Croissance Chine nouveau ralentissement des prix qui confirme la baisse de la croissance
L’évolution des prix constitue évidemment un thermomètre qui mesure le déséquilibre entre l’offre et la demande. Or comme on le sait la demande internationale à l’usine de monde que constitue la Chine ne cesse de se réduire. Du coup, les prix diminuent. Le signe aussi que la consommation intérieure chinoise ne parvient pas encore à compenser l’écroulement des exportations en raison notamment de l’endettement de nombreux acteurs économiques.-Les prix à la production en Chine ont en effet décliné en décembre à un rythme moins important que le mois précédent, le signe d’un rebond modeste de l’activité manufacturière et qui suggère que les mesures de soutien engagées par le gouvernement pourraient avoir contribué à stabiliser l’économie.
L e tassement de la croissance de l’activité manufacturière constitue un autre thermomètre de la demande mondiale et au-delà de la croissance. L’activité dans le secteur manufacturier en Chine a progressé en décembre à un rythme encore plus faible que le mois précédent, qui avait marqué un pic en trois ans, du fait du ralentissement des nouvelles commandes, montrent les résultats publiés jeudi de l’enquête réalisée par Caixin/Markit auprès des directeurs d’achats.
L’indice PMI manufacturier calculé par Caixin/Markit s’est établi à 51,5 le mois dernier, contre 51,8 en novembre. Il est inférieur au consensus, qui donnait un indice stable, mais reste pour un cinquième mois consécutif au-dessus du seuil de 50 qui sépare contraction et expansion de l’activité.
Ces statistiques, essentiellement basées sur les PME tournées vers l’export, font place à moins d’optimisme que les données officielles communiquéespredemmenet selon lesquelles l’activité dans le secteur manufacturier a progressé pour un deuxième mois consécutif grâce à une accélération de la production.
Selon les statistiques officielles publiées jeudi, l’indice des prix à la production (PPI) a chuté le mois dernier de 0,5% en rythme annuel, contre un déclin de 1,4% en novembre. Le consensus anticipait une baisse de 0,4%.
Dans un communiqué accompagnant la publication des données, le Bureau national de la statistique (BNS) indique que le rebond des activités énergétiques a contribué à ce redressement.
Pour l’ensemble de l’année 2019, le PPI a diminué de 0,3% alors qu’il avait progressé de 3,5% lors de l’année précédente.
L’indice des prix à la consommation (CPI) a progressé en décembre au même rythme qu’en novembre – 4,5% en rythme annuel, soit un plus haut de huit ans -, une nouvelle fois sous l’effet de la hausse du prix du porc due à une épidémie de fièvre porcine.
Cependant l’inflation de base, qui exclut les produits alimentaires et énergétiques, est restée modeste, avec une progression de 1,4% en rythme annuel de l’indice en décembre, identique au mois précédent.