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Projet de budget 2025 : Qui va arbitrer ?

Projet de budget 2025 : Qui va arbitrer ?

Officiellement, il n’y a plus de gouvernement sauf pour la gestion des affaires courantes. Du coup, la préparation du budget 2025 se trouve perturbée en effet des arbitrages politiques devraient avoir lieu avant le 15 août. Or cette date ne sera pas respecté faute de gouvernement. En attendant, Bercy  l’administration compétente, a adressé aux ministères  ses lettres de cadrage. Reste cependant une hypothèque de taille. En effet Bercy se place dans l’hypothèse d’une réduction des déficits alors que le nouveau front de gauche prévoit l’équivalent en dépenses supplémentaires. Une différence de taille. Mais finalement après des joutes sans doute très spectaculaire à l’Assemblée nationale le budget 2025 risque d’être adopté dans le cadre de l’article 49–3 donc sans vote est la vraie question est de savoir si une motion de censure sera ou non déposée après l’adoption du budget

Bruno Lemaire se targue de 15 milliards d’économies très hypothétiques. Dix milliards annoncés début 2024 auraient déjà été actés dans les dépenses de l’État et la hausse de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité doit permettre de récupérer 5 milliards d’euros. Restent encore à trouver 10 milliards d’euros d’économies hypothétiques : 5 milliards vont donc être demandés aux ministères, deux milliards aux collectivités locales et trois milliards devraient être dégagés par une taxation des rentes plus efficace sur les énergéticiens, a rappelé le ministre en juillet.

En effet, le pays a dépassé l’an dernier la limite de déficit public fixée à 3% du produit intérieur brut (PIB) par le Pacte de stabilité, qui limite aussi la dette à 60% du PIB. Le déficit français a ainsi dérapé à 5,5% en 2023. Il doit aussi réduire sa dette qui s’est creusée à presque 3.160 milliards d’euros à fin mars, soit près de 111% du PIB.

 

La France, dont la dette atteint 110% du PIB, a été la plupart du temps en procédure de déficit excessif depuis la création de l’euro au tournant des années 2000. Elle en était toutefois sortie en 2017.

JO France: Des médailles qui cachent le grand vide de l’athlétisme

JO France:  Des médailles qui cachent  le grand vide de l’athlétisme

La France peut s’enorgueillir à juste titre de bons résultats globaux aux JO. À noter cependant qu’il s’agit de récompenses dans des disciplines relativement techniques voire parfois marginales et qui cachent le grand vide du pays dans l’épreuve reine de l’athlétisme. Heureusement pour la France avec le temps, on a multiplié les disciplines de toutes sortes où le pays peut parfois briller. Par contre dans l’épreuve reine au cœur des jeux à savoir l’athlétisme,  c’est à peu près le vide absolu. En cause la politique sportive du pays qui a notamment pas très petitement disparu de l’enseignement scolaire et qui demeure encore marginale dans la population malgré quelques progrès dans ce domaine. Pour résumer comme le signale Teddy Riner  la France n’est pas un pays sportif. En effet ses résultats sporadiques même brillants cachent l’indigence du sport dans le pays.

 

À la date du 7 août, encore trois médailles, mais aucune en or pour les Bleus. La délégation française reste quatrième au tableau des médailles avec 51 médailles, dont 13 en Or, 17 en Argent, 21 en Bronze. Si le podium est désormais composé des Etats-Unis, la Chine et de l’Australie qui a pris le large avec 18 médailles d’or, l’Equipe de France doit désormais regarder derrière. La Grande-Bretagne, la Corée et le Japon talonnent les Bleus avec seulement une médaille d’or de moins (12).

 

Budget 2025 : Qui va arbitrer ?

Budget 2025 : Qui va arbitrer ?

