Archive pour le Tag 'radical'

L’islamisme radical définitivement discrédité par l’horreur des massacres

L’islamisme radical définitivement discrédité par l’horreur des massacres

L’horreur des massacres notamment dans les kibboutz de Kfar Aza et Be’eri discrédite définitivement l’islamisme radical et finalement bestial comme le rapporte Franceinfo. Le résultat de l’endoctrinement des palestiniens par l’idéologie folle des Frères musulmans. Ou quand la vie y compris pour eux-mêmes ne compte plus. Et quand l’humain redevient une bête sauvage.

Samedi, dès l’aube, plusieurs dizaines de terroristes du Hamas – 70 selon l’armée israélienne –, ont pris d’assaut le kibboutz de Be’eri, à quatre kilomètres de la bande de Gaza. Selon un bilan de plusieurs ONG israéliennes, confirmé par la rédaction internationale de Radio France, l’attaque terroriste du Hamas a fait plus de 100 morts dans ce seul village, le plus grand kibboutz proche de Gaza qui comptait 1 200 habitants avant l’attaque.

Les habitants ont été réveillés par des coups de feu et des bruits d’explosion. Les assaillants sont passés de maison en maison : ils y ont exécuté les civils, parfois encore dans leurs lits, à l’arme automatique et ont déclenché des incendies. Les premiers secours décrivent de très nombreux corps, de très nombreux blessés graves ainsi que beaucoup de disparus, dont une jeune femme de 18 ans, probablement emmenée en otage.
Kfar Aza : le nom de cet autre kibboutz , C’est un massacre », expliquait ainsi le major général Itai Veruv, avant que des journalistes n’entrent à Kfar Aza, attaqué, samedi, par des commandos du Hamas.

Comme à Be’eri, des familles entières, enfants compris, passés par les armes, d’autres brûlés à l’intérieur de leurs petites maisons. Au moins 100 civils ont été tués dans ce village d’environ 800 personnes, annoncent certains. Plusieurs dizaines de corps de combattants du Hamas ont été également retrouvés. Et certains médias évoquent des scènes d’horreur : des couples tués dans leur sommeil, des traces de sang massives dans les salons ou les chambres, des lits d’enfants tâchés de sang et des bébés tués, dont certains décapités.

Selon une dépêche de l’AFP, « plusieurs militaires israéliens interrogés font état de plus de 100 morts civils, parfois 150″.

Sécheresse : « un changement radical » dans un rapport du gouvernement !

Sécheresse : « un changement radical » dans un rapport du gouvernement !

Comme souvent pour ce gouvernement, les mots sont forts mais l’action très faible. Il en sera sans doute de même pour le plan concernant l’eau qui va se réduire surtout à une augmentation de la tarification et à quelques mesures anecdotiques plus ou moins démagogiques.

Le gouvernement annonce des « mesures fortes » , il évoque une « prise de conscience » qui « appelle un changement radical dans nos modes de gestion de l’eau et nos pratiques », dans ce rapport commandé par le gouvernement. Notons que 60 % de l’eau est utilisée pour l’agriculture et que très peu de mesures seront prises dans ce domaine car il faudrait des transformations structurelles concernant le système de production. La publication officielle est prévue mardi.

Cette mission interministérielle relève que la catastrophe a été évitée en 2022 « grâce, d’une part, à la mobilisation exceptionnelle de l’ensemble des acteurs, et, d’autre part, à un niveau de remplissage élevé des nappes et des retenues à la sortie de l’hiver 2021-2022″. Mais elle ajoute : « De telles conditions pourraient ne plus être réunies si un phénomène similaire se reproduisait dans les prochaines années, voire dès 2023″.

La période de plus d’un mois sans pluie début 2023 en France et l’organisation d’événements exceptionnels, « susceptibles d’agir sur la pointe de consommation d’eau potable dans plusieurs grandes villes à la même période, comme à l’été 2023 la Coupe du monde de rugby, puis en 2024, les Jeux olympiques et paralympiques, imposent une vigilance particulière quant au risque de rupture d’approvisionnement en eau potable », peut-on encore lire dans le rapport.

L’administration formule 18 recommandations destinées à mieux connaître l’étendue du problème, anticiper et informer. Les auteurs s’attaquent notamment à l’épineuse question de la sobriété, rappelant l’objectif d’une réduction de 10% des prélèvements d’ici 2024, un objectif désormais repoussé à 2030 par le président Emmanuel Macron lors de la présentation du « plan eau », le 30 mars.D ‘ailleurs pour obtenir ce résultat rapidement il suffirait tout simplement de réparer les nombreuses fuites du réseau d’eau très vétuste.

Les auteurs suggèrent aussi un « cadrage national plus précis » pour aider des préfets submergés de demandes de dérogation en cas de restrictions de prélèvement, et face à des mesures perçues par le public comme trop sévères ou trop laxistes, comme par exemple l’arrosage des golfs.

L’écologisme radical se nourrit du laxisme des pouvoirs publics

L’écologisme radical se nourrit du laxisme des pouvoirs publics»

L ‘État est en partie responsable du développement de la nouvelle forme d’activisme violent pour
Frédéric Lefret président l’Institut du Dialogue civil et Olivier Vial qui a cofondé l’Institut du Dialogue civil ( dans le Figaro).

«Ce week-end, nous avons complètement débordé le dispositif de maintien de l’ordre à Sainte-Soline. […] Nous avons arraché les grilles et accédé à cet endroit tant protégé. Nous n’y avons pas trouvé grand-chose, mais ce que nous avons vécu pour l’atteindre marquera nos combats à venir» s’enthousiasme un militant ayant participé à cette «guerre de l’eau» qui, selon lui et ses camarades, vient de commencer. Quand 4.000 personnes bravent un interdit préfectoral, affrontent 1.700 gendarmes et participent à des attaques à la façon des black blocs, permettant aux plus radicaux de se dissimuler au milieu des familles pour ensuite tirer au mortier et jeter des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre, cela n’a rien d’innocent. Un tel baptême du feu, qui apparaît en plus victorieux (les travaux sur les bassines ont été interrompus) et sans grandes conséquences (seuls quatre manifestants ont été interpellés et renvoyés en comparution immédiate devant le tribunal), ne peut qu’affermir l’envie d’en découdre des nouveaux venus dans la cause. Depuis plusieurs mois, une dynamique radicale traverse la plupart des mouvements militants écologiques. Les marches pour le climat ne font plus recette. Les rebelles d’Extinction Rebellion délaissent leurs chorales, leurs danses et leurs déguisements bigarrés. Le temps est désormais à la désobéissance civile, voire à l’action directe.

Pour attirer les apprentis activistes et accompagner ce tournant stratégique, des formations à la «désobéissance civile» sont organisées sur l’ensemble du territoire toutes les semaines, et ce depuis plusieurs années. Certaines d’entre elles sont même financées par des subventions publiques (sic!). Ce sont ainsi des milliers d’étudiants, de salariés, de retraités à qui l’on a appris à réagir, à s’organiser face à la police et à s’affranchir de la loi. Pour ne pas effrayer les plus tendres et les plus modérés, un arsenal d’actions très diversifiées est proposé. Chacun doit pouvoir franchir les étapes vers la radicalité militante à son rythme. C’est ainsi que depuis deux ans, nous avons vu éclore de nouveaux modes d’action illégaux, mais pour lesquels leurs auteurs ne risquent pas de poursuites importantes. Dégonfler les pneus des SUV, mettre hors d’état de marche des panneaux lumineux, saccager le green d’un golf, voler les bouchons des emballages de sucre en poudre pour en empêcher la vente… Tous ces «microsabotages» constituent des marchepieds vers des actions plus dures.
Le blocage peut être l’étape suivante. Interrompre la circulation sur l’autoroute ou le périphérique, comme le font, depuis des mois, les membres du collectif « Dernières rénovations ».
Tribune collective

L’étape suivante? Cela peut être le blocage. Interrompre la circulation sur l’autoroute ou le périphérique, comme le font, depuis des mois, les membres du collectif «Dernières rénovations». Si l’idée n’est pas nouvelle, la méthode utilisée avec le recours à de la colle pour s’arrimer au bitume est récente et directement inspirée des mouvements anglais. Le vandalisme est lui aussi en train d’être remis au goût du jour. Dépassés les tags dessinés anonymement en pleine nuit, désormais, quand on jette de la soupe sur un tableau, toute l’action est filmée et relayée sur les réseaux sociaux. L’impact est démultiplié, les conséquences juridiques également. Enfin, le sabotage représente toujours le Graal pour les plus aguerris. Dans ce domaine également, le phénomène s’amplifie depuis deux ans: destruction de machines-outils sur les chantiers, dégradation d’antennes 5G, câbles du réseau internet sectionnés… En mars dernier, un train de céréales a même été attaqué par des activistes qui ont déversé sur les voies 142 tonnes de blé.

