Archive pour le Tag 'quart'

Narcotrafic : un quart des individus arrêtés à Marseille sont étrangers en situation irrégulière

Narcotrafic : un quart des individus arrêtés à Marseille sont étrangers en situation irrégulière 

 

Encore une opération spectaculaire à Marseille visant le trafic de drogue. Une action déjà entreprise dans le passé et qui finit souvent en eau de boudin faute de moyens pour lui donner un caractère permanent.

Pour preuve, on a même arrêté des individus dont 25 % étaient étrangers en situation irrégulière. On peut évidemment se demander ce qu’ils font sur le territoire. Marseille, sorte de Chicago,  devient une place centrale de diffusion de la drogue dans la région et même dans toute la France. 50 morts ont été enregistrés en 2023 du fait de règlements de comptes entre bandes rivales.

Sur les 82 individus interpellés lundi à Marseille, presque un quart d’entre eux ne sont pas Français : 19 sont des étrangers en situation irrégulière dont sept sont sous OQTF. Quatre prévenus ont été placés au CRA de Marseille. Le coup de filet a aussi concerné le contrôle d’établissements suspects. 18 d’entre eux ont fait l’objet d’un contrôle des forces de l’ordre, pour deux infractions relevées et sept fermetures administratives.

Aux côtés des ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin, de la Justice Éric Dupond-Moretti ainsi que de la secrétaire d’État à la Ville Sabrina Agresti-Roubache, Emmanuel Macron a déclaré qu’il «ne céderait pas à un discours de défaite», soulignant des moyens «inédits» par l’État français. «Le narcotrafic est un fléau mondial en progression. La drogue est notre ennemie», a-t-il ajouté. L’objectif est de rendre impossible la vie des trafiquants. »

Covid : des ennuis de santé persistants pour un quart des malades

  • Covid : des ennuis de santé persistants pour un quart des malades 

Près d’un quart des personnes ayant contracté le Covid-19 font face, un mois après ou plus, à des problèmes de santé qu’ils n’avaient pas expérimentés avant leur infection, selon une vaste étude de Fair Health, une organisation indépendante, ayant analysé les données médicales de près de deux millions d’Américains touchés par le virus.

Les principaux problèmes étaient des douleurs (névralgie, douleurs musculaires…) pour 5% des personnes, et des difficultés à respirer, dans 3,5% des cas, suivis d’une hypertension, d’une indisposition ou grande fatigue, d’anxiété, puis de problèmes intestinaux.

« ATD Quart Monde doit rester au Cese » (Aubry, Berger, Faure, Pécresse)

« ATD Quart Monde doit rester au Cese » (Aubry, Berger, Faure, Pécresse)

 41 responsables politiques, associatifs et universitaires appellent le gouvernement « à réintégrer sans attendre ATD Quart Monde au sein du Cese, aux côtés de la Croix-Rouge et du collectif Alerte ». Le nouveau Cese entrera en fonction en mai.

 

Tribune :

 

« Deux. C’est le nombre de sièges dévolus aux représentants de la lutte contre la pauvreté sur les 175 que comptera le nouveau Conseil économique, social et environnemental (Cese). Deux sièges pour les 15% de la population qui vivent sous le seuil de pauvreté. Si la réforme du Cese a fait peu de bruit, la loi organique du 15 janvier 2021 a pourtant changé son rôle et sa composition, passant notamment de 233 membres à 175. Les sièges destinés aux associations luttant contre la pauvreté ont ainsi été réduits de trois à deux – l’un pour la Croix-Rouge, l’autre pour le collectif Alerte, tandis que le siège jusqu’ici tenu par ATD Quart Monde a été supprimé.

ATD Quart Monde y porte la parole des plus exclus depuis 1979 et y apporte une expertise unique et irremplaçable 

Troisième assemblée de la République, le Cese a pourtant vocation à représenter la société dans son ensemble. ATD Quart Monde y porte la parole des plus exclus depuis 1979 et y apporte une expertise unique et irremplaçable, construite à partir de la pensée, du savoir et de l’expérience des personnes les plus pauvres. Les travaux portés par ses représentants successifs ont inspiré et initié d’importantes avancées législatives, parmi lesquelles la création du RMI (ancêtre du RSA), de la Couverture maladie universelle (CMU) ou encore du Droit au logement opposable (DALO). Fidèle à ce qui fonde ATD Quart Monde, ses avis et rapports y ont été réfléchis et construits avec des personnes en situation de pauvreté : plus qu’une représentation, c’est une réelle participation des plus pauvres qu’ATD Quart Monde apporte au sein du Cese.

Aujourd’hui, alors que la pauvreté s’accroît en France, il est plus que jamais nécessaire de continuer à faire entendre cette voix. Les 10 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté – dont plus de 2 millions dans l’extrême pauvreté -, les 4 millions de personnes mal-logées, les 3 millions de chômeurs de longue durée, les 3 millions d’enfants de familles vivant sous le seuil de pauvreté doivent pouvoir porter leur parole jusque dans les plus hautes instances de la République. Cela commence évidemment au Cese, un lieu où se côtoient des mondes différents et qui porte le dialogue dans son ADN. Dialogue indispensable dans une société de plus en plus fracturée et qui ne saurait faire l’impasse sur 15% de la population. Sinon, comment prétendre vouloir faire du Cese ‘un carrefour des consultations citoyennes’, selon les propres mots du président de la République?

Le prochain mandat du Cese commençant début mai, il reste peu de temps au gouvernement pour revenir sur son choix

Oui, le Cese peut devenir l’avant-garde de la démocratie participative. Mais pour cela, il se doit d’être représentatif de l’ensemble de la société, sans oublier celles et ceux qui sont déjà bien trop souvent oubliés. Celles et ceux qui se battent au quotidien pour survivre ont beaucoup à apporter, au Cese comme ailleurs, pour construire les réponses à la pauvreté et contribuer à l’ensemble des politiques publiques.

Le prochain mandat du Cese commençant début mai, il reste peu de temps au gouvernement pour revenir sur son choix. En signant ce texte, nous l’appelons à réintégrer sans attendre ATD Quart Monde au sein du Cese, aux côtés de la Croix-Rouge et du collectif Alerte, pour donner à la troisième chambre de la République les moyens de rester fidèle à sa devise : ‘Considérer les progrès de la société à l’aune de la qualité de vie du plus démuni et du plus exclu est la dignité d’une nation fondée sur les Droits de l’Homme.’ »

 

Les signataires : 

Manon Aubry, députée européenne (LFI)

Martine Aubry, maire de Lille (PS)

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT

Annick Berthier, présidente d’Emmaüs France

Eliane Bourrel, personne en situation de pauvreté ayant participé aux travaux d’ATD Quart Monde au CESE

Manuel Bouvier, personne en situation de pauvreté ayant participé aux travaux d’ATD Quart Monde au CESE

Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité

Axelle Brodiez-Dolino, historienne spécialiste des questions de pauvreté et chargée de recherche au CNRS-Centre Norbert Elias

Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH

Julien Damon, sociologue, professeur associé à Sciences Po et conseiller scientifique de l’Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale

Emmanuel Decaux, professeur émérite en droit public à l’université Paris 2 Panthéon-Assas

Mireille Delmas-Marty, juriste et professeur honoraire au Collège de France

Christophe Devys, président du Collectif ALERTE

Patrick Doutreligne, président de l’Uniopss

Esther Duflo, économiste spécialiste de la pauvreté prix Nobel d’Economie

Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France

Olivier Faure, député (PS) et premier secrétaire du Parti socialiste

Véronique Fayet, présidente du Secours catholique – Caritas France

Annie Genevard, députée (LR) et vice-présidente de l’Assemblée nationale

Laurent Grandguillaume, président de Territoires zéro chômeur de longue durée

Caroline Janvier, députée (LREM)

Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde

Fiona Lazaar, députée (NI) et présidente du Conseil National des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE)

Franck Lenfant, personne en situation de pauvreté ayant participé aux travaux d’ATD Quart Monde au CESE

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT

Eric Molinié, ancien président du Samu social de Paris et de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE)

Edgar Morin, sociologue et philosophe

Mathilde Panot, députée (LFI)

Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Île-de-France (LR)

Raymonde Poncet, sénatrice (EELV)

Dominique Potier, député (PS)

Florence Provendier, députée (LREM)

Pierre-Alain Raphan, député (LREM)

Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre

Fabien Roussel, député (PCF) et secrétaire national du PCF

Adrien Quatennens, député (LFI) et coordinateur de La France insoumise

Malik Salemkour, président de la Ligue des Droits de l’Homme

Marie Toussaint, députée européenne (EELV)

Boris Vallaud, député (PS)

Dominique Versini, ancienne secrétaire d’Etat chargée de la lutte contre l’exclusion

Fatiha Ziane, personne en situation de pauvreté ayant participé aux travaux d’ATD Quart Monde au Cese

 

Société:« La ville du quart d’heure » ?