Officiellement, il n’y a plus de gouvernement sauf pour la gestion des affaires courantes. Du coup, la préparation du budget 2025 se trouve perturbée en effet des arbitrages politiques devraient avoir lieu avant le 15 août. Or cette date ne sera pas respecté faute de gouvernement. En attendant, Bercy  l’administration compétente, a adressé aux ministères  ses lettres de cadrage. Reste cependant une hypothèque de taille. En effet Bercy se place dans l’hypothèse d’une réduction des déficits alors que le nouveau front de gauche prévoit l’équivalent en dépenses supplémentaires. Une différence de taille. Mais finalement après des joutes sans doute très spectaculaire à l’Assemblée nationale le budget 2025 risque d’être adopté dans le cadre de l’article 49–3 donc sans vote est la vraie question est de savoir si une motion de censure sera ou non déposée après l’adoption du budget

Bruno Lemaire se targue de 15 milliards d’économies très hypothétiques. Dix milliards annoncés début 2024 auraient déjà été actés dans les dépenses de l’État et la hausse de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité doit permettre de récupérer 5 milliards d’euros. Restent encore à trouver 10 milliards d’euros d’économies hypothétiques : 5 milliards vont donc être demandés aux ministères, deux milliards aux collectivités locales et trois milliards devraient être dégagés par une taxation des rentes plus efficace sur les énergéticiens, a rappelé le ministre en juillet.

En effet, le pays a dépassé l’an dernier la limite de déficit public fixée à 3% du produit intérieur brut (PIB) par le Pacte de stabilité, qui limite aussi la dette à 60% du PIB. Le déficit français a ainsi dérapé à 5,5% en 2023. Il doit aussi réduire sa dette qui s’est creusée à presque 3.160 milliards d’euros à fin mars, soit près de 111% du PIB.

 

La France, dont la dette atteint 110% du PIB, a été la plupart du temps en procédure de déficit excessif depuis la création de l’euro au tournant des années 2000. Elle en était toutefois sortie en 2017.

Encore une rixe entre jeunes qui fait un mort

Encore une rixe entre jeunes qui fait un mort

 

Sur fond de rivalité pour une jeune fille à la sortie d’une discothèque à Mâcon, deux groupes se sont retrouvés pour en découdre à Prissé, près de Mâcon en Saône-et-Loire, dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 juillet.
Cinq personnes ont été placées en garde à vue après la mort d’un jeune homme de 19 ans ce samedi 3 août lors d’une rixe à Prissé (Saône-et-Loire), près de Mâcon, a indiqué ce dimanche 4 août le parquet de la ville.

« Il y a actuellement cinq personnes en garde à vue dont la jeune fille » qui aurait fait l’objet d’une rivalité, a indiqué dimanche en fin de journée la procureure de la République de Mâcon Anne-Lise Furstoss.

 

 

 

 

Cérémonie d’ ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

Cérémonie d’ ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

Ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

Ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

JO: Une cérémonie qui oublie l’économie

JO: Une cérémonie qui oublie l’économie

 

De toute évidence,  on aura souligné le caractère innovant de la fête d’ouverture des jeux olympiques. Une manifestation qui a pour objet de divertir autant que de souligner le patrimoine du pays. Un regret toutefois l’absence totale de la dimension économique. Certes,  on a à de nombreuses reprises revisité les cabarets type Moulin-Rouge avec parfois des mises en scène un peu lourdingues voire de mauvais goût. Mais il y avait place évidemment pour éclairer ce qui fait la richesse du pays y compris en province.

En matière de sciences,  la France occupe encore le haut du pavé et peut s’enorgueillir de faire parti des meilleurs dans certains secteur économiques ( exemple l’industrie aérienne et aérospatiale qui régulièrement permet de rééquilibrer un peu la balance commerciale, aussi l’énergie, l’agriculture, les services y compris les services publics).

On objectera que la cérémonie des jeux ne saurait être responsable de la faiblesse des rapports français à l’économie. Ainsi par exemple dans le domaine politique très récemment à l’occasion des élections européennes puis législatives, on s’est surtout préoccupé du social à savoir comment augmenter les parts du gâteau, comment les distribuer en oubliant l’objectif Premier de le maintenir et de le faire augmenter. Un oubli récurrent en politique qui aboutit à traîner une dette de 3100 milliards ( soit 80 000 euros par ménages !) qui -si rien ne change -conduit la France sur le chemin de la Grèce.

JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne qui oublie l’économie !

JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: ,gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

France : la crise financière qui s’annonce

France : la crise financière qui s’annonce

 

Pour l’instant les médias, se focalisent sur la composition d’un nouveau gouvernement. Ce n’est évidemment pas l’enjeu principal. La question centrale est de savoir comment la France va échapper à la crise financière écartelée entre la promesse de la gauche de dépenser 50 à 100 milliards supplémentaires et la nécessité d’économiser de l’ordre de 21 milliards pour rentrer dans les clous européens et commencer à gérer sérieusement la dette. La question des financements, des déficits et de la dette n’est pas au cœur de la problématique des programmes. Elle reviendra pourtant au centre des préoccupations dès la rentrée avec le vote des budgets. Le  Fonds monétaire international (FMI) , après les critiques de la Cour des Comptes, presse ainsi la France, ce mardi, de mettre en ordre ses finances publiques.« Il est important de rassurer les marchés mais aussi de recréer des marges de manœuvre. Il ne s’agit pas simplement de faire plaisir aux investisseurs, mais de permettre de baisser la prime de risque et pouvoir engager des dépenses sur des nouveaux chantiers, que ce soit la défense ou le climat », a déclaré à l’AFP, le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.

Pour rappel, la prime de risque représente un surcoût intégré au taux d’emprunt de la France afin de financer sa dette, qui prend en compte le risque que les investisseurs estiment prendre en pariant sur des obligations à terme (OAT) françaises.

Le chef économiste du Fonds s’exprimait ce mardi à l’occasion de la présentation de la dernière actualisation de son rapport annuel sur l’économie mondiale (WEO), dans lequel il anticipe une croissance de 0,9% en 2024 pour la France, mieux que les 0,7% anticipé en avril dernier.

« Sans ajustement sérieux » de la trajectoire budgétaire, « il va être difficile d’atteindre les objectifs d’un retour du déficit à 3% du PIB pour 2027 », a ajouté Pierre-Olivier Gourinchas, rappelant que la France a été placée mi-juin en procédure de déficit excessif par la Commission européenne.« Le situation actuelle augmente l’incertitude économique, qui peut dériver du processus politique mais également d’une incertitude importante quant à la trajectoire budgétaire qui sera mise en place », a-t-il insisté.

Sur le plan politique, le problème c’est que la gauche a bien prévu un plan de dépenses supplémentaires mais a oublié d’en chiffrer le montant et les modalités. Les institutions financières et les agences de notation rappelleront à l’ordre la France d’ici la fin de l’année rendront alors encore plus illusoire les promesses électorales.

« Il est nécessaire de réduire cette incertitude et d’avoir un accord qui soit le plus large possible pour prendre en compte cette situation budgétaire. Il faut que l’on soit capable de disposer de marges pour faire face aux chocs futurs car elles sont aujourd’hui très faibles », a-t-il précisé.

Dans son rapport sur la situation des finances publiques présenté lundi 15 juillet, la Cour des comptes s’inquiète elle aussi de la gestion des comptes publics par le gouvernement. Les magistrats financiers s’interrogent notamment sur la trajectoire budgétaire de l’exécutif, détaillée en avril à la Commission européenne dans le programme de stabilité (« PSTAB »). Celle-ci repose sur « des hausses importantes » des prélèvements obligatoires supplémentairesà savoir « quelque 21 milliards d’euros » en cumul pour les années 2025 et 2026, a expliqué son premier président, Pierre Moscovici, devant la presse.

Précisément, selon le rapport, la trajectoire « intègre des mesures de hausses d’impôts d’ampleur, à hauteur de 15 milliards d’euros en 2025 et de 6,2 milliards d’euros en 2026, soit 21,2 milliards à cet horizon ». Le problème c’est que ces recettes supplémentaires ne sont nullement documentées sauf pour 4 milliards ; conclusion il manque 17 milliards

« Pour le reste (17 milliards, ndlr), on n’a aucun élément », relève Carine Camby, présidente de la première chambre de la Cour des comptes. « Ce n’est pas du tout documenté. Il n’y a absolument pas d’éléments précis pour dire à quoi ce serait dû », poursuit-elle.

Outre ce manque de réalisme, la juridiction financière administrative pointe l’épée de Damoclès qui repose au-dessus des comptes publics. « Les scénarios alternatifs testés par la Cour des comptes montrent que tout écart par rapport aux prévisions de croissance, de dépenses ou de recettes suffirait à faire dérailler la trajectoire et à manquer les cibles de déficit et de dette pour 2027 », prévient-elle.