Les pouvoirs publics, comme les entreprises (beaucoup de ces activistes sont également des salariés) auraient tort de prendre cela à la légère. Certains se sont moqués des militants «en toc version Tik Tok» qui jettent de la purée sur un tableau de Monnet. En réalité, même ces méthodes qui paraissent ridicules ont été pensées et théorisées de longue date. Leur impact médiatique et le clivage qu’elles nourrissent au sein même de la galaxie climat démontrent malheureusement leur efficacité. Nous n’assistons pas à une simple et passagère poussée de fièvre qui ne toucherait que les militants. 30 % des moins de 35 ans se déclaraient, d’après un sondage réalisé en septembre 2021 par Harris Interactive pour l’institut du dialogue civil, prêts à occuper de force une entreprise, à dégrader des panneaux publicitaires ou directement les produits d’une entreprise. Un tel niveau d’acceptation pour des actions pourtant illégales a de quoi inquiéter. Il constitue au minimum pour les mouvements les plus radicaux un soutien moral qui pourrait avec le temps se transformer en vivier de recrutement.
Quand le ministre de l’Intérieur parle d’écoterrorisme, son inquiétude est légitime. Malheureusement, l’étape d’après, c’est bien celle-là! La question n’est plus de savoir si cela va arriver, mais seulement quand cela va se produire!

Comment s’étonner de cette dérive radicale d’une partie de la jeunesse quand on sait que depuis des années, en toute impunité, certains universitaires prêchent la nécessité de dépasser l’engagement politique classique pour légitimer le sabotage ou même l’action directe? En France, par exemple, le philosophe Geoffroy de Lagasnerie explique que les militants sont habitués à piocher dans un arsenal de moyens d’action (sit-in, pétition, grève, manifestation…), mais que «ces formes traditionnelles nous donnent souvent un sentiment purement fictif d’agir.» Dans son livre En finir avec l’impuissance politique, il affirme, citant le philosophe allemand Günther Anders, que la seule possibilité pour être efficace c’est «le recours à la violence – c’est-à-dire le fait de menacer physiquement ceux qui nous menacent. Agir politiquement ne doit consister ni à faire la fête, ni à nous mettre en danger, ni à nous faire souffrir nous-même. Agir veut dire: faire souffrir celles et ceux qui nous font souffrir».

Alors quand le ministre de l’Intérieur parle d’écoterrorisme, son inquiétude est légitime. Malheureusement, l’étape d’après, c’est bien celle-là! La question n’est plus de savoir si cela va arriver, mais seulement quand cela va se produire! Là encore, des intellectuels préparent les esprits. Andreas Malm, un universitaire suédois, devenu le héraut des mouvements radicaux depuis la publication en 2020 de son livre Comment saboter un pipeline faisait semblant de s’interroger: «il est étrange et frappant que les militants pour le climat n’aient pas commis d’actes de terrorisme. Après tout, le terrorisme est de loin la forme d’action politique individuelle la plus efficace du monde moderne et le changement climatique est un sujet qui tient au cœur des gens […] C’est d’autant plus remarquable quand on pense à la facilité avec laquelle on peut faire sauter des stations-service ou vandaliser des SUV.»

Fin octobre, interrogé sur un plateau de télévision, il enfonçait le clou affirmant que «nous devons infliger des dégâts matériels qui engendrent de sérieux coûts financiers aux forces du capital.» Tous les éléments sont réunis (formation des militants, théorisation et légitimation du recours à la violence, multiplication des actions) pour que l’on passe de l’agitation contestataire à un véritable chaos. Sans réactions énergiques de la part des pouvoirs publics et des entreprises, cette fièvre militante pourrait bien devenir une maladie chronique qui s’attaquera à nos libertés et à notre fonctionnement démocratique.

Cérémonie des Césars : le discours corpo radical chic

Cérémonie des Césars : le discours corpo radical chic

 

Symbole de rêve et de partage autour du cinéma, la cérémonie est devenue une tribune corporatiste, analyse dans sa chronique Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ».

Chronique.

 

Beaucoup ont parlé de naufrage, voire de suicide collectif, après la cérémonie des Césars qui a eu lieu il y a une semaine à l’Olympia : vulgarité, nombrilisme, arrogance. Yann Barthès a résumé l’affaire dans son émission « Quotidien », sur TMC : vivement que les cinémas rouvrent pour oublier ce qu’il a vu. Soyons indulgent : la pandémie a de quoi rendre fou. Ce qui s’est passé vendredi 12 mars traduit une radicalité qui gagne le cinéma, la culture et l’époque. Une radicalité qui se vérifie dans ce basculement : de rêve et partage autour du cinéma, la cérémonie est devenue une tribune corporatiste.

 

Le glissement n’a rien de nouveau, mais il s’exacerbe autour de la notion d’exception culturelle. Ce beau principe, porté par le slogan « l’art n’est pas une marchandise », a permis à la France, mieux que tout autre pays, de sauver son cinéma, ses librairies, sa créativité. Mais quand il est brandi à tout bout de champ, le monde culturel peut donner l’impression qu’il vit dans un monde à part. Ce n’est pas le meilleur moyen de fédérer le public – l’audience de cette édition fut la pire depuis dix ans. Le danger est de fragiliser les liens avec la société, qui voit moins la vitalité de la création que permet l’exception culturelle que les subventions conséquentes qui sont versées.

La détresse, la frustration et l’injustice qu’exprime la culture depuis la fermeture des cinémas ou théâtres sont légitimes. Ces sentiments furent répétés aux Césars. Mais sans nuance ni légèreté, sans un mot ou presque pour les personnels soignants ou les malades, beaucoup pour moquer la ministre Roselyne Bachelot. Le discours ambiant dans la bulle de l’Olympia, comme celui en cours dans des théâtres occupés, est surtout déconnecté de ce qui se passe dehors : des variants qui galopent et bouleversent le paysage de la pandémie.

Admettons que les lieux culturels ne soient pas « dangereux ». Quel responsable politique prendrait le risque d’ouvrir cinémas ou lieux de spectacles ? Et puis le monde culturel sait qu’une réouverture dans des conditions draconiennes fait surgir mille questions autour de la sécurité, de la viabilité économique, des œuvres à programmer. D’une ville à l’autre, d’une salle à l’autre, d’un spectacle à l’autre, d’un film à l’autre, le casse-tête serait rude.

L’autre question que soulèvent les Césars est la façon dont la cérémonie a muté en plate-forme politique. Le discours est monopolisé par les marges, comme sur les réseaux sociaux. Il est à sens unique, dans un climat radical-chic, au sens gauchiste, pour reprendre l’expression de Tom Wolfe, tirée d’un texte fameux de 1970. L’écrivain y décrivait par le menu la réception donnée par le compositeur Leonard Bernstein dans son duplex de Park Avenue, à New York, afin de lever des fonds en faveur des Black Panthers, qui dévoraient des canapés présentés par des serveuses (blanches, heureusement).