Société:« La ville du quart d’heure »  ?

Carlos Moreno, directeur scientifique de la chaire « Entreprenariat, territoire, innovation » à l’Université Paris-I.

 

Carlos Moreno est un chercheur et entrepreneur franco-colombien, directeur scientifique de la chaire « Entreprenariat, territoire, innovation » à l’Université Paris-I. Il est le père du concept de « ville du quart d’heure ».

Notons cependant que cette ville du quart d’heure existe déjà dans les petites villes et les villes moyennes. D’où peut-être la remise en cause de ville de taille démentielle ? (NDLR). Interview dans l’Opinion.

Nos villes sont aujourd’hui stressantes, inégalitaires… Ont-elles été victimes de leur propre croissance ?

Au même titre que le XIXe siècle était celui des Empires et le XXe celui des Etats-Nations, le XXIe est bien celui des villes. Le moteur du changement d’ère dans notre modernité de l’après-guerre, a été l’émergence des villes-monde, créatrices de richesses, centres de pouvoir et de décision. Mais la ville qui gagne est aussi celle qui perd. La richesse s’accompagne inéluctablement d’inégalités et d’un contexte socialement anxiogène. La ville reluisante par son patrimoine est aussi la ville en proie à des incivilités majeures. Surtout, elle concentre les trois défis de notre génération : la crise écologique, car nos centres-villes sont de plus en plus pollués ; la crise sanitaire, car les villes sont les premiers espaces confinés ; et la crise sociale, générée par les fractures territoriales. Les villes portent en elles les réponses à ces problèmes.

Comment nos villes peuvent-elles résoudre ces crises ?

Les villes sont au cœur de la solution car elles sont la colonne vertébrale des actions de transformation. La tendance dominante est la pensée réductrice. On réduit la ville uniquement à des questions d’architecture, d’urbanisme ou de circulation. La question climatique sera au cœur des problématiques urbaines pour les prochaines décennies. Nous avons célébré le cinquième anniversaire des accords de Paris. On l’a vu, les Etats ont failli à leurs promesses, en quittant l’accord ou bien en ne le respectant pas. Les villes ont pris le relais. Elles montrent le chemin pour un mode de vie décarboné, tout en étant un rempart contre l’extrémisme : le Rassemblement national fait toujours de moins bons résultats aux élections municipales qu’à l’élection présidentielle. Parce que les liens de proximité sont plus forts à l’échelle d’une ville. Les relations qui s’y tissent permettent de mobiliser rapidement et efficacement des écosystèmes locaux.

« Avec la ville du quart d’heure, les mobilités obligées, celles qui nous amènent sur nos lieux de travail en nous prenant parfois jusqu’à trois heures de nos vies dans des conditions insupportables, deviendront des mobilités choisies »

La proximité est justement l’idée phare de la « ville du quart d’heure », qui rend accessible toutes les activités essentielles dans un rayon de 15 minutes. C’était important de remettre le temps au cœur de la réflexion urbanistique ?

La proximité est aujourd’hui un élément essentiel de la qualité de vie des citoyens. En rapprochant les six fonctions sociales essentielles que sont l’habitat, le travail, l’approvisionnement, l’éducation, la santé et les loisirs, on gagne du temps sur nos vies à cent à l’heure. La longueur des déplacements est symptomatique des fractures d’une ville. Avec la ville du quart d’heure, les mobilités obligées, celles qui nous amènent sur nos lieux de travail en nous prenant parfois jusqu’à trois heures de nos vies dans des conditions insupportables, deviendront des mobilités choisies. Ce sera du temps gagné pour notre vie personnelle, sociale ou créative. A ce « chrono urbanisme », j’associe la « chronotopie ». Aujourd’hui, les mètres carrés construits n’ont qu’une seule fonction. Ils sont utilisés à seulement 40 % de leur temps disponible. Une aberration. Pourquoi ne pas redonner une fonction à ses espaces sous-utilisés ? Pourquoi ne pas transformer des discothèques en salle de sport la journée ? Ou bien rendre les cours des écoles accessibles le week-end ? La ville du quart d’heure nous offre une autre manière de vivre, de consommer, de travailler. Cette vie de proximités nous permettra de reprendre le contrôle de notre temps.

Cette ville de tous les avantages, où les inconvénients ont disparu, n’est-elle pas une utopie ?

J’ai parlé pour la première fois de ce concept la veille du lancement de la COP21 en 2015. A l’époque, on me rétorquait déjà que la ville du quart d’heure était une utopie. Que jamais nous n’allions pouvoir travailler là où nous habitions. Mais que s’est-il passé depuis cinq ans ? Des quartiers se piétonnisent, se végétalisent, s’ouvrent à leurs habitants. La transformation a déjà commencé et elle se poursuit avec le confinement. Les gens ont été obligés de vivre en proximité. Certains ont redécouvert leurs voisins, leur quartier… La grande révolution viendra du télétravail. Les gens comprendront que leur temps de trajet peut être économisé. Il ne faut pas non plus oublier que la ville est et sera toujours imparfaite. Il n’y a pas de ville idéale, elle sera toujours en travaux.

Ces réflexions ne sont-elles pas valables uniquement pour les salariés du tertiaire ? C’est une des critiques adressée à Anne Hidalgo, qui a repris votre concept dans son programme pour les municipales…

Si on désature l’espace public, on laisse de meilleures conditions à ceux qui n’auront pas d’autre choix que de se rendre sur leur lieu de travail. Alors, certes, la ville du quart d’heure n’est pas une baguette magique. On ne changera pas soixante-dix ans d’urbanisme centré sur les infrastructures pour un urbanisme d’usage du jour au lendemain. Mais Anne Hidalgo a su capter l’importance de développer cette proximité, à la fois demandée et inéluctable si l’on veut résoudre les grands défis de notre génération. Et il n’y a pas que Paris ! Ottawa, au Canada, a opté pour le « 15-minutes neighbourhood », de même que Melbourne en Australie, ou encore Portland, Barcelone, Milan… Il faut changer le paradigme actuel du produire, consommer, se déplacer. Recréer de nouvelles urbanités et de nouvelles narrations. Contribuer à l’amélioration de nos villes.

Les villes sont ancrées dans des territoires. Quel regard portez-vous sur ces espaces ? Le concept de ville quart d’heure y paraît moins pertinent.

