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Pour une allocation unique au service de la natalité plutôt que les dispositifs actuels

Pour une allocation unique au service de la natalité plutôt que les dispositifs actuels»

 «La meilleure façon de relancer la natalité ne serait-elle pas de substituer une allocation unique au mille-feuille d’aides le plus souvent sous condition de ressources?», plaide le professeur de droit fiscal à l’université de Rouen-Normandie, Frédéric Douet.

Frédéric Douet est l’auteur de L’Antimanuel de psychologie fiscale – Techniques de plumaison des contribuables sans trop les faire crier (Enrick B. Éditions, 2020).

Face à la baisse de natalité, le haut-commissaire au Plan François Bayrou préconise notamment une hausse de la natalité et de l’immigration dans l’espoir de sauver le «modèle français». Mais selon un sondage CSA pour CNews dévoilé le 18 mai, 69 % des Français sont défavorables à l’immigration pour sauver la démographie. Reste alors à déterminer la façon de favoriser une hausse de la natalité avec allocation unique moins complexe que le système actuel propose le professeur Frédéric Douet.

 

Évolution de la natalité en France

  1. Évolution récente (2005 à 2016) du taux de fécondité par groupe d’âge.
  2. L’âge moyen des mères a augmenté de 0,8 ans, passant de 29,6 ans en 2005 à 30,4 ans en 2015.
  3. Diminution du taux pour les jeunes femmes : 100 femmes de 15 à 24 ans mettaient au monde 3,2 enfants en 2005 et 2,7 en 2015.
  4. Diminution également du taux pour les femmes ayant entre 25 et 29 ans : pour 100 femmes le nombre de naissances passe de 12,8 à 11,9 par an.
  5. À l’inverse, le taux augmente pour les trois autres groupes d’âge : pour celui de 30 à 34 ans, il passe de 12,3 à 12,9 ; pour les 35-39 ans de 5,7 à 7,9 et pour les 40-50 ans de 0,6 à 0,8.
  6. Au total l’indicateur conjoncturel de fécondité est assez stable, passant, pour 100 femmes, de 193,8 à 196,1.

L’INSEE estime en conséquence que « la fécondité française se maintient à un niveau élevé par rapport aux autres pays européens, même si l’indicateur conjoncturel de fécondité passe sous la barre des 2 enfants par femme. Il s’établit à 1,96 en 2015, retrouvant à peu près son niveau de 2005 ». En 2016, l’indicateur conjoncturel de fécondité diminue à nouveau et s’établit à 1,93 enfant par femme. En 2017, il continue de baisser pour atteindre 1,88 enfant par femme. En 2019, il atteint seulement un 1,83.

Le seuil de renouvellement (ou de remplacement) des générations, c’est-à-dire le nombre moyen d’enfants par femme nécessaire pour que chaque génération en engendre une suivante de même effectif, est au minimum de 2,05 enfants par femme, soit 205 enfants pour 100 femmes, parce que pour 105 garçons il naît 100 filles.

Le haut-commissaire au Plan, François Bayrou, plaide donc dans une note transmise à l’AFP pour un «pacte national pour la démographie», afin de sauver le modèle social français. «Assurer notre avenir démographique» passe par «deux voies: avoir plus d’enfants ou accueillir des personnes d’autres pays», écrit l’ancien ministre, pour qui «la France devra jouer des deux leviers dans des proportions raisonnables qui garantissent le maintien de la cohésion nationale».

 

 «La France a sans doute plus besoin encore que ses voisins d’une démographie dynamique car son modèle social repose, pour beaucoup, sur la solidarité entre les générations», notamment à travers le système de financement par répartition des retraites. Alors que la France connaissait depuis plusieurs années «une réelle dynamique démographique», des signes «très préoccupants» d’un «dérèglement de cette dynamique» apparaissent.

 

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«Pour 2020, le solde migratoire est estimé de manière provisoire (à) +87.000 personnes», un chiffre à comparer avec le solde naturel (les naissances moins les décès) qui était de 149.000 en 2018 et 140.000 en 2019. En 2020, année marquée par le Covid-19, le solde naturel est estimé à 67.000.

Etats-Unis: une politique de relance coûte que coûte

Etats-Unis: une politique de relance coûte que coûte

Un article du Wall Street Journal qui souligne le caractère particulièrement volontariste de la politique de relance économique de Biden.

 

Lorsque Lawrence Summers a critiqué les nouvelles politiques économiques de l’administration Biden ces dernières semaines, en jugeant qu’elles étaient les moins responsables des quarante dernières années, on aurait pu s’attendre à ce que sa mise en garde ébranle les démocrates. Après tout, M. Summers a été secrétaire au Trésor américain sous la présidence de Bill Clinton, président de l’université de Harvard et conseiller économique personnellement choisi par Barack Obama pour l’aider à surmonter la crise financière de 2008-2009.

Au lieu de cela, les arguments de M. Summers ont été largement rejetés par ses collègues démocrates. Les progressistes l’ont même conspué sur Twitter après qu’il a averti que le plan de sauvetage économique de 1 900 milliards de dollars de la nouvelle administration pourrait stimuler excessivement l’économie et déclencher l’inflation. Pire, M. Biden a ensuite gonflé son plan de relance avec un nouveau programme de dépenses de 2 000 milliards de dollars dédiées notamment aux infrastructures. « Oui, c’est énorme, a déclaré le président américain. Oui, c’est audacieux. » Jeudi, il a inscrit 1 800 nouveaux milliards de dollars à sa liste de souhaits, portant cette fois sur des aides aux familles, ce qui porte à 6 000 milliards de dollars le montant des dépenses supplémentaires proposées ou approuvées sur la prochaine décennie, dont une grande partie sera en réalité distribuée rapidement.