Un changement radical de nos sociétés

Un changement radical de nos sociétés

Emmanuel François, président de la Smart building alliance explique de la tribune que la crise sanitaire va provoquer bouleversements de nos organisations . Il propose de à des fondamentaux et de remettre la proximité, la mixité, la solidarité, la justice sociale, la sobriété et la durabilité au programme de toutes nos actions, à toutes les échelles (chronique dans la tribune)

 

Tribune

Travail, enseignement, santé, commerce mais aussi culture et divertissements : toutes nos activités sont concernées et impactées par ces mutations. Les crises actuelles, par leur imbrication, ne peuvent qu’accélérer le phénomène. Déjà, certaines formes d’économies émergent – collaborative, partagée – modifiant notre relation à la propriété au profit de l’usage.

Collectivement, nous voilà sommés de repenser fondamentalement nos repères. On pense à ceux de l’entreprise, qui, avec l’essor du télétravail, et parce qu’elle fera de plus en plus appel à des compétences partagées, ne pourra bientôt plus se prévaloir d’un capital humain exclusif occupant un espace donné. Et ceux de la famille : avec l’élargissement de la cellule traditionnelle, les générations interagissent différemment, avec des besoins en termes de configuration d’espaces multiples et susceptibles d’évoluer dans le temps.
Comment les infrastructures sur lesquelles reposent nos sociétés s’adaptent-elles à ces nouveaux paradigmes ? On voit par exemple émerger des lieux et bâtiments « pluriels », multi-usages, évolutifs, associant espaces privatifs et partagés. Au-delà, ce sont tous nos piliers économiques, comme nos réseaux physiques, qui vont s’hybrider : apparaissent pour l’énergie des productions et stockages décentralisés, et une distribution en courant continu en complément d’un réseau centralisé en alternatif.

Pour l’eau, des infrastructures de proximité pour la production ou et le retraitement se développent. Idem pour les déchets, avec des approches de plus en plus fines, différenciées et locales, pour la collecte et les différents types de valorisation et retraitements. Le tout faisant intervenir une multitude d’acteurs, privés, publics et associatifs. Les mutations concernent également la production industrielle avec l’essor du « fabless », les sites d’assemblages décentralisés à proximité des lieux de consommation, la construction hors-site, la production alimentaire de proximité, l’agriculture urbaine ou/ hors-sol, la distribution avec des circuits courts portés par des plateformes numériques et places de marché, etc.

 

Pour porter toutes ces évolutions, notre rapport à la monnaie va continuer à évoluer, avec le développement de l’économie de monnaies et crypto-monnaies locales, peut-être basées sur d’autres indicateurs, comme les comportements éco-citoyens, en complément et en parallèle de monnaies nationales ou fédérales, sans convertibilité manifeste voire même souhaitée. Le sujet de la monnaie, devenant de plus en plus sensible et de moins en moins étatique, s’appuyant tant sur la confiance que sur la technologie pour émerger.

Ces hybridations économiques et sociétales, interconnectées, conduisent à une mutation civilisationnelle majeure. Au-delà de nous obliger à repenser au plus vite les cadres normatifs et juridiques, elles nous poussent à revoir notre gouvernance et la répartition des pouvoirs, en entreprise comme dans la sphère publique. Nous avons d’ores et déjà besoin d’instances de prises de décisions moins centralisées, plus neuronales (ou en réseau) que pyramidales et surtout plus inclusives.

Parce qu’on n’en avait pas anticipé les puissances cumulées du numérique, des bouleversements climatiques et environnementaux, et de la crise sanitaire, le sujet de l’accompagnement du citoyen est devenu prioritaire. De plus en plus et de mieux en mieux informé, il veut, à juste titre, se voir impliqué dans ces choix de société. Ce sujet doit passer au premier plan de l’agenda politique et économique, sous peine d’aggraver encore les crises, qui dès lors seront alimentées par le rejet et la peur.

Ne nous laissons pas aveugler par la vitesse des transformations, que certains appellent de leurs vœux, avec des injonctions à l’accélération : la destination est plus importante que le chiffre au compteur ! Oui, nous devons repenser nos cadres de vie. Revenons à des fondamentaux, remettons la proximité, la mixité, la solidarité, la justice sociale, la sobriété et la durabilité au programme de toutes nos actions, à toutes les échelles. Voilà un chantier digne du XXIème siècle.

Terrorisme : l’Autriche pour un plan de lutte européen plus radical

Terrorisme : l’Autriche pour un plan de lutte européen plus radical

 

L’Europe pourrait se réveiller à l’initiative de l’Autriche qui vient de connaître aussi un terrible attentat ayant fait plusieurs victimes. Jusque-là chaque État tentait tant bien que mal de lutter de manière isolée face au terrorisme voir même de courber le dos en espérant ne pas être la cible de l’État islamique.

Le problème c’est que l’union européenne n’a pratiquement jamais eu de politique étrangère commune y compris en matière de sécurité. Or cette sécurité est menacée partout en Europe par l’islamisme soutenu voir financé par des Etats étrangers- Or l’Europe  en l’état de la législation d’une part et des moyens affectés à la lutte contre l’insécurité est une véritable passoire. Notamment l’Italie -qui a été abandonnée par ses partenaires de l’union européenne -où passe une grande partie des terroristes venus de l’étranger et d’une façon plus générale une grande partie de l’immigration illégale.

 

Du fait des dispositions de Schengen, l’ Italie n’a pas d’autres solutions que d’adopter une politique laxiste et d’ouvrir grand les portes vers les autres pays européens. La question est donc double: d’une part modifier la législation qui autorise la mobilité dans toute l’Europe pour des immigrés illégaux enregistrés dans le premier pays d’accueil, d’autre part renforcer  la sécurité des frontières à la fois des Etats mais aussi de l’Europe entière. La France particulièrement visée par le terrorisme pourrait appuyer l’Autriche dans sa demande de plan de réaction contre l’État islamique.

Ces thèmes sont au menu de la rencontre prévue mardi à Paris entre le chancelier autrichien et le président français Emmanuel Macron. Les deux dirigeants doivent ensuite s’entretenir à distance avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission

Contre le réchauffement climatique, il faut un changement radical d’approche

Contre le réchauffement climatique, il faut un changement radical d’approche

 

 

Pierre Calame, Polytechnicien, ingénieur des ponts et chaussées, président honoraire de la Fondation Charles Léopold Mayer, critique par avance les travaux anecdotiques de la fameuse convention citoyenne ( 150 personnes choisies au hasard) du fait des méthodologies douteuses et prône un changement radical d’approche.

Tribune.

 

« Avertissement de la communauté scientifique ; émoi public ; engagement des pouvoirs publics à agir ; constat que rien n’a vraiment changé ; nouvel avertissement des scientifiques, etc. Comme un pas de danse bien rodé, le rituel se répète depuis 1979 date du premier avertissement scientifique, lors de la Conférence mondiale sur le climat. Jusqu’à quand ? Progressivement, le ballet se transforme en danse macabre, entraînant riches et pauvres dans la même ruine.

La récente tribune « Face à la crise écologique la rébellion est nécessaire » signée par près de 1 000 scientifiques et présentée en Une du Monde du 21 février, souligne, après des dizaines d’avertissements du même tonneau, que « depuis des décennies, les gouvernements successifs ont été incapables de mettre en place des actions fortes et rapides pour faire face à la crise climatique ». Elle en appelle à une action des citoyens eux-mêmes. On découvrira demain, bien sûr, que ces actions sont tout aussi impuissantes à engager la transformation structurelle indispensable.

