le département le plus jeune de France mérite mieux qu’un choix extérieur au territoire, surtout dans une configuration où le risque frontiste est particulièrement élevé et qui se nourrit des défaillances et des incohérences des partis politiques républicains. Mieux que des candidats avec lesquels aucune relation et confiance n’ont été construites.

Ce parachutage et ce choix de tête liste ont été faits sans aucun respect des instances collégiales départementales du mouvement, le conseil territorial et le comité politique, ni du travail mené dans le cadre des dispositifs d’émergence des talents conçus par le siège lui-même et financés par les dons des adhérents tels que 1 000 talents, Toutes Politiques et la commission nationale des talents, et sans aucune considération des nombreuses remontées de terrain transmises au siège.

Pourquoi la tête de liste régionale n’a-t-elle pas le même sérieux politique pour ces élections régionales qu’en tant que rapporteur du budget ? 1 000 talents est devenu, à notre grand regret, 1 000 copains, 1 000 écrasements des talents du 93 et 1 000 soifs de pouvoir, sans scrupule ni vergogne.

Comme vous l’avez rappelé le 15 septembre 2017, la Seine-Saint-Denis est une terre de talents et a un « potentiel comparable à celui de la Silicon Valley ». Pas un département à vendre et encore moins une monnaie d’échange.

Siéger au conseil régional dans ces conditions, notamment pour la tête de liste du 93, est tout simplement une hérésie et s’oppose à notre idéal politique. C’est une véritable faute morale, citoyenne et politique. Les Séquano-dyonisiens méritent bien mieux.

Nous aimons sincèrement notre mouvement en Seine-Saint-Denis et nous souhaitons qu’il reste porteur d’un message d’espoir fort et généreux, notamment pour ceux qui sont les plus éloignés de la vie politique, dans un département qui vous a accueilli les bras ouverts et en toute amitié, lors de l’annonce de votre candidature à l’élection présidentielle le 16 novembre 2016 à Bobigny.

Monsieur le président de la République, si « la Seine-Saint-Denis est presque la Californie », il faut lui donner véritablement les moyens de sa concrétisation, un souffle politique crédible et un avenir radieux, respectueux des attentes des marcheurs et des habitants. La respecter avant de vouloir l’aimer. Au risque de ne jamais avoir la mer et encore moins la fraîcheur des nouveaux horizons !

Premiers signataires :

Jean-Marie Musquet, maire adjoint du Blanc-Mesnil, conseiller territorial à Paris Terres d’Envol, et adhérent LREM 93 ; Morad Agrebi, conseiller municipal de Bobigny et membre du comité politique LREM 93 ; Mouloud Medjaldi, conseiller municipal délégué de Montfermeil et adhérent LREM 93 depuis 2016 ; Michel Collignon, conseiller municipal du Blanc-Mesnil et adhérent LREM 93 ; Billel Ouadah, adhérent désigné LREM 93 depuis avril 2016, membre du conseil territorial et candidat LREM aux élections législatives de 2017 ; Karim Allouache, adhérent LREM 93 depuis février 2017, animateur local, responsable départemental du pôle éducation, ancien conseiller municipal de Bondy (2014-2020) et délégué LREM à Bondy aux élections présidentielle, législatives, et européennes ; Mélissa Raynaud, ancienne animatrice locale de Pantin (2017-2020) et adhérente LREM 93 ; Assina Chettouh, adhérente LREM 93 depuis février 2017, animatrice locale de Bondy, et ancienne conseillère municipale de Bondy (2014-2020) ; Sébastien Maltat, adhérent LREM 93, animateur local de Pierrefitte et responsable départemental 1000 Talents et formation ; Latifa Hammadache, animatrice locale de Bobigny et conseillère citoyenne de Bobigny ; Razika Chaou, adhérente LREM 93 depuis 2016, ancienne animatrice locale de Bagnolet ; Herbert Ndoumou, adhérent LREM 93 et responsable département du pôle social et santé ; Christian Naudin, adhérent LREM 93 depuis 2017 et membre du comité de Bondy.




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