En coulisses, ce qu’il se joue avec la résistance du Parti démocrate à l’appel à la modération de M. Summers est le signe d’un passage de flambeau dans la pensée et la politique économiques. Longtemps sur le devant de la scène, un groupe d’économistes centristes chevronnés est en train de sortir par la petite porte. Après avoir émergé pendant la spirale inflationniste des années 1970, ils ont gouverné des années 1990 aux années 2010, laissant derrière eux un bilan mitigé.

La dernière de ce cénacle à rester au pouvoir est Janet Yellen, la secrétaire au Trésor, qui a adopté la nouvelle pensée « go big » du moment. Pour Mme Yellen, qui a toujours fait montre d’une prudence extrême, le défi consiste à servir de passerelle entre l’ancien monde, averse au risque, et le nouveau, pétri d’idées ambitieuses. « Il y a bien des raisons pour lesquelles je pense que notre compréhension de l’économie a changé », a déclaré Mme Yellen au Wall Street Journal en mars.

Le postulat de son courant – connu sous le nom de néokeynésianisme – était que le gouvernement pouvait participer à la lutte contre les récessions et le chômage, mais que les dirigeants politiques devaient également prendre garde au risque d’inflation excessive, de déficits budgétaires importants et aux propres limites du gouvernement en tant qu’agent économique vertueux. Les difficiles expériences des années 1970 et du début des années 1980, période marquée par une inflation et un chômage à deux chiffres, ont servi de leçon aux néokeynésiens, qui ont cherché un juste milieu entre le libre marché et l’interventionnisme fédéral à tous crins.

Leurs succès ont été bien réels. Ils ont fait leur nid à Washington dans les années 1990 sous la présidence de Bill Clinton et ont présidé au boom économique d’alors – ce fût également la dernière fois que le pays a connu un excédent budgétaire fédéral. Puis, dans les années 2000, ils ont contribué à éviter une nouvelle Grande Dépression. En parallèle, ils ont également ouvert la voie au libre-échange, ce qui a nui à de nombreuses communautés américaines, ont été aux manettes du gouvernement pendant les dévastatrices bulles technologiques, boursières et immobilières des années 1990 et 2000 et ont participé à la croissance lente des années 2010.

Nombre d’entre eux ont fait leurs études dans des universités d’élite du Nord-Est, notamment le Massachusetts Institute of Technology, Yale et Harvard. La plupart étaient des démocrates, comme M. Summers et Mme Yellen, qui, à eux deux, ont fréquenté ou enseigné dans ces trois établissements. Il y avait aussi des républicains comme Ben Bernanke, qui a travaillé pour George W. Bush et a présidé la Fed pendant la majeure partie de la présidence de Barack Obama, Gregory Mankiw, qui a présidé le Conseil des conseillers économiques de M. Bush, et John Taylor, un responsable du Trésor de M. Bush. « Les néokeynésiens sont prudents quant à ce que la politique économique peut accomplir », déclare M. Mankiw.

Vieillissants et travaillant principalement dans des think tanks et des universités, les néokeynésiens les plus âgés cèdent maintenant leur place à une pensée plus progressiste à gauche et à une redéfinition des priorités à droite. La jeune garde économique de gauche n’a pas vu d’inflation depuis cinquante ans et ne s’en inquiète guère. Les taux d’intérêt étant bas, elle ne s’inquiète pas non plus beaucoup des déficits budgétaires. La disparition de ces préoccupations offre un boulevard aux nouveaux programmes dispendieux de dépenses publiques. De leur côté, les économistes de droite, qui traditionnellement défendent le marché libre et une intervention minimale de l’Etat, sont à la recherche de mesures susceptibles de séduire le nouvel électorat du Parti républicain, plus populiste, nationaliste, ouvrier et anti-libre-échange.

Ironie du sort, et quelque peu déroutant dans ce passage du flambeau économique en cours à Washington, c’est que M. Summers lui-même a contribué à amorcer cette transition. Au cours de la lente reprise qui a suivi la dernière crise financière, M. Summers a déclaré que l’économie souffrait de « stagnation séculaire », une longue période de faible demande qui exigeait une action gouvernementale audacieuse pour l’enrayer. La persistance d’une faible inflation et de taux d’intérêt bas, affirmait-il, a permis de financer à bon compte de fortes dépenses publiques.

Pour sa part, M. Summers ne se considère pas comme un néokeynésien. Selon lui, ce courant de pensée ne s’est jamais suffisamment concentré sur les tendances à long terme en matière de dépenses et d’investissements. C’est pourquoi il a préconisé, avant la plupart des autres à Washington, un vaste programme pour les infrastructures publiques.

Le problème actuel, dit-il, est que le plan de relance de 1 900 milliards de dollars liée à la Covid-19 est excessif à court terme et a été utilisé à mauvais escient. Selon lui, plutôt que d’envoyer des chèques du gouvernement fédéral aux ménages, cet argent aurait dû être consacré à des programmes d’infrastructure comme la construction de ponts ou le déploiement d’Internet en milieu rural. La stagnation séculaire, explique-t-il, ne signifie pas qu’un décideur politique peut déverser n’importe quelle quantité d’argent dans l’économie, n’importe où et à n’importe quelle vitesse. Il ajoute que le vaste plan d’aide de lutte contre la Covid risque de faire ressurgir les problèmes rencontrés dans les années 1970 qui ont façonné le courant néokeynésien et que Washington a fini par croire qu’il pouvait désormais ignorer. « Les lois de l’arithmétique économique s’appliquent toujours », a-t-il affirmé dans une interview.