 

Une crise politique qui vient de loin

Une crise politique qui vient de loin

Comment comprendre l’accélération de la vie politique et le tourbillon qui bouscule la France depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le 9 juin ? La crise politique actuelle était-elle inéluctable ? L’historien Mathias Bernard, spécialiste de la Ve République, revient sur les principaux enjeux de cette séquence inédite. ( dans The Conversation)


Dans une analyse précédente, vous expliquiez que les crises politiques sont inhérentes, voire constitutives de la vie politique de la Ve République. Mais comment la séquence actuelle – dissolution puis législatives anticipées, fort vote RN, déperdition des voix de la majorité – met-elle en exergue un ensemble de mécanismes sociaux, économiques et publics qui, jusqu’alors, étaient restés a priori « contrôlés » ?

Les événements actuels sont en fait le résultat d’une crise profonde, qui se déploie sur une longue durée et dont différents événements, au cours des dernières décennies, ont été soit des accélérateurs – la crise économique de 2008, la vague de terrorisme islamiste au milieu des années 2010, la crise sanitaire de 2020-2021…- soit des révélateurs : qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002, « gilets jaunes », mouvements contre la réforme des retraites.

Cette crise de longue durée s’est enclenchée dans les années 1980, dans un contexte où une série de facteurs économiques (désindustrialisation, chômage de masse), socioculturels (avènement de l’individualisme hérité notamment de Mai 68, développement des nouveaux médias indépendants du pouvoir politique), politiques (banalisation des alternances) et géopolitiques (fin de la guerre froide et avènement d’un monde multipolaire) ont profondément déstabilisé des structures collectives et des repères qui avaient façonné nos sociétés industrielles au cours des XIXe et XXe siècle.

Dès les années 1980, se manifestent les symptômes d’un mal politique dont nous constatons encore aujourd’hui les effets, de façon exacerbée : progression de l’abstention et des forces politiques contestataires, crise de légitimité qui affecte la représentation politique et le modèle parlementaire, volatilité d’un électorat de plus en plus sensible aux thématiques sécuritaires et identitaires – et, bien sûr, émergence et progression de l’extrême droite autour du Front national.

La France a profondément muté elle aussi, avec, on le voit, un vote d’extrême droite considérable, mais aussi des changements sociétaux inédits (féminisme, droits des minorités sexuelles, prise de conscience des différents systèmes d’oppressions et de discriminations). Le système politique français actuel est-il encore adapté à ces mutations ?

Poser cette question est bien révélateur de la culture politique française : on a toujours tendance à vouloir apporter une réponse institutionnelle à des problématiques qui sont d’un autre ordre.

Il existe aujourd’hui, au sein de la société française, une véritable tension entre l’aspiration à une certaine forme de verticalité, dont se nourrit d’ailleurs aussi bien le RN autour des thématiques régaliennes que le macronisme dans sa manière de conduire les réformes, et la recherche de formes plus participatives de démocratie, davantage ouvertes à l’expression des minorités, des proximités. À mon sens, cette tension doit d’abord être résolue en termes politiques avant de rechercher des solutions institutionnelles.

Emmanuel Macron, a-t-il, par ses actes, par son hyperprésidentialisation du pouvoir, complètement transformé la fonction présidentielle (à défaut d’avoir réussi à mener de véritables réformes institutionnelles) ?

La présidentialisation du pouvoir est un processus bien antérieur à la présidence d’Emmanuel Macron. Elle est inscrite dans la logique de la Ve République et a été accentuée à la fois par le rôle croissant des médias audiovisuels (qui favorisent l’incarnation des discours par une personnalité) ainsi que par des évolutions institutionnelles, notamment, en 2000, la réduction à 5 ans du mandat présidentiel et l’inversion du calendrier électoral.

De 2002 à 2022, l’élection présidentielle a pris le dessus sur l’élection législative et a conduit à faire du président élu le véritable chef de la majorité, le premier ministre et son gouvernement étant ravalés au rang de « collaborateurs », comme l’indiquait Nicolas Sarkozy à propos de François Fillon.

C’est d’ailleurs Nicolas Sarkozy qui, dans sa communication comme dans sa pratique de la gouvernance, a accéléré cette hyperprésidentialisation. À ce titre, Emmanuel Macron est son héritier. Mais il a poussé cette logique à son comble, dans la mesure où, contrairement à Nicolas Sarkozy qui devait composer avec un parti (l’UMP) regroupant des sensibilités et des personnalités diverses, il disposait d’une majorité qu’il avait totalement façonnée et au sein de laquelle personne n’a pu réellement jouer le rôle de contre-pouvoir.

