Archive pour le Tag 'ralentir'

Gestion du rapport de l’économie au vivant : ralentir le rythme

 

Gestion du rapport  de l’économie au vivant : ralentir le rythme

 

L’entrepreneur Xavier Alberti considère, dans une tribune au « Monde », que les initiatives économiques qui construisent le bien commun doivent s’appuyer sur des principes d’équilibre des répartitions et de ralentissement des rythmes.

 

Alors que le politique se heurte à la défiance d’une part croissante de l’opinion, nos modèles économiques et sociaux ont développé de nouveaux canaux d’action publique, de plus en plus efficients. Le premier est, tout simplement, la jeunesse, dont la responsabilité précoce fait écho à des capacités d’agir qu’aucune autre n’avait eues avant elle. Ces générations nées à partir des années 2000 partagent un horizon, celui de ne plus avoir aucune garantie sur leur capacité à vivre ou survivre sur Terre au-delà de 2050. Cet horizon leur donne une force, une détermination et, parfois, une radicalité que les générations précédentes critiquent ou rejettent, probablement par peur d’endosser le leg mortifère qu’elles leur laissent.

Le deuxième canal d’action publique se situe dans un nombre croissant d’entreprises, qu’elles soient capitalistes, coopératives ou associatives. Car c’est là où subsiste la possibilité d’essayer, à hauteur d’humains, tout ce qui est possible pour faire évoluer nos modèles, en nous affranchissant de ce qui bloque ces transformations quand elles sont tentées au niveau politique. Ces transformations sont technologiques, logistiques, agronomiques, énergétiques, mais aussi organisationnelles, sociales, financières. Elles dessinent, d’ores et déjà, les contours, encore flous, d’une nouvelle économie et d’un nouveau rapport à l’humain et au vivant.

Ce qui nous semblait impossible est en train d’advenir, de façon encore désordonnée et décousue, mais sans possibilité de retour en arrière. Nombre de dirigeants d’entreprises ou d’associations constatent quotidiennement la vitesse et la profondeur des mutations en cours sur leurs marchés et dans leurs équipes, en particulier sous l’impulsion des nouvelles générations, qui imposent à nos organisations un nouveau rapport au temps, à la prise de décision et au travail. C’est ainsi qu’apparaît une nouvelle économie, une économie qui partirait de l’humain pour définir le modèle, plutôt que de partir du modèle pour y adapter l’humain.

Cette économie s’appuie sur un préalable : tout ce qui concourt à son fonctionnement doit participer directement ou indirectement à la réalisation du bien-être humain et au respect du vivant. Voilà, finalement, ce que pourrait être une définition simple d’une économie humaine.

Pourtant, si la définition est simple, les implications sont multiples et profondes. Cette économie doit s’appuyer sur deux principes : celui de l’équilibre des répartitions (des richesses, de la décision ou du temps) ; celui du ralentissement des rythmes (de rendement, de travail, de consommation et de production).

Rapport de l’économie au vivant : ralentir le rythme

Rapport de l’économie au vivant : ralentir le rythme

 

L’entrepreneur Xavier Alberti considère, dans une tribune au « Monde », que les initiatives économiques qui construisent le bien commun doivent s’appuyer sur des principes d’équilibre des répartitions et de ralentissement des rythmes.

 

Alors que le politique se heurte à la défiance d’une part croissante de l’opinion, nos modèles économiques et sociaux ont développé de nouveaux canaux d’action publique, de plus en plus efficients. Le premier est, tout simplement, la jeunesse, dont la responsabilité précoce fait écho à des capacités d’agir qu’aucune autre n’avait eues avant elle. Ces générations nées à partir des années 2000 partagent un horizon, celui de ne plus avoir aucune garantie sur leur capacité à vivre ou survivre sur Terre au-delà de 2050. Cet horizon leur donne une force, une détermination et, parfois, une radicalité que les générations précédentes critiquent ou rejettent, probablement par peur d’endosser le leg mortifère qu’elles leur laissent.

