Archive pour le Tag 'qualité'

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Repenser la qualité des logements

Repenser la qualité des logements

il faudrait plutôt repenser la question de la qualité des logements, plaide le sociologue et urbaniste Yankel Fijalkow dans une tribune au « Monde ».(Extrait)

 

Tribune. La crise sanitaire et environnementale actuelle exacerbe la critique de l’urbanisation, et la promotion des territoires périphériques se porte au chevet des métropoles dites malades. Les campagnes et les petites villes seraient le nouveau remède à la suractivité urbaine : plus de nature, de lenteur et une meilleure santé.

Ce récit de la chute et de la rédemption n’est pas inédit. Comme l’a montré le philosophe Georges Canguilhem (1904-1995) pour la médecine, les récits sur le normal et le pathologique ligotent la pensée des urbanistes depuis au moins deux siècles.

Dès le XIXe siècle, les hygiénistes s’étaient attachés à promouvoir la santé publique en considérant les populations « en masse », à établir des statistiques et à cartographier des espaces insalubres destinés à être reconstruits selon les canons de l’architecture moderne.

Au début du XXe siècle, alors que les taux d’urbanisation culminaient en Europe occidentale, l’idéologie ruraliste taquinait les urbanistes, qui répliquaient avec des programmes incluant des parcs et des « espaces verts ».

Le contexte actuel atteste de la permanence des principes hygiénistes. Mais les failles de leur application montrent les moyens pour les dépasser.

Lors du premier confinement, les familles des métropoles et des banlieues, cloîtrées dans leurs petits appartements et privées d’espaces libres, ont mesuré la réduction de la notion de santé à la dimension physiologique. Leurs souffrances ont nourri la critique des logements collectifs, de la densité, de la dimension des appartements. De même, la crainte de la contagion et l’application du principe de solidarité, chère à Léon Bourgeois (1851-1925) [théoricien du solidarisme], ont subi quelques sérieuses entorses, malgré le repérage des « clusters » et les mesures de couvre-feu.

Face à l’hypothèse d’une obligation vaccinale, le gouvernement, sous la pression des petites revendications catégorielles ou individuelles, a multiplié les exceptions, rendant incompréhensible une stratégie générale. Etre ou non vacciné, disposer ou non d’un passe sanitaire, participer à la vie collective en virtuel ou en présentiel, résider ou non à l’écart des densités urbaines élevées et des sources de contamination : telles sont les variables qui agissent sur les comportements résidentiels contemporains. Quelle que soit la volonté des gouvernants pour soutenir l’activité économique, nos sociétés obéissent de plus en plus à une gestion sanitaire à la carte.

Qualité de l’air : une amende ridicule de 10 millions

Qualité de l’air : une amende ridicule de 10 millions

 

 

 

Une amende triplement ridicule du conseil d’État qui s’érige de plus en plus en autorité politique pour suppléer les défaillances de la gouvernance. Certes l’avis du conseil d’État est intéressant voire nécessaire mais sa traduction en termes d’amende n’a aucun sens. D’abord une condamnation à 10 millions ne représente rien dans un pays où par exemple la dette représente environ 2500 milliards, le budget public plus sécurité social près de 1000 milliards par an.

En fait, le conseil d’État impose une amende dont l’essentiel ira à l’ADEME dont le budget sera sans doute diminué de 10 milliards par le ministre des finances. Bref de toute façon une opération blanche quand une amende s’adresse à l’Etat et que le produit lui est en même temps principalement destiné. Le plus ridicule sans doute c’est la mise en demeure de se conformer aux valeurs limite en matière de qualité de l’air dans les six mois sous peine d’une nouvelle amende. On sait évidemment que ce genre de mesures  ne peut donner de résultats dans des délais aussi courts à moins par exemple d’interdire par exemple brutalement la mobilité dans les villes.

Enfin la question de la qualité de l’air n’est pas seulement de la responsabilité de l’État mais de toute la société.

Qualité de l’air : l’État condamné à une amende ridicule de 10 millions

Qualité de l’air : l’État condamné à une amende ridicule de 10 millions

 

 

 

Une amende triplement ridicule du conseil d’État qui s’érige de plus en plus en autorité politique pour suppléer les défaillances de la gouvernance. Certes l’avis du conseil d’État est intéressant voire nécessaire mais sa traduction en termes d’amende n’a aucun sens. D’abord une condamnation à 10 millions ne représente rien dans un pays où par exemple la dette représente environ 2500 milliards, le budget public plus sécurité social près de 1000 milliards par an.