Les scientifiques se prennent à espérer que les propositions issues de la Convention citoyenne pour le climat, dont la sixième session (sur sept) se termine le dimanche 8 mars, seront enfin à la hauteur du défi. C’est beaucoup d’illusions si l’on regarde le mandat donné à la Convention, qui invite les citoyens à lister des actions classées dans cinq domaines (se loger, se déplacer, travailler et produire, se nourrir, consommer), le faible temps laissé à des citoyens qui pour la plupart ne peuvent consacrer que leurs week-ends à la réflexion sur un sujet aussi vaste et la méthodologie de travail qui les met dans une moulinette qu’ils n’ont pas choisie.

Les mêmes causes produiront les mêmes effets. On découvrira dans deux ou trois ans que les mesures adoptées étaient malheureusement « anecdotiques », pour reprendre les critiques portées par certaines ONG à l’encontre du président de la République après sa visite le 13 février au massif du Mont-Blanc. Que dirait-on d’un médecin qui recommanderait pendant plusieurs décennies le même traitement sans résultat ? On envisagerait de changer l’un et l’autre. Mais non, dans une affaire qui concerne notre avenir à tous, on continue, on prend les mêmes et on recommence.

Encore un tour de valse : avertissement, émoi, mesures nouvelles, constat que rien n’a changé. Seuls les musiciens semblent infatigables. Où est le loup ? Il est bien visible, pas besoin d’aller le chercher dans les bois. La démarche est toujours identique. On montre par des scénarios techniques qu’il serait possible de réduire notre empreinte carbone totale, incluant l’énergie grise (celle qui a servi à fabriquer et transporter les biens et services importés). Puis on met en place des obligations de moyens pour faire advenir ces scénarios, tout en veillant à ne pas mettre en péril notre industrie, notre croissance, notre niveau de vie. Et, bien entendu, si ces moyens n’ont pas obtenu le résultat escompté, personne n’en est responsable. »

Assurance-chômage : changement radical

Assurance-chômage : changement radical

 

 

 

Changement assez radical pour l’assurance chômage. D’après l’Unedic, le retour à l’équilibre financier sera assuré d’ici fin 2020 et le régime sera même excédentaire en 2021. Ce serait dû aux  effets conjoints de la réforme qui diminue les droits des chômeurs et d’un environnement économique plus favorable. Il est clair qu’il faut se méfier de ce genre d’annonce tellement il a déjà été employé et malheureusement peu confirmé dans les faits qu’il s’agisse par exemple du système des retraites dont le comité d’orientation ( sorte d’institution de chapeaux à plumes au service des gouvernements successifs) qui avait annoncé l’équilibre du système ou autre exemple celui de l’équilibre de la sécurité sociale. Ce qui est certain,  c’est qu’on a réduit les droits, ce qui produira moins de dépenses chiffrées autour de 3 milliards. La question se pose quand même de l’évolution du deuxième paramètre concernant  le nombre de bénéficiaires. En effet,  tout dépendra de la conjoncture économique alors l’Unedic donne l’impression que la France connaît une embellie sur le plan de la croissance. Faut-il rappeler que c’est plutôt le contraire qui se passe puisque la croissance en 2019 sera limitée autour de 1,2 %.

Pas vraiment de quoi créer de manière significative des emplois.  Bref, de toute manière, une évolution tout à fait  anodine quand il y a plus de 6 millions de chômeurs dont 2.5 millions sont indemnisés.  Compte tenu du ralentissement mondial qui se confirme de jour en jour l’année 2020 (voire 2021) pourrait bien être catastrophique sur le plan de l’activité économique et donc du chômage.  Les organismes de conjoncture prévoient environ 75.000 créations d’emploi dans le privé l’année prochaine contre 250.000 en 2019.

En outre, le risque de se retrouver au chômage pourrait s’amplifier en 2020 avec l’essoufflement de l’économie tricolore.  Pourtant dans ses nouvelles prévisions financières, , l’Unedic anticipe ainsi un retour à l’équilibre de ses comptes au deuxième semestre de 2020, soit quelques mois plus tôt qu’en l’absence de réforme. L’organisme prévoit une amélioration importante de son solde financier au cours des deux années suivantes, toujours sous les effets conjugués de la réforme et de la conjoncture économique.

Le solde financier passerait ainsi de -1,8 milliard d’euros en 2019 à un quasi-équilibre en 2020 (-0,3 milliard d’euros) puis deviendrait excédentaire pour atteindre 3 milliards d’euros en 2021, puis 5,3 milliards en 2022.

Hors effet de la réforme, le solde financier aurait atteint +1,2 milliard d’euros en 2021 puis +3,2 milliards d’euros en 2022.

La dette qui devait atteindre son niveau maximum en 2020 à 37,6 milliards d’euros, soit l’équivalent de 11 mois de recettes, devrait par ailleurs être ramenée à 29,4 milliards en 2022.

Cette refonte des règles de l’assurance chômage, vivement décriée par les syndicats, affectera toutefois les demandeurs d’emploi, estime l’Unedic.

Près de la moitié d’entre eux verront l’ouverture de leurs droits retardée ou annulée. Ils bénéficieront de droits plus courts ou d’une indemnité plus faible mais versée sur un plus longue période.

La réforme prévoit notamment un durcissement des droits d’entrée dans le régime d’assurance chômage dès le 1er novembre et un changement de calcul de l’indemnité au 1er avril prochain. Ces deux mesures permettront à elles deux de générer des économies de 3,2 milliards d’euros entre 2019 et 2021.

A cela, s’ajoutent les mesures venant diminuer les allocations des cadres les mieux rémunérés, soit quelque 160 millions d’euros sur trois ans. Au total la réforme doit permettre de réduire les dépenses de 3,4 milliards d’euros.

L’intégration au régime des salariés démissionnaires et des indépendants, une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, devrait entraîner 900 millions d’euros de dépenses supplémentaires. A cela, s’ajoute l’augmentation de la contribution de l’Unedic à Pole emploi pour financer la formation des chômeurs, qui est estimée à 800 millions d’euros.

Les économies globales générées sur les années 2019-2021 s’élèvent ainsi à 2,2 milliards d’euros.

“Ça va être une tuerie”, avait déclarée lundi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger reprenant les objections de l’ensemble des syndicats.

“Cette réforme (…) est faite dans une logique purement budgétaire”, a-t-il ajouté. “Ce n’est pas le modèle de protection sociale ni le modèle de société que j’ai envie de prôner. Le gouvernement a fait ces décrets, il en portera une responsabilité”.

Dès le 1er novembre, 9% des personnes qui auraient ouvert un droit avec les règles de 2017 ne pourront pas s’inscrire à l’assurance chômage, car ils n’auront pas atteint six mois d’affiliation (au lieu de quatre aujourd’hui). Douze pour cent ouvriront un droit mais plus tard (cinq mois plus tard en moyenne), et 11% ouvriront un droit à la même date mais plus court.

Au 1er avril, 37% des nouveaux entrants, soit 850.000 personnes, verront leurs allocations passer de 905 euros par mois à 708 euros en moyenne, selon les calculs de l’Unedic. Ces allocations seront, en revanche, versées sur 18 mois contre 12 aujourd’hui.

le  premier changement c’est que l’assurance chômage précédemment gérée par les partenaires sociaux est repris en main par l’État. Les mesures sont par ailleurs assez radicales et mécaniquement doivent  faire baisser le nombre d’allocataires. Par exemple Il faudra désormais avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois, contre 4 mois sur les 28 derniers mois , environ 710.000 allocataires pourraient être concernés par cette mesure sur la première année de mise en œuvre.

Au niveau du rechargement des droits, des modifications sont prévues dans les décrets publiés au journal officiel.  À partir du premier novembre prochain, il faudra avoir travaillé au minimum pendant 6 mois pour recharger ses droits. Sous les conventions actuelles, il faut travailler 1 mois pendant sa période d’indemnisation pour bénéficier de ce rechargement.

