Archive pour le Tag 'Racisme'

Foot- racisme, homophobie: Arrêt des matchs et pertes de points pour les clubs

Foot-  racisme, homophobie: Arrêt des matchs et pertes de points pour les clubs

 

Le ministre des Sports, Gil Avérous, a annoncé, jeudi 24 octobre, que les matches de Ligue 1 et de Ligue 2 seront désormais arrêtés en cas d’actes homophobes, racistes ou de violences physiques dans les stades. Les rencontres pourront même être définitivement perdues dans certains cas. 

 

Ce jeudi 24 octobre, une réunion s’est tenue place Beauvau entre le Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et les dirigeants du football français – la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnel (LFP) -pour réagir aux incidents du week-end passé en Ligue 1 – des chants homophobes entendus à Paris et des affrontements impliquant des supporters à Montpellier – et prendre des décisions. Egalement présent, le Ministre des Sports Gil Avérous a dit qu’il avait demandé «très concrètement d’appliquer strictement le protocole Fifa dès qu’il y a un chant homophobe», à savoir une gradation allant de la «suspension du match» puis son «interruption» jusqu’au match déclaré perdu pour l’équipe qui reçoit.
«Cela a été très bien entendu par la Ligue», a-t-il assuré, sachant que les deux ministres qui l’ont précédé, Amélie Oudéa-Castéra et Roxana Maracineanu en 2019, avaient adressé la même demande aux instances du football français.

En outre, Gil Avérous a annoncé, à la sortie de la réunion, la mise en place d’une billetterie nominative obligatoire à partir du 31 décembre 2024.

Pour le PSG, l’OM et l’OL, la billetterie nominative sera en vigueur à compter du 31 décembre 2024. Pour l’ensemble des autres clubs de L1 et L2, ce sera mis en place au cours de l’année 2025. On réunira d’ici un mois l’instance nationale du supportérisme pour définir la mise en place», a poursuivi le Ministre des Sports, qui souhaite individualiser au maximum les sanctions en contrôlant plus efficacement les accès aux stades.

 

Société-Polémique racisme: la grande confusion

Société-Polémique racisme: la grande confusion

Et si on arrêtait de voir du racisme partout ? par Chloé Morin a été conseillère opinion auprès du premier ministre de 2012 à 2017. Elle travaille actuellement comme experte associée à la Fondation Jean Jaurès. Elle a publié On a les Politiques qu’on mérite (Fayard, février 2022). Tribune dans le Figaro


«C’est qui, les personnalités préférées des Français ? Kylian Mbappé, Yannick Noah…». Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie interviewée ce mercredi matin sur France Info, se lance dans une démonstration sur l’apport positif de l’immigration en France. Mais l’intervieweuse la coupe : «Mais ce sont des Français !». Réponse manifestement à côté du sujet, puisque la démonstration de Carole Delga visait non pas à remettre en cause l’appartenance des deux personnalités à la communauté française, mais à expliquer que l’on pouvait être en partie issu de l’immigration, et être aimé et célébré par nos concitoyens. Apparemment désarçonnée, Carole Delga tente de poursuivre, comme étonnée que l’on puisse lui intenter un procès en racisme au milieu d’une tirade qui dit l’exact inverse : «Oui, ils sont Français, mais ils sont originaires d’autres pays, leurs parents…» Feignant de ne toujours pas comprendre les propos de l’interviewée, l’intervieweuse poursuit : «La mère de MBappé est née en France». Comme si son père n’était pas né au… Cameroun. L’issue de cet échange est hélas connue, tant elle rappelle mille autres polémiques ayant agité les réseaux ces dernières années. D’une part, la journaliste s’enorgueillit d’avoir suscité une polémique et donc des «reprises», ce graal journalistique qui est hélas devenu la seule et unique mesure de la qualité des intervieweurs politiques (or, rien de mieux que «se payer» un élu quand on veut susciter la polémique). D’autre part, les réseaux reproduiront à l’infini les réactions indignées, injonctions morales et injures décomplexées de ceux qui trouveront dans ce malentendu «provoqué» délibérément par la journaliste la validation de leurs idées préconçues, à savoir qu’une partie de la gauche est manifestement raciste. (Oh mon dieu, elle a soutenu Valls pendant la primaire de 2017 ! Ceci explique cela, etc ). Et ne vous avisez pas de prendre parti pour Delga et d’affirmer qu’elle n’est en rien raciste si vous n’êtes pas vous-même racisé : vous ne connaissez pas le sujet, vous êtes donc jugé illégitime à en parler. Cette polémique serait risible si elle ne disait pas deux choses graves qui minent notre débat public et donc notre capacité à discuter sereinement des problèmes rencontrés par notre société et à dégager des compromis pour les résoudre.

Au nom de l’égalité, et du combat contre le racisme et toute forme de discrimination, bon nombre de personnes victimes desdites discriminations dénient à ceux qui n’en sont pas la cible le droit de parler de racisme et de discriminations.

Premier problème : les acteurs du débat public ne sont en rien incités à la mesure, à la nuance, et encore moins à la bienveillance. Leur performance dépend de leur capacité à faire buzz de tout bois. Et le «courage » qui est prêté aux journalistes est indexé sur leur capacité à mettre les politiques en difficulté, même lorsque pour ce faire, il s’agit de leur faire dire ce qu’ils n’ont pas dit. Dans cet univers merveilleux, la prime va aux communicants bornés et décomplexés, ceux qui pensent tellement avoir raison sur tout qu’ils assènent des contre-vérités en mode bulldozer, sans jamais être mis en difficulté par leurs contradicteurs. Les autres, ceux qui doutent, ceux qui ne se coulent pas dans le moule unique des communicants hyper média-trainés, se laissent désarçonner, caricaturer et humilier par un système qui est fait pour être fort avec les faibles, et faible avec les forts. Si seulement la capacité à douter et penser contre soi-même, et donc à changer d’avis ou à s’excuser, étaient considérées comme des vertus en politique, nul doute que le débat public ne serait pas le marécage qu’il est hélas aujourd’hui…

Second problème : la logique identitaire est en train de gagner un nombre toujours plus grand de nos concitoyens, qui quittent les rives de l’universalisme des Lumières en croyant paradoxalement concrétiser ainsi plus vite notre devise républicaine… Au nom de l’égalité, et du combat contre le racisme et toute forme de discrimination, bon nombre de personnes victimes desdites discriminations dénient à ceux qui n’en sont pas la cible le droit de parler de racisme et de discriminations. «Vous n’êtes pas “racisé” ? Vous n’avez pas le droit de vous prononcer sur le racisme !». Et sans doute par bêtise et manque de culture, les apôtres de cette nouvelle forme de lutte politique identitaire ne voient même pas qu’en revendiquant une légitimité au nom de leur identité, ils s’assignent eux-mêmes à résidence. «Je suis légitime parce que je suis victime et pas vous, mais je vous interdis de m’enfermer dans ce statut de victime !». Allez comprendre…

Si nous continuons à nous émouvoir de vaines polémiques, sans accorder la moindre attention aux maux qu’elles révèlent, il ne faudra pas s’étonner qu’un jour, il ne soit plus possible de parler du moindre sujet un tant soit peu complexe dans ce pays.