La crise médiatique qui accompagne, voire entretient cette situation, est-elle, elle aussi inédite ? Que dit-elle du changement de paradigme politique ?

Ce que vous appelez « crise médiatique » recouvre en fait deux évolutions qui n’ont ni la même signification ni le même effet politique : le développement des médias de l’immédiateté (chaînes d’information en continu, Internet, réseaux sociaux) d’une part, l’instrumentalisation massive de ces nouveaux médias par les droites radicales et identitaires d’autre part.

Depuis une quinzaine d’années, le développement de ces nouveaux médias a, bien sûr, accéléré l’évolution de la communication politique, enclenchée dès la massification de la télévision dans les années 60 : priorité à l’image, peopolisation de la vie politique, recours à l’émotion et au storytelling bien plus qu’au discours rationnel et qu’au débat argumenté. Mais il a aussi profondément modifié le rapport des Français à la politique, avec une offre médiatique qui est segmentée selon leurs appartenances culturelles, sociales, idéologiques.

Se constituent ainsi, au sein des réseaux sociaux mais aussi via certaines chaînes d’information en continu (notamment CNews), des « communautés » mus par des valeurs communes qui communiquent en vase clos et n’ont plus accès à une information pluraliste. Les médias ne jouent plus le rôle de cohésion nationale qu’ils remplissaient jusqu’aux années 1990, quand la plupart des Français suivaient le journal télévisé de 20h. Ils contribuent à la segmentation de l’offre politique.

La manière dont Trump a utilisé les réseaux sociaux, ainsi que la chaîne d’information Fox News, pour asseoir sa victoire aux présidentielles américaines de 2016 a exercé une influence importante en France, aussi bien sur le RN et les groupes d’extrême droite (que l’on a appelé la « fachosphère ») que sur des personnalités comme Vincent Bolloré ou Eric Zemmour.

Donald Trump n’a-t-il pas déclaré, dans une interview à Fox News le 15 mars 2017 :

« Sans Twitter, je ne serais probablement pas là. J’ai près de cent millions d’abonnés sur Twitter, Facebook et Instagram. J’ai mes propres médias. Je n’ai pas besoin de m’en remettre aux faux médias ».

Le recours à ces médias est une arme qui permet à la droite radicale de mener une véritable guerre radicale, d’imposer une certaine vision du monde et, au moment des élections, de marteler une ligne politique. Au cours de cette campagne, le positionnement de CNews en faveur de « l’union des droites », c’est-à-dire du RN et de LR, est affirmé sous différentes formes, à longueur d’antenne, par les présentateurs emblématiques et les principaux intervenants de la chaîne de Vincent Bolloré. Ces médias ne s’inscrivent plus dans une démarche de contre-pouvoir, ils participent d’une stratégie de prise de pouvoir.

Quels sont les contre-pouvoirs existant aujourd’hui et suffisamment solides et légitimes pouvant empêcher la France de basculer dans l’illibéralisme ?

Les contre-pouvoirs sont nombreux en France, et certains d’entre eux sont garantis par la Constitution. L’opposition a des droits à l’Assemblée nationale et le Sénat peut jouer un rôle modérateur, comme il l’avait fait dans les années 1980 au moment de l’alternance et de l’arrivée de la gauche parlementaire. Le Conseil constitutionnel, depuis 1974, peut être saisi par l’opposition et peut censurer tout ou partie des lois votées par le Parlement – on l’a vu récemment avec la loi immigration.

La société civile (syndicats, organisations professionnelles, associations…) peut aussi opposer une force de résistance à des mesures illibérales, tout comme d’ailleurs les collectivités territoriales, dont les compétences ont été fortement accrues par la décentralisation des années 1980, elle-même constitutionnalisée lors de la révision constitutionnelle de mars 2003.

Des corps sociaux comme les juges ou les universitaires ont, par leur statut, une certaine indépendance par rapport au pouvoir gouvernemental. Enfin, la presse écrite reste pluraliste et, en France, exerce une influence non négligeable.

On peut toutefois craindre que l’ensemble de ces contre-pouvoirs, dont les positionnements et les intérêts peuvent parfois être divergents, ne parviennent pas à jouer pleinement leur rôle. Et dans ce cas, c’est à la rue que certaines oppositions risquent d’avoir recours pour contester le pouvoir.

