Radars automatiques ; 700 millions de recettes
70 millions d’euros supplémentaires. C’est ce que l’Etat attend en 2014 des contraventions émises à la suite du flash d’un des 4.200 radars automatiques installés le long des routes. Selon un document annexé au projet de loi de finances 2014, 690 millions d’euros doivent, en effet, provenir de ces radars qui constituent la bête noire des automobilistes. Avec les contraventions classiques au stationnement et aux infractions sanctionnées par un gendarme ou un policier, l’Etat espère récupérer au total 1,7 milliard d’euros l’an prochain. Soit 6,4% de plus qu’en 2012 (les chiffres 2013 n’étant pas encore connu). Mais l’Etat devra dépenser 67 millions d’euros en frais d’entretien et de réparation des radars. Le seul vandalisme coûtera 23 millions d’euros selon Bercy. Ce qui représente 8.000 par radar vandalisé. Des sommes naturellement à déduire des 680 millions attendus des contraventions. En 2014, le gouvernement n’a pas prévu d’augmenter le nombre de radars installés. Il restera fixé à 4.200, plus 879 radars dits pédagogiques qui ne sanctionnent pas les contrevenants. Les pouvoirs publics vont cependant remplacer d’anciens radars par des modèles plus perfectionnés. Ainsi, 110 nouveaux radars mobiles et 20 radars « feu rouge » vont être installés en remplacement d’anciens modèles. Les contraventions à la circulation n’ont pas qu’une vocation répressive. L’Etat va ainsi utiliser une partie du 1,7 milliard d’euros de contraventions qu’il espère percevoir en 2014 pour se désendetter. 452 millions d’euros doivent être affectés au remboursement de la dette. C’est moins qu’en 2012 (507 millions) et qu’en 2013 (463 millions prévus). Par ailleurs, les communes et les départements récupèreront 680 millions d’euros sur ce 1,7 milliard pour améliorer leurs voiries et leurs équipements de sécurité routière