L’autre principale disposition, qui devrait entrer en application dans quelques jours, concernera les travailleurs ayant perçu une rémunération supérieure à 4.500 euros bruts, soit environ 3.500 euros nets. Ainsi, les allocataires de moins de 57 ans ayant touché des revenus supérieurs à cette somme pourrait voir leur indemnité baisser de 30% à partir du septième mois d’indemnisation. Cette baisse de l’allocation ne concerne pas les demandeurs d’emploi de plus de 57 ans fortement touchés par le chômage de longue durée.

La crainte exprimée par les opposants à la réforme est que ce principe de dégressivité risque de s’appliquer aux autres catégories de chômeurs, alors que son efficacité est loin d’être approuvée au sein des économistes. Si, d’un point de vue statistique, de nombreux chômeurs pourraient sortir des listes de Pôle emploi, cela aurait pour possible conséquence de gonfler les chiffres du « halo du chômage »: actuellement, les services de l’Insee estiment que 1,5 million de personnes souhaitent un emploi sans être considérées au chômage.

Vote radical : 75% des français tentés

Vote radical : 75% des français tentés

C’est peut-être une surprise pour certains mais il n’est pas étonnant que de l’ordre de 75% soit tentés par le vote radical. En effet la droite comme la gauche connaissent de graves problèmes existentiels, elles  pourraient même être complètement marginalisées. En outre la politique de Macron est condamnée par environ 70% de l’opinion ; Il ne peut compter que sur un socle de 20 à 25%  d’électeurs potentiels. D’où cette tentation finalement du vote de protestation contre les formations exerçant le pouvoir ou l’ayant exercé. S’abstenir ou voter blanc, voter pour Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, voire pour Nicolas Dupont-Aignan ou un candidat du NPA: 77 % des Français – plus de 3 sur 4 – disent envisager au moins l’une de ces hypothèses pour l’élection présidentielle de 2022. C’est l’un des enseignements majeurs de l’indicateur de la protestation électorale établi par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), avec l’institut OpinionWay, en partenariat avec Le Figaro.

Ce baromètre est inédit. D’abord par son ampleur. Il repose sur un échantillon de plus de 3000 personnes, le triple de l’échantillon habituel d’un sondage. Par son objet ensuite: tous les six mois, jusqu’à la prochaine présidentielle, ce panel sera interrogé non pas sur ses intentions de vote, mais sur son attitude électorale en général. En sachant que s’abstenir ou voter blanc, même si ce n’est pas comptabilisé in fine dans les résultats en suffrages exprimés, a aussi une signification politique.

 

 » Changement radical du modèle social » (Jacques Barthélémy-Yves Fromont)

 » Changement radical du modèle social » (Jacques Barthélémy-Yves Fromont)

 

Jacques Barthélémy et Yves Fromont, avocats spécialisés en droit social,  analyse les effets des ordonnances travail et perçoivent un changement radical du modèle social. (Interview de la Tribune)

 

 

Une partie des ordonnances Macron sont appliquées depuis quelques temps, d’autres le seront dès janvier 2019, quelles observations faites-vous tant sur leur contenu, leur pertinence que sur leur objectif ?

YVES FROMONT : Il me semble que personne n’a mesuré, lors de la parution des ordonnances, leur impact direct sur l’économie. Les spécialistes se sont focalisés sur le côté juridique mais n’ont pas anticipé le changement radical du modèle social que nous connaissions jusqu’à présent. L’exemple le plus marquant est celui du barème applicable en matière de licenciement. Ce barème a radicalement bouleversé « la donne prud’homale ». Pour bon nombre de chefs d’entreprise et d’investisseurs étrangers, le volet judiciaire des licenciements était un véritable « repoussoir ». Le recours systématique au Conseil de Prud’hommes et le montant des indemnités allouées étaient dissuasifs à l’embauche surtout dans les PME qui, ne l’oublions pas, représentent plus de 50 % de l’emploi salarié en France.

Je constate qu’avec le nouveau barème, la donne a radicalement changé : si aucun chef d’entreprise notamment dans les PME n’embauche de salariés avec l’intention de licencier, il n’en reste pas moins que, désormais, le coût d’une rupture potentielle n’est pas dissuasive. Cela devrait aussi décourager l’emploi précaire (stage, intérim, CDD), les chefs d’entreprise ayant moins peur d’embaucher en CDI.

JACQUES BARTHÉLEMY : L’ordonnance dont est issue ce dispositif traite de la prévisibilité et de la sécurisation des rapports au travail. Il s’agit de l’un des dispositifs phares de cette réforme, mais il y en a d’autres qui peuvent avoir des effets aussi importants, dès l’instant où les personnes intéressées se l’approprient comme un instrument d’organisation de l’entreprise. Néanmoins, je pense que l’essentiel de la réforme du droit du travail ne se trouve pas là. Il l’est dans l’ordonnance sur les rapports entre les sources et la création de l’institution unique de représentation du personnel : le comité social économique (CSE). À l’image de l’Allemagne dont le betriebsrat est, en quelque sorte, le « conseil d’administration de la collectivité de travail ».

En quoi la fusion des trois institutions (le comité d’entreprise, les délégués du personnel et le CHSCT) au sein du CSE est-elle une évolution ?

J.B. : On a tendance à présenter la création du comité social économique comme la fusion des trois institutions. Ce n’est pas le cas. Il s’agit de la création d’une institution qui reprend les attributions des trois anciennes. Ce n’est pas pareil. Cette institution unique permet plus aisément la prise en considération de l’intérêt de la collectivité de travail. Ce qui n’apparaît pas pour des activités séquencées au travers d’institutions ayant des prérogatives différentes. Plus nous allons dans le sens du modèle allemand, mieux ce sera.

Cependant, il nous manque deux éléments pour y parvenir. Le premier : l’employeur n’a rien à faire dans cette institution unique. La France est le seul pays où le comité d’entreprise est présidé par le chef d’entreprise. Il faut donc l’en faire sortir. Le second réside dans la capacité de négocier des accords confiés à cette institution. Comme en Allemagne, il faudrait que, s’il n’y a pas d’accord, l’employeur ne puisse prendre de décision unilatérale (ce qui est possible en France). Un arbitrage extérieur est alors nécessaire.

Y.F. : La réforme met fin au « millefeuille » typiquement français de la représentation du personnel. Désormais, les institutions de représentation du personnel classique (délégué du personnel, comité d’entreprise, CHSCT) pourront être fusionnées dans le cadre d’un comité social économique qui récupère leurs attributions. L’objectif de simplification est évident surtout dans les entreprises de 11 à 49 salariés où l’instance unique reprend une partie des missions et attributions des délégués du personnel avec un rôle important en matière de santé et de sécurité du travail.

Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, le CSE reprend les attributions des DP, du CE et du CHSCT avec une grande simplification de fonctionnement : la gestion actuelle d’un comité d’entreprise est en effet extrêmement lourde s’agissant notamment des obligations d’information et de consultation qui sont, rappelons-le sanctionnées pénalement.

J.B. : Je compléterai en disant qu’il s’agit là d’une position « employeur ». Pour les syndicats de salariés, la fusion des institutions aura des effets négatifs, car elle va entraîner une diminution des heures de délégation et du nombre des élus. Je m’inscris en faux contre cette vision, d’autant que les institutions ne sont que des instruments au service de l’intérêt de la collectivité du personnel.

L’unicité d’institution amène plus d’efficacité dans la fonction protectrice des salariés, ne serait-ce que parce que cela permet de donner de la consistance juridique à la collectivité de travail. Une nouvelle fois, nous nous rapprochons du système allemand.

Ainsi, des accords de garantie d’emploi qui visent à fixer le maintien des niveaux des effectifs lors d’une période difficile, en contrepartie de baisses des salaires et des temps de travail. En Allemagne, celui qui refuse est démissionnaire tandis que, chez nous, non seulement il est licencié, mais l’est pour cause économique. Dans le cadre de l’ordonnance de septembre, on a abandonné la qualification de cause économique et la rupture à une cause réelle et sérieuse. Ce qui veut dire que cela devrait sécuriser le recours à ce qui est un mode de gestion des conflits.