Pour expliquer pourquoi un fort interventionnisme gouvernemental ne présente pas de risque sérieux, certains économistes de gauche ont invoqué la Théorie monétaire moderne, selon laquelle aucun frein n’existe pour la Fed ou les emprunts publics à moins que l’inflation ne réapparaisse clairement. La TMM, comme on l’appelle, n’est pas née dans les universités d’élite de l’Ivy League qui ont façonné les néokeynésiens. Sa principale promotrice, Stephanie Kelton, est professeure à l’université Stony Brook de Long Island et a obtenu son doctorat à la New School for Social Research de Manhattan.

Plus que toute autre théorie universitaire, la nouvelle approche du rôle du gouvernement fédéral dans l’économie est fondée sur ce qui ne s’est pas produit au cours des vingt dernières années. La Réserve fédérale a, à deux reprises, ramené les taux d’intérêt à court terme à près de zéro et injecté des milliers de milliards de dollars dans le système financier par le biais de programmes d’achat d’obligations (parfois appelés assouplissement quantitatif). Dans le passé, de telles politiques étaient accompagnées d’une montée en flèche des prix à la consommation – mais pas cette fois-ci. Depuis que la Fed a fixé son objectif officiel d’inflation de 2 % en 2012, les mesures réelles des prix à la consommation ont été inférieures de près d’un demi-point de pourcentage à ce seuil. Le Conseil des conseillers économiques de M. Biden s’attend à ce que l’inflation s’accélère dans les mois à venir, puis s’estompe, a-t-il récemment indiqué dans une déclaration publiée sur le site de la Maison Blanche.

Les déficits budgétaires importants n’ont pas non plus entraîné les répercussions négatives contre lesquelles les manuels économiques nous mettent en garde. En théorie, un accroissement important de la dette publique devrait entraîner une hausse des taux d’intérêt. L’idée est que le gouvernement devrait promettre aux investisseurs un rendement toujours plus élevé pour les persuader de continuer à acheter de plus en plus de sa dette. Cela augmenterait les coûts d’emprunt de l’Etat et découragerait l’investissement privé.

Pourtant, même si le gouvernement fédéral a augmenté sa dette publique de près de 5 000 milliards de dollars depuis le début de 2020, le coût des intérêts sur les bons du Trésor à 10 ans est aujourd’hui inférieur d’environ 0,2 point de pourcentage (1,6 %) à ce qu’il était alors. Les emprunts du secteur privé n’ont pas été freinés par les largesses du gouvernement ; en réalité, ils sont même en plein essor.

Il s’est avéré que l’inflation a été contenue en raison de la concurrence des autres pays dans une économie plus mondialisée et par la lenteur de la reprise après la récession de 2007-2009. Les taux d’intérêt ont été maintenus à un bas niveau en partie parce que l’appétit des autres pays pour les obligations du Trésor américain est si grand qu’ils ont continué à en acheter même lorsque les taux étaient très bas.

L’actuel programme économique de grande envergure des démocrates est en partie motivé par le sentiment qu’ils se sont trop concentrés sur la réduction des déficits budgétaires après la récession de 2007-2009, ce qui a joué, politiquement, en leur défaveur en freinant la reprise sous l’ère Obama. Lorsque les républicains étaient au pouvoir, ils ont réduit les impôts et laissé les déficits se creuser. « Les avez-vous entendus se plaindre [des déficits budgétaires] lorsqu’ils ont voté les quelque 2 000 milliards de dollars de réduction d’impôts de Trump ? », a lancé M. Biden lors d’une conférence de presse ce mois-ci.

Cette fois, le président américain est enclin à voir grand et à ne traiter les problèmes économiques qui pourraient en résulter que s’ils se présentent réellement.

 

COVID-19: une troisième vague plus fort que la première

COVID-19: une troisième vague plus fort que la première

C’est le pronostic  l’infectiologue Benjamin Davido, sur BFMTV. 

« Aujourd’hui ce qu’on observe, c’est des gens de plus en plus jeunes qui se contaminent, donc on veut pas se retrouver dans une situation où à un moment donné on ne pourra soigner que les gens jeunes », a alerté Benjamin Davido sur BFMTV.

 

« La réalité c’est que par rapport à mars dernier, c’est qu’aujourd’hui ces mêmes réanimations sont à plus de 120% d’occupation des lits parce qu’il y a les malades non-Covid. Et qu’à un moment donné, on ne veut pas avoir à trier entre un infarctus du myocarde et un malade du Covid », a-t-il poursuivi. « Aujourd’hui la situation est beaucoup plus dure y compris que lors de la première vague, et le propre du serment d’Hippocrate c’est de ne pas faire de choix. »

Vendredi, la barre des 200.000 nouveaux cas de contamination en une semaine a été franchie.  »Aujourd’hui, les équipes sont extrêmement fatiguées d’être confrontées quotidiennement à la mort et à l’échec. (…) Il y a un nombre de morts qui est extrêmement important, certains ont pris la métaphore d’un A320 qui s’écraserait tous les jours, et aujourd’hui, on ne peut plus accepter ça en tant que soignant », a ajouté Benjamin Davido.

Sondage justice des politiques : mieux traités que les autres pour 60 %

Sondage justice des politiques : mieux traités que les autres pour 60 %

En dépit des protestations de Sarkozy quant à sa dernière condamnation, l’opinion considère que les politiques sont mieux traitées que le citoyen ordinaire. Un jugement global sans doute justifié mais qui fait peut-être abstraction du détail contestable de la dernière affaire où les preuves matérielles faisaient défaut.