Concrètement, où nous conduit cette pente sur laquelle tant de Français – de gauche, de droite, du centre, pauvres et riches, religieux ou non – s’engagent ? À la désagrégation du débat public en bulles toujours plus petites et toujours plus étanches les unes par rapport aux autres. Et donc à l’impossibilité totale de prendre des décisions collectives issues d’un compromis relativement large. Le prof dénie à quiconque le droit de parler de l’éducation nationale, car il serait seul expert légitime à parler du sujet. La femme victime de violences ne se sent pas représentée par les hommes. La féministe refuse de juger sincère l’engagement d’un homme pour les droits des femmes. Le pauvre ne pense pas qu’un élu «riche» puisse défendre ses intérêts. Le musulman pense que l’on ne peut pas comprendre, et donc défendre ses droits si l’on n’est pas musulman soi-même. Pareil pour le transsexuel, pour l’homosexuel, pour l’immigré d’origine camerounaise, etc. La notion même de représentation, essentielle au bon fonctionnement de notre démocratie, est ainsi totalement remise en cause par des pans entiers de notre société, sans que cela n’émeuve grand monde. Si nous continuons à nous émouvoir de vaines polémiques, sans accorder la moindre attention aux maux qu’elles révèlent, il ne faudra pas s’étonner qu’un jour, il ne soit plus possible de parler du moindre sujet un tant soit peu complexe dans ce pays. Nous n’en sommes hélas pas si loin…

Polémique racisme: la grande confusion

Polémique racisme: la grande confusion

Et si on arrêtait de voir du racisme partout ? par Chloé Morin a été conseillère opinion auprès du premier ministre de 2012 à 2017. Elle travaille actuellement comme experte associée à la Fondation Jean Jaurès. Elle a publié On a les Politiques qu’on mérite (Fayard, février 2022). Tribune dans le Figaro


«C’est qui, les personnalités préférées des Français ? Kylian Mbappé, Yannick Noah…». Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie interviewée ce mercredi matin sur France Info, se lance dans une démonstration sur l’apport positif de l’immigration en France. Mais l’intervieweuse la coupe : «Mais ce sont des Français !». Réponse manifestement à côté du sujet, puisque la démonstration de Carole Delga visait non pas à remettre en cause l’appartenance des deux personnalités à la communauté française, mais à expliquer que l’on pouvait être en partie issu de l’immigration, et être aimé et célébré par nos concitoyens. Apparemment désarçonnée, Carole Delga tente de poursuivre, comme étonnée que l’on puisse lui intenter un procès en racisme au milieu d’une tirade qui dit l’exact inverse : «Oui, ils sont Français, mais ils sont originaires d’autres pays, leurs parents…» Feignant de ne toujours pas comprendre les propos de l’interviewée, l’intervieweuse poursuit : «La mère de MBappé est née en France». Comme si son père n’était pas né au… Cameroun. L’issue de cet échange est hélas connue, tant elle rappelle mille autres polémiques ayant agité les réseaux ces dernières années. D’une part, la journaliste s’enorgueillit d’avoir suscité une polémique et donc des «reprises», ce graal journalistique qui est hélas devenu la seule et unique mesure de la qualité des intervieweurs politiques (or, rien de mieux que «se payer» un élu quand on veut susciter la polémique). D’autre part, les réseaux reproduiront à l’infini les réactions indignées, injonctions morales et injures décomplexées de ceux qui trouveront dans ce malentendu «provoqué» délibérément par la journaliste la validation de leurs idées préconçues, à savoir qu’une partie de la gauche est manifestement raciste. (Oh mon dieu, elle a soutenu Valls pendant la primaire de 2017 ! Ceci explique cela, etc ). Et ne vous avisez pas de prendre parti pour Delga et d’affirmer qu’elle n’est en rien raciste si vous n’êtes pas vous-même racisé : vous ne connaissez pas le sujet, vous êtes donc jugé illégitime à en parler. Cette polémique serait risible si elle ne disait pas deux choses graves qui minent notre débat public et donc notre capacité à discuter sereinement des problèmes rencontrés par notre société et à dégager des compromis pour les résoudre.

Au nom de l’égalité, et du combat contre le racisme et toute forme de discrimination, bon nombre de personnes victimes desdites discriminations dénient à ceux qui n’en sont pas la cible le droit de parler de racisme et de discriminations.

Premier problème : les acteurs du débat public ne sont en rien incités à la mesure, à la nuance, et encore moins à la bienveillance. Leur performance dépend de leur capacité à faire buzz de tout bois. Et le «courage » qui est prêté aux journalistes est indexé sur leur capacité à mettre les politiques en difficulté, même lorsque pour ce faire, il s’agit de leur faire dire ce qu’ils n’ont pas dit. Dans cet univers merveilleux, la prime va aux communicants bornés et décomplexés, ceux qui pensent tellement avoir raison sur tout qu’ils assènent des contre-vérités en mode bulldozer, sans jamais être mis en difficulté par leurs contradicteurs. Les autres, ceux qui doutent, ceux qui ne se coulent pas dans le moule unique des communicants hyper média-trainés, se laissent désarçonner, caricaturer et humilier par un système qui est fait pour être fort avec les faibles, et faible avec les forts. Si seulement la capacité à douter et penser contre soi-même, et donc à changer d’avis ou à s’excuser, étaient considérées comme des vertus en politique, nul doute que le débat public ne serait pas le marécage qu’il est hélas aujourd’hui…

Second problème : la logique identitaire est en train de gagner un nombre toujours plus grand de nos concitoyens, qui quittent les rives de l’universalisme des Lumières en croyant paradoxalement concrétiser ainsi plus vite notre devise républicaine… Au nom de l’égalité, et du combat contre le racisme et toute forme de discrimination, bon nombre de personnes victimes desdites discriminations dénient à ceux qui n’en sont pas la cible le droit de parler de racisme et de discriminations. «Vous n’êtes pas “racisé” ? Vous n’avez pas le droit de vous prononcer sur le racisme !». Et sans doute par bêtise et manque de culture, les apôtres de cette nouvelle forme de lutte politique identitaire ne voient même pas qu’en revendiquant une légitimité au nom de leur identité, ils s’assignent eux-mêmes à résidence. «Je suis légitime parce que je suis victime et pas vous, mais je vous interdis de m’enfermer dans ce statut de victime !». Allez comprendre…

Si nous continuons à nous émouvoir de vaines polémiques, sans accorder la moindre attention aux maux qu’elles révèlent, il ne faudra pas s’étonner qu’un jour, il ne soit plus possible de parler du moindre sujet un tant soit peu complexe dans ce pays.