La logique de rapprochement des habitants et de leurs activités s’y applique également. En France, la flambée des Gilets jaunes était en partie une colère liée à la mobilité. Nous avons proposé le « territoire de la demi-heure » comme adaptation, autour d’une nouvelle armature territoriale. En France, 80 % des Français habitent en zone urbaine, soit 20 % des territoires. Les villes doivent pouvoir créer des liens forts avec les territoires car elles ne seront jamais autosuffisantes. Ces armatures urbaines doivent être renforcées et cela passe par un large processus de décentralisation. La pandémie a montré la difficulté d’associer les régions et les territoires à la prise de décision et les problèmes que cela a engendrés. Le mille-feuille territorial doit être simplifié pour que les territoires deviennent vertueux et apaisés.

Combien de temps prendrait le passage à la ville du quart d’heure ?

L’urbanisme est trop souvent assimilé à la construction de bâtiments, qui s’étale sur plusieurs années. Avec la ville du quart d’heure, il ne s’agit pas d’aménager la ville mais d’aménager la vie urbaine. C’est un voyage, un processus itératif qui s’étale sur le temps long : il commence dès maintenant et ne se finira probablement jamais.

« Ce ne sont pas les smart cities, les smart métropoles ou les smart régions, qui suffiront à enrichir les réflexions stratégiques et les solutions opérationnelles dans un monde complexe et urbanisé. Du fait des histoires, de la culture, des traditions, il ne peut pas y avoir un modèle unique. Seulement des sources d’inspiration. Les technologies en font partie »

Vous êtes né en Colombie, et avez pu vous rendre aux quatre coins du monde. Dans quelle mesure ces voyages ont influencé le concept de ville du quart d’heure ?

Je m’en suis nourri. Ils ont, sans aucun doute, façonné mon regard. Je reste plus attaché aux gens qu’à l’architecture. Italo Calvino écrivait dans Les villes invisibles (1972) : « Tu ne jouis pas d’une ville à cause de ses sept ou soixante-dix-sept merveilles, mais de la réponse qu’elle apporte à l’une de tes questions. » Cette réflexion m’a porté : comment et pourquoi les villes sont-elles inégalitaires, ségrégatives, polluées… ? Lors d’un déplacement à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, je suis resté stupéfait par la pollution et la pauvreté d’une ville qui avait tout, dans sa culture et ses traditions, pour promouvoir un mode de vie sain. Je me suis toujours interrogé sur la manière de redonner de la qualité à la vie. Ce ne sont pas les smart cities, les « smart métropoles » ou les « smart régions », qui suffiront à enrichir les réflexions stratégiques et les solutions opérationnelles dans un monde complexe et urbanisé. Du fait des histoires, de la culture, des traditions, il ne peut pas y avoir un modèle unique. Seulement des sources d’inspiration. Les technologies en font partie. Ce que je propose, c’est une voie inspirante, centrée sur l’humain, en phase avec les grands défis d’aujourd’hui.

« La ville du quart d’heure » ?

« La ville du quart d’heure »  ?

Carlos Moreno, directeur scientifique de la chaire « Entreprenariat, territoire, innovation » à l’Université Paris-I.

 

Carlos Moreno est un chercheur et entrepreneur franco-colombien, directeur scientifique de la chaire « Entreprenariat, territoire, innovation » à l’Université Paris-I. Il est le père du concept de « ville du quart d’heure ».

Notons cependant que cette ville du quart d’heure existe déjà dans les petites villes et les villes moyennes. D’où peut-être la remise en cause de ville de taille démentielle ? (NDLR). Interview dans l’Opinion.

Nos villes sont aujourd’hui stressantes, inégalitaires… Ont-elles été victimes de leur propre croissance ?

Au même titre que le XIXe siècle était celui des Empires et le XXe celui des Etats-Nations, le XXIe est bien celui des villes. Le moteur du changement d’ère dans notre modernité de l’après-guerre, a été l’émergence des villes-monde, créatrices de richesses, centres de pouvoir et de décision. Mais la ville qui gagne est aussi celle qui perd. La richesse s’accompagne inéluctablement d’inégalités et d’un contexte socialement anxiogène. La ville reluisante par son patrimoine est aussi la ville en proie à des incivilités majeures. Surtout, elle concentre les trois défis de notre génération : la crise écologique, car nos centres-villes sont de plus en plus pollués ; la crise sanitaire, car les villes sont les premiers espaces confinés ; et la crise sociale, générée par les fractures territoriales. Les villes portent en elles les réponses à ces problèmes.

Comment nos villes peuvent-elles résoudre ces crises ?

Les villes sont au cœur de la solution car elles sont la colonne vertébrale des actions de transformation. La tendance dominante est la pensée réductrice. On réduit la ville uniquement à des questions d’architecture, d’urbanisme ou de circulation. La question climatique sera au cœur des problématiques urbaines pour les prochaines décennies. Nous avons célébré le cinquième anniversaire des accords de Paris. On l’a vu, les Etats ont failli à leurs promesses, en quittant l’accord ou bien en ne le respectant pas. Les villes ont pris le relais. Elles montrent le chemin pour un mode de vie décarboné, tout en étant un rempart contre l’extrémisme : le Rassemblement national fait toujours de moins bons résultats aux élections municipales qu’à l’élection présidentielle. Parce que les liens de proximité sont plus forts à l’échelle d’une ville. Les relations qui s’y tissent permettent de mobiliser rapidement et efficacement des écosystèmes locaux.

« Avec la ville du quart d’heure, les mobilités obligées, celles qui nous amènent sur nos lieux de travail en nous prenant parfois jusqu’à trois heures de nos vies dans des conditions insupportables, deviendront des mobilités choisies »

La proximité est justement l’idée phare de la « ville du quart d’heure », qui rend accessible toutes les activités essentielles dans un rayon de 15 minutes. C’était important de remettre le temps au cœur de la réflexion urbanistique ?

La proximité est aujourd’hui un élément essentiel de la qualité de vie des citoyens. En rapprochant les six fonctions sociales essentielles que sont l’habitat, le travail, l’approvisionnement, l’éducation, la santé et les loisirs, on gagne du temps sur nos vies à cent à l’heure. La longueur des déplacements est symptomatique des fractures d’une ville. Avec la ville du quart d’heure, les mobilités obligées, celles qui nous amènent sur nos lieux de travail en nous prenant parfois jusqu’à trois heures de nos vies dans des conditions insupportables, deviendront des mobilités choisies. Ce sera du temps gagné pour notre vie personnelle, sociale ou créative. A ce « chrono urbanisme », j’associe la « chronotopie ». Aujourd’hui, les mètres carrés construits n’ont qu’une seule fonction. Ils sont utilisés à seulement 40 % de leur temps disponible. Une aberration. Pourquoi ne pas redonner une fonction à ses espaces sous-utilisés ? Pourquoi ne pas transformer des discothèques en salle de sport la journée ? Ou bien rendre les cours des écoles accessibles le week-end ? La ville du quart d’heure nous offre une autre manière de vivre, de consommer, de travailler. Cette vie de proximités nous permettra de reprendre le contrôle de notre temps.

Cette ville de tous les avantages, où les inconvénients ont disparu, n’est-elle pas une utopie ?

J’ai parlé pour la première fois de ce concept la veille du lancement de la COP21 en 2015. A l’époque, on me rétorquait déjà que la ville du quart d’heure était une utopie. Que jamais nous n’allions pouvoir travailler là où nous habitions. Mais que s’est-il passé depuis cinq ans ? Des quartiers se piétonnisent, se végétalisent, s’ouvrent à leurs habitants. La transformation a déjà commencé et elle se poursuit avec le confinement. Les gens ont été obligés de vivre en proximité. Certains ont redécouvert leurs voisins, leur quartier… La grande révolution viendra du télétravail. Les gens comprendront que leur temps de trajet peut être économisé. Il ne faut pas non plus oublier que la ville est et sera toujours imparfaite. Il n’y a pas de ville idéale, elle sera toujours en travaux.