 

Selon un sondage Ifop pour le JDD*, pour 62% des Français, la justice traite « moins sévèrement » une personnalité politique qu’un simple citoyen. Ils ne sont pas non plus convaincus par la dénonciation d’un acharnement judiciaire à l’égard de l’ancien président : seuls 22% estiment que Sarkozy est, de manière générale, « moins bien traité » par les juges, alors qu’une personne sondée sur deux estime qu’il l’est « mieux ».

 

Enquête Ifop pour le Journal du Dimanche réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 4 au 5 mars 2021, auprès d’un échantillon de 1.012 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. 

La guerre des Etats et des géants du Net ne fait que commencer

La guerre des Etats et des géants du Net ne fait que commencer

La bataille homérique qui oppose le gouvernement de Canberra aux géants de l’Internet sur la rémunération des contenus de presse souligne l’urgence d’une gouvernance démocratique des acteurs du Web, analyse Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».(Extraits)

Grand soulagement dans l’hémisphère Sud ! Facebook a repris l’Australie comme amie. Mardi 23 février, une trêve est intervenue dans la dispute entre le géant de la tech et l’île-continent, qui tient les experts en haleine bien au-delà de l’océan Pacifique.

Les historiens du cyberespace retiendront peut-être cette bataille homérique comme un tournant dans le rapport de forces entre les Big Tech et les Etats, représentés par leurs institutions démocratiques.

Le conflit a éclaté lorsque le gouvernement de Canberra a introduit un projet de loi instaurant un code des relations entre les plateformes numériques et les organes de presse traditionnelle. L’objet de ce code est clair : il vise à forcer Google et Facebook à rémunérer les éditeurs de presse pour leurs contenus mis en ligne par ces plateformes, et à les informer des changements opérés dans leurs algorithmes. Ce projet de loi est une première et il a le soutien de l’opposition.

Pour les Big Tech, que l’on appelle en France les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), c’était quasiment une déclaration de guerre. Le conflit sur la rémunération des contenus de presse en ligne est vieux comme l’Internet. Les éditeurs de presse accusent les plateformes d’avoir détruit leur modèle économique, en diffusant gratuitement une information qui leur a coûté très cher à produire, et en siphonnant leur publicité – lorsque Google est né, en 1998, les médias traditionnels recueillaient à peu près la moitié des revenus publicitaires ; vingt ans plus tard cette proportion était descendue à 10 %. Les plateformes, elles, font valoir qu’elles apportent aux journaux et magazines, par leur puissance de diffusion, un trafic dont ils n’auraient pas pu rêver sans elles : c’est du gagnant-gagnant.

Le ressentiment des médias s’intensifiant au fur et à mesure que leur situation économique se dégradait, l’Union européenne (UE) s’en est mêlée, avec la directive sur les droits voisins, imposée de haute lutte. Google a donc négocié avec des éditeurs des accords individuels, voire parfois groupés, ouvrant la voie à une forme de paiement de leurs contenus.

En France, par exemple, la firme a conclu un accord en janvier avec l’Alliance de la presse d’information générale et plusieurs titres, dont Le Monde. Si le montant de ces accords est en général secret, tout le monde sait que dans ce match entre David et Goliath, c’est le mastodonte Google qui s’en sort le mieux.

Mais le marché australien, avec ses 25 millions d’habitants, n’a pas le poids de celui des 450 millions d’Européens. Google et Facebook ont donc d’abord fait le pari de l’épreuve de force. Google a menacé de se retirer d’Australie, purement et simplement, puis s’est ravisé et, préférant avoir la paix, a négocié un accord avec les gros groupes de presse, dont le plus puissant d’entre tous, celui du légendaire Rupert Murdoch. Ce pacte des titans, celui des vieux médias et celui des nouveaux, s’étend aux titres de l’empire Murdoch aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, mais ne bénéficie pas aux petits journaux locaux, les plus fragilisés.

 

Vaccin: Qu’est ce que AstraZeneca

Qu’est ce que  AstraZeneca

Deux chercheurs de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) ayant participé au développement du vaccin du laboratoire AstraZeneca bientôt en application en France en expliquent la genèse.

Selon Jean Castex, l’arrivée de ce troisième vaccin devrait permettre d’accélérer le rythme de la vaccination. Dans son avis, rendu public mardi, la Haute Autorité de santé (HAS) a détaillé la stratégie vaccinale pour le AstraZeneca: il n’est pas recommandé pour les plus de 65 ans, faute de données actuellement disponibles sur son efficacité dans cette classe d’âge. Dans The Conversation, deux chercheurs de l’université d’Oxford ayant participé à son développement expliquent comment il a été mis au point. 


La pandémie de Covid-19 a débuté il y a un an et nous disposons déjà de plusieurs vaccins pour lutter contre cette maladie, dont celui mis au point par l’équipe dont nous faisons partie à l’université d’Oxford.

Avec notre partenaire, le laboratoire AstraZeneca, nous avons soumis des données provisoires d’efficacité et des données de sécurité pour le vaccin aux autorités de réglementation partout dans le monde, afin d’obtenir une évaluation et une approbation indépendantes. À ce jour, le vaccin a été approuvé pour une utilisation d’urgence au Royaume-Uni, en Inde, au Maroc, en Argentine et au Salvador.