En fait, le conseil d’État impose une amende dont l’essentiel ira à l’ADEME dont le budget sera sans doute diminué de 10 milliards par le ministre des finances. Bref de toute façon une opération blanche quand une amende s’adresse à l’Etat et que le produit lui est en même temps principalement destiné. Le plus ridicule sans doute c’est la mise en demeure de se conformer aux valeurs limite en matière de qualité de l’air dans les six mois sous peine d’une nouvelle amende. On sait évidemment que ce genre de mesures  ne peut donner de résultats dans des délais aussi courts à moins par exemple d’interdire par exemple brutalement la mobilité dans les villes

Végétalisation des menus : et la qualité ?

 Végétalisation des menus : et la qualité ?

La végétalisation des menus dans les cantines scolaires permet d’augmenter la part de bio et de local, notent dans une tribune au « Monde » trois acteurs du secteur, soulignant la nécessité de s’interroger sur la qualité des protéines, qu’elles soient animales ou végétales, et la sensibilisation aux bons enjeux et d’implication des citoyens. Par Christophe Hébert,Président de l’Association nationale des directeurs de restauration publique territoriale/Agores, Gilles Pérole, Président d’Un Plus Bio, Vincent Rozé, Président du réseau Manger bio.

 

Tribune.

 

Bonne nouvelle, l’enjeu des cantines et leurs 3,5 milliards de repas annuels reviennent au cœur du débat public. La ville de Lyon a décidé de supprimer la viande de ses menus pendant quelques semaines à compter du 22 février, pour des raisons sanitaires et techniques, pour ne conserver qu’un repas unique.

Cette décision a fait l’objet de vives critiques de la part de certains membres du gouvernement. Cela en dit long sur notre approche culturelle de l’alimentation en restauration collective, et révèle le lot d’incompréhensions et de méconnaissance sur ce secteur économique et social fondamental, voire une forme d’hypocrisie collective.

Le menu végétarien n’est pas qu’un choix militant. Passons d’abord sur la polémique politicienne, pour regarder de plus près quelques réalités qui, à nos yeux, vont dans le sens de l’histoire. On l’oublie rapidement mais avec la loi EGalim, les cantines scolaires de France sont déjà tenues d’introduire un menu végétarien par semaine depuis le 1er novembre 2019.

 

Cette mesure n’est pas le fruit du hasard, elle est issue d’un long travail du Haut Conseil de santé publique et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), qui s’est traduit par une série de recommandations autour des protéines végétales (légumineuses, céréales) dans le dernier programme national de l’alimentation et de la nutrition. 

La ville de Lyon, comme toutes les collectivités qui servent des repas en restauration collective, est-elle en droit de prendre une décision aussi importante pour ses usagers, comme pour les employés de ses cuisines ?

Notre réponse est oui. D’abord, la mise en place d’un protocole sanitaire renforcé le 1er février (et sans aide de l’Etat) au sein des cuisines collectives génère de vraies tensions et des difficultés techniques, sans compter la pression sur les effectifs lors d’isolement de cas contacts du Covid-19.

Ce n’est pas tout : face à l’urgence climatique, de plus en plus d’élus locaux osent aujourd’hui prendre des décisions courageuses pour peser sur le changement. Beaucoup de villes ont, à cet égard, inscrit au cœur de leur projet de transformer en profondeur leurs politiques alimentaires.

Avec une nouvelle équipe aux commandes, Lyon fait partie de ces territoires en mouvement qui veulent faire progresser la qualité en restauration sur le long terme. Et s’il est difficile de mettre tout le monde d’accord, il nous paraît plus maladroit encore de dicter leurs choix à des communes qui initient et expérimentent des changements de vision.

Qualité de l’air européenne : des améliorations mais aussi des disparités

Qualité de l’air européenne : des améliorations mais aussi des disparités

Des améliorations mais aussi des disparités géographiques.  La pollution de l’air en Europe, selon l’AEE, qui estime que l’exposition aux particules fines a causé environ 417.000 décès prématurés dans 41 pays européens en 2018, dont 379.000 dans l’Union européenne (UE) à 28.

L’agence note cependant une amélioration de la qualité de l’air au cours des 10 dernières années, le nombre de décès prématurés ayant baissé d’environ 54%.La plupart des citoyens de l’UE vivant en zone urbaine sont cependant exposés à certains polluants à des niveaux supérieurs aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus strictes.