Concrètement, où nous conduit cette pente sur laquelle tant de Français – de gauche, de droite, du centre, pauvres et riches, religieux ou non – s’engagent ? À la désagrégation du débat public en bulles toujours plus petites et toujours plus étanches les unes par rapport aux autres. Et donc à l’impossibilité totale de prendre des décisions collectives issues d’un compromis relativement large. Le prof dénie à quiconque le droit de parler de l’éducation nationale, car il serait seul expert légitime à parler du sujet. La femme victime de violences ne se sent pas représentée par les hommes. La féministe refuse de juger sincère l’engagement d’un homme pour les droits des femmes. Le pauvre ne pense pas qu’un élu «riche» puisse défendre ses intérêts. Le musulman pense que l’on ne peut pas comprendre, et donc défendre ses droits si l’on n’est pas musulman soi-même. Pareil pour le transsexuel, pour l’homosexuel, pour l’immigré d’origine camerounaise, etc. La notion même de représentation, essentielle au bon fonctionnement de notre démocratie, est ainsi totalement remise en cause par des pans entiers de notre société, sans que cela n’émeuve grand monde. Si nous continuons à nous émouvoir de vaines polémiques, sans accorder la moindre attention aux maux qu’elles révèlent, il ne faudra pas s’étonner qu’un jour, il ne soit plus possible de parler du moindre sujet un tant soit peu complexe dans ce pays. Nous n’en sommes hélas pas si loin…

L’obsession racialiste qui rejoint le racisme

L’obsession racialiste qui rejoint le racisme

La grande spécialiste de l’histoire africaine renvoie dos à dos tenants de l’universalisme et ceux de la pensée décoloniale. Dans cette controverse, chacun gagnerait à être davantage attentif au point de vue opposé, affirme-t-elle dans un entretien au « Monde ».

 

Figure fondatrice de l’histoire africaine en France, à qui l’on doit des découvertes importantes sur l’histoire coloniale et esclavagiste de l’Hexagone, Catherine Coquery-Vidrovitch publie Le Choix de l’Afrique (La Découverte, 304 pages, 22 euros) dans lequel elle revient sur son parcours hors norme mais aussi ce qui l’a poussée à travailler sur l’Afrique subsaharienne, perçue par ses pairs dans les années 1960 comme une terre sans histoire.

Quel était le contexte intellectuel de vos débuts ?

Il n’y avait pratiquement pas d’historiens travaillant sur l’Afrique subsaharienne. Seuls les anthropologues s’y intéressaient. Les Britanniques avaient créé deux chaires d’histoire africaine en 1947 – année de la première indépendance d’un pays dit du Sud, l’Inde –, l’une à la School of Oriental Studies de Londres, l’autre au Ghana. Mais en France, rien.

J’ai été engagée, au tout début des années 1960, au sein de la sixième section de l’Ecole pratique des hautes études, dirigée par Fernand Braudel (1902-1985). Avec l’Ecole des annales, il avait participé à renouveler la conception de l’histoire et il avait créé des aires géoculturelles rassemblant des chercheurs de différentes disciplines, y compris pour l’Afrique subsaharienne. C’était totalement nouveau. Pour les historiens français de l’époque, les sociétés africaines n’avaient pas d’histoire.

Quelles étaient les sources dont vous disposiez ?

Les archives sur l’Afrique subsaharienne étaient abondantes à cause du sens administratif et archivistique des colonies. Celles de l’Afrique-Occidentale française étaient rassemblées à Dakar, celles de l’Afrique-Equatoriale française à Brazzaville. Elles sont extrêmement riches à partir des années 1880. Mais ce qui m’intéressait, ce n’était pas l’histoire coloniale, celle des administrateurs et des colonisateurs, mais celle des Africains. Comment avaient-ils subi la conquête coloniale ? Qu’est-ce que cela avait changé ? Les sources écrites ne manquaient pas, mais il fallait les rassembler ; cela n’avait presque pas été fait parce qu’on pensait que les sources africaines étaient uniquement orales.

Dans votre dernier ouvrage, « Le Choix de l’Afrique », vous revenez régulièrement sur le lieu d’où vous parlez : celui d’une femme blanche, qui a eu une enfance clandestine pendant la seconde guerre mondiale. Pourquoi ?

L’objectivité, extrêmement importante pour un historien, n’existe jamais totalement. On reste toujours une personnalité fabriquée par une enfance, des influences, des opinions, qui choisit de s’intéresser à un sujet plutôt qu’un autre. Ce qui m’intéressait dans ce livre, c’était de reconstituer, après coup, pourquoi j’ai choisi l’Afrique.

L’ONU pour des statistiques ethniques en France pour lutter contre le «racisme systémique» !!!

L’ONU pour des statistiques ethniques e n France pour lutter contre le «racisme systémique» !!!

 

 

 

 

curieusement, l’ONU recommande à la France de recourir aux statistiques ethniques pour lutter contre entre  » le racisme systématique ». Une expression par ailleurs très vague en même temps qu’accusatrice. Si on ne peut nier que des formes de racisme existent en France par contre l’expression racisme systématique est complètement outrancière. Pas étonnant de la part l’ONU ou des courants contradictoires ne sont pas mécontents de mettre la France en difficulté. Notons aussi que la commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet, socialiste n’a pas réussi grand chose au Chili sur le plan économique sans parler de réformes sociétales contestées et de scandales financiers la touchant directement.

Paradoxalement la France est toujours opposée jusqu’à leur a utilisé ces statistiques ethniques justement dans un objectif universaliste pour ne pas distinguer les différentes origines des Français. Cette recommandation de l’ONU sent règlement de comptes mais finalement serait effectivement utile même si cette recommandation est également inspirée par le courant woke.

 Un rapport publié le 28 juin indique que les États «devraient recueillir et publier des données complètes ventilées selon la race ou l’origine» et analyser «les effets cumulés des lois, des politiques et des pratiques sur certains groupes raciaux et ethniques en particulier». Le rapport va encore plus loin, considérant que «le fait de reconnaître expressément les personnes d’ascendance africaine dans les statistiques est également un pas vers la reconnaissance de leur identité et de leur héritage, qui va de pair avec leur droit à la dignité».

Pour l’instant en France il est interdit «de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicale des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci.» 

Un calcul bénéfice-risque qui prévaut dans le débat, à en croire le démographe à l’Ined Hervé Le Bras. « L’argument le plus développé est le risque de communautarisme. À partir du moment où vous êtes obligés d’appartenir à une catégorie ethnique, vous vous y identifiez de plus en plus, ce qui va à l’encontre de toute idée de citoyenneté française», analyse-t-il. Deuxième problème, selon le démographe, l’ethnicité n’est pas structurante de la société française, sans nier les discriminations existantes. «Dans des pays comme les États-Unis ou l’Afrique du Sud, le recensement ethnique permet d’identifier les descendants de l’esclavagisme. La racine de ces pays est l’esclavage ou l’apartheid», avance-t-il. «Ce qui n’est pas du tout le cas de la France, où les arrivées sont relativement récentes et bien plus mélangées.» Les statistiques ethniques ne s’inscriraient donc pas dans la tradition française, basée sur une citoyenneté indivisible.

 

Inversement certains considèrent que les statistiques ethniques seraient utiles pour mesurer l’implication des origines dans le phénomène des délits et autres criminalités.

Le nouveau racisme de la gauche identitaire (Lydia Guirous)

Le nouveau racisme de la gauche identitaire (Lydia Guirous)

L’essayiste Lydia Guirous critique le racialisme d’une gauche convertie à des valeurs totalement opposées aux principes universels.

 

 

La tribune de Lydia Guirous, essayiste* dans le JDD

 

 

« Il y a 60 ans, un groupe de jeunes américains, catholiques, juifs, protestants, peut être musulmans également, noirs et blancs, métisses, qu’importe finalement, avaient décidé de partir à bord du « bus de la liberté » sur les routes du sud des Etats-Unis pour dénoncer la ségrégation raciale persistante. Ils étaient jeunes, ils œuvraient pour un monde sans racisme, où l’homme était un homme avant tout… « Qu’il me soit permis de découvrir et de vouloir l’homme, où ils se trouve. Le Nègre n’est pas. Pas plus que le blanc » disait Frantz Fanon (Peau noire, masques blancs. 1952).