Il s’agit non seulement d’une excellente nouvelle pour anticiper un retour à la normale, mais aussi d’un véritable exploit scientifique. En général, il faut des décennies pour mettre au point un vaccin. Or, voilà qu’après seulement 12 mois, plusieurs vaccins contre le Covid-19 sont déjà sur le marché. Voici comment nous sommes parvenus à mettre au point le vaccin d’Oxford dans de tels délais.

Une longueur d’avance

Notre vaccin fonctionne en acheminant la séquence génétique de la protéine de pointe (protéine « Spike ») du Sars-CoV-2 aux cellules de l’organisme. Rappelons que les protéines de pointe sont les structures qui « couronnent » la surface du coronavirus, lui donnant l’apparence caractéristique dont il tire son nom. Les cellules de l’organisme vacciné lisent ce code génétique et commencent à produire des copies de la protéine de pointe. Le système immunitaire met alors en place une réponse contre ces protéines étrangères et la garde en mémoire. Cela signifie que si le Sars-CoV-2 pénètre plus tard dans l’organisme, ses protéines de pointe seront détectées par le système immunitaire, qui s’activera pour détruire le coronavirus.

Cela peut sembler compliqué, mais lorsque la pandémie est arrivée, nous avions une longueur d’avance, car nous avions déjà mis au point une méthode d’administration – ou plateforme – pour notre vaccin et nous l’avions testé pour d’autres maladies pendant près de dix ans. Connue sous le nom de ChAdOx1, cette plateforme a été créée en modifiant un adénovirus inoffensif qui provoque le rhume chez les chimpanzés.

Le ChAdOx1 a été choisi car il peut générer une forte réponse immunitaire. En outre, ce n’est pas un virus qui se réplique, donc il ne peut pas provoquer d’infection. Il avait déjà été utilisé en toute sécurité sur des milliers de sujets lors d’essais cliniques de vaccins contre d’autres maladies, notamment le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers), causé par un autre type de coronavirus.

Nos recherches en cours sur le ChAdOx1 s’inscrivent dans le cadre de la préparation à la « maladie X ». L’expression « maladie X » est utilisée pour désigner la prochaine épidémie grave, qui pourrait être causée par un agent pathogène encore inconnu des scientifiques. C’est ce qui s’est produit avec le coronavirus Sars-CoV-2 ; le Covid-19 figure désormais aux côtés de sept autres maladies et de la « maladie X » désignées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme prioritaires pour la recherche, en raison du risque qu’elles représentent pour la santé publique.

 

Une fois que les chercheurs en Chine ont publié la séquence génétique du coronavirus, nous avons pu produire rapidement notre vaccin en combinant le vecteur ChAdOx1 avec la séquence génétique de la protéine de pointe du Sars-CoV-2.

La préparation à la maladie X a finalement permis à notre équipe de passer directement aux essais de notre vaccin sur des animaux dès le début de 2020, puis de combiner les données de ces essais avec les données déjà recueillies lors d’essais antérieurs utilisant le ChAdOx1, pour prouver l’efficacité dudit vaccin.

Rendre les essais sur l’homme plus efficaces

Avec les données issues de nos études sur les animaux en notre possession, nous étions prêts à passer aux essais cliniques – qui consistent essentiellement en une série de tests visant à montrer qu’un traitement est sûr et efficace chez l’être humain.

Les essais de vaccins sont généralement divisés en trois phases. La phase 1 évalue l’innocuité (sécurité) d’un vaccin et sa tolérance, ainsi que la réponse immunitaire. La phase 2 implique des essais sur un groupe de personnes plus nombreux et plus diversifié et sert à déterminer la dose et le calendrier optimaux.

La phase 3 vise ensuite à tester la sécurité et l’efficacité d’un vaccin sur un groupe important de personnes, souvent dans plusieurs endroits. Cette évaluation se fait généralement en surveillant le nombre de cas d’infection observés dans un groupe qui reçoit le vaccin par rapport à un groupe qui ne le reçoit pas.

Habituellement, les différentes phases d’essai sont menées séparément, en prenant du temps entre chacune pour préparer les protocoles et les demandes de financement, puis pour obtenir les approbations éthiques et réglementaires. Mais pour notre vaccin, nous avons entrepris des essais combinés de phase 1 et 2 et de phase 2 et 3 afin d’accélérer le processus de développement.

Cette façon de procéder ne signifie pas que nous sautons des étapes, mais plutôt que nous lançons l’étape suivante dès que nous avons recueilli suffisamment de données sur la phase précédente, après que ces données ont été examinées par un comité indépendant.

Lentement mais sûrement

Certaines personnes mettent en doute la sécurité du vaccin en raison de la rapidité de sa mise au point. Cependant, l’essai du vaccin contre le Covid-19 à Oxford – qui est toujours en cours – fait l’objet de la même attention que les autres essais de vaccins.

 

Tous les participants sont étroitement surveillés, et toute personne développant une maladie grave ou devant être hospitalisée, quelle qu’en soit la raison – même une jambe cassée – fait l’objet d’un rapport. Si l’un de ces événements est considéré comme pouvant être lié au vaccin, une évaluation indépendante est effectuée pour étudier soigneusement les données médicales. Pendant cette période, la vaccination est suspendue. Elle est relancée une fois que l’évaluation est terminée et que l’on considère qu’il est possible de continuer en toute sécurité.

