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Entreprises : la quête de sens

Entreprises : la quête de sens

« Les métiers du risque et de l’audit interne contribuent directement aux enjeux de la transition écologique et sociale. En effet, ils confirment que les actions mises en œuvre sont bien cohérentes avec les objectifs que l’entreprise s’est donnée », juge la vice-présidente de l’Ifaci, l’institut française de l’audit et du contrôle internes. dans l’Opinion

Les faits – 57% des personnes interrogées jugent que « contribuer aux enjeux de la transition écologique et sociale » donnerait du sens à leur travail (Enquête Audencia, mars 2022).
La quête de sens au travers de l’activité professionnelle a fait l’objet de nombreux articles depuis quelques années, plus notablement sans doute depuis l’épisode du Covid. Serions-nous devenus plus sensibles à la finalité de notre activité professionnelle ?

Une enquête publiée par Audencia (1) en mars 2022 montre que 92% des répondants se « posent des questions » sur le sens qu’ils donnent à leur activité professionnelle, 42% des répondants ayant d’ores-et-déjà entrepris une transition professionnelle. Ces chiffres impressionnants semblent toutefois devoir être tempérés. 58% des personnes ayant réalisé une transition professionnelle affirment en être satisfaits mais… se posent toujours des questions. En réalité, la quête de sens n’est pas un objectif en soi, mais un chemin parcouru tout au long de nos vies professionnelles… et personnelles.

Au-delà de la permanence de cette quête, pour 57% des répondants à l’enquête Audencia, ce qui donnerait du sens à leur travail serait de « contribuer aux enjeux de la transition écologique et sociale ». Les objectifs globaux de réduction des émissions fixés à l’ensemble de l’économie pour les horizons 2030 puis 2050 imposent aux entreprises des transformations majeures de leur chaîne d’approvisionnement, de leur processus de fabrication, de leur organisation, de leurs relations avec leurs parties prenantes…

Les règlementations européennes récentes, avec en premier lieu la CSRD, consacrent le rôle majeur des entreprises dans cette transition en leur imposant des objectifs de reporting très détaillés en matière d’impact environnemental et social. Ces transformations imposent à l’entreprise de raisonner en termes d’impacts positifs ou négatifs sur les 3 P : « Profit, People, Planet ». Une triple dimension bien connue des métiers du risque et de l’audit interne, car depuis longtemps intégrée dans leurs grilles d’analyse.

Maîtrise des projets stratégiques, assurance sur la pertinence et la qualité d’un nouveau reporting : c’est le terrain de jeu naturel pour les métiers du risque et les auditeurs internes… qui réconcilient ainsi activité professionnelle et quête de sens, en cohérence avec les causes climatiques et sociales de notre temps.

Véritables boussoles, les métiers du risque et de l’audit interne confirment que ce que l’entreprise décide et met en œuvre, est en cohérence par rapport aux objectifs qu’elle s’est donnée. Le risk manager questionne l’entreprise, son environnement et y cherche les signaux faibles. L’auditeur interne questionne les processus de réalisation et de décision, traque les non-sens, offre un nouveau regard et s’interroge sur l’utilité et la valeur de ses constats et recommandations.

Cette remise en question permanente, très déstabilisante, conduit en contrepartie à une indéfectible solidarité au sein des équipes d’audit interne que l’on constate dans toutes les entreprises. Des liens s’y créent pour la vie parce que, loin des certitudes, on y tâtonne ensemble à la recherche du sens, là où les systèmes ont parfois une propension à dérailler. Pour tout cela, les métiers du risque et de l’audit interne font partie des chemins les plus directs de la quête de sens.

(1) – L’Ifaci est partenaire de la chaire de recherche Audencia « Performance Globale Multi-Capitaux ».

Une quête nationale pour sauver l’Elysée ?

Une quête nationale pour sauver l’Elysée ?