Selon l’OMS, quasiment trois quarts (74%) des habitants des villes de l’UE sont ainsi exposés à des niveaux de particules dépassant ses normes alors que ce taux tombe à 4% selon les normes de l’UE.

Le rapport souligne également les disparités en termes de qualité de l’air dans l’UE, six Etats membres (la Bulgarie, la Croatie, l’Italie, la Pologne, la République tchèque et la Roumanie) ayant dépassé la valeur limite de l’Union pour les particules fines (PM2.5) en 2018. Seuls quatre pays en Europe (l’Estonie, la Finlande, l’Islande et l’Irlande) présentaient des concentrations en particules fines inférieures aux valeurs indicatives de l’OMS, selon ce rapport.

L’UE a déjà engagé des poursuites judiciaires contre 18 pays, dont la France, pour non-respect de leurs obligations en matière de protection des citoyens contre la mauvaise qualité de l’air.

Qualité de l’air : la France condamnée par l’Union économique

Qualité de l’air : la France condamnée par l’Union économique

Une nouvelle fois la France va être condamnée par l’union économique en raison de la médiocrité de la qualité de l’air. Une pollution qui fait de 50 à 75 000 morts par an.

Début juillet, le Conseil d’Etat a condamné le gouvernement français à une astreinte historique de 10 millions d’euros par semestre de retard s’il ne durcissait pas son dispositif contre la pollution de l’air dans huit grandes agglomérations (Lyon, Marseille-Aix, Reims, Grenoble, Strasbourg et Toulouse, Fort-de-France, Paris).

La plus haute juridiction administrative du pays, qui avait en 2017 enjoint l’État de mettre en oeuvre des plans de réduction des niveaux de particules PM10 et/ou de dioxyde d’azote, avait été saisie par des associations pour constater que cette injonction n’avait pas été suivie d’effet.

Le gouvernement a depuis publié, en septembre, un décret pour créer des « zones à faibles émissions » dans plusieurs agglomérations. Des solutions de contrôle des véhicules seront proposées aux collectivités locales fin 2021, début 2022, avec par exemple des radars automatiques, a précisé le ministère de la Transition écologique.

Il faut « sortir plus vite de la dépendance à la voiture automobile en ville », a réagi Sarah Fayolle, de Greenpeace. Elle plaide pour des « zones à faible émission ambitieuses, qui concernent les poids lourds, les voitures, les deux-roues, sur un large périmètre de l’agglomération, avec une sortie progressive des véhicules diesel et essence », avec des mesures d’accompagnement social, détaille-t-elle.

Le gouvernement lutte aussi contre la pollution de l’air en soutenant le développement des transports publics et du vélo pour lutter contre la pollution atmosphérique, fait valoir le ministère. A partir de 2021, les véhicules diesel ne bénéficieront plus de la prime à la conversion.

L’exécutif européen avait déjà renvoyé la France devant la justice en 2018 pour le non-respect des valeurs limites de dioxyde d’azote (NO2), gaz polluant principalement issu des moteurs diesel.

La justice européenne avait reconnu un an plus tard le dépassement « systématique » de ce seuil, ouvrant la voie, dans un deuxième temps, à d’éventuelles sanctions.

 

30 % du territoire mal couvert en téléphone mobile de qualité?

30 % du territoire mal couvert en téléphone mobile de qualité?

Officiellement le territoire couvert à 99 % par la téléphonie mobile. En fait, la qualité est très différente selon qu’on est couvert par la 2G, la 3G ou la 4 G. Ce concept de couverture est très approximatif car dans nombre de régions, il peut varier en qualité jusqu’à devenir inexistant selon notamment les conditions météorologiques. En réalité, 30 % du territoire est mal couvert. Cette couverture est à distinguer du taux de possession des smartphones et autres téléphones mobiles qui atteint 95 %. « On observe néanmoins un léger ralentissement de la croissance du taux de pénétration du smartphone depuis 2016″, note une étude, ce qui laisserait entendre que « cet équipement entre dans sa phase de maturité, caractérisée par une évolution plus lente dans les prochaines années ».