Effectuer des essais dans différentes populations est crucial, car tout vaccin contre le Covid-19 est susceptible d’être distribué auprès d’un grand nombre de personnes partout dans le monde. À la fin des essais que nous menons, 24 000 personnes auront été inclues, dans quatre pays, et 30 000 autres auront participé aux essais menés par nos partenaires. Au total, le vaccin aura été testé sur près de cinq fois plus de volontaires que ce qui est habituellement requis pour l’homologation d’un vaccin.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Il est signé Tonia Thomas, Vaccine Knowledge Project Manager, University of Oxford et Rachel Colin-Jones, Visiting Academic, Centre for Clinical Vaccinology and Tropical Medicine, University of OxfordLire l’article original.

Sondage conjoncture : l’Allemagne davantage confiante que les autres

Sondage conjoncture : l’Allemagne davantage confiante que les autres pays occidentaux

Selon un sondage international Pew Research, les Allemands, estimaient encore pour 52 % d’entre eux que la pandémie de coronavirus n’avait pas impacté leur vie quotidienne. A titre de comparaison, 74 % des Américains, 70 % des Britanniques et 67 % des Français ont exprimé le sentiment contraire dans cette même enquête. A noter que les femmes, plus touchées par les suppressions d’emplois, laissent entendre une note plus négative que les hommes, que cela soit aux Etats-Unis (79 % contre 68 %), au Royaume-Uni (75 % contre 64 %), en France (69 % contre 63 %) et même en Allemagne (52 % contre 42 %)…

Cette impression affichée outre-Rhin d’être passés entre les gouttes s’explique sans doute par l’appréciation positive que nos voisins ont de la réaction de leur gouvernement, saluée par 77 % d’entre eux — contre 54 % pour les Français, 48 % par les Britanniques et seulement 41 % par les Américains.

Les  Allemands se montrent à 77 % confiants dans la capacité de leurs gouvernants à gérer les crises sanitaires à venir contre 68 % des Britanniques, 67 % des Américains et 60 % des Français. Ces derniers se montrent aussi les plus opposés (75 %) à la vaccination obligatoire contre 62 % pour nos voisins d’outre-Rhin et 57 % des Américains, tandis que les Britanniques y sont à 62 % favorables. Sans doute l’effet du vaccin qui leur a déjà été inoculé en masse !

Sondage 2022 second tour : le « Tout sauf Macron » plus fort que le « Tout sauf Le Pen » ?

Sondage 2022 second tour : le « Tout sauf Macron » plus fort que le « Tout sauf Le Pen » ?

 

 

Selon le deuxième volet d’une enquête Harris Interactive, révélé par Le Parisien et l’Express, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, avec 48% des intentions de vote est très proche de Macron au deuxième tour. Le plus haut score jamais attribué par un sondage à la candidate malheureuse de 2012 et 2017. En 2017, le chef de l’État avait été élu avec 66% des voix contre 34% pour Marine Le Pen.

Le récent sondage observe  un important report des électeurs de droite en faveur de Marine Le Pen. Un tiers des électeurs de François Fillon de 2017 glisserait le nom de la candidate RN dans l’urne au second tour. Quand, de l’autre côté de l’échiquier politique, une partie significative de la gauche s’abstiendrait, elle, de voter en faveur d’Emmanuel Macron pour faire barrage au parti à la flamme, la fin du fameux «front républicain». Avec seulement 3 points d’écart – équivalent à la marge d’erreur – le chef de l’État l’emporterait ainsi d’une courte tête, avec 52%.Il semblerait qu’une dynamique s’installe en faveur du tout sauf Macron et qu’à l’inverse le tout sauf Le Pen s’affaiblisse.

 

 

Sondage: le tout sauf Macron plus fort que le tout sauf Le Pen ?

Sondage: le tout sauf Macron plus fort que le tout sauf Le Pen ?

 

On peut se demander si finalement ce qui a permis à nombre de présidents de se faire élire à savoir le tout sauf Le Pen ne va pas s’inverser pour la présidentielle de 2022. On pourrait en effet constater que le tout sauf Macon pourrait devenir plus fort que le tout sauf Le Pen tellement le rejet de l’intéressé est important. Le président ne bénéficie en effet au premier tour que d’un socle tournant autour de 23 à24 pour cent.

En l’état actuel des choses, on voit mal qui pourrait concurrencer Macron dans son camp, ni la droite classique encore moins la gauche en voie d’extinction. Du coup le rejet de Le Pen qui a tant servi à l’élection des présidents depuis des décennies pourrait être remplacé par un tout sauf Macron. Pas vraiment un vote d’adhésion mais de rejet du plus détesté.

En effet, Marine Le Pen, se qualifie dans tous les cas de figure ( selon une étude Louis-Harris (pour le second tour, avec un niveau élevé d’intentions de vote au premier tour (26 à 27%). Alors qu’elle avait obtenu 21,3% des voix au premier tour en 2017, elle dépasse désormais aisément la barre des 25%.

Emmanuel Macron, en revanche, obtient selon le scénario 23 à 24% des voix, soit le niveau qu’il avait atteint au premier tour en 2017. Il enregistre donc une baisse de quelques points par rapport à un sondage du même institut en juillet 2020, où il recueillait 27 à 28% des intentions de vote. Au moment de la quête aucun candidat ne semble capacités de concurrencer macro dans son camp.

La progression à droite est très légère pour les candidats potentiels., Valérie Pécresse obtient 14% des intentions de vote, Xavier Bertrand 16% des intentions de vote (contre 12 à 13% dans de précédentes enquêtes). On observe que chacun des deux peine à retrouver l’électorat de François Fillon en 2017 : à peine plus de la moitié de cet électorat se reporte vers le candidat soutenu par LR, quand près d’un quart choisit Emmanuel Macron, environ 10% Marine Le Pen et presque autant (7%) Nicolas Dupont-Aignan.