 

Aujourd’hui certains prétendent être les héritiers de ces courageux militants anti-racistes, pourtant ils en sont tellement loin… Ils sont même leur exact opposé. Ils prétendent lutter contre le racisme, mais en fait ils séparent, distinguent, trient les personnes en fonction de leur couleur de peau. Ils remettent la « race » au cœur du débat public, alors que nous la croyions reléguée dans les archives de l’histoire. Certains d’entre eux avaient pourtant milité pour la suppression de la référence à la « race » dans notre Constitution. Voilà qu’aujourd’hui, ils croient lutter contre le racisme en ayant pour obsession la race et la couleur de l’autre.

Le racialisme est un nouveau racisme venu de la « gauche identitaire », cette gauche qui rejette l’universel et vénère la race, la religion, le genre, l’origine

 

Ils font fausse route car on ne lutte jamais contre le racisme en se vautrant dans la vengeance raciale. Le « blanc » (Qui est blanc? A partir de quand sommes-nous blanc? Le suis-je?) est pour eux un bourreau conscient/inconscient  ou un bourreau en devenir. Le blanc est le « dominant » qui jouirait d’un fameux « white privilège ». Les ouvriers « blancs » des usines aux trois-huit, ceux d’hier des mines, les paysans au RSA, apprécient chaque jour ces fameux « privilèges »… Derrière le racialisme se cache une lutte des classes qui rendrait acceptable toutes les manifestations de ségrégation pourvues qu’elles s’exercent sur un « privilégié » donc un « blanc ». En cela le racialisme est un nouveau racisme venu de la « gauche identitaire », cette gauche qui rejette l’universel et vénère la race, la religion, le genre, l’origine.

Le racialisme est une instrumentalisation des populations dites « racisées », pour mettre fin à la République une et indivisible

 

Le racialisme déshumanise « l’homme blanc » et ouvre aussi la porte à l’intolérable, à la violence, à l’injustice et relativise la souffrance de l’autre car il ne serait pas de la bonne couleur. Il est un racisme qui s’exerce au nom des « dominés », ainsi il serait donc juste de demander aux « blancs » de « se taire », de poser un genou à terre, de s’effacer, et bientôt d’être « cancel »? Prenons garde car le racisme des racialistes est une abomination comme tous les racismes.

Tyrannie des minorités, culpabilisation permanente, invitation à la repentance perpétuelle, menaces de déboulonnage de statues… Le racialisme est une instrumentalisation des populations dites « racisées », pour mettre fin à la République une et indivisible. La lutte contre le racisme est un combat pour la restauration de l’humanité et de la dignité de chacun. Un combat pour unir les hommes, contre l’arbitraire, l’injustice. Le racialisme lui, n’est en rien une lutte contre le racisme, il est l’instauration d’un nouveau racisme. »

* Dernier ouvrage : « Assimilation : en finir avec ce tabou français », éditions de l’Observatoire.

 

 

Omar Sy accusé de racisme !

Omar Sy accusé de racisme !

 

Le combat antiraciste prend parfois des allures de dictature idéologique. Omar Sy, le comédien et humoriste vient d’en être victime. Pour certains dans cette conception étroite et autoritaire même l’ humour est interdit. De quoi s’inquiéter sur certaines déviances communautarismes. Surtout quand on sait par ailleurs qu’Omar Sy agit discrètement, lui, pour l’égalité et contre les discriminations. Critiqué par certains internautes pour sa parodie du dernier tube d’Aya Nakamura, Omar Sy a répondu à ses détracteurs sur Twitter. Tenue africaine et foulard sur la tête, l’acteur a mis en ligne dimanche une vidéo «faite maison», dans laquelle il entonnait avec un accent africain Doudou, ressuscitant ainsi son personnage homonyme qu’il interprétait dans le SAV des émissions sur Canal+.

 

Salué par nombre de célébrités (Mouloud Achour, Matt Pokora, Ladji Doukouré, Maître Gims…) le clip d’une dizaine de secondes a cependant irrité plusieurs militants antiracistes autoproclamés. «On est fatiguée de ces imitations des femmes noires en forçant sur l’accent», s’est agacé l’un d’entre eux, tandis qu’un autre estimait que «tout cela c’est pour faire rire les blancs».

«Je suis libre. Et la critique ici ne mène à rien à part diviser. Surtout, La vraie vie est ailleurs que sur twitter et les vraies actions qui changent les choses aussi», a répondu l’acteur, auteur en juin d’une tribune dans L’Obs dénonçant le racisme et les violences policières.

 

Le racisme pour dissimuler la situation économique

Le racisme pour dissimuler la situation économique 

Depuis l’arrivée de Trump  aux États-Unis il y a une sorte d’hystérisation  des différents sujets de division qu’il s’agisse d’aspects, sociaux,  économiques, de sécurité, de politique ou même de sujets raciaux. Des événements utilisés aussi à des fins électoraux dans la perspective des élections présidentielles.

De fait,  les résultats économiques de l’année en cours et même de 2021 risquent de n’être pas très favorable à Trump d’où l’intérêt intérêt à déplacer les sujets de mécontentement . on objectera que cela se pratique dans de nombreux autres pays mais sans doute pas avec une telle hystérie qu’aux Etats-Unis. Des émeutes ont été signalées dans presque toutes les grandes villes du pays. Des quartiers entiers de Los Angeles ont flambé, des pillages ont eu lieu et des voitures ont été brûlées à Chicago, des coups de feu ont été entendus dans le centre-ville d’Indianapolis. A New York, police et manifestants se sont affrontés.

Au total, ce sont au moins 75 villes qui auraient été plongées dans le chaos. Et une vingtaine d’entre elles ont imposé un couvre-feu, notamment Miami, Atlanta et Los Angeles. La Garde nationale a été déployée dans une dizaine d’Etats.

Les protestations contre la mort de George Floyd et le ras-le-bol face aux violences policières qui visent les minorités s’accompagnent d’une tension sociale exacerbée alors que la crise du Covid-19 a tué plus de 100.000 Américains et précipité 40 millions d’entre eux vers le chômage.

L’administration Trump, elle, rejette la faute sur des « groupes d’extrême gauche ». Selon le secrétaire à la Justice William Barr, ces violences ont été « organisées et planifiées par des groupes anarchistes et d’extrême gauche, qui utilisent des méthodes similaires à celles des antifas ». Il a promis de poursuivre en justice tous ceux qui se rendraient dans un autre Etat pour manifester et participer aux violences. « Les Etats-Unis vont désigner les antifas comme organisation terroriste », a annoncé pour sa part Donald Trump sur Twitter, désignant aussi les médias comme responsables des violences.