Qui pour gouverner ?

    Qui pour gouverner ?
     Avec une majorité introuvable, le président n’a guère éclairci comme il le souhaitait la situation politique du pays. Pire, il aura des difficultés à constituer un gouvernement acceptable et il lui faudra sans doute du temps pour trouver un impossible équilibre. En effet le futur gouvernement se trouvera sous la menace permanente de motions de censure. Et pour les éviter il devra se contenter d’utiliser le 49–3 ou de ne traiter que de questions accessoires.
    Le nouvel environnement politique va imposer au président de prendre son temps et d’économiser les paroles provocatrices. La constitution même d’un gouvernement relève casse-tête. Dans toutes les hypothèses Macon ne pourra constituer une majorité absolue et c’est l’instabilité politique mais aussi économique qui va caractériser la situation du pays.

    Pour preuve du désarroi du président, aucune expression dimanche de l’Élysée. Une discrétion rare de la part d’un président pourtant particulièrement bavard.

    « La participation montre que la dissolution était nécessaire », assure l’Élysée, alors que la décision d’Emmanuel Macron il y a trois semaines a créé des remous et de nombreuses critique de tous bords, y compris au sein du camp présidentiel.

    « On avait annoncé le bloc central mort: il est là, même après 7 ans de pouvoir », souligne l’Élysée, alors qu’Ensemble (Renaissance, MoDem, Horizons, etc.) et divers centre obtient 158 sièges bien loin de la majorité absolue.

    Emmanuel Macron appelle à la « prudence », estimant que les résultats ne répondent pas à la question de « ‘qui pour gouverner?’ ».

    « La question va être de savoir si une coalition cohérente est capable de se composer pour atteindre les 289 députés », s’interroge l’Élysée, alors qu’aucun de trois camps n’a atteint le seuil de la majorité absolue.

    Bref après les législatives, la crise politique risque de s’approfondir

     

    Politique -Ciotti, le  » déserteur » des Républicains qui s’est dispensé du service national, futur ministre de la défense ?

    Politique -Ciotti, le  » déserteur » des Républicains  qui s’est dispensé du service national, futur ministre de la défense ?

    Non seulement Ciotti est un « déserteur »  mais en plus il aurait bien voulu emporter avec lui la caisse et les effectifs des Républicains pour les vendre au Rassemblement national. Ciotti  est coutumier du décalage entre ses convictions et son action. Ainsi il  a réussi l’exploit de devenir d’un des plus ardents partisans du service militaire obligatoire suspendu en 97 alors qu’il a écrit lui-même à Chevènement pour se faire dispenser de ce service au motif que sa compagne était enceinte. Il a donc été dispensé du service national. Mieux, Il serait maintenant pressenti pour être le ministre de la défense du RN !

    De quoi évidemment jeter un doute sérieux sur un personnage qui n’a pratiquement jamais par ailleurs travaillé ailleurs que dans la politique depuis ses 23 ans. D’une certaine manière, l’archétype du personnel politique qui a transformé la fonction élective en métier quitte à se vendre pour un plat de lentilles

     

    Wikipédia

    Le 24 janvier 1991, François Fillon, député RPR, écrit à Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, en vue de faire exempter du service militaire Éric Ciotti, alors collaborateur parlementaire de son collègue Christian Estrosi. Mais le ministre quitte ses fonctions peu après et c’est finalement au titre de soutien de famille, en raison de la grossesse de sa conjointe, que l’intéressé obtiendra une dispense quelques semaines plus tard. La publication de cette lettre dans Le Canard enchaîné du 14 septembre 2016 vaudra des critiques à Ciotti, devenu entre-temps partisan déterminé du service militaire obligatoire, suspendu en 1997 sur initiative de Jacques Chirac.

    Législatives : un sondage qui rebat les cartes mais prévoit aussi le chaos

    Législatives : un sondage qui rebat les cartes mais prévoit aussi le chaos

    La perspective d’une majorité absolue semble s’écarter de plus en plus d’abord pour la gauche mais aussi pour le rassemblement national. Jusque-là la plupart des sondages s’étaient limités à transposer bêtement les résultats du premier tour en nombre de sièges. La réalité est forcément plus complexe. Le nombre de députés dépendra surtout des réalités locales notamment de la personnalité des responsables, aussi des désistements. L’hypothèse la plus vraisemblable c’est que le rassemblement National sera très loin et même très loin de la majorité absolue. De toute manière ,dans toutes les hypothèses cette dissolution brutale et irresponsable aura conduit à la chienlit. Et Macron peut se féliciter d’avoir organisé le plus grand désordre dans le pays. S’il continue dans cette voie de l’irresponsabilité, sa légitimité pourrait être mise en cause.