Estimez-vous que le gouvernement ose attaquer frontalement la problématique du droit du travail en remettant à plat tout ce qui a été entrepris depuis des années ? Ou l’ajuste-t-il seulement ?

J.B. : Concernant le CSE, il s’agit d’une innovation décisive. En revanche, sur ce qui touche à l’évolution de l’importance du tissu conventionnel, il s’agit du fruit d’évolutions successives. L’évolution a commencé avec la philosophie de la nouvelle société de Chaban-Delmas (société de contrat). Entre 1982 et 2004, sous tous les gouvernements, de gauche et de droite, on a accru les domaines où l’on pouvait déroger. Et à l’intérieur de ces domaines, on a accru l’autonomie de l’accord. Ensuite, la loi du 4 mai 2004 a permis que cette règle soit rendue applicable dans les rapports entre la convention de branches et l’accord d’entreprise. Cette loi était inspirée d’une déclaration commune des partenaires sociaux de juillet 2001.

Enfin, la dernière évolution avant la loi El Khomri et les ordonnances est la loi de 2008 où Xavier Bertrand a introduit la supplétivité, mais dans le seul domaine de la durée du travail. Ce qui précède constitue une critique à l’égard des opposants qui affirment que le Code du travail est cassé par le droit nouveau ; c’est d’autant moins vrai que les normes légales deviennent supplétives et s’appliquent donc en l’absence d’accord.

Y.F. : Le vrai bouleversement est celui qui va résulter – notamment pour les PME et les ETI – de la possibilité de négocier avec le CSE et pour les petites entreprises, par référendum. Ainsi, dans les entreprises de moins de 11 salariés et dans celles entre 11 et 20 salariés (en l’absence de CSE), des accords pourront être négociés sur l’ensemble des thèmes ouverts à la négociation collective (durée du travail, conditions de travail, etc…) par un référendum approuvé à la majorité des deux tiers.

Cette possibilité existait mais dans des domaines limités à celui de l’intéressement, de la participation et de la protection sociale. Ainsi, comme en Allemagne où l’employeur peut négocier avec un Conseil d’établissement dans toute entreprise dont l’effectif est supérieur à 5 salariés, les chefs d’entreprise pourront négocier directement avec les salariés ce qui va constituer un changement radical en matière de négociation sociale d’entreprise. Il faut attendre, pour mesurer les effets de la réforme qui prendra véritablement effet à partir du 1er janvier 2019.

J.B. : Seulement pour que cela fonctionne, les « patrons » doivent sortir de leur posture qui prétend que le droit du travail est trop compliqué, et se contentent de ce fait d’en gérer administrativement les contraintes. Ce droit, adaptable au contexte de chaque entreprise, l’employeur doit se l’approprier, afin de faire du dialogue social un outil de management.

Comment peut-il y parvenir ?

Y.F. : En tant que chef d’entreprise, vous avez besoin de salariés que vous payez pour réaliser un travail afin de développer votre activité, mais vous devez aussi obtenir une garantie d’adaptation des conditions de travail à l’impératif économique. Les ordonnances le permettront. Par la négociation, les préoccupations économiques du chef d’entreprise pourront coïncider avec les aspirations des salariés.

J.B. : Nombreux sont les dirigeants – surtout de PME – qui pensent que le droit du travail n’est pas de leur compétence parce que leur mission est d’être des producteurs. Mais s’ils ne sont que des producteurs, ils ne peuvent être chefs d’entreprise. Ils doivent savoir résoudre l’ensemble des relations à la fois avec leurs clients, leurs fournisseurs et leur personnel.

Ce dialogue social peut-il faire peur aux dirigeants ?

J.B. : Des dirigeants s’y intéressent, mais le recours au dialogue social a un risque : si le patron accepte de négocier, il abandonne une partie de son pouvoir ; néanmoins ce sera au nom de l’intérêt général, celui de l’entreprise qui ne se limite pas à la société, c’est à dire à la collectivité des détenteurs du capital.

Y.F. : Mon expérience me fait constater que les chefs d’entreprise ne sont pas effrayés par le dialogue social : encore moins dans les PME. Cependant, ils ont été habitués au modèle français de centralisation qui faisait primer les accords de branche sur les accords d’entreprise. Par ailleurs, dans les PME, en l’absence de représentation syndicale, il n’y avait pas de négociation collective puisque les outils n’existaient pas. Par exemple, vous ne pouviez pas négocier un aménagement de la durée du travail lorsque votre entreprise se trouvait confrontée à une baisse d’activité. L’interlocuteur n’existait pas.

Désormais, ce sera possible. Ainsi, un chef d’entreprise confronté à une baisse d’activité pourra négocier avec les salariés les modalités d’une récupération et les compensations accordées. La promotion de l’accord d’entreprise se trouvera renforcée par la perte de la primauté du mandatement syndical (élu ou salarié) dans les entreprises de moins de 50 salariés. Le dialogue social sortira nécessairement renforcé, peu importe qu’il soit désormais déplacé au niveau des entreprises.

Ces ordonnances sont-elles plus pragmatiques que technocratiques ?

Y.F. : Dans une certaine mesure, le modèle social français était basé sur le statut et non sur le contrat. Le droit du travail avait jusqu’à présent toujours fait prévaloir des règles formelles très strictes qui laissaient peu de place au droit des contrats qui naturellement implique initiative et créativité. Le meilleur exemple est celui des entreprises publiques dans lesquelles des circulaires (circulaires PERS) organisent des procédures extrêmement lourdes entraînant une rigidité incroyable des relations du travail. Par ailleurs, force est de constater que la représentation syndicale a considérablement baissé dans les entreprises ce qui va de pair avec un individualisme grandissant. De ce point de vue, les ordonnances vont pouvoir reconstruire du collectif notamment par le jeu de la négociation collective dans les PME.

J.B. : Nous sommes entrés dans une phase de pragmatisme, encore faut-il que les employeurs et les organisations syndicales sachent se saisir des outils mis à leur disposition. Il faut inventer une autre manière de concilier la somme des libertés individuelles avec l’intérêt de la collectivité.

Ceci du fait du passage progressif de la civilisation de l’usine à celle du savoir grâce aux progrès des TIC. L’entreprise est en train de voir sa définition remise en cause (unité de temps, unité de lieu, d’action) du fait de l’intelligence artificielle et de la robotique. Que sera l’entreprise de demain ? Les relations n’y seront pas les mêmes et tout le monde doit donc évoluer.

Avec ces ordonnances, le dialogue social va-t-il sortir grandi ?

J.B. : À condition, une nouvelle fois, que les employeurs – notamment dans les PME – prennent conscience de leur vecteur d’efficacité. Remplacer un mode d’organisation fondé sur l’idée que le chef d’entreprise décide seul parce qu’il est seul responsable économique par une organisation fruit de normes résultant de discussions en vue d’un compromis a pour effet que l’employeur perd une partie de son pouvoir, mais au nom de l’intérêt général.

Cela nécessitera des évolutions de comportement. Quant aux organisations syndicales, elles doivent posséder une meilleure maîtrise de la technique contractuelle. Il faut condamner l’idée que, si une décision est bonne pour l’employeur, elle est mauvaise pour le salarié et inversement car il est possible de construire un projet profitable aux deux ; l’accord collectif y joue un rôle essentiel puisqu’il bâtit une loi commune sur des concessions réciproques.

Y.F. : Nous sommes en train de sortir d’un carcan anti-emploi, anti-patrons, qui décourage tout le monde et notamment les investisseurs étrangers. La dimension psychologique des ordonnances a été négligée et je constate, chez mes clients, le sentiment que le modèle social rigide qu’ils connaissaient est en train de changer.

En est-on certain ?