À gauche, on aille sur la voie de l’extinction..  Anne Hidalgo recueille 6% ou 7% des intentions de vote, selon qu’elle est opposée à Xavier Bertrand ou à Valérie Pécresse. Tandis qu’Arnaud Montebourg est crédité de 5% des suffrages, dans toutes les configurations. Ce qui place les deux candidats soutenus par le PS à tous les coups derrière Jean-Luc Mélenchon (10 à 11%). Mais aussi derrière le député européen EELV Yannick Jadot, qui recueille 7 à 10% des intentions de vote
*Sondage effectué en ligne les 19 et 20 janvier auprès 1403 personnes représentatives de la population française, dont 976 inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).

Formation : d’autres voies que les études longues

Formation : d’autres voies que les études longues

Les études supérieures ne sont pas considérées comme la seule voie à suivre pour « réussir sa vie », analyse Benoît Coquard, chercheur en sociologie. Il démontre qu’il existe dans ces territoires d’autres logiques de valorisation sociale.

Les jeunes des territoires ruraux en déclin, tel est l’objet d’études de Benoit Coquard, sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et auteur de l’ouvrage Ceux qui restent (La Découverte, 2019). Au cours de longues enquêtes dans le Nord et l’Est de la France, il analysé les aspirations d’une certaine jeunesse, pour qui reconnaissance sociale et valorisation de soi passent par d’autres voies que les études supérieures. Et pour qui faire des études, c’est avant tout quitter sa ville ou son village, opter pour un choix à l’issue incertaine, souvent non approuvé par l’entourage, et par ailleurs en inadéquation avec les besoins du marché de l’emploi local. Comme le montre Benoît Coquard, « ceux qui restent » valorisent avant tout la solidarité territoriale et amicale face aux difficultés. Et cette vision semble se renforcer avec la crise actuelle.

Qu’est-ce qui vous a conduit à vous intéresser aux orientations scolaires des jeunes, et notamment aux différences entre femmes et hommes, dans les campagnes en déclin ?

Les campagnes en déclin, ce sont ces territoires où les jeunes qui partent faire des études ne sont pas revenus. Au départ, je m’étais intéressé au département dont je suis originaire, la Haute-Marne, qui a vu sa population baisser de 20 % depuis les années 1970. Fortement marqués par la désindustrialisation, les milieux ruraux du nord et de l’est de la France sont principalement composés d’enfants d’ouvriers et d’employés. L’emploi local repose beaucoup sur des métiers manuels peu qualifiés, plutôt considérés comme « masculins », et le chômage est encore plus élevé chez les jeunes femmes. Les choix scolaires et de carrière se révèlent donc intrinsèquement liés à la question du genre.

Autrefois très pourvoyeuse d’emplois féminins, l’industrie textile a été presque entièrement démantelée. Dans un contexte de massification de l’accès à l’enseignement supérieur, et alors que les filles obtiennent de meilleurs résultats scolaires que leurs homologues masculins, celles-ci vont miser sur des études plus longues pour accéder à un emploi stable. Première génération à aller à la fac, ces jeunes femmes font souvent des « parcours à l’aveugle ». Une fois diplômées, elles ne trouvent pas de métiers correspondant à leur qualification dans leur commune d’origine. Lors de mon enquête, certaines m’ont dit : « Je ne vais pas faire caissière avec un bac + 5. » Donc elles ne reviennent pas, et c’est ce qui fait que la population décline dans ces zones rurales.

 

 

Le chômage partiel maintenu tant que la crise durera

Le chômage partiel maintenu tant que la crise durera

« Pour toutes les entreprises fermées totalement ou partiellement on prendra en charge à 100% l’activité partielle tant que la crise durera », a déclaré Élisabeth Born, la ministre du travail sur Europe 1.

Concernant une hausse éventuelle du fonds de solidarité pour éviter des faillites en cascade, Mme Borne a estimé qu’il fallait « maintenir » ce dispositif « pour les secteurs en difficulté tout le temps que ce sera(it) nécessaire ».

Interrogée sur la réforme des retraites, Mme Borne l’a jugée nécessaire et devant se faire « dans la concertation », en estimant que la « priorité absolue » était de « surmonter la crise » économique liée au Covid-19 dans le respect du « dialogue avec les partenaires sociaux ». Elle s’était opposée fin novembre sur ce sujet au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, qui l’avait qualifiée de « priorité absolue » et présentée comme un facteur de « retour à la croissance ».

Concernant la proposition du Conseil d’analyse économique (CAE), think tank rattaché à Matignon, d’institutionnaliser la reprise en main du régime par l’Etat de l’assurance-chômage et de faire fi des partenaires sociaux, la ministre a estimé qu’il s’agissait d’ »un avis qui n’engage qu’eux ».

Pour résumer en maintien les dispositifs d’aide pour faire face à la crise sanitaire mais pour les réformes structurelles on verra plus tard, sans doute après 2022.

Brexit: un accord plus contraignant que prévu pour les Britanniques

Brexit: un accord plus contraignant que prévu pour les Britanniques

 

Indiscutablement c’est surtout Johnson qui fait le service après-vente de l’accord commercial passé entre l’union économique et le Royaume-Uni. Pourquoi un tel enthousiasme ? Sans doute pour assurer les Britanniques qui en fait  ont dû lâcher du lest sur leurs revendications initiales. D’après la BBC, le document inclut des engagements clairs sur les normes en matière d’environnement, de droits des salariés et de changement climatique.