D’après le Figaro, l’Élysée souffrirait aussi de la crise. Pour preuve un trou de plus de 12 millions sur un budget de 127 millions. Pas vraiment une démonstration de rigueur, il s’agit plutôt du signe d’une mauvaise gouvernance de Macron lui-même. De là à organiser une quête nationale ou de faire voter un chèque spécial par le Parlement, il n’y a qu’un pas ! Notons que le président ne se soucie guère de ses dépenses notamment de ses multiples déplacements en avion ou du petit divertissement offert à Charles III à Versailles.

En 2023, le budget s’élevait initialement à 115 millions d’euros, rappelle le document. Or, in fine, les «prévisions d’atterrissage budgétaire à fin 2023» s’établissent plutôt à 127,4 millions d’euros. Un trou de 12,4 millions d’euros, donc, et un bond de 12% par rapport à l’année précédente.

Parallèlement, les voyages d’Emmanuel Macron, en particulier en avion, ont représenté une dépense importante, a précisé l’entourage du chef de l’État à Politico, alors que les frais associés – dont le carburant des appareils – ont augmenté. «L’agenda présidentiel pouvant difficilement être connu avec certitude au moment de l’élaboration des prévisions budgétaires, les dépenses de déplacement font nécessairement l’objet d’une coordination et d’une actualisation constante par l’ensemble des acteurs», ajoute le document.

Reste que le Château requiert une «augmentation de la dotation de la présidence», pour 2024, une décision justifiée par «la reprise intense de l’activité depuis 2022, ainsi que le contexte inflationniste». L’enveloppe déplacements passerait ainsi à 21 millions d’euros, et les dépenses de personnel comme celles d’investissement augmenteraient. La dotation globale s’établirait alors à 122,6 millions d’euros, en hausse de 11%, soit 12 millions d’euros, par rapport au budget 2023.

Curieux ce chiffre de 11 % car il correspond à peu près à la perte pouvoir d’achat des salariés. Dans un cas on utilise l’inflation pour l’Élysée et dans l’autre on la récuse pour le pouvoir d’achat.

Grande démission : Surtout une quête de sens

Grande démission : Surtout une quête de sens

 

Le brown-out désigne une forme d’épuisement professionnel résultant d’une perte de sens : pourquoi faire ce que je fais ? En quoi et à qui est-ce utile ?… Un syndrome plus insidieux que le burn-out, parce que plus difficile à déceler, et pour lequel la crise sanitaire a joué un rôle certain d’amplificateur. Par Jérôme Crest, CEO cofondateur de Holivia et Nathan Guichard-Marsal, psychologue.( La Tribune)

 

Certains signes ne trompent pas : la hausse spectaculaire de la demande pour les bilans de compétences, le nombre croissant de reconversions professionnelles, les démissions en cascade dans certains secteurs… Ces signes du temps témoignent de la volonté des travailleurs de trouver du sens à ce qu’ils font. Cette volonté n’est certes pas nouvelle, mais la crise sanitaire lui a donné de la largeur d’épaules. Le climat d’incertitude des deux dernières années, les confinements successifs, ainsi que l’expérience soudaine et massive du télétravail ont conduit chacun et chacune à une forme d’introspection professionnelle, à « faire le point ».

Parce que la quête de sens est partout, la perte de sens a fait son coming out. On met des mots sur des maux et l’on s’autorise à parler émotions, doutes, désarroi : comprendre le « brown-out », dans un monde du travail où le sens n’est plus secondaire, c’est-à-dire subordonné au salaire ou au statut, est essentiel pour les organisations qui ont à cœur de favoriser le bien-être de leurs collaborateurs. L’expression « brown-out » renvoie à une baisse de courant dans un circuit électrique : baisse de tension qui se manifeste par une démission mentale chez le salarié qui ne comprend plus son rôle dans l’entreprise, l’utilité de sa fonction, voire de son métier. Il continue à effectuer sa tâche, mais sans entrain, sans motivation, mécaniquement, et jusqu’à la rupture, si rien n’est fait.