Ces réflexions ne sont-elles pas valables uniquement pour les salariés du tertiaire ? C’est une des critiques adressée à Anne Hidalgo, qui a repris votre concept dans son programme pour les municipales…

Si on désature l’espace public, on laisse de meilleures conditions à ceux qui n’auront pas d’autre choix que de se rendre sur leur lieu de travail. Alors, certes, la ville du quart d’heure n’est pas une baguette magique. On ne changera pas soixante-dix ans d’urbanisme centré sur les infrastructures pour un urbanisme d’usage du jour au lendemain. Mais Anne Hidalgo a su capter l’importance de développer cette proximité, à la fois demandée et inéluctable si l’on veut résoudre les grands défis de notre génération. Et il n’y a pas que Paris ! Ottawa, au Canada, a opté pour le « 15-minutes neighbourhood », de même que Melbourne en Australie, ou encore Portland, Barcelone, Milan… Il faut changer le paradigme actuel du produire, consommer, se déplacer. Recréer de nouvelles urbanités et de nouvelles narrations. Contribuer à l’amélioration de nos villes.

Les villes sont ancrées dans des territoires. Quel regard portez-vous sur ces espaces ? Le concept de ville quart d’heure y paraît moins pertinent.

La logique de rapprochement des habitants et de leurs activités s’y applique également. En France, la flambée des Gilets jaunes était en partie une colère liée à la mobilité. Nous avons proposé le « territoire de la demi-heure » comme adaptation, autour d’une nouvelle armature territoriale. En France, 80 % des Français habitent en zone urbaine, soit 20 % des territoires. Les villes doivent pouvoir créer des liens forts avec les territoires car elles ne seront jamais autosuffisantes. Ces armatures urbaines doivent être renforcées et cela passe par un large processus de décentralisation. La pandémie a montré la difficulté d’associer les régions et les territoires à la prise de décision et les problèmes que cela a engendrés. Le mille-feuille territorial doit être simplifié pour que les territoires deviennent vertueux et apaisés.

Combien de temps prendrait le passage à la ville du quart d’heure ?

L’urbanisme est trop souvent assimilé à la construction de bâtiments, qui s’étale sur plusieurs années. Avec la ville du quart d’heure, il ne s’agit pas d’aménager la ville mais d’aménager la vie urbaine. C’est un voyage, un processus itératif qui s’étale sur le temps long : il commence dès maintenant et ne se finira probablement jamais.

« Ce ne sont pas les smart cities, les smart métropoles ou les smart régions, qui suffiront à enrichir les réflexions stratégiques et les solutions opérationnelles dans un monde complexe et urbanisé. Du fait des histoires, de la culture, des traditions, il ne peut pas y avoir un modèle unique. Seulement des sources d’inspiration. Les technologies en font partie »

Vous êtes né en Colombie, et avez pu vous rendre aux quatre coins du monde. Dans quelle mesure ces voyages ont influencé le concept de ville du quart d’heure ?

Je m’en suis nourri. Ils ont, sans aucun doute, façonné mon regard. Je reste plus attaché aux gens qu’à l’architecture. Italo Calvino écrivait dans Les villes invisibles (1972) : « Tu ne jouis pas d’une ville à cause de ses sept ou soixante-dix-sept merveilles, mais de la réponse qu’elle apporte à l’une de tes questions. » Cette réflexion m’a porté : comment et pourquoi les villes sont-elles inégalitaires, ségrégatives, polluées… ? Lors d’un déplacement à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, je suis resté stupéfait par la pollution et la pauvreté d’une ville qui avait tout, dans sa culture et ses traditions, pour promouvoir un mode de vie sain. Je me suis toujours interrogé sur la manière de redonner de la qualité à la vie. Ce ne sont pas les smart cities, les « smart métropoles » ou les « smart régions », qui suffiront à enrichir les réflexions stratégiques et les solutions opérationnelles dans un monde complexe et urbanisé. Du fait des histoires, de la culture, des traditions, il ne peut pas y avoir un modèle unique. Seulement des sources d’inspiration. Les technologies en font partie. Ce que je propose, c’est une voie inspirante, centrée sur l’humain, en phase avec les grands défis d’aujourd’hui.

Additifs alimentaires : 700 dont un quart dangereux pour la santé

Additifs alimentaires : 700 dont un quart dangereux pour la santé  

 

Un  rapport de l’Oms traite du  risque de cancer en cas de consommation excessive de viande industrielle et en fonction du  type d’élevage mais tout autant le mode de préparation et de conservation. Pas étonnant pas moins de 700 additifs sont utilisés dans la chimie alimentaire. Or d’Après  Consoglobe  80 additifs sur 700 seraient vraiment inoffensifs. Mais même inoffensive cette chimie alimentaire fait peur rien qu’à en lire une liste non exhaustive ! Bon appétit !

L’additif E160 plus connu sous le nom de bêtacarotène extrait de carottes

E100 – E102 – E103 – E104 – etc

E100 : Curcumine = Colorant jaune d’origine végétale

E101 : Riboflavine (lactoflavine, vitamine B2) = Colorant jaune d’origine végétale

E140 : Chlorophylle et chlorophylline = Colorant vert d’origine végétale

E160c : Extrait de Paprika = Colorant d’origine végétale (considéré sans danger mais cependant interdit en Australie)

E160e : Bêta-Apocarotenol-8 (C30) = Colorant et antioxydant orange synthétique

E160f : Ester éthylique de l’acide bêta apocaroténique-8 (C30) = Colorant et antioxydant de synthèse

E161 : Xanthophylle = Colorant jaune d’origine végétale (interdit cependant en Suisse)

E162 : Rouge de betterave ou Bétanine = Colorant rouge dérivé des betteraves

E163 : Anthocyanes = Colorant entre le rose, le violet et le bleu dérivé de fruits et de légumes

E170 : Carbonate de calcium = Colorant naturel dérivé du calcaire

E172 : Oxydes de fer – Hydroxydes de fer = Colorants jaune, marron, noir ou rouge dérivé d’oxydation du fer

E263 : Acétate de calcium = Acidifiant d’origine naturelle ou chimique (considéré comme peu toxique lorsqu’il est consommé oralement)

E297 : Acide fumarique = Acidifiant synthétique

E301 : (L-)Ascorbate de sodium = Antioxydant chimique ou produit par génie génétique

E302 : (L-)Ascorbate de calcium = voir E301

E303 : Diacétate d’ascorbyle = voir E301

E304 : Esters d’acides gras de l’acide ascorbique, Palmitate d’ascorbyle, Stéarate d’ascorbyle = voir E301

Végétariens selon certains rapports, le E304 pourrait parfois être d’origine animale

E306 : Extrait riche en Tocophérols = Vitamine E d’origine végétale servant d’antioxydant et de stabilisant

E307 : Alpha-Tocophérol = Vitamine E de synthèse ayant le même rôle que le E306

E308 : Gamma-Tocophérol = voir E307

E309 : Delta-Tocophérol = voir E307

E322 : Lécithines = Antioxydant et émulsifiant d’origine végétale ou animale, dérivé du tournesol, du soja et du colza ou encore des oeufs. Si dérivé d’OGM :

Des rapports assez récents dévoilent certains risques lors de surconsommation tels que : bouffées de chaleur et risques d’allergie.

E330 : Acide citrique = Antioxydant et acidifiant d’origine végétale, parfois fabriqué synthétiquement ou par génie génétique. Attention ! Peut parfois contenir du GMS(1) (glutamate monosodique) Risques à fortes doses : réactions cutanées et érosion des dents.

E331 : Citrates de sodium (aussi citrates de mono sodium, de di sodium et de tri sodium) = Acidifiant dérivé de l’acide citrique et qui pourrait être obtenu par génie génétique.