Cette stabilisation s’explique notamment par le fait que les personnes âgées de 70 ans et plus détentrices d’un autre type de téléphone « ne voient pas forcément l’utilité d’un smartphone par rapport à un téléphone mobile ‘classique’ », ce qui limite l’accès à de nouveaux consommateurs. Un peu moins de la moitié (44%) de cette tranche d’âge est équipée.

Le Baromètre numérique souligne que la taille de l’agglomération de résidence joue sur le taux d’équipement en smartphone et que les disparités entre les communes plus petites et les grandes pourraient « potentiellement s’expliquer par des différences dans la qualité du réseau Internet mobile ». Il est clair qu’on ne voit pas l’intérêt d’un Smartphone dans les zones où on a déjà de la peine à recevoir de simples communications téléphoniques. Le développement de la 5G devrait encore accroître les inégalités dans la mesure où le nombre d’antennes devra être multiplié par trois par rapport à la situation présente. Un investissement qui sera forcément privilégié dans les zones denses.

Dacia Sandero : le meilleur rapport qualité prix et de très loin

  • Dacia Sandero : le meilleur rapport qualité prix et de très loin 

Les ventes de voitures aux particuliers ont l’an dernier, passant sous la barre du million de véhicules sur un marché global français à 2,2 millions de véhicules immatriculés. 56% des voitures neuves sont aujourd’hui immatriculées par les entreprises, les flottes, les loueurs, non pas des ménages. « En France, la part des ventes aux ménages ne cesse de reculer, il y a une réorientation depuis 30 ans », nous expliquait le mois dernier Flavien Neuvy, président de l’Observatoire Cetelem de l’Automobile.

Avec un tarif qui débute à 7.990 euros, la Dacia Sandero est l’une des voitures les moins chères du marché. Elle permet surtout d’en avoir pour son argent. Avec une motorisation essence de 75 chevaux, presque toutes les options (sellerie cuir, caméra de recul, écran tactile avec GPS ou encore  vitres électriques), son prix grimpe autour des 13.500 euros. Soit plus de 10.000 euros de moins que le prix moyen de la voiture neuve vendue en France.

 

La Dacia Sandero se montre aussi très sobre au quotidien. Selon des données compilées par L’Argus, une Sandero de 75 chevaux ne demande de dépenser que 33 centimes d’euro par kilomètre roulé, contre 79 centimes par exemple pour un SUV Nissan Qashqai. Le prix de revente de la Dacia après plusieurs années ne chute pas trop non plus. Selon la dernière évaluation de La Tribune Auto, après 4 ans, une Sandero Stepway conserve 46% de sa valeur.

Résultat, avec ce profil d’achat malin, la Sandero truste les premières places dans les achats automobiles des Français. 82% des 69.343 Sandero immatriculées au total l’an dernier en France, particuliers comme entreprises, l’ont été chez des personnes privées. A titre de comparaison, seules 43,5% des Peugeot 208 vendues le sont à des particuliers. 545.500 Dacia Sandero circulent actuellement sur les routes de France.

 

Les cinq modèles les plus achetés par les particuliers en 2019

  • 1. Dacia Sandero – 57.010 exemplaires (-8%)
  • 2. Peugeot 208 – 38.002 exemplaires (-27%)
  • 3. Citroën C3 III – 37.119 exemplaires (-7%)
  • 4. Renault Clio IV – 31.756 exemplaires (-36%)
  • 5. Dacia Duster 2 – 31.199 exemplaires (-14%)

Climat – Qualité de l’air: La France condamnée par la justice européenne

Climat – Qualité de l’air:  La France condamnée par la justice européenne

 

C’est évidemment le paradoxe, la France veut la championne du monde de la défense du climat et de l’environnement dans ses discours. Macron en particulier n’en finit pas de mettre à toutes les sauces l’accord de Paris sauf que la France ne respecte pas les objectifs en matière de pollution qui contribue largement à la dégradation du climat. Des résultats ne renforcent pas la crédibilité des incantations de Macron davantage destinées à séduire l’électorat écolo qu’à mettre en place des politiques de transition énergétique efficace et socialement compatible.

La France risque donc des sanctions de la part de la Cour de Justice de l’Union européenne pour avoir dépassé de manière « systématique et persistante » le seuil de dioxyde d’azote dans plusieurs grandes villes du territoire. La justice européenne a estimé que la France a dépassé « de manière systématique et persistante » depuis 2010 le seuil limite dans l’air de dioxyde d’azote, gaz polluant principalement issu des moteurs diesel, dans une décision rendue jeudi. La Commission européenne avait saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) en mai 2018 après près d’une décennie de mises en garde. La France compte parmi les Etats membres, avec aussi l’Allemagne et le Royaume-Uni, contre lesquels Bruxelles avait décidé d’agir face à un problème persistant dans l’Union.