Le deuxième canal d’action publique se situe dans un nombre croissant d’entreprises, qu’elles soient capitalistes, coopératives ou associatives. Car c’est là où subsiste la possibilité d’essayer, à hauteur d’humains, tout ce qui est possible pour faire évoluer nos modèles, en nous affranchissant de ce qui bloque ces transformations quand elles sont tentées au niveau politique. Ces transformations sont technologiques, logistiques, agronomiques, énergétiques, mais aussi organisationnelles, sociales, financières. Elles dessinent, d’ores et déjà, les contours, encore flous, d’une nouvelle économie et d’un nouveau rapport à l’humain et au vivant.

Ce qui nous semblait impossible est en train d’advenir, de façon encore désordonnée et décousue, mais sans possibilité de retour en arrière. Nombre de dirigeants d’entreprises ou d’associations constatent quotidiennement la vitesse et la profondeur des mutations en cours sur leurs marchés et dans leurs équipes, en particulier sous l’impulsion des nouvelles générations, qui imposent à nos organisations un nouveau rapport au temps, à la prise de décision et au travail. C’est ainsi qu’apparaît une nouvelle économie, une économie qui partirait de l’humain pour définir le modèle, plutôt que de partir du modèle pour y adapter l’humain.

Cette économie s’appuie sur un préalable : tout ce qui concourt à son fonctionnement doit participer directement ou indirectement à la réalisation du bien-être humain et au respect du vivant. Voilà, finalement, ce que pourrait être une définition simple d’une économie humaine.

Pourtant, si la définition est simple, les implications sont multiples et profondes. Cette économie doit s’appuyer sur deux principes : celui de l’équilibre des répartitions (des richesses, de la décision ou du temps) ; celui du ralentissement des rythmes (de rendement, de travail, de consommation et de production).

Contrairement à ce qu’affirme Bruno Le Maire, l’inflation Ne va pas ralentir mais accélérer (Nicolas Baverez)

Contrairement à ce qu’affirme Bruno Le Maire, l’inflation Ne va pas ralentir mais accélérer (Nicolas Baverez)

« Je crois que c’est la fin de cette étrange campagne électorale  qui a été fondée sur une espèce de vide, de silence, du côté de la majorité, analyse Nicolas Baverez, avocat et essayiste. A l’inverse de l’activisme de Jean-Luc Mélenchon et de la Nupes qui porte ses fruits. La réponse, comme souvent, est une réponse par la dépense publique ! Il est clair que l’élection va être beaucoup plus incertaine mais incontestablement, dans cette campagne, celui qui a marqué des points, c’est Jean-Luc Mélenchon. La dynamique est de son côté. »

Emmanuel Macron parviendra-t-il à obtenir une majorité pour gouverner et lancer des réformes impopulaires ? « Il ne fait pas de doute qu’obtenir une majorité à l’Assemblée est quelque chose de très important, note l’essayiste. C’est quelque chose d’autant plus important que nous sommes dans des temps extrêmement agités. L’autre grand paradoxe, c’est que notre pays, en dehors de la dépense publique, est à l’arrêt depuis six mois alors que le monde bascule. On a une structure stagflationniste qui se met en place, des taux d’intérêt qui remontent… »

Cette semaine, Bruno Le Maire affirmait que la France se trouvait dorénavant « au pic de l’inflation ». Une analyse que Nicolas Baverez ne partage pas : « Je ne crois pas du tout que ce soit exact. Je pense que la France, pour l’instant, est plutôt en retard sur l’inflation. D’abord par les mesures prises par le gouvernement, comme le bouclier énergie, et parce que sur le secteur privé, il n’y a pas eu de boucle avec les salaires. C’est une situation qui ne va pas pouvoir durer. Je pense qu’on va plutôt vers une accélération. »

Au sujet du Conseil national de la refondation souhaité par Emmanuel Macron, Nicolas Baverez, qui préconise dans son ouvrage Reconstruction la mise en place d’un nouveau « contrat économique et social », explique : « Le CNR, sur le fond, est assez convergent avec cette idée. Le problème désormais, c’est de trouver la méthode adaptée. Une méthode très centralisée, autoritaire, comme lors du premier quinquennat, ne fonctionne plus. Le précédent de la Convention citoyenne sur le climat n’est pas bon. Si la démarche va dans le bon sens, il faut l’expliciter. On ne peut mettre de côté ni les forces politiques, ni les partenaires sociaux. »

 




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