Y.F. : Un pari est fait. Libéraliser l’emploi en enlevant l’incertitude sur le coût des licenciements va-t-il conduire en contrepartie à des embauches ? Il faut attendre les statistiques à fin 2018 mais je constate, chez les chefs d’entreprise une modification déterminante de leur rapport à l’emploi. N’oublions pas que si un chef d’entreprise recrute une personne et la forme, ce n’est pas pour la licencier du jour au lendemain.

Evidemment, il y aura toujours des exceptions mais globalement, ce qui importe, c’est favoriser l’embauche en CDI. On peut aussi espérer que le nouveau modèle social permettra de réduire l’emploi précaire (stages à rallonge, intérim et CDD). La peur d’embaucher en CDI a conduit jusqu’à présent bon nombre de chefs d’entreprise à recourir à de l’emploi précaire. Cela doit changer.

  • Yves Fromont, avocat spécialisé en droit social, cabinet Fromont Avocats
  • Jacques Barthélémy, avocat spécialisé en droit social, cabinet Barthélémy Avocats

Islam radical : «des paranos» (Asma Guénifi)

 

 

Asma Guénifi, psychologue clinicienne à l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT), s’est intéressée au profil psychologique des salafistes, ces radicaux musulmans influents dans certaines cités de l’Hexagone et qui nourrissent les rangs des jihadistes en Syrie.  Cette Franco-Algérienne de 38 ans, qui a perdu son frère en 1994, assassiné en Algérie par des islamistes, est également la présidente du mouvement Ni putes ni soumises (NPNS). Pour réaliser l’enquête qu’elle nous dévoile, elle s’est entretenue avec trois salafistes français repentis et a décrypté tout ce qui a été écrit sur les acteurs de cette mouvance intégriste. (Interview le Parisien)

Qu’est-ce que les salafistes ont en commun ?

ASMA GUÉNIFI. Ils partagent une vision sectaire. Les salafistes idéologiques se sentent purs, ils sont convaincus que c’est l’autre qui n’est pas bon, l’autre qui devient une menace, un impie, un apostat, un ennemi à abattre. Nous avons là tous les éléments constitutifs de la psychose paranoïaque. Le salafiste considère que les autres veulent lui faire du mal, alors il doit se protéger. Il va alors s’enfermer dans la religion, dans la prière. Il est paranoïaque, mais il n’est pas fou, pas schizophrène. Il ne perd pas la raison, il s’approche toujours de la réalité.

Comment l’enfance a-t-elle été vécue ?
Chaque profil est différent. Mais on remarque qu’il y a souvent eu ce qu’on peut appeler un dysfonctionnement familial. C’est un divorce, des non-dits, des carences affectives… Aucun parent n’avait vraiment sa place, avec une absence du père. Une absence réelle à la suite d’un décès puis un deuil qui n’a pas été fait. Ou une absence psychologique, avec une autorité qui ne joue pas son rôle, incapable d’interdire, de mettre de barrières.

Quelles sont les conséquences de cette perte de repères selon vos mots ?
Cette protection, le jeune va la trouver ailleurs, chez les plus durs. Il intègre une forme de groupe, celui des salafistes, qui lui donne l’illusion d’appartenir à une famille, de combler un vide, d’exister, de retrouver une place, de se sentir heureux. Il faut le savoir, les salafistes ne vivent que dans l’illusion. Evidemment, ils n’en ont pas conscience. Eux croient vraiment en ce qu’ils disent.

Mais ce bonheur, ils le ressentent peut-être vraiment ?

Il n’y a pas d’épanouissement chez eux, je n’ai pas vu des yeux qui brillent. Ils ne parlent pas de bonheur, mais de cheminement. Ils ne sont pas dans la réalité.

Quelle est leur vision des femmes ?
Pour eux, la femme est un objet. Aucun regard n’est jamais posé sur elle. Ce comportement engendre une frustration sexuelle contre laquelle le salafiste va se défendre par la projection : c’est la femme qui est mauvaise et qui veut le salir. Les plaisirs sont à ses yeux un péché qui éloigne de Dieu. Sa vie psychique se réduit à la pratique rigoureuse de la religion et à ses lectures. La structure psychologique qui prédomine est de l’ordre de la névrose obsessionnelle. Le salafisme est un mouvement ultra-orthodoxe qui prône un retour à l’islam des origines par une interprétation à la lettre des versets coraniques. Cette approche fondamentaliste s’applique à calquer les façons de vivre des « salafs » : en langue arabe, les « prédécesseurs », les « ancêtres pieux », référence directe à Mahomet et à ses compagnons. Imitant, par exemple, leur habillement, les salafistes arborent une longue barbe, une calotte et une djellaba. En France, leur nombre est estimé à environ 15 000 (sur 5 millions de musulmans), dont près d’un tiers de convertis. Il existe plusieurs courants au sein du salafisme, notamment le piétiste qui limite son action à la prédication et le jihadiste ou révolutionnaire qui prône le combat armé, considérant le jihad (guerre sainte) comme une obligation religieuse.

 

 

Islamisme radical : le déni de réalité de la gauche bien-pensante (El Khatmi, PS)

Islamisme radical : le déni de réalité de la gauche bien-pensante (El Khatmi PS)

 

Amine El Khatmi, l’adjoint socialiste au maire d’Avignon dénonce le déni de réalité de la gauche bien-pensante. Il défend une laïcité intransigeante, quitte à agacer dans son propre camp. Les derniers attentats ne font qu’accentuer sa colère. «J’ai confiance en ce que font Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Mais on peut aller plus loin», explique-t-il mercredi à La Provence. «Il faut expulser les imams étrangers qui tiennent des propos antirépublicains», insiste l’élu, qui invite les musulmans «à se prendre en main» et à «faire le ménage chez eux». «Qu’ils commencent par ça. Parce qu’il y a trop de complaisances, de choses qu’on laisse passer», insiste-t-il. Celui qui officie dans le quartier Nord de la cité des papes se désole que «des élus ont assuré leur élection et leur réélection en achetant la paix sociale, en se fourvoyant pour quelques paquets de voix». «Il y a des gens qui expliquaient en tribune qu’ils étaient des républicains et des laïcs et qui, sitôt descendus, allaient s’enfermer dans des caves avec imams salafistes», lance Amine El Khatmi. En janvier dernier, le socialiste âgé de 28 ans avait été menacé et insulté sur les réseaux sociaux pour avoir dénoncé l’interview sur France 2 d’une proche du Parti des indigènes, un mouvement communautariste. «Désormais, dès que vous dites un mot sur l’islam, on vous traite d’islamophobe. L’islamophobie, c’est un concept politique crée pour étouffer toute critique de la religion», avance Amine El Khatmi qui assure qu’il «ne faut pas avoir peur de dénoncer» les dérives observées malgré «cette espèce d’épée de Damoclès». L’élu n’hésite pas à se dire «en guerre contre l’islam politique, «celui des salafistes» avec qui il faut «être plus ferme». Il se dit aussi opposé au droit de vote des étrangers et réclame qu’on soit «plus vigilant vis-à-vis des personnes qu’on accueille dans la communauté nationale». Il fait aussi l’éloge d’un «service civique, obligatoire et universel encadré par des militaires». Des propositions qui ne sont pas partagées par tous rue de Solferino… «Il y a un réel problème à gauche où des gens ne veulent pas accepter la situation telle qu’elle est, qui restent perchés dans des idéaux un peu soixante-huitards», observe-t-il. Il en veut pour preuve le vote à l’Assemblée nationale de la prorogation de l’état d’urgence: «J’entends des gens, comme Cécile Duflot, qui ont voté contre (…) Je me dis “Qu’est-ce-que j’ai encore de commun avec ces camarades là?”» «Quand la gauche est en responsabilité, elle doit assumer ce discours sécuritaire», dit-il, dans la même veine que Malek Boutih qui se désolait vendredi que le Parti socialiste a «beaucoup plus débattu de Macron que de la sécurité nationale». Amine El Khatmi, lui, refuse d’être dans «le déni de réalité» avec ceux «qui ne veulent pas “stigmatiser”». Il somme son camp de prendre conscience de l’attente de fermeté des citoyens: «Même des gens raisonnables, ni extrémistes, ni violents, pas des fachos, commencent à dire “Ça suffit”. Il faut l’entendre».