E334 : Acide tartrique (L(+)) = Antioxydant pouvant être d’origine naturelle, chimique ou produit par génie génétique

E335 : Tartrates de sodium (L(+)), mono, di et trisodique = Antioxydant et acidifiant d’origine naturelle dérivé de l’acide tartrique. Souvent utilisé dans les aliments pour nourrissons/enfants. En grande quantité peut provoquer des diarrhées.

E336 : Tartrates de potassium = voir E335 selon un ouvrage(2), cet additif pourrait représenter certains risques pour les personnes ayant des problèmes de rein ou de foie.

E337 : Tartrates double de potassium et de sodium = voir E335

E350 : Malate(s) de sodium ou Malate acide sodium = Acidifiant et correcteur d’acidité, dérivé de l’acide malique.

E351 : Malates de potassium = voir E350

E352 : Malate(s) de calcium ou Malate acide de calcium = voir E350

E353 : Acide métatartarique = Acidifiant, stabilisant et correcteur d’acidité de synthèse (surtout utilisé pour le vin)

E354 : Tartrate de calcium = voir E353

E356 : Adipate de sodium = acidifiant de synthèse qui peut remplacer le sel

E357 : Adipate de potassium = voir E356

E400 : Acide alginique = Épaississant, gélifiant et agent d’enrobage d’origine naturelle dérivé d’algues brunes lavées et broyées. Leur pulpe est ensuite traitée chimiquement. Consommé en trop grande quantité, cet additif pourrait avoir un effet laxatif et diminuer l’absorption intestinale de certains minéraux.

E401 : Alginate de sodium = dérivé du E400, s’y référer

E402 : Alginate de potassium = dérivé du E400, s’y référer

E403 : Alginate d’ammonium = dérivé du E400, s’y référer

E404 : Alginate de calcium = dérivé du E400, s’y référer

E417 : Gomme Tara = Épaississant dérivé des graines du buisson Tara (Caesalpinia Spinosa) originaire d’Amérique latine et d’Afrique. Légers risque d’allergies.

E440a : Pectines = Épaississant et supports pour additifs d’origine naturelle et dérivé de pommes, betteraves sucrières ou d’écorces d’oranges. Légers risques de flatulences ou troubles gastriques si consommé en trop grande quantité

E440b : Pectines amidées = Obtenu par le traitement ammoniaqual des pectines. Voir E440a

E445 : Esters glycériques de résines de bois = Agent troublant et stabilisant de synthèse dérivé de résine. Parfois d’origine animale ou transgénique (OGM). Considéré comme inoffensif car utilisé à faible dose. À vous de juger.

E470a : Sels de sodium, de potassium et de calcium d’acides gras = Émulsifiants, agents et supports d’enrobage dérivés de graisses et d’huiles alimentaires, d’origine animale ou encore d’oléagineux transgéniques.

E470b : Sels de magnésium d’acides gras = voir E470a. Considéré inoffensif mais l’origine n’est jamais citée…

E481 : Stéaroyl-2-lactylate de sodium = Émulsifiant et améliorant de panification de synthèse.

E482 : Stéaroyl-2-lactylate de calcium = voir E481

E483 : Tartrate de stéaryle = voir E481

E500 : Carbonates de sodium, carbonate acide de sodium, sesquicarbonate de sodium = Anti-agglomérants et correcteurs d’acidité de synthèse, également utilisé en tant que poudre à lever.

E501 : Carbonate de potassium, carbonate acide de potassium = Anti-agglomérant et correcteur d’acidité, également utilisé en tant que poudre à lever ou support pour additifs.

E503 : Carbonate(s) d’ammonium, carbonate d’acide d’ammonium = Anti-agglomérant et correcteur d’acidité de synthèse, également utilisé en tant que poudre à lever

E504 : Carbonate de magnésium, carbonate acide de magnésium = voir E503

E528 : Hydroxyde de magnésium = Correcteur d’acidité de synthèse (interdit en Australie)

E551 : Dioxyde de silicium = Anti-agglomérant, support pour arômes/colorants et auxiliaire technologique de synthèse. Le dioxyde de silicium est tout simplement de la poussière de roche que le corps humain n’assimile qu’en infime quantité et élimine le reste dans les urines et les selles.

E558 : Bentonite = Anti-agglomérant, auxiliaire technologique et support pour colorants d’origine naturelle dérivé de roche volcanique.

E570 : Acides gras = Agents d’enrobage, émulsifiants et anti-agglomérants d’origine naturelle, parfois animale ou de végétaux transgéniques. Légers risques d’allergies

E574 : Acide gluconique = Correcteur d’acidité de synthèse dérivé du glucose et pouvant être aussi d’origine animale ou d’oléagineux transgéniques.

E575 : Glucono-delta-lactone = Correcteur d’acidité, stabilisant et séquestrant, utilisé entreautres pour renforcer la couleur des charcuteries.

E576 : Gluconate de sodium = voir E575. Interdit en Australie.

E577 : Gluconate de potassium = voir E575. Interdit en Australie.

E578 : Gluconate de calcium = même utilisation que le E575, mais il est intéressant de savoir que cet additif est également utilisé industriellement pour purifier les stations d’épuration(4)… douteux ?

E579 : Gluconate ferreux = Agent séquestrant, régulateur de couleurs et stabilisant de synthèse ou dérivé de maïs transgénique, principalement utilisé pour stabiliser la couleur des olives noires.

E585 : Lactate ferreur ou lactate de fer II = Stabilisant de couleur de synthèse ou d’origine animale, seulement autorisé pour les olives noires.

E901 : Cire d’abeille blanche = cire naturelle servant d’anti-agglomérant, d’agent d’enrobage et de support. Aussi autorisé en tant que support pour les colorants naturels dans l’alimentation biologique.

E902 : Cire de Candelilla = Cire naturelle extraite d’une plante du Sahara utilisée comme anti-agglomérant naturel.

 

Lorganisme de défense des consommateurs UFC-Que Choisir évoque les  additifs alimentaires autorisés, des plus acceptables à ceux qu’il faudrait particulièremenet  éviter. L’organisme, qui met à disposition des consommateurs une base de données classant de 1 (Acceptable) à 4 (à éviter) l’ensemble de ces additifs,

Nitrates et nitrites présents dans le jambon (E249, E250, E251, E252) présentant un risque accru de cancer du côlon, caramels au sulfite d’ammonium (E150c, E150d) suspectés d’être cancérigènes, ou encore colorants azoïques présents dans les confiseries (E102, E104, E110, E122, E124, E129) risquant de rendre les enfants hyperactifs, sont ainsi pointés du doigt. «Sur les plus de 300 additifs autorisés, nos travaux montrent que 87 d’entre eux sont à éviter ou peu recommandables, soit plus du quart», indique l’association. «L’exposition quotidienne pendant des années à ces molécules accroît encore les risques. Or ils sont massivement utilisés dans les produits alimentaires industriels, y compris ceux de grandes marques», souligne l’UFC. Et ce n’est pas tout puisqu’il existe des auxiliaires industriels comme aditifs  «L’agroalimentaire a toujours cherché à vendre. Et comme on mange avec les yeux avant de goûter, il faut que ce soit beau avant d’être bon. Particulièrement aujourd’hui, dans cette société très portée sur le visuel», analyse Raphaël Haumont. Si, auparavant, les industriels utilisaient des colorants alimentaires, ils se tournent désormais vers des auxiliaires technologiques. Des modifications chimiques indécelables, une fois le produit terminé. «Un auxiliaire technologique n’est pas un additif, c’est pire. C’est un produit que l’agroalimentaire utilise et qu’on ne retrouve pas dans le produit – ou en très faible quantité – à la fin du processus.» Les adjuvants utilisés étant d’origine biologique, ils se dégradent au cours du processus, si bien qu’on n’en retrouve pas de traces à la fin. «Il s’agit de produits ambigus sur lesquels travaillent les industriels. Il y a un manque de transparence réel puisque le consommateur ne sait pas quelles transformations le produit qu’il déguste a subies. L’emploi de ces auxiliaires technologiques est bien sûr encadré par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCFR), mais ces transformations invisibles peuvent engendrer des dérives», alerte Raphaël Haumont* . L’olive faussement noire qui buzze sur Internet depuis plusieurs jours en est la meilleure représentation.  «Le doc du dimanche» consacrée aux olives, diffusée sur France 5 le 11 juin, a été un choc pour de nombreux consommateurs. Raphaël Haumont, filmé par nos confrères, y fait une démonstration stupéfiante : il transforme des olives vertes en olives noires, reproduisant un usage détestable de l’industrie agroalimentaire. «Les multiples étapes biochimiques naturelles qui transforment une olive verte en olive noire prennent du temps. L’idée est de trouver la parade pour réduire artificiellement cette durée et ainsi augmenter les profits», explique le chimiste. Les olives vertes sont ainsi trempées dans un bain de soude ou dans de la potasse, puis plongées dans la saumure, qui accélère la déshydratation. En plus du sel présent dans la saumure, du sucre est parfois ajouté pour arrondir le goût. Enfin, les olives sont plongées dans du gluconate ferreux (E579) ou du lactate ferreux (E585), ce qui les teinte en noir, malgré leur manque de maturation. «Le pire dans tout ça, c’est que certaines marques utilisent l’argument « riche en fer » sur la boîte ! Il est insupportable d’entendre la phrase « c’est le consommateur qui veut ça ».