 

Thuram- Racisme : des affirmations trop simplistes

  • Racisme : des affirmations trop  simplistes

 

  • Thuram, l’ancien footballeur, s’est sans doute emballé en déclarant que les blancs en général cultivaient leur sentiment de supériorité par rapport aux noirs. Un propos évidemment aussi excessif que maladroit qui précisément fait tomber Thuram dans le piège d’une généralisation qui entretient ce racisme. Dommage car cette expression un peu caricaturale  jette une ombre sur l’action pourtant exemplaire de Thuram en matière de lutte pour l’égalité et le respect. Une partie du problème réside dans le fait que certaines personnalités connues médiatiquement s’aventurent un peu trop loin dans des terrains philosophiques mal connus d’eux . Il en va ainsi également du déclinisme  récemment remis au goût du jour par des artistes comme Depardieu ou Sardou qui prétendent finalement que c’était mieux avant. De grands artistes sans aucun doute mais qui faute de connaissances ont tendance à caricaturer et à simplifier le débat. Il en va de même pour le débat sur  le racisme. Certes on peut comprendre la colère de plusieurs joueurs de football vis-à-vis d’injures racistes inadmissibles de la part de supporters abrutis.  Ils ont bien entendu le droit de s’exprimer mais leur parole est à relativiser car ils ont aussi tendance à simplifier  le questionnement  pour légitimer une approche un peu trop radicale, trop  sommaire. La question du racisme-comme bien d’autres questions sociétales ou socio économiques- implique l’acceptation, de la complexité des facteurs explicatif sinon le risque est grand de tomber dans le sectarisme et ou dans le populisme. Cela vaut aussi bien pour les blancs que pour les noirs. Certaines tentatives d’indigénisation de la problématique tutoient dangereusement le  mouvement de repli culturel qui alimente en fait le rejet et/ou la culpabilisation de l’autre. Les réassurances identitaires approximatives et partiales témoignent des peurs et des incapacités à vivre un multiculturalisme moderne.

Racisme : un débat trop simpliste

  • Racisme : un  débat trop simpliste

 

  • Thuram, l’ancien footballeur, s’est sans doute emballé en déclarant que les blancs en général cultivaient leur sentiment de supériorité par rapport aux noirs. Un propos évidemment aussi excessif que maladroit qui précisément fait tomber Thuram dans le piège d’une généralisation qui entretient ce racisme. Dommage car cette expression un peu caricaturale  jette une ombre sur l’action pourtant exemplaire de Thuram en matière de lutte pour l’égalité et le respect. Une partie du problème réside dans le fait que certaines personnalités connues médiatiquement s’aventurent un peu trop loin dans des terrains philosophiques mal connus d’eux . Il en va ainsi également du déclinisme  récemment remis au goût du jour par des artistes comme Depardieu ou Sardou qui prétendent finalement que c’était mieux avant. De grands artistes sans aucun doute mais qui faute de connaissances et d’outils d’analyse ont tendance à caricaturer et à simplifier le débat. Il en va de même pour le débat sur  le racisme. Certes on peut comprendre la colère de plusieurs joueurs de football vis-à-vis d’injures racistes inadmissibles de la part de supporters abrutis.  Ils ont bien entendu le droit de s’exprimer mais leur parole est à relativiser car ils ont aussi tendance à simplifier  le questionnement  pour légitimer une approche un peu trop radicale, trop  sommaire. La question du racisme-comme bien d’autres questions sociétales ou socio économiques- implique l’acceptation, de la complexité des facteurs explicatif sinon le risque est grand de tomber dans le sectarisme et ou dans le populisme. Cela vaut aussi bien pour les blancs que pour les noirs. Certaines tentatives d’indigénisation de la problématique ressemble dangereusement au mouvement de repli culturel qui alimente en fait le rejet et/ou la culpabilisation de l’autre. Les réassurances identitaires approximatives et partiales témoignent des peurs et des incapacités à vivre un multiculturalisme moderne.

Racisme : le risque d’un débat simpliste et sectaire

Racisme : le risque d’un débat simpliste et sectaire

Thuram, l’ancien footballeur, s’est sans doute emballé en déclarant que les blancs en général cultivaient leur sentiment de supériorité par rapport aux noirs. Un propos évidemment aussi excessif que maladroit qui précisément fait tomber Thuram dans le piège d’une généralisation qui entretient ce racisme. Dommage car cette expression un peu caricaturale  jette une ombre sur l’action pourtant exemplaire de Thuram en matière de lutte pour l’égalité et le respect. Une partie du problème réside dans le fait que certaines personnalités connues médiatiquement s’aventurent un peu trop loin dans des terrains philosophiques mal connus d’eux . Il en va ainsi également du déclinisme  récemment remis au goût du jour par des artistes comme Depardieu ou Sardou qui prétendent finalement que c’était mieux avant. De grands artistes sans aucun doute mais qui faute de connaissances et d’outils d’analyse ont tendance à caricaturer et à simplifier le débat. Il en va de même –pour le débat sur  le racisme. Certes on peut comprendre la colère de plusieurs joueurs de football vis-à-vis des injures racistes. Ils ont bien entendu le droit de s’exprimer mais leur parole est à relativiser car ils ont aussi tendance à simplifier et orienter la problématique pour légitimer une approche un peu trop radical, trop  sommaire. La question du racisme comme bien d’autres questions sociétales ou socio économiques impliquent l’acceptation de la complexité des facteurs explicatif sinon le risque est grand de tomber dans le sectarisme et ou dans le populisme. Cela vaut aussi bien pour les blancs que pour les noirs.

 

L’expo Toutânkhamon accusée de racisme: «ou l’âge identitaire» (Laurent Bouvet)

L’expo Toutânkhamon accusée de racisme: «ou  l’âge identitaire» (Laurent Bouvet)

 

 

Si le racisme est la pire des lèpres par contre certains activistes identitaires discréditent leur combat à propos de tout et n’importe quoi en demandant pas exemple l’arrêt de l’exposition Toutankhamon au prétexte du caractère raciste de la manifestation.  Laurent Bouvet, professeur de science politique,  dénonce les dérives de ces «activistes identitaires» qui, sous couvert d’antiracisme, s’en prennent à la culture et à l’histoire.

 

Alors qu’elle connaît un immense succès, l’exposition à la Villette sur Toutankhamon est visée par des manifestants qui reprochent aux égyptologues européens de vouloir «blanchir» l’Égypte. Blanc ou noir, pourquoi s’intéresser à ce point à la couleur de peau d’une momie vieille de plus de 3000 ans?

Laurent BOUVET.- Il s’agit là d’un nouvel épisode, un de plus, de la guerre culturelle qu’ont décidé de mener contre notre société – moderne, empreinte de valeurs humanistes et universalistes, valorisant la liberté comme un bien commun… – des activistes, identitaires, indigénistes, décoloniaux, intersectionnels, islamistes… dont la vision du monde est à la fois essentialiste et relativiste. La fréquence de tels épisodes est d’ailleurs en augmentation: juste avant ce cas, on a eu droit ces derniers jours à la dénonciation d’une fresque de l’artiste Di Rosa à l’Assemblée nationale ou encore à la censure de la pièce d’Eschyle à la Sorbonne.

Le propos est toujours le même : accuser les « blancs » de racisme en expliquant que c’est « systémique », donc inhérent aux sociétés occidentales.

Le propos est toujours le même: accuser les «blancs» de racisme en expliquant que c’est «systémique», donc inhérent aux sociétés occidentales supposément «blanches» ou «non racisées» (sic). Ce racisme s’étant exprimé par le passé à travers l’esclavage et la colonisation, il s’exprimerait aujourd’hui différemment, notamment dans le domaine de l’art, en continuant à faire des «racisés» des victimes. Que ce soit en prétendant que l’origine «noire» des Égyptiens serait occultée, que la mise en scène de la pièce d’Eschyle serait assimilable au «blackface» américain du temps de la ségrégation ou que les personnages de la fresque de Di Rosa seraient une représentation offensante pour les «noirs».