Selon le dernier rapport de l’Agence européenne de l’environnement sur la qualité de l’air publié mi-octobre, le dioxyde d’azote (NO2) est responsable de 68.000 décès prématurés par an dans l’UE, dont 7500 en France. Ce jugement ouvre la voie, dans un deuxième temps, à d’éventuelles sanctions, si rien n’est fait pour remédier à la situation.

« Le gouvernement est déterminé à améliorer rapidement et durablement la qualité de l’air, qui constitue un impératif de santé publique et environnemental », a assuré le ministère français de la Transition écologique et solidaire, dans un communiqué.

De son côté la Commission a affirmé qu’elle continuerait à travailler « en coopération rapprochée » avec la France « pour s’assurer qu’elle prenne les mesures nécessaires ».

Cette pollution de l’air au NO2 concernait 24 zones et agglomérations en France, dont les villes de Paris, Lyon, Marseille, Nice ou encore Strasbourg, mais aussi la vallée alpine de l’Arve, axe de transit vers l’Italie souffrant d’embouteillages chroniques.

La France affirme pourtant qu’entre 2010 et 2018 « les émissions d’oxydes d’azote ont baissé de 54% » et que le nombre de zones concernées a été divisé par deux (11 en 2018).

Si la France ne conteste pas le dépassement, son argumentation portait sur la législation européenne sur la qualité de l’air, dont l’application dans chaque Etat membre « doit être appréciée au regard des difficultés structurelles rencontrées », explique la CJUE dans un communiqué. Mais pour les juges « le fait de dépasser les valeurs limites pour le dioxyde d’azote dans l’air ambiant suffit en lui-même pour pouvoir constater un manquement ».

Par ailleurs, la législation prévoit qu’en cas de dépassement constaté, le pays mis en cause doit établir un plan relatif à la qualité de l’air, et s’assurer que la période de dépassement soit « la plus courte possible ». Or, la France a « manifestement » ignoré cela, la Cour ayant relevé un dépassement pendant « sept années consécutives ».

Le gouvernement français met en avant une série de mesures déjà prises: accompagnement du renouvellement du parc automobile, développement du réseau de bornes électriques, soutien à la rénovation énergétique des logements notamment.

Il souligne également les effets attendus de la « loi d’orientation sur les mobilités » avec le déploiement de « zones à faibles émissions » (excluant les véhicules les plus polluants), un plan Vélo ou encore un contrôle renforcé du marché automobile.

Au total 20 pays de l’UE sont la cible d’une procédure d’infraction en matière de qualité de l’air (15 dossiers sur les particules fines, 14 sur le NO2 et 1 sur le dioxyde de soufre). Au cours des cinq dernières années, la Commission a porté onze dossiers concernant neuf pays devant la CJUE.

Qualité de l’air: La France condamnée par la justice européenne

Qualité de l’air: La France condamnée par la justice européenne

 

 

  •  C’est évidemment le paradoxe, la France veut la championne du monde de la défense du climat et de l’environnement dans ses discours. Macron en particulier n’en finit pas de mettre à toutes les sauces l’accord de Paris sauf que la France ne respecte pas les objectifs en matière de pollution qui contribue largement à la dégradation du climat. Des résultats ne renforcent pas la crédibilité des incantations de Macron davantage destinées à séduire l’électorat écolo qu’à mettre en place des politiques de transition énergétique efficace et socialement compatible.
  • La France risque donc des sanctions de la part de la Cour de Justice de l’Union européenne pour avoir dépassé de manière « systématique et persistante » le seuil de dioxyde d’azote dans plusieurs grandes villes du territoire. La justice européenne a estimé que la France a dépassé « de manière systématique et persistante » depuis 2010 le seuil limite dans l’air de dioxyde d’azote, gaz polluant principalement issu des moteurs diesel, dans une décision rendue jeudi. La Commission européenne avait saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) en mai 2018 après près d’une décennie de mises en garde. La France compte parmi les Etats membres, avec aussi l’Allemagne et le Royaume-Uni, contre lesquels Bruxelles avait décidé d’agir face à un problème persistant dans l’Union.

Selon