 

*Raphaël Haumont, professeur des universités à Paris Saclay (Paris Sud), chercheur en physico-chimie des matériaux, co-créateur avec Thierry Marx du CFIC (Centre français d’innovation culinaire), et auteur de l’ouvrage Les Couleurs de la cuisine, paru en 2018 aux éditions Dunod.

Additifs alimentaires : 700 dont un quart dangereux pour la santé

  • Additifs alimentaires : 700 dont un quart dangereux pour la santé  

Un  rapport de l’Oms traite du  risque de cancer en cas de consommation excessive de viande industrielle et en fonction du  type d’élevage mais tout autant le mode de préparation et de conservation. Pas étonnant pas moins de 700 additifs sont utilisés dans la chimie alimentaire. Or d’Après  Consoglobe  80 additifs sur 700 seraient vraiment inoffensifs. Mais même inoffensive cette chimie alimentaire fait peur rien qu’à en lire une liste non exhaustive ! Bon appétit !

L’additif E160 plus connu sous le nom de bêtacarotène extrait de carottes

E100 – E102 – E103 – E104 – etc

E100 : Curcumine = Colorant jaune d’origine végétale

E101 : Riboflavine (lactoflavine, vitamine B2) = Colorant jaune d’origine végétale

E140 : Chlorophylle et chlorophylline = Colorant vert d’origine végétale

E160c : Extrait de Paprika = Colorant d’origine végétale (considéré sans danger mais cependant interdit en Australie)

E160e : Bêta-Apocarotenol-8 (C30) = Colorant et antioxydant orange synthétique

E160f : Ester éthylique de l’acide bêta apocaroténique-8 (C30) = Colorant et antioxydant de synthèse

E161 : Xanthophylle = Colorant jaune d’origine végétale (interdit cependant en Suisse)

E162 : Rouge de betterave ou Bétanine = Colorant rouge dérivé des betteraves

E163 : Anthocyanes = Colorant entre le rose, le violet et le bleu dérivé de fruits et de légumes

E170 : Carbonate de calcium = Colorant naturel dérivé du calcaire

E172 : Oxydes de fer – Hydroxydes de fer = Colorants jaune, marron, noir ou rouge dérivé d’oxydation du fer

E263 : Acétate de calcium = Acidifiant d’origine naturelle ou chimique (considéré comme peu toxique lorsqu’il est consommé oralement)

E297 : Acide fumarique = Acidifiant synthétique

E301 : (L-)Ascorbate de sodium = Antioxydant chimique ou produit par génie génétique

E302 : (L-)Ascorbate de calcium = voir E301

E303 : Diacétate d’ascorbyle = voir E301

E304 : Esters d’acides gras de l’acide ascorbique, Palmitate d’ascorbyle, Stéarate d’ascorbyle = voir E301

Végétariens selon certains rapports, le E304 pourrait parfois être d’origine animale

E306 : Extrait riche en Tocophérols = Vitamine E d’origine végétale servant d’antioxydant et de stabilisant

E307 : Alpha-Tocophérol = Vitamine E de synthèse ayant le même rôle que le E306

E308 : Gamma-Tocophérol = voir E307

E309 : Delta-Tocophérol = voir E307

E322 : Lécithines = Antioxydant et émulsifiant d’origine végétale ou animale, dérivé du tournesol, du soja et du colza ou encore des oeufs. Si dérivé d’OGM :

des rapports assez récents dévoilent certains risques lors de surconsommation tels que : bouffées de chaleur et risques d’allergie.

E330 : Acide citrique = Antioxydant et acidifiant d’origine végétale, parfois fabriqué synthétiquement ou par génie génétique. Attention ! Peut parfois contenir du GMS(1) (glutamate monosodique) Risques à fortes doses : réactions cutanées et érosion des dents.

E331 : Citrates de sodium (aussi citrates de mono sodium, de di sodium et de tri sodium) = Acidifiant dérivé de l’acide citrique et qui pourrait être obtenu par génie génétique.

E334 : Acide tartrique (L(+)) = Antioxydant pouvant être d’origine naturelle, chimique ou produit par génie génétique

E335 : Tartrates de sodium (L(+)), mono, di et trisodique = Antioxydant et acidifiant d’origine naturelle dérivé de l’acide tartrique. Souvent utilisé dans les aliments pour nourrissons/enfants. En grande quantité peut provoquer des diarrhées.

E336 : Tartrates de potassium = voir E335 selon un ouvrage(2), cet additif pourrait représenter certains risques pour les personnes ayant des problèmes de rein ou de foie.

E337 : Tartrates double de potassium et de sodium = voir E335

E350 : Malate(s) de sodium ou Malate acide sodium = Acidifiant et correcteur d’acidité, dérivé de l’acide malique.

E351 : Malates de potassium = voir E350

E352 : Malate(s) de calcium ou Malate acide de calcium = voir E350

E353 : Acide métatartarique = Acidifiant, stabilisant et correcteur d’acidité de synthèse (surtout utilisé pour le vin)

E354 : Tartrate de calcium = voir E353

E356 : Adipate de sodium = acidifiant de synthèse qui peut remplacer le sel

E357 : Adipate de potassium = voir E356

E400 : Acide alginique = Épaississant, gélifiant et agent d’enrobage d’origine naturelle dérivé d’algues brunes lavées et broyées. Leur pulpe est ensuite traitée chimiquement. Consommé en trop grande quantité, cet additif pourrait avoir un effet laxatif et diminuer l’absorption intestinale de certains minéraux.

E401 : Alginate de sodium = dérivé du E400, s’y référer

E402 : Alginate de potassium = dérivé du E400, s’y référer

E403 : Alginate d’ammonium = dérivé du E400, s’y référer

E404 : Alginate de calcium = dérivé du E400, s’y référer

E417 : Gomme Tara = Épaississant dérivé des graines du buisson Tara (Caesalpinia Spinosa) originaire d’Amérique latine et d’Afrique. Légers risque d’allergies.

E440a : Pectines = Épaississant et supports pour additifs d’origine naturelle et dérivé de pommes, betteraves sucrières ou d’écorces d’oranges. Légers risques de flatulences ou troubles gastriques si consommé en trop grande quantité

E440b : Pectines amidées = Obtenu par le traitement ammoniaqual des pectines. Voir E440a

E445 : Esters glycériques de résines de bois = Agent troublant et stabilisant de synthèse dérivé de résine. Parfois d’origine animale ou transgénique (OGM). Considéré comme inoffensif car utilisé à faible dose. À vous de juger.