 

Seulement voilà : le « brown-out » est insidieux et difficile à identifier, tant pour ceux et celles qui en souffrent que pour les organisations. C’est pourquoi il faut s’interroger à la fois sur les mécanismes qui y conduisent et sur les moyens d’accompagner les salariés en perte de sens. Là encore, il y a des signes qui doivent alerter (repli sur soi, humeur morose, cynisme, désinvolture, désengagement…) et des outils à mettre en place pour prendre au quotidien le pouls de ses équipes et favoriser une parole libérée de la crainte du jugement. La communication et la réflexion autour du bon interlocuteur (manager, personnel RH, membre d’un CSE, psychologue) sont capitales : on ne sort pas de la spirale du « brown-out » sans une main tendue et une oreille attentive.

De fait, la question du sens est en elle-même bien difficile à appréhender. Un salarié qui ne perçoit plus sa valeur, ou celle de son travail, soit parce qu’il n’en tire aucune reconnaissance, soit parce que la tâche elle-même lui paraît dénuée d’intérêt ou d’utilité pour l’entreprise, a besoin de temps et de recul. Soit il parvient à réduire la dissonance entre le sentiment de sa propre valeur et la valeur qu’il donne à son travail, et se réengage, soit la dissonance est trop grande et il vaut mieux partir.

Bien sûr, quitter son emploi est plus facile à dire qu’à faire : mais quand on le peut, ce grand saut dans le vide est salutaire en ce qu’il oblige à reconsidérer son parcours et sa place, ses besoins, ses envies. C’est le temps propice au changement, le temps d’un second souffle professionnel où s’épanouir est le premier critère, dans un autre métier, une autre entreprise, ou même en créant la sienne. Il s’agit d’aller vers soi et ce qu’on veut vraiment, d’interroger sa raison d’être. Comme disait Mark Twain :

« Les deux jours les plus importants de votre vie sont le jour où vous êtes né et le jour où vous comprendrez pourquoi. »

 

Enfin, la perte de sens résulte parfois de l’incapacité, pour le salarié, à comprendre le dessein général auquel il participe. Sa fonction ne fait pas sens parce qu’on ne s’est pas donné la peine de lui expliquer comment elle bâtit de la valeur et pourquoi elle est importante.

Beaucoup de collaborateurs sont trop dans l’opérationnel et pas assez dans la stratégie : on leur parachute une ambition sans préciser en quoi ils constituent un maillon essentiel de la chaîne qui permet de la toucher du doigt. Or dans ce monde post-covid (espérons-le !), où chacun a revu ses priorités et où il n’est plus question de « perdre sa vie à la gagner », les entreprises ne peuvent plus faire l’économie d’une vision et d’une raison d’être claires, irriguant chacune de leurs strates et ne laissant personne sur le bord de la route, sans direction. On n’a jamais le bon vent quand on ignore vers quel port tendre.

Jérôme Crest et Nathan Guichard-Marsal

La crise: près de 70 % des cadres en quête de sens

La crise: près de 70 % des cadres en quête de sens

 

 

 

 

68% des cadres souhaitent « changer de poste, de métier, d’entreprise, quitter le statut de salarié et/ou réaliser une mobilité géographique dans les deux ans à venir », révèle une enquête IFOP-freelance.com.

 

40% d’entre eux déclarent avoir déjà « eu envie de démissionner ces derniers mois », selon une enquête IFOP avec la plateforme freelance.com publiée ce mardi.

 

Les préoccupations des cadres sont surtout centrées sur des problèmes de quête de sens et de localisation géographique. Le développement du télétravail a de ce point de vue agit comme une sorte de révélateur des aspirations profondes.

 

78% d’entre eux souhaitent pouvoir travailler à distance « au moins un jour par semaine », note l’étude IFOP-freelance.com.

 

Face à leur quête de « sens », de nombreux experts, comme l’anthropologue David Graeber, affirment que la crise du Covid-19 a mis en lumière les « bullshit jobs », en particulier dans ces professions. « Beaucoup de personnes, notamment chez les cols blancs c’est-à-dire les managers et les cadres du secteur privé comme public, prétendent travailler énormément tout en suspectant leur travail d’être dénué d’une réelle utilité », déclarait-il fin avril 2020 dans une interview à GoodPlanet’Mag.

 




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