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Dans le cas de l’exposition sur Toutânkhamon, l’argument utilisé est celui, classique chez les militants afrocentristes américains notamment, du fait que les Égyptiens auraient été «noirs», alors que l’égyptologie scientifique a montré que non seulement il existait une diversité des teintes de peau chez les Égyptiens de l’Antiquité mais encore que les représentations qu’ils nous ont laissées à travers leurs monuments, leur art ou leur écriture, n’étaient en rien liées à ces différences de pigmentation. La notion même de «race» n’ayant aucun sens à cette époque.

Derrière tout cela, il y a une montée en puissance de revendications identitaires de ce que l’on a pris l’habitude d’appeler, depuis les années 1960-70, des minorités, qui veulent voir reconnu comme surdéterminant pour les individus qui sont supposés les constituer un critère d’identité particulier qui serait «dominé» ou «discriminé» dans la société dans laquelle ils vivent: race, ethnie, religion, genre, orientation sexuelle, spécificité régionale… Ce «tournant identitaire» a conduit à des mobilisations sociales et politiques nouvelles, à la redéfinition des clivages politiques comme à l’émergence de nouveaux champs de recherche en sciences sociales ou à des stratégies marketing de nombreuses entreprises, de médias, etc. qui sont devenues incontournables dans nos sociétés. Si bien que l’on peut dire que nous sommes entrés dans un âge identitaire.

Nous sommes entrés dans un âge identitaire.

Les activistes qui se sont emparés de ces enjeux pour différentes raisons, politiques, commerciales, de carrière (dans les médias ou à l’université par exemple)… ont conduit à brouiller la légitimité du combat de groupes sociaux pour la reconnaissance de droits égaux. On le comprend bien dans le cadre du féminisme: le combat fondamental pour l’égalité des droits et la libération des femmes est aujourd’hui fortement parasité par le néoféminisme identitaire. Il en va désormais de même du combat contre le racisme.

Cette nouvelle affaire rappelle donc la polémique autour de la tragédie d’Eschyle, empêchée à la Sorbonne par des militants indigénistes?

Dans l’affaire de la pièce d’Eschyle, on a atteint une sorte de sommet en la matière. L’activiste identitaire Louis-Georges Tin, pourtant universitaire, en poste à l’EHESS, a en effet, involontairement, tout dit sur le sens profond de cette dérive identitaire lorsqu’il a déclaré: «Il n’y a pas un bon et un mauvais “blackface”, de même qu’il n’y a pas un bon et un mauvais racisme. En revanche, il y a un “blackface” conscient et un “blackface” inconscient.» Si le racisme dont il accuse le metteur en scène peut être inconscient, alors sa dénonciation peut être permanente et générale à l’encontre des «blancs». Il n’y a plus aucun besoin de s’embêter avec la réalité, les faits, les déclarations, etc., la couleur de la peau permet de déterminer «systématiquement» qui est le coupable et qui est la victime. Dans la logique identitaire décrite ici, le dominant donc le coupable, c’est l’homme (le mâle) blanc occidental.

Ce sont là des idées et des agissements extrêmement graves. Outre les injonctions et les accusations publiques contre le metteur en scène de la pièce, Philippe Brunet, il y a eu censure suivant des méthodes qui rappellent le pire dans l’Histoire: les spectateurs ont été empêchés physiquement d’assister à la pièce à la Sorbonne par une milice de gros bras se réclamant ouvertement de cet activisme identitaire. On est bien au-delà de la confrontation légitime d’opinions contraires dans le débat public.

La couleur de la peau permet de déterminer « systématiquement » qui est le coupable et qui est la victime.

Il est indispensable que tous les démocrates sincères, que tous les citoyens attachés à la liberté, quelles que soient leurs idées, se mobilisent contre de telles dérives, à commencer par les médias et les responsables politiques, ceux de la gauche en particulier, qui ont eu tendance depuis des années à regarder ailleurs, voire à soutenir cet activisme identitaire.

En égyptologie comme pour le théâtre grec, ces militants s’appuient sur une vision partielle, voire complotiste, des connaissances scientifiques?

Ils se contrefichent totalement des connaissances, du savoir, des faits ou de la réalité. Ce sont les propagateurs d’une véritable idéologie, ils sont donc prêts à tout, comme l’ont été leurs prédécesseurs des grandes idéologies du XXe siècle. C’est d’ailleurs pourquoi il n’y a aucun dialogue possible, aucun échange d’argument qui tienne avec eux.

Ils sont d’ailleurs bien installés dans leur époque. Ils se servent notamment des réseaux sociaux de manière très efficace pour répandre leur propagande identitaire. Les réseaux sociaux, conçus sur le modèle américain de la reconnaissance très large des revendications identitaires de toutes sortes sont pour eux une aubaine: ils n’y sont jamais censurés ou sanctionnés malgré la violence verbale et symbolique qu’ils y déploient contre tout ce qui ne va pas dans leur sens.

C’est un point aveugle aujourd’hui de nos sociétés libérales, ouvertes, pluralistes… Ils en usent et abusent. C’est là le grand paradoxe: ces activistes identitaires ne remettent en cause que les sociétés qui leur permettent de déployer leurs critiques et leur activisme, ils ne critiquent jamais les sociétés autoritaires, les dictatures… Ils sont d’ailleurs prêts pour cela à s’allier avec des régimes qui ne respectent pas les droits fondamentaux, comme on le voit bien à travers certains financements par exemple ou dans l’usage de certains médias. Ainsi, tout récemment, par exemple, a-t-on pu lire une tribune de l’activiste racialiste Rokhaya Diallo mettant en cause «l’islamophobie» française sur le site de TRT, un média turc en anglais, lancé il y a peu par le régime d’Erdogan.

Que révèle selon vous cette obsession de certains militants, pourtant antiracistes, à l’égard de la race?

Je ne suis pas sûr que l’obsession ait la même signification pour tous ces militants obsédés par la race. Pour les uns, chez ceux qu’on voit le plus dans les médias ou sur les réseaux sociaux notamment, il s’agit d’abord d’un moyen de faire carrière ou de mieux gagner leur vie que ce à quoi ils auraient pu prétendre en raison, disons, de leurs seuls talents ou capacités. Ce sont le plus souvent des entrepreneurs d’eux-mêmes qui savent utiliser au mieux le système qu’ils dénoncent, sans qu’on sache s’ils y croient vraiment.

Pour beaucoup de ces militants, c’est surtout de la pure bêtise qui les conduit à suivre, aveuglément, les entrepreneurs identitaires comme les authentiques racistes.

Pour d’autres, qu’on voit moins publiquement mais qui sont néanmoins bien présents dans la société et qui s’expriment volontiers sous forme anonyme sur les réseaux sociaux, cela semble plutôt tenir d’un authentique racisme: ils sont convaincus comme les racistes qui n’aiment pas les «noirs» qu’ils n’aiment pas les «blancs». On voit d’ailleurs par là que le racisme n’est pas l’apanage de telle ou telle population ou société mais qu’il est une caractéristique humaine universelle. Et donc précisément que l’idée de «racisme systémique» pour n’en accuser que les «blancs» est une manière de s’en dédouaner à bon compte.