Ces standards similaires à ceux actuellement en vigueur ne doivent pas être revus à la baisse, et des mécanismes pour les faire appliquer seront mis en place. Il s’agit sans doute des contraintes les plus importantes qui doivent en principe conduire à une concurrence loyale. Restera à la vérifier mais des dispositions ont été prises pour arbitrer les différends. En réalité le Royaume uni ne retrouve pas totalement et loin s’en faut sa souveraineté économique.

Le texte prévoit aussi un droit mutuel à “rééquilibrer” les termes de l’accord s’il y a à l’avenir des “divergences importantes” à même d’affecter les échanges commerciaux.

 

Parmi les annexes figurent un compromis de dernière minute sur les automobiles électriques, fait savoir la BBC. Alors que l’UE voulait initialement autoriser seulement les véhicules électriques britanniques fabriqués majoritairement avec des pièces européennes à être importés dans l’UE sans droits de douane, ce processus va désormais s’étaler sur six ans, mais avec des critères moins généreux que ceux demandés par Londres.

Le Parlement britannique a été appelé à se réunir le 30 décembre pour voter un projet de loi de mise en oeuvre de l’accord conclu avec l’Union européenne. L’opposition travailliste a indiqué jeudi qu’elle soutiendrait l’accord.

Économie internationale : C’est en Europe surtout que la France est faible

Économie internationale : C’est en Europe surtout que la France est faible

La lauréate du prix du meilleur jeune économiste 2020 Isabelle Méjean observe, dans une tribune au « Monde », que 60 % des échanges de la France avec le reste du monde se font à l’intérieur du Marché commun.

Tribune.

La pandémie a de nouveau mis en lumière les excès de la mondialisation. En cause : la déforestation, qui bouleverse les niches écologiques des animaux hôtes et favorise l’émergence de nouveaux virus, et la mobilité internationale des individus, qui aide à diffuser l’épidémie. Les tensions protectionnistes ressurgissent, comme en témoignent les appels au souverainisme économique, qui serait la solution aux problèmes d’approvisionnement en matériel sanitaire, mais aussi en produits de toute sorte, du printemps 2020. Ces tensions interviennent dans un climat international globalement sceptique à l’égard du libre-échange, qui a atteint son apogée avec le vote au Royaume-Uni sur le Brexit, en 2016, et la guerre commerciale sino-américaine de 2018.

Ce scepticisme est nourri par le sentiment d’un insuffisant partage des gains de la mondialisation, confirmé par de nombreux travaux académiques. D’un côté, les grands gagnants, les multinationales, leurs actionnaires et leurs cadres, qui bénéficient majoritairement des nouvelles opportunités offertes par l’ouverture des pays émergents, et peuvent exploiter les règles de la fiscalité internationale pour éviter l’impôt. De l’autre, les perdants, les entreprises exposées à une concurrence étrangère accrue et leurs salariés, victimes de destructions d’emplois dans une économie marquée par le chômage de masse. Entre les deux, un bénéfice en termes de pouvoir d’achat réel mais diffus, et donc difficile à appréhender. On estime que l’augmentation des importations en provenance de Chine entre 1995 et 2007 a détruit environ 100 000 emplois en France, des pertes concentrées géographiquement, tandis qu’elle a amélioré le pouvoir d’achat annuel de chaque ménage de 1 000 euros, des gains répartis sur toute la distribution des revenus. A cela s’ajoutent des difficultés à mettre en place des politiques environnementales ambitieuses, dans un contexte où la perte de compétitivité des entreprises françaises semble une menace insurmontable.

Si ces problèmes sont réels, on oublie parfois que, pour l’économie française, la mondialisation se joue avant tout à l’échelle européenne. Environ 60 % des échanges de la France avec le reste du monde se font à l’intérieur de l’Union européenne (UE), quand les biens en provenance d’Asie représentent 15 % des importations françaises. Les entreprises françaises ont des chaînes de valeur principalement européennes. Et si la France a un problème de compétitivité, c’est vis-à-vis de ses partenaires européens plus que des pays asiatiques.

 

 

EDF : meilleur résultat financier que prévu

EDF : meilleur résultat financier que prévu

EDF espère un Ebitda  de 16 milliards soient un résultat supérieur aux annonces du 13 novembre mais inférieur aux 17,5 à 18 milliards qu’il disait viser avant la crise sanitaire.

Dans un communiqué, le groupe français indique également anticiper une production d’énergie d’origine nucléaire proche de 335 TWh pour l’ensemble de l’exercice 2020, le haut de la fourchette allant de 325 à 335 TWh qu’il anticipait le 13 novembre.

Automobile : Les hybrides rechargeables aussi polluants que les véhicules classiques

Automobile : Les hybrides rechargeables aussi polluants que les véhicules classiques

Sur les 22 véhicules “ayant déjà circulé et représentatifs des modèles vendus en France” qui ont été testés par l’institut spécialisé Ifpen, , il apparaît que les hybrides essence-électriques non rechargeables offrent une réduction de 12% des émissions de CO2 – notable surtout en ville – tandis que pour les hybrides rechargeables, les émissions de CO2 varient beaucoup selon l’état de charge de la batterie.

D’après l’Ifpen, les émissions sont très faibles lorsque le véhicule est rechargé quotidiennement et les distances parcourues inférieures à 50 km par jour, mais rejoignent sinon celles d’un véhicule thermique classique.

L’organisation environnementale Transport & Environnement a alerté fin novembre sur des taux d’émission supérieurs aux annonces officielles pour les hybrides rechargeables, alors que ces voitures sont au coeur de la stratégie d’électrification des constructeurs européens.

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