    En même temps, va s’installer une situation de chaos car aucun des trois camps narra cette majorité absolue est les réformes seront sans doute très difficiles à engager dans la plupart des domaines. Un sondage Toluna Harris Interactive, le premier depuis le dépôt des candidatures, chiffre désormais le nombre de sièges pour le RN entre 190 et 220, loin des 289 requis pour obtenir une majorité absolue. Le Nouveau Front populaire obtiendrait désormais entre 159 et 183 sièges, le camp présidentiel entre 110 et 135.

    Elections Législatives : un sondage qui rebat les cartes mais prévoit aussi le chaos

    Elections Législatives : un sondage qui rebat les cartes mais prévoit aussi le chaos

    La perspective d’une majorité absolue semble s’écarter de plus en plus d’abord pour la gauche mais aussi pour le rassemblement national. Jusque-là la plupart des sondages s’étaient limités à transposer bêtement les résultats du premier tour en nombre de sièges. La réalité est forcément plus complexe. Le nombre de députés dépendra surtout des réalités locales notamment de la personnalité des responsables, aussi des désistements. L’hypothèse la plus vraisemblable c’est que le rassemblement National sera très loin et même très loin de la majorité absolue. De toute manière ,dans toutes les hypothèses cette dissolution brutale et irresponsable aura conduit à la chienlit. Et Macron peut se féliciter d’avoir organisé le plus grand désordre dans le pays. S’il continue dans cette voie de l’irresponsabilité, sa légitimité pourrait être mise en cause.

    En même temps, va s’installer une situation de chaos car aucun des trois camps narra cette majorité absolue est les réformes seront sans doute très difficiles à engager dans la plupart des domaines. Un sondage Toluna Harris Interactive, le premier depuis le dépôt des candidatures, chiffre désormais le nombre de sièges pour le RN entre 190 et 220, loin des 289 requis pour obtenir une majorité absolue. Le Nouveau Front populaire obtiendrait désormais entre 159 et 183 sièges, le camp présidentiel entre 110 et 135.

    Ciotti, le  » déserteur » des Républicains qui s’est dispensé du service national, futur ministre de la défense ?

    Ciotti, le  » déserteur » des Républicains  qui s’est dispensé du service national, futur ministre de la défense ?

    Non seulement Ciotti est un « déserteur »  mais en plus il aurait bien voulu emporter avec lui la caisse et les effectifs des Républicains pour les vendre au Rassemblement national. Ciotti  est coutumier du décalage entre ses convictions et son action. Ainsi il  a réussi l’exploit de devenir d’un des plus ardents partisans du service militaire obligatoire suspendu en 97 alors qu’il a écrit lui-même à Chevènement pour se faire dispenser de ce service au motif que sa compagne était enceinte. Il a donc été dispensé du service national. Mieux, Il serait maintenant pressenti pour être le ministre de la défense du RN !

    De quoi évidemment jeter un doute sérieux sur un personnage qui n’a pratiquement jamais par ailleurs travaillé ailleurs que dans la politique depuis ses 23 ans. D’une certaine manière, l’archétype du personnel politique qui a transformé la fonction élective en métier quitte à se vendre pour un plat de lentilles

     

    Wikipédia

    Le 24 janvier 1991, François Fillon, député RPR, écrit à Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, en vue de faire exempter du service militaire Éric Ciotti, alors collaborateur parlementaire de son collègue Christian Estrosi. Mais le ministre quitte ses fonctions peu après et c’est finalement au titre de soutien de famille, en raison de la grossesse de sa conjointe, que l’intéressé obtiendra une dispense quelques semaines plus tard. La publication de cette lettre dans Le Canard enchaîné du 14 septembre 2016 vaudra des critiques à Ciotti, devenu entre-temps partisan déterminé du service militaire obligatoire, suspendu en 1997 sur initiative de Jacques Chirac.

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