Pour beaucoup de ces militants, c’est surtout de la pure bêtise qui les conduit à suivre, aveuglément, les entrepreneurs identitaires comme les authentiques racistes. La dérive identitaire de manière générale tient aussi à cette difficulté pour nombre de nos concitoyens, chez les plus jeunes en particulier, à trouver leur place dans la société actuelle. L’enquête dirigée par Olivier Galland et Anne Muxel, La Tentation radicale, montre bien ce phénomène.

À quel point cette dérive indigéniste est-elle ancrée à l’université? Son outrance et le manque de rigueur scientifique devraient avoir tôt fait de disqualifier ceux qui s’en revendiquent… non?

Elle est aujourd’hui très présente dans certaines universités et surtout certains départements, en sciences sociales notamment. Mais ce qui est plus problématique encore, c’est le déni ou le refus de voir de nombre de collègues qui préfèrent faire comme si cela n’existait pas, ou comme si c’était normal. La multiplication de cours, de séminaires, de colloques et même de diplômes désormais, dans lesquels sont diffusés ces idées qui sont, rappelons-le, une idéologie, sans que personne ne dise rien, est inquiétante.

Ce sont même le plus souvent les universitaires qui s’étonnent de cette pénétration idéologique et qui essaient de la combattre sur le plan des idées qui sont inquiétés, dénoncés et ostracisés dans leur laboratoire, dans leur université, dans leur discipline… Le cas récent de Stéphane Dorin a Limoges en témoigne de manière éloquente.

 

Ce qui change, heureusement, c’est que de plus en plus de collègues prennent conscience du problème. Ce qui s’est passé à la Sorbonne avec la pièce d’Eschyle est important de ce point de vue. Il y a encore quelques années, nous n’étions que quelques-uns, et nous nous sentions bien seuls dans ce combat contre les dérives identitaires dans notre milieu.

 

Laurent Bouvet est professeur de science politique à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Il a notamment publié L’Insécurité culturelle chez Fayard en 2015. Son dernier essai, La nouvelle question laïque, est paru chez Flammarion en janvier 2019.


 

Racisme au foot : la confirmation que trop de supporters sont des abrutis

Racisme au foot : la confirmation que trop de supporters sont des abrutis

Constater que certains supporters du foot sont des abrutis ne constituent pas une grande découverte scientifique. S’apercevoir que certains sont racistes ne fait que le confirmer. On sait que le foot est un sport populaire sans doute le plus populaire au monde et qu’il draine toutes les catégories de supporters y compris les plus sectaires, les moins ouverts psychologiquement et intellectuellement. De ce point de vue,  les incidents provoqués par des supporters du foot ne sont pas rares et sont sanctionnés parfois par des matchs à huis clos. En France jusqu’à maintenant, on avait évité la montée de propos racistes qui sont plus courants dans d’autres pays comme l’Italie par exemple. Mais un nouvel incident raciste a été enregistré lors d’un match de foot entre Dijon et Amiens. Incident caractérisé par des propos et des attitudes inadmissibles en direction du capitaine de l’équipe d’Amiens. Des propos d’autant plus révoltants et idiots qu’en France souvent nombre de joueurs d’origine africaine constituent une bonne partie des effectifs. Que ces mêmes supporters se réjouissent des performances de ces joueurs quand ils exercent leur talent en équipe de France ou dans l’équipe qu’ils supportent ! Dès lors utiliser l’argument du racisme pour discréditer l’équipe adverse relève de l’indicible bêtise humaine. Visé par des cris racistes ayant conduit à l’interruption du match de la 32e journée de Ligue 1 entre Dijon et Amiens (0-0), le défenseur et capitaine amiénois Prince Gouano a expliqué « n’avoir jamais connu ça » à l’issue de la rencontre. Pourtant, le joueur a beaucoup voyagé avant d’être victime, vendredi à Gaston-Gérard, de propos scandaleux. »C’est une première. J’ai beaucoup bougé, j’ai joué dans énormément de pays. Il fallait que je rentre en France pour voir ça… C’est pour ça qu’au départ, je n’y croyais pas. J’ai joué en Turquie, en Angleterre… Je n’ai jamais vécu ça. » Les mots de Prince Gouano à l’issue de la rencontre entre Dijon et Amiens (0-0), interrompue durant sept minutes après des cris racistes le visant ouvertement, sont forts et témoignent de l’incrédulité du capitaine amiénois. C’est la première fois en France qu’une telle interruption se produit. Et s’il n’a pas voulu porter plainte contre l’auteur des faits en invoquant ses valeurs et la volonté de pardonner, le défenseur français n’a semble-t-il jamais connu pareille situation auparavant, alors qu’il a pourtant beaucoup voyagé.

Cantona : l’instrumentalisation du racisme d’un rancunier primaire

 

 

 

