La famille Peugeot est prête à céder le contrôle de PSA Peugeot Citroën si elle parvient à convaincre General Motors de renforcer l’alliance entre les deux groupes et d’injecter de nouveaux fonds, a-t-on appris de plusieurs sources proches du dossier. PSA et la famille fondatrice du groupe automobile français, qui en contrôle toujours le capital, se sont à nouveau tournés vers GM, deuxième actionnaire à hauteur de 7%, après avoir examiné en vain d’autres partenariats possibles, notamment avec le constructeur chinois Dongfeng, allié de PSA via une coentreprise en Chine, ont ajouté les sources. Selon elles, les discussions exploratoires ont porté sur une vente de 30% du groupe à un consortium conduit par le groupe chinois, mais n’ont pas abouti. « GM est confronté au même problème de surcapacité avec (sa filiale européenne) Opel, et c’est pour cette raison que PSA essaie de le convaincre de fusionner les deux », a indiqué une des sources, sous couvert d’anonymat. « La famille Peugeot a maintenant accepté qu’elle devra céder le contrôle, donc ce n’est plus un obstacle. » Les Peugeot détiennent actuellement 25,44% du capital de PSA et 38,07% des droits de vote. La famille a déjà laissé diluer sa participation lors de l’augmentation de capital d’un milliard d’euros organisée en mars 2012 dans le cadre de l’alliance avec General Motors, puisqu’elle détenait avant cette opération 30,96% du capital et 48,3% des droits de vote. La famille est désormais prête à tomber sous la barre des 33% des droits de vote. « Les moyens de la famille Peugeot ne sont pas illimités et il y a le principe de réalité », a ajouté une autre source. GM, PSA et la famille Peugeot ont refusé de faire un commentaire. « Nous ne commentons pas les spéculations ou les rumeurs », a répondu un porte-parole du groupe français.