Notre dame des Landes : les gendarmes quittent l’aéroport inutile qui ne sera jamais créé
Situation surréaliste cette occupation par les forces de l’ordre d’un futur aéroport qui n’aura jamais lieu. .L’ ayraultport est une fumisterie qui ne correspond a aucun réel besoin de transport ; en fait, il ‘agit d’ une opération d’urbanisme juteuse sur le plan politique pour Ayrault, quelques promoteurs et sociétés du BTP. Certains diront « cela crée de l’emploi » ; c’est vrai mais autant employer des chômeurs à faire des trous avec l’argent public pour reboucher d’autres trous et ainsi de suite. . En outre, il y a conflit d’intérêt entre les fonctions de Premier ministre et celle d’élu local qui défend un projet indéfendable. Montebourg a résumé à sa façon en disant à Ayrault « tu fais chier avec ton aéroport qui emmerdes tout le monde ! ». Du coup avec la chute de Hollande et de son gouvernement, on faiat profil bas sur Notre dame des landes. Au cours de la nuit, dans la plus grande discrétion, les gendarmes, qui, depuis les affrontements d’octobre, étaient en moyenne 150 à 200 à se relayer sur place, ont quitté les deux points de contrôle routier sur la zone d’aménagement différé (ZAD). Environ 150 à 300 militants anticapitalistes, environ 150 à 300 militants sont installés sur place dans des cabanes, depuis plus de deux ans pour certains. Ce retrait, dont l’objectif affiché par l’État est de calmer les esprits, intervient dix jours après la publication des rapports de trois commissions qui ont préconisé des études complémentaires avant le lancement des travaux de transfert de l’actuel aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes à l’horizon 2017-2018. Mais surtout le dialogue est renoué entre la préfecture et l’Acipa, principale association historique des opposants à la construction de l’aéroport. Cette semaine, Julien Durand, porte-parole de l’Acipa, avait ainsi estimé que « les tranchées et les barricades » installées sur le site par les anticapitalistes « ne sont pas une solution », après de nouvelles violences lundi entre certains opposants anticapitalistes et les forces de l’ordre. Ces violences avaient fait trois blessés parmi les forces de l’ordre, selon la gendarmerie, et un peu plus d’une quinzaine chez les opposants, selon ceux-ci. Partisan d’une « opposition constructive », Julien Durand a accusé les anticapitalistes d’avoir provoqué les forces de l’ordre par l’installation d’une nouvelle barricade sur la seule route encore praticable de la zone du projet, tout en regrettant la présence des forces de l’ordre sur place. Il s’est attiré par ses propos les foudres des militants anticapitalistes Il a ensuite rencontré jeudi des représentants de la préfecture de Loire-Atlantique. Une rencontre a priori fructueuse. « Les gendarmes sont partis dans la nuit. On revient à un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département », a déclaré samedi à l’AFP un haut responsable de la préfecture. « On est en train de réorganiser notre dispositif, c’est-à-dire que l’on tente une configuration qui ne soit plus une présence permanente des forces de l’ordre, mais des interventions au coup par coup en cas de besoin », a-t-il ajouté. Le retrait des gendarmes est un signe fort soumis cependant à conditions, comme l’absence d’obstacles à la circulation, au travail des agriculteurs et à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques demandés dans les rapports des commissions, a précisé ce responsable. « Si on n’y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure », a-t-il averti. Côté opposants, ce retrait a été salué par Europe Ecologie-Les Verts (EELV). « Après la remise des différents rapports des 3 commissions le 9 avril, il était en effet important que le gouvernement sache donner des signes d’apaisement suite aux heurts et violences qui ont eu lieu ces derniers mois, et encore tout récemment », a estimé EELV dans un communiqué. « On constate qu’ils se sont retirés du secteur, mais ils n’ont pas disparu, ils sont à distance », a modéré pour sa part Julien Durand, contacté par l’Agence France Presse. Sur leur site internet, les « Zadistes » (anticapitalistes qui occupent la zone du projet) ont salué sobrement la fin de « l’occupation militaire ». En juin, la préfecture doit communiquer sur les éventuels retards des travaux de construction de l’aéroport du fait des aménagements demandés par les trois rapports remis la semaine dernière au gouvernement. Le rapport principal, celui de la commission du dialogue, a réaffirmé la nécessité d’un nouvel aéroport du fait de la saturation à venir de l’actuel équipement, mais a réclamé plusieurs aménagements, notamment de réduction de l’emprise du futur aéroport et des études complémentaires destinées à apaiser le débat. L’Etat avait accordé en 2010 la concession de l’aéroport au groupe de BTP Vinci