E470a : Sels de sodium, de potassium et de calcium d’acides gras = Émulsifiants, agents et supports d’enrobage dérivés de graisses et d’huiles alimentaires, d’origine animale ou encore d’oléagineux transgéniques.

E470b : Sels de magnésium d’acides gras = voir E470a. Considéré inoffensif mais l’origine n’est jamais citée…

E481 : Stéaroyl-2-lactylate de sodium = Émulsifiant et améliorant de panification de synthèse.

E482 : Stéaroyl-2-lactylate de calcium = voir E481

E483 : Tartrate de stéaryle = voir E481

E500 : Carbonates de sodium, carbonate acide de sodium, sesquicarbonate de sodium = Anti-agglomérants et correcteurs d’acidité de synthèse, également utilisé en tant que poudre à lever.

E501 : Carbonate de potassium, carbonate acide de potassium = Anti-agglomérant et correcteur d’acidité, également utilisé en tant que poudre à lever ou support pour additifs.

E503 : Carbonate(s) d’ammonium, carbonate d’acide d’ammonium = Anti-agglomérant et correcteur d’acidité de synthèse, également utilisé en tant que poudre à lever

E504 : Carbonate de magnésium, carbonate acide de magnésium = voir E503

E528 : Hydroxyde de magnésium = Correcteur d’acidité de synthèse (interdit en Australie)

E551 : Dioxyde de silicium = Anti-agglomérant, support pour arômes/colorants et auxiliaire technologique de synthèse. Le dioxyde de silicium est tout simplement de la poussière de roche que le corps humain n’assimile qu’en infime quantité et élimine le reste dans les urines et les selles.

E558 : Bentonite = Anti-agglomérant, auxiliaire technologique et support pour colorants d’origine naturelle dérivé de roche volcanique.

E570 : Acides gras = Agents d’enrobage, émulsifiants et anti-agglomérants d’origine naturelle, parfois animale ou de végétaux transgéniques. Légers risques d’allergies

E574 : Acide gluconique = Correcteur d’acidité de synthèse dérivé du glucose et pouvant être aussi d’origine animale ou d’oléagineux transgéniques.

E575 : Glucono-delta-lactone = Correcteur d’acidité, stabilisant et séquestrant, utilisé entreautres pour renforcer la couleur des charcuteries.

E576 : Gluconate de sodium = voir E575. Interdit en Australie.

E577 : Gluconate de potassium = voir E575. Interdit en Australie.

E578 : Gluconate de calcium = même utilisation que le E575, mais il est intéressant de savoir que cet additif est également utilisé industriellement pour purifier les stations d’épuration(4)… douteux ?

E579 : Gluconate ferreux = Agent séquestrant, régulateur de couleurs et stabilisant de synthèse ou dérivé de maïs transgénique, principalement utilisé pour stabiliser la couleur des olives noires.

E585 : Lactate ferreur ou lactate de fer II = Stabilisant de couleur de synthèse ou d’origine animale, seulement autorisé pour les olives noires.

E901 : Cire d’abeille blanche = cire naturelle servant d’anti-agglomérant, d’agent d’enrobage et de support. Aussi autorisé en tant que support pour les colorants naturels dans l’alimentation biologique.

E902 : Cire de Candelilla = Cire naturelle extraite d’une plante du Sahara utilisée comme anti-agglomérant naturel.

 

Lorganisme de défense des consommateurs UFC-Que Choisir évoque les  additifs alimentaires autorisés, des plus acceptables à ceux qu’il faudrait particulièremenet  éviter. L’organisme, qui met à disposition des consommateurs une base de données classant de 1 (Acceptable) à 4 (à éviter) l’ensemble de ces additifs,

Nitrates et nitrites présents dans le jambon (E249, E250, E251, E252) présentant un risque accru de cancer du côlon, caramels au sulfite d’ammonium (E150c, E150d) suspectés d’être cancérigènes, ou encore colorants azoïques présents dans les confiseries (E102, E104, E110, E122, E124, E129) risquant de rendre les enfants hyperactifs, sont ainsi pointés du doigt. «Sur les plus de 300 additifs autorisés, nos travaux montrent que 87 d’entre eux sont à éviter ou peu recommandables, soit plus du quart», indique l’association. «L’exposition quotidienne pendant des années à ces molécules accroît encore les risques. Or ils sont massivement utilisés dans les produits alimentaires industriels, y compris ceux de grandes marques», souligne l’UFC.

Foot Euro 2016 : des Français encore à mi-temps seront éliminés en quart

Foot Euro 2016 : des Français encore à mi-temps seront éliminés en quart

Soyons lucides, la France n’a aucune chance de se qualifier en quart de finale si elle continue comme par exemple devant Irlande à ne jouer qu’une mi-temps. Quelle différence avec le rythme imposé dès le départ par exemple par les Allemands ou encore les Belges. En outre la défense devant les Irlandais a montré encore trop de fébrilité, surtout Rami, et Evra  toujours mal placés, trop lents et maladroits. Koscielny qui a été très bon ne pourra pas toujours boucher tous les trous. Evra comme d’habitude a été très moyen, Drogba a  joué encore de manière intermittente. En fait l’attaque n’a été très satisfaisante qu’en seconde mi-temps et surtout grâce à Griezmann. Il faudra aussi que l’entraîneur Didier Deschamps prenne un peu plus de risques et s’implique davantage cours de la partie au lieu d’attendre seulement la mi-temps. Sa place n’est pas d’être assis au niveau des spectateurs mais dans le carré des entraîneurs pour réajuster le plus tôt possible la stratégie. La France ne pourra pas gagner l’écart avec une défense aussi faible et une attaque qui ne joue que 45 minutes. De ce point de vue les Allemands comme les Belges ont montré que l’engagement devait être total des la premières minutes. En huitième de finale de l’Euro 2016, la France a su cependant  renverser la vapeur au Parc Olympique Lyonnais. Les Bleus ont battu les Irlandais 2-1. Ils accèdent aux quarts de finale. A la deuxième minute de jeu, l’Irlande marque le premier but. L’équipe de France est menée  sur un penalty concédé par Pogba. Penalty remporté par l’Irlandais Shane Long. Robbie Brady (République d’Irlande) transforme le penalty du pied gauche au ras du poteau droit.  A la 27e minute, carton jaune pour N’Golo Kanté pour jeu dangereux. A la 44e minute, le Français Adil Rami reçoit à son tour un carton jaune. A la mi-temps, la France est menée 1-0. A la 48e minute, Dimitri Payet se voit accorder un coup franc dans la moitié de terrain adverse. Début de la deuxième période : la course acharnée au but continue. De nombreuses occasions manquées pour les Bleus. La bataille est rude. A la 56e minute, Blaise Matuidi tente sa chance d’une frappe puissante du pied gauche aux 30 mètres. Le gardien de but irlandais, Darren Randolph repousse le ballon du bout du gant en corner. A la 57e minute, la France marque enfin et égalise. But marqué par Antoine Griezman, grâce à une passe décisive de Bacary Sagna suite à un centre. A peine quelques minutes plus tard, Antoine Griezmann marque à nouveau, à la 61e minute de jeu, grâce à une passe décisive d’Olivier Giroud de la tête. Explosion de joie. La France mène 2-1.  A la 66e minute, Antoine Griezmann se voit accorder un coup franc dans la moitié de terrain adverse. Côté irlandais, Shane Duffy reçoit un carton rouge. A la 83e minute, Antoine Griezmann est tout proche du triplé sur un centre de Dimitri Payet venu de la gauche. Pas de nouveau but, mais les Bleus sont bien qualifiés pour les quarts de finale après cette victoire 2-1 face à l’Irlande. Prochaine étape pour la France, dimanche prochain au Stade de France à 21h, les Bleus affronteront les vainqueurs d’Angleterre-Islande qui sera disputé lundi à Nice. Si c’est l’Angleterre le match sera d’un autre niveau que celui disputé contre l’Irlande.