Cantona qui fut indiscutablement un très grand joueur de football n’en  finit  pas de ruminer sa rancœur pour n’avoir pas participé à la merveilleuse aventure de 98 avec l’équipe de France. Du coup,  il ne cesse  de multiplier les attaques notamment contre Didier Deschamps au surplus Cantona instrumentalise le racisme pour discréditer le sélectionneur national. Il considère que notamment que la non sélection de Benzema par équipe de France relève de la ségrégation. Il convient vivement de remettre à leur place ces attaques inadmissibles qui feront d’ailleurs l’objet d’un procès. En effet Cantona, encore une fois un des plus grands joueurs de football en son temps ne cesse de faire dans la provocation en  se montrant par exemple méprisant à l’égard du PSG dont il ne regarde pas les matchs. Méprisant aussi à l’égard de Neymar et d’une façon générale à l’égard de tout le football français.  L’ancien footballeur devenu acteur de cinéma ne se caractérise pas par une grande intelligence et une grande finesse. Il suffit de l’écouter lors de ses apparitions télévisées, pas même capable de structurer une pensée un peu cohérente voire même de prononcer une phrase un peu correcte. Il parle un peu comme certains rappeurs, de manière elliptique, simpliste, caricaturale et provocatrice. Comme acteur de cinéma,  il a surpris dans ses premiers rôles mais dans les suivants il n’a cessé de se mimer lui-même incapable d’incarner des personnages différents.  Cantona aimerait bien jouer les intellos par exemple quand il publie un livre de BD du niveau de classe maternelle. Comme beaucoup de joueurs de foot (pas tous heureusement) Cantona ne risque pas d’avoir un jour le Goncourt et ses propos stupides et malveillants n’améliorent pas l’image d’un footeux  un peu brut de brut mais d’un orgueil démesuré et revanchard. Convoqué au Palais de justice de Paris, Eric Cantona a donc appris, vendredi 24 novembre, sa mise en examen. Une procédure formelle engagée à la suite d’une plainte pour diffamation déposée par son ancien coéquipier en équipe de France (1989-1995) Didier Deschamps. Selon nos informations, ladite plainte a été déposée par le sélectionneur des Bleus le 3 juin 2016, soit une semaine avant l’ouverture de l’Euro organisé dans l’Hexagone, et un procès aura lieu dans plusieurs mois, devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris. La plainte découle d’un entretien donné par l’ex-légende de Manchester United, en mai 2016, au quotidien britannique The Guardian. Dans cette interview, le « King » abordait la non-sélection pour l’Euro de l’attaquant madrilène Karim Benzema, mis en examen dans l’affaire du chantage à la sextape, dont son coéquipier Mathieu Valbuena est la victime : « Deschamps, il a un nom très français. Peut-être qu’il est le seul en France à avoir un nom vraiment français. Personne dans sa famille n’est mélangé avec quelqu’un, vous savez. Comme les Mormons en Amérique. Une chose est sûre, Benzema et Ben Arfa sont deux des meilleurs joueurs français et ne seront pas à l’Euro. Et pour sûr, Benzema et Ben Arfa ont des origines nord-africaines. Donc le débat est ouvert. » Après les propos d’Eric Cantona, Didier Deschamps avait découvert que le mot « raciste » avait été tagué sur le mur de sa maison secondaire, à Concarneau (Finistère). Carlo Alberto Brusa, l’avocat du sélectionneur des Bleus, estime que « les bornes ont été dépassées » et critique « l’approche grossière » de l’ex-star des Red Devils. « M. Cantona a laissé entendre que les choix de Didier Deschamps étaient liés aux origines maghrébines des joueurs, confie le juriste au MondeM. Deschamps a été profondément choqué, touché par cette approche du débat sportif et par rapport au message de mixité véhiculé par l’équipe de France. Didier Deschamps n’a jamais véhiculé un quelconque message raciste. Personne avant M. Cantona n’avait jamais osé émettre des soupçons de racisme» « Didier Deschamps n’a jamais été guidé par un quelconque principe racial pour décider qui doit jouer ou pas en équipe de France, poursuit son avocat, qui conseille également deux autres champions du monde 1998 : Zinédine Zidane et Laurent Blanc. C’est un technicien. Cela va même au-delà de la personne de Didier Deschamps. Cela touche les valeurs morales véhiculées par l’équipe de France et la Fédération française de football. » Le juriste assure qu’il « n’y a aucune soif de vengeance » chez son client et que « l’affaire ira au bout. Il y a une volonté de sanctionner des propos inadmissibles, indignes de la personne de M. Cantona, ajoute Me Brusa. Les faits sont graves : on est dans la société de l’après-Charlie Hebdo et Bataclan, et le fait de glisser ce type de message dans le sport, qui véhicule des valeurs universelles, c’est jeter de l’huile sur le feu. » Cette procédure intervient alors que le conflit larvé entre Eric Cantona (45 sélections en équipe de France, de 1987 à 1995) et Didier Deschamps (103 apparitions sous le maillot tricolore entre 1989 à 2000) est de notoriété publique. Cette détestation réciproque trouve ses origines dans la mise à l’écart du « King » par le sélectionneur des Bleus Aimé Jacquet avant l’Euro 1996, disputé en Angleterre. Capitaine de l’équipe de France jusqu’alors, le buteur de Manchester United voit « DD » s’emparer du brassard, devenir le premier relais de Jacquet, et conduire ses partenaires au sommet du foot mondial, en 1998, et européen, deux ans plus tard. Par médias interposés, Eric Cantona n’a jamais manqué d’égratigner son ex-coéquipier depuis la fin de sa carrière internationale. « Deschamps ? Ça va, parce qu’il donne 100 % de lui-même, mais il sera toujours un porteur d’eau. Des joueurs comme ça, on en trouve à tous les coins de rue. Aujourd’hui, Didier, il fait le moine, il joue les moralisateurs, mais il finira par tomber dans tous les vices du monde », glisse le Mancunien à la Gazzetta dello Sport, en septembre 1996. Bis repetita en 2007, dans les colonnes de L’Equipe Magazine : « Deschamps et Desailly, ce ne sont pas des hommes. Il y a des mecs qui ont gagné à côté d’eux et qui les méprisent autant que moi. Pas la peine d’entrer dans les détails, je n’en fais pas une affaire personnelle. Mais, sincèrement, est-ce que ces gens-là viendraient vous sauver si vous étiez en train de vous noyer ? » Dernier exemple en date, lors d’un entretien à Libération, en juin 2016, en écho à son interview au Guardian : « Tenez, il paraît qu’il va m’attaquer en justice. C’est bien la première fois qu’il passera d’une position défensive à une position offensive, il verra si c’est si facile… Avec son agent et son avocat, ils ne seront pas trop de trois pour réfléchir et distinguer ce qui relève de la diffamation du fait de mettre le problème sur la place publique. Ça n’a rien à voir, mais puisqu’on parle de son agent [Jean-Pierre Bernès, dirigeant de l’Olympique de Marseille lorsque Cantona y jouait], je tiens à dire que ce même agent s’occupe aussi des intérêts de certains joueurs [comme Nabil Fekir]. Vous trouvez ça normal ? Quand on dirige une fédération, on écarte tout soupçon, me semble-t-il» Pour Me Brusa, « la boucle est bouclée ». « M. Cantona garde tout ça à travers de la gorge. Tout ceci ressemble à un petit règlement de comptes pour rendre à Didier Deschamps la monnaie de sa pièce », lance l’avocat. Le procès entre les deux hommes pourrait se tenir avant le début de la Coupe du monde en Russie (du 14 juin au 15 juillet 2018).

Foot –« Racisme dans l’équipe de France » ! (Nasri)

Foot –« Racisme dans l’équipe de France » !  (Nasri)

 

 

Samir Nasri ne rate jamais uen occasion de tutoyer le ridicule et de s’embourber dans la polémique. Après ses nombreuses saillies concernant son éviction de l’équipe de France, voilà qu’il accuse l’équipe de France d’être raciste au motif que Benzema n’est pas retenu. Faut-il rappeler à Nasri que les joueurs  d’origine étrangère sont majoritaires dans l’équipe de France A, que dans les équipes de jeunes notamment des espoirs 70 à 80%des joueurs  sont d’origine étrangère. En fait Nasri parle pour lui en instrumentalisant Benzema et ne se résout pas à accepter son éviction de l’équipe de France, un sujet qu’il  ne cesse de rabâcher de manière pathétique. En cause pourtant,  un n’état de forme en net déclin qui a justifié sa mise à l’écart à Manchester City puis son transfert. En cause surtout, un n’état d’esprit incompatible avec la recherche d’une harmonie collective dans le vestiaire comme sur le terrain. Cette accusation de Nasri bien que ridicule est grave. Bien entendu cela ne remet pas en cause la qualité de Benzema toujours très performant au Real de Madrid. Mais aujourd’hui la relève est largement assurée par la nouvelle génération en équipe de France. Dans un entretien accordé au Canal Football Club, Samir Nasri est revenu sur l’absence de Karim Benzema en équipe de France depuis l’affaire de la sextape et estime qu’il y a un fond de racisme ambiant qui a joué sur cette décision : «Pour moi c’est oui. Parce que si on écoute le Président Le Graet, lui est ouvert à ce qu’il revienne. Si Mathieu Valbuena était toujours en haut de l’affiche, et qu’il venait en Equipe de France et que l’on ne sélectionne pas Benzema, ok. Parce que l’histoire est entre les deux, et qu’il faut faire un choix, et que l’autre c’est la victime, ok, dans ce cas là oui. Mais aujourd’hui Mathieu Valbuena n’est plus dans l’actualité de l’équipe de France, pourquoi (Benzema) ne reviendrait pas ? C’est aussi simple que ça».

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