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Coronavirus : « Le consensus, c’est Pétain » : ( professeur Raoult)

Coronavirus : « Le consensus, c’est Pétain » : ( professeur Raoult)

Le professeur Raoult se lâche dans une interview à Paris-Match notamment contre les chapeaux à plumes du conseil scientifique auquel il a refusé de participer. « Ces personnes ne savaient pas de quoi elles parlaient ! Et chacun poussait ses billes en avant. Il fallait faire plaisir, représenter l’Institut Pasteur, l’Inserm… Il n’y a rien de fiable scientifiquement là-dedans », accuse l’infectiologue qui a lui-même fait partie des onze experts nommés le 11 mars, avant d’en partir.

Toujours à propos de ses anciens confrères du Conseil scientifique, il dit qu’« on ne peut pas mener une guerre avec des gens consensuels ». Avant de lâcher, plus loin : « Le consensus, c’est Pétain. Insupportable. On ne peut pas décider de cette manière. »

Alors que le monde de la recherche est en quête d’un vaccin contre le Covid-19, le professeur Raoult juge que ce n’est pas la bonne solution. « Trouver un vaccin pour une maladie qui n’est pas immunisante… C’est même un défi idiot, juge le scientifique, qui dirige l’IHU Infection Méditerranée, à Marseille. Près de 30 milliards de dollars ont été dépensés pour celui contre le VIH, voyez le résultat ! Ce n’est pas une guerre de laboratoire, mais d’intelligence. Quand on ne sait pas gérer une maladie infectieuse, on nous sort le coup du vaccin ! »

Lui continue de défendre son traitement à base d’hydroxychloroquine pour combattre le Covid-19.  »L’hydroxychloroquine est le traitement de référence pour les pneumopathies [infections du système respiratoire], se permet-il de rappeler. Un Américain sur huit en prend une fois par an ! » 

Ce traitement est bête comme chou, c’est pour ça qu’il irrite. On part d’un fait : une maladie sans remède. La réflexion ensuite est banale. Quel médicament déjà actif pourrait fonctionner ?Didier Raoult à « Paris Match »

Néanmoins, l’hydroxychloroquine n’a pas semblé améliorer le sort de malades américains, dont parle Didier Raoult. C’est en tout cas la conclusion d’une étude dont les travaux préliminaires ont été rendus publics sur le site medRxiv, mardi 21 avril.

 

 

Coronavirus : Méthodes scientifiques et épidémies ( Didier Raoult)

Coronavirus : Méthodes scientifiques et épidémies ( Didier Raoult)

 Le célèbre professeur parfois controversé s’explique dans l’Opinion et considère que l’approche bénéfice-risque ne peut pas être la même dans les périodes stables et dans les périodes de crise, a fortiori en temps de pandémie. .

« Il me semble que la controverse actuelle autour de la méthode qu’il convient d’appliquer à la recherche d’un traitement contre le coronavirus est due au fait que nous ne parlons pas de la même chose.

Dans les sociétés occidentales riches, où l’espérance de vie a augmenté de façon considérable, les bénéfices à espérer de nouvelles thérapeutiques sont, en règle générale, relativement faibles (en dehors de quelques domaines bien particuliers, comme les cancers à évolution défavorable). Or, lorsque le bénéfice à espérer de nouvelles thérapeutiques est faible, l’extrême prudence des gouvernants et des régulateurs est parfaitement compréhensible. C’est le sens du principe de précaution, qui traduit une aversion aux risques dans les périodes stables.

 

Mais, en période de crise, le problème est totalement différent. Et quand il s’agit d’une épidémie de l’ampleur de celle de Covid-19, les choix deviennent même urgents. Le problème que nous pose le coronavirus est celui que nous posaient les maladies infectieuses au XXe siècle : une situation nouvelle et dangereuse, l’espoir de bénéfices importants à très court terme. Ceci ouvre la porte à la recherche tous azimuts de traitements innovants. En s’appuyant d’abord sur des observations anecdotiques, puis sur des séries observationnelles.

La question fondamentale est donc : peut-on employer des méthodes qui ont été pensées et conçues pour faire avancer la connaissance quand les bénéfices à espérer sont extrêmement faibles, dans des situations où, au contraire, ces bénéfices sont extrêmement forts ? Le risque acceptable dans les deux situations n’est pas le même, car le bénéfice espéré n’est pas le même non plus.

Enfin, dans les épidémies, le facteur temps compte beaucoup. Il est possible que les résultats des essais randomisés programmés par les grandes institutions ne seront disponibles que lorsque l’épidémie sera derrière nous et ces résultats seront alors inutiles.

J’espère que cette réflexion nous permettra de comprendre que la méthode n’est pas une science mais un outil au service d’une question précise. La question posée par une épidémie vraisemblablement limitée dans le temps, d’une durée relativement courte, ne peut pas être traitée avec des méthodes mises en place sur le temps long pour des infections chroniques ou établies, dont on maîtrise déjà la thérapeutique.

 

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