Propos de Morano : un cocktail de ragots de bistrot ou le triomphe du populisme
Face au désarroi général d’un grand nombre de Français dans le domaine socio-économique voir sociétal, en comprend que les propos les plus populistes puissent avoir un écho favorable chez certains. Peu importe d’ailleurs que ces propos soient inexacts, contradictoires, qu’ils relèvent même simplement de la crétinerie ordinaire, ils permettent de schématiser à outrance les situations et de trouver facilement des boucs émissaires. De ce point de vue, l’inénarrable Nadine Morano s’est faite une spécialité de l’outrance et de l’approximation. Elle mélange allègrement les questions de race, de religions, de couleurs de peau, d’ethnies sans grand scrupule d’autant que sa culture est plus qu’approximative ; des questions évidemment qui peuvent avoir des liens mais qui sont déformées et relèvent de la manipulation. Il y a d’abord cette question de race, une expression couramment utilisée mais qui ne correspond à aucun concept scientifique puisque la race humaine est unique. On emploie le concept de race pour les chiens pas pour les hommes. Par ailleurs, il est clair qu’on ne saurait parler de « race » unique puisque nos origines sont multiples et cela depuis des siècles ; Morano elle-même descendante d’étranger a la mémoire et la culture courtes. Ses propos vont même au-delà de ce que pense le Front national. En vérité cette parvenue de la politique (elle dispose simplement d’un simple diplôme de vente) a effectué toute sa carrière dans la politique ; grâce à Sarkozy elle est curieusement parvenue aux plus hautes fonctions sans aucune compétence. Du coup brusquement écartée de la direction des Républicains elle a décidé de mener bataille contre Sarkozy. Pour cela, elle a en nouveau enfourché le cheval de bataille de l’extrémisme le plus ignoble. Il y a sans doute chez elle des arguments politiciens mais le plus grave c’est que cette élue nationale ne comprend même pas le 10e des concepts qu’elle avance et de leurs conséquences. Bref, Morano c’est l’exemple même de la politique dans le caniveau ce qui ne l’empêche pas d’avoir le soutien d’une partie de l’opinion, elle-même complètement perdue par au rapport aux évolutions sans précédent que nous vivons sur le plan économique, social, technologique, environnemental ou sociétal.