(Le Figaro)

« Agir » contre « l’islamisme radical ». (Amine Benyamina)

« Agir » contre « l’islamisme radical ». (Amine Benyamina)

 

Avec 40 autres personnalités, l’addictologue  Amine Benyamina a signé un appel à « agir » contre « l’islamisme radical ».

« La religion n’est plus une affaire privée. Elle a fait expression dans l’espace public. Elle a abîmé des familles, des concitoyens, des Français de toutes origines. » Invité sur Europe 1 lundi matin, l’addictologue Amine Benyamina a justifié sa signature d’un appel à « agir » contre « l’islamisme radical », intitulé « Nous, Français et musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités » et publié dans le Journal du dimanche. « Montrer un visage différent ».  »Il est de notre responsabilité parce que nous sommes français – mais plus encore parce que nous sommes soit de culture, soit de confession musulmane – de dire qu’il est temps de réfléchir différemment« , affirme Amine Benyamina. Addictologue à l’Hôpital Paul-Brousse à Villejuif, Amine Benyamina n’est pourtant pas habitué à évoquer publiquement le sujet de la religion. Mais il estime qu’il est de « [sa] responsabilité de montrer un visage différent. Tous les fidèles doivent avoir la possibilité de s’exprimer ». Amine Benyamina, comme l’ensemble des signataires de l’appel, fustige l’impuissance de l’organisation actuelle de l’islam de France face à la montée de la radicalisation. « Les leaders de l’islam doivent nous rendre des comptes », juge le médecin qui souhaite désormais voir « de nouveaux visages » s’emparer du sujet de la religion.  Pour l’addictologue, des mesures doivent être prises pour un meilleur contrôle. Comme Manuel Valls, Amine Benyamina appelle à une totale transparence dans le financement des mosquées. « On veut que ce soit un islam pour les Français, compatible avec la France. Pas un islam importé », martèle-t-il. Il juge également nécessaire de former et salarier les imams en France. « On veut des personnes qui parlent de l’islam avec une vraie culture philosophique, une vraie culture des textes. Qui soit crédible face à une jeunesse qui aspire à être éclairée, et ce n’est pas le cas. Hélas ! » Le « challenge » est désormais de raisonner une partie de la jeunesse, parfois désabusée et donc plus influençable. « Pour remporter la bataille, il faut intervenir à l’école, dans les familles, dans les quartiers », préconise le médecin. Avant tout, il prône « l’exemplarité ». « Il faut leur montrer la capacité à pouvoir percer dans cette France. Ils sont capables d’être des acteurs importants, des leaders politiques, des leaders intellectuels, des leaders d’entreprises… Comme tout le monde. Il faut leur montrer cette perspective. »

(Europe 1)

Non au nettoyage culturel des l’islamisme radical (Unesco)

Non au nettoyage culturel des l’islamisme radical (Unesco)

 

Les organisations internationales se réveillent pour qualifier la pensée islamiste qui en fait constitue aussi un génocide culturel. C’est l’Unesco qui prend position pour considérer que la destruction des cultures voulue par les islamistes armés n’est pas assez prise en compte par la communauté infranationale. La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova,  déclare qu’il a fallu du temps pour que les dirigeants de la planète prennent conscience du « nettoyage culturel » auquel se livrent les islamistes armés en Syrie ou au Mali. « Je dois dire qu’au début de la crise syrienne, nous n’avons pas été pris suffisamment au sérieux lorsque nous avons commencé à dénoncer ces destructions », explique l’ex-ministre bulgare des Affaires étrangères. « Aujourd’hui je pense que les gens voient quel est le danger. Je sais que cela n’est pas facile, mais chacun prend aujourd’hui au sérieux la destruction du patrimoine et de la culture, comme une composante de cette stratégie extrémiste. C’est probablement même la plus visible de toutes », ajoute-t-elle. Il y a quinze ans, les talibans afghans ont fourni l’une des illustrations les plus spectaculaires de cette volonté d’anéantir les traces de cultures ou de religions différentes en détruisant les Bouddhas géants de la vallée de Bamiyan. Avec la destruction des mausolées de Tombouctou par les djihadistes maliens en 2012 puis le dynamitage l’an dernier de ruines antiques de la cité syrienne de Palmyre par les combattants de l’organisation Etat islamique, le menace s’est rapprochée. Mais la directrice générale de l’Unesco note que la communauté internationale cherche encore les moyens de répondre à ces agressions. « Un phénomène d’un nouveau type émerge et nous cherchons une réponse », dit-elle. Adoptée en février 2015, la résolution 2199 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les moyens de lutter contre le financement des entités terroristes en Irak et en Syrie a condamné « les destructions du patrimoine culturel » et visé spécifiquement le trafic et « le commerce des biens culturels irakiens et syriens et des autres objets ayant une valeur archéologique, historique, culturelle, scientifique ou religieuse ». La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye s’est elle aussi saisie du sujet en organisant le procès d’un islamiste, Ahmad al Faqi al Mahdi, pour son rôle dans la destruction de sites religieux à Tombouctou. Il est la première personne à répondre devant la justice pour une affaire de destruction du patrimoine culturel de l’humanité. Irina Bokova a signé vendredi à Kaboul un accord avec le gouvernement afghan sur la création d’un fonds de financement pour la préservation des identités culturelles et nationales et la promotion du secteur culturel. Dans un pays aux multiples ethnies où plus de 30 langues et dialectes sont en usage, et qui vit en outre au rythme de la guerre depuis plus de quarante ans, la notion d’identité culturelle reste très floue. « Je ne dis pas que c’est facile, répond Bokova, mais c’est nécessaire et nous devons bien commencer quelque part. »

(Avec Reuters)

Rama Yade virée du parti radical : une vengeance

Rama Yade virée du parti radical : une vengeance

 

Au lendemain de son exclusion du Parti radical, qui invoque des « propos de nature à nuire« , Rama Yade dénonce une « manipulation » et « un véritable commando pour une exécution politique« , au micro de RTL. La conseillère régionale en Île-de-France estime être la cible d’une « opération de vengeance » de la part de Laurent Hénart, le président du parti qui avait remporté l’élection face à elle en juin 2014. « Je rappelle qu’en ce moment, la justice est en train d’examiner une assignation que j’ai faite pour fraude lors de l’élection interne », dénonce-t-elle, vendredi 30 octobre, date limite de la formation des listes pour les élections régionales. Le parti lui reproche entre autres d’avoir pris ses distances avec le front républicain contre le FN. « Le motif est encore plus drôle. Ma proximité avec le Front national ? Moi ? Cette procédure judiciaire, je l’ai engagée parce que j’en ai assez de voir le Front national monter à cause de la corruption dans les partis politiques. J’ai dit que dans un duel à Marseille entre Jean-Noël Guérini (ex-PS) et le Front national, il fallait voter blanc. Cette affaire est un délire arbitraire », clame-t-elle.  L’ancienne secrétaire d’État aux Droits de l’Homme dit ne pas comprendre la situation, d’autant que le président de la commission de discipline du parti lui a indiqué par courriel n’avoir jamais réuni ses membres pour évoquer ce dossier. « On parle de gens dont on ne cite même pas les noms. On ne sait pas de qui il s’agit. Moi je suis sur le ring à visage découvert et je n’ai personne en face de moi », s’étonne Rama Yade qui demande une « preuve » formelle de son éviction et estime être « encore membre de l’UDI », la confédération qui englobe le Parti radical.

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