Croissance zone euro : récession probable au quatrième trimestre
En raison des très mauvais résultats de novembre, la croissance devrait retomber dans le rouge au quatrième trimestre. Une très mauvaise nouvelle par rapport aux tendances de l’été. Du coup, la prévision d’une chute de 7,5 % de la croissance pourrait être revue encore à la hausse. Tous les secteurs ont été affectés mais plus particulièrement les services du fait des mesures restrictives prises dans le cadre de la crise sanitaire. L’activité du secteur privé de la zone euro s’est fortement contractée en novembre, les nouvelles mesures de restriction prises pour endiguer la deuxième vague de coronavirus contraignant de nombreuses entreprises du secteur des services à fermer temporairement leurs portes. Les résultats préliminaires des enquêtes réalisées par IHS Markit auprès des directeurs d’achat (PMI) pour le mois en cours renforcent le scénario d’un retour de l’économie de l’union monétaire en récession.
L’indice composite, qui combine l’activité manufacturière et celle des services, a chuté à 45,1 en novembre, basculant en territoire de contraction après une stagnation de l’activité le mois dernier, illustrée par un indice à 50,0.Les services ont particulièrement souffert en novembre avec un indice à 41,3 contre 46,9 le mois précédent. L’activité manufacturière a mieux résisté et s’est maintenue en territoire de croissance (53,6 contre 54,8).
En Allemagne la contraction s’est amplifiée en novembre sous l’effet des nouvelles mesures de restriction L’indice des service est tombé à 46,2 contre 49,5 le mois précédent, l’activité manufacturière a ralenti un peu mais est demeurée vigoureuse, à 57,9 contre 58,2 en octobre et un consensus de 56,5. L’indice composite, qui combine les services et le secteur manufacturier, se maintient en territoire de croissance, à 52,0 contre 55,0 le mois précédent et un consensus de 50,4.
En France, l’activité du secteur privé en France a connu en novembre sa contraction la plus forte depuis six mois ; L’indice composite, qui combine l’activité manufacturière et celle des services, a chuté à 39,9, au plus bas depuis le mois de mai, contre 47,5 en octobre. L’indice des services est tombé à 38,0 contre 46,5 le mois précédent, celui de l’activité manufacturière baissant pour da part à 49,1 contre 51,3 en octobre .