Ce qui manque à la France : un manager comme Deschamps
Macron pourrait s’inspirer de Deschamps car ce qui manque à la France c’est un manager qui sache mettre en valeur les qualités du collectif. Certes les spécialistes du football pourront discuter de la qualité spectaculaire ou non du jeu impulsé par l’entraîneur de l’équipe de France. Mais le résultat est là et il tient surtout à la capacité de Deschamps à mobiliser ses troupes, à s’appuyer sur leur potentiel et à rendre solidaire. Un peu le contraire de ce que pratique Macron qui se comportent davantage en monarque républicain qu’en entraîneur de la France. Macron n’a pas compris d’une part qu’il il n’y a pas de dynamique économique sans dynamique sociale (L’inverse étant vrai également). Il n’a pas compris non plus que c’est en associant les acteurs dans un projet solidairement partagé qu’on mobilise un pays. Le monarque procède comme sous la monarchie avec les ordonnances ou les lois votées par une majorité introuvable tellement elle est massive. Bien entendu, la gestion d’un pays est différent de celle d’une équipe de football mais les principes dynamiques du management sont les mêmes, seul le champ d’application change. Autre différence de taille avec Macron, Deschamps lui, n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, il connaît les réalités sociales, ses difficultés mais aussi ses possibilités ; là où Macron veut imposer ses réformes de manière bureaucratique sans réelle connaissance du concret. Des reproches qui évidemment pourraient être adressés à nombre de ses prédécesseurs et à une grande partie de la classe politique. Dernière observation, Deschamps en dépit de ce succès est d’une modestie désarmant. Il ne s’agit pas seulement pour lui d’un choix de communication mais d’une réalité. Au soir de cette deuxième victoire de la de football, interrogé sur ce que cette victoire avait changé pour lui Deschamps (après celle de 1998) a répondu : « rien pour moi, j’ai repris ma vie de famille simplement, comme avant ». On peut le croire à la manière dont il se comporte, à ses mots simples mais tellement vrais, à sa posture.