Lagarde veut un quart à un tiers des investitures législatives de 2017

Lagarde veut un quart à un tiers des investitures législatives de 2017

 

Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde  refuse pour l’instant de participer aux primaires de la droite. Officiellement il reproche aux républicains d’être dans l’incapacité d’élaborer avec lui un programme politique commun. En réalité c’est le nombre d’investitures aux législatives qui est en jeu. L’UDI réclame en fait entre un quart et un tiers des circonscriptions. Un chiffre jugé beaucoup trop excessif par les républicains. Jean-Christophe Lagarde a donc appelé vendredi les militants du parti centriste à se prononcer en faveur du boycott de la primaire de la droite et du centre pour l’élection présidentielle de 2017. Les adhérents de l’UDI sont invités à trancher par vote électronique, entre le 15 et le 19 mars, l’éventuelle participation de la formation à la primaire des 20 et 27 novembre prochains organisée par Les Républicains. Un congrès prévu le 20 mars entérinera leur décision. Jean-Christophe Lagarde a déjà menacé d’un boycott si le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, ne satisfait pas à ses demandes d’une plate-forme programmatique commune et d’ »un quart à un tiers » des circonscriptions pour les législatives de juin 2017. Vendredi, il a exhorté les militants à le suivre sur cette voie et a menacé d’une candidature centriste en 2017 au risque de disqualifier la droite et le centre pour le second tour. « Nous avons proposé que des discussions aient lieu pour qu’il y ait un contrat d’alternance et à ce moment-là, la primaire était envisageable. Cette discussion n’a pas été possible », a-t-il expliqué sur Radio Classique et Paris Première. « Il y aura donc un vote la semaine prochaine des militants de l’UDI et je les invite à refuser de participer à la primaire », a-t-il ajouté. « Nous allons préparer notre projet présidentiel et législatif, investir nos candidats aux élections législatives et si, après leur primaire, ils souhaitent discuter nous discuterons, sinon nous assumerons nos différences politiques », a-t-il prévenu, évoquant l’hypothèse d’ »un candidat que les électeurs de l’UDI choisiront le moment venu ».

Parkings : facturation au quart d’heure…. ensuite à la minute ?

Parkings : facturation au quart d’heure…. ensuite à la minute ?

Il faut désengorger les villes alors ce sera désormais la facturation au quart d’heure. Ensuite peut-être même à la minute et même dans la rue. Ce qui permettrait de faire payer les véhicules arrétés  aux feux rouges. Mais comme dit Macron  « c’est pur redonner du pouvoir d’achat aux français».  À compter de ce 1er juillet, les automobilistes risquent de passer un sale quart d’heure. L’association UFC – Que Choisir a comparé les prix de près de 600 parkings, dans 183 villes de France. Résultat : entre le mois de septembre 2013 – juste avant le vote de la réforme – et le mois de juin 2015, le prix moyen d’une heure de stationnement a grimpé de 7,5%. C’est beaucoup plus que les 0,8% d’inflation sur la période. Le prix moyen d’une heure de stationnement est passé d’1,90 euro en 2013 à 2,04 euros en 2015, soit 14 centimes de plus. À l’origine, le but de la manœuvre c’était de ne pas vous faire payer deux heures stationnement, si votre voiture restait seulement une heure et cinq minutes au parking. On facture au quart d’heure et non plus à l’heure, pour redonner du pouvoir d’achat aux Français. Sauf que les gestionnaires de parking, qui sont déjà passés à la facturation au quart d’heure, ont gonflé leurs tarifs de 17% en moyenne pour une heure. On enregistre même jusqu’à 25% de hausse. Ce qui est frappant, c’est que les prix des parking varient vraiment selon les villes. En deux ans, les tarifs se sont envolés de 19% à Bordeaux, de 14% à Lyon et de 11% à paris. Nous payons dans la capitale 3,70 euros de l’heure, contre 1,60 euro à Nancy. Cette dernière, comme Grenoble, a fait le choix de ne pas augmenter ses tarifs. Les exploitants de parking se défendent. Ils expliquent que la loi les oblige à gérer leur parc pour atteindre l’équilibre économique, et que certaines collectivités accordent aussi des places gratuites dans certains cas. Reste que nous n’avons pas le choix. À Paris, 85.000 places de stationnement ont été supprimées en dix ans, pour « désengorger » la ville. À Marseille, Strasbourg et Rennes, la moitié des places de stationnement payant sont maintenant des parkings. Nous sommes donc de plus en plus obligés de passer par la case parking.

 

Banques françaises : un ¼ du chiffre d’affaires dans les paradis fiscaux !

Banques françaises : un ¼ du chiffre d’affaires dans les paradis fiscaux !

Curieux, il  n’y a pratiquement pas d’activités économiques dans les paradis fiscaux mais les banques française y réalisent plus d’un quart de leur activité ; Dans des filiales qui n’ont pour objet que la spéculation et l’optimisation fiscale (de leurs clients et d’elles-mêmes). Les paradis fiscaux sont donc un pan important de l’activité étrangère des banques françaises. Un peu plus d’un quart (26%) du chiffre d’affaires réalisé à l’international par les cinq plus grands établissements vient de ces pays, selon une étude publiée ce jeudi 13 novembre par la Plateforme paradis fiscaux et judiciaires, qui regroupe 19 ONG et syndicats.  Cette étude utilise pour sa définition du paradis fiscal une large liste de 60 pays établie en 2009 par le Tax Justice Network, qui comprend notamment la Suisse, l’Irlande ou le Portugal.  La plateforme a toutefois exclu les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Portugal de la liste pour ne pas fausser ses données. En analysant les documents de référence des banques BNP Paribas, Société Générale, BPCE, Crédit Agricole et Crédit Mutuel, la Plateforme constate qu’un tiers de leurs filiales étrangères se trouvent dans des paradis fiscaux.  Ces filiales sont essentiellement spécialisées en solutions de placement, financement structuré ou gestion d’actifs, l’activité de détail y étant très minoritaire (2 fois moins qu’ailleurs pour BNP Paribas, et 3 fois moins pour Crédit Agricole), selon l’étude.  Le Luxembourg est le paradis fiscal préféré des banques françaises, avec 117 filiales. Les banques y enregistrent près du quart du chiffre d’affaires qu’elles réalisent dans les paradis fiscaux . Il est suivi par la Belgique, Hong Kong et la Suisse.  Autre conclusion, les Iles Caïman constituent le trou noir des activités bancaires, avec des chiffres d’affaires très disparates (parfois négatifs), une quinzaine de filiales dénombrées pour les grandes banques françaises mais aucun employé, au motif qu’ils sont localisés dans d’autres pays ou que les activités réalisées sont imposées dans d’autres territoires.  L’étude relève également que les paradis fiscaux sont plus attractifs que les pays émergents, les banques françaises y réalisant 3 fois plus de chiffre d’affaires que dans les BRICS (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud).   »Ces chiffres, même partiels, confirment que le recours aux paradis fiscaux, loin d’être anecdotique, est au coeur du fonctionnement des banques ayant des stratégies internationales », estime Grégoire Niaudet du Secours Catholique – Caritas France, co-auteur de l’étude cité dans un communiqué.  Les membres de la Plateforme, parmi lesquels Les Amis de la Terre, Transparency International ou la CFDT, demandent à ce que les Etats du G20 obligent l’ensemble des entreprises à plus de transparence sur les richesses créées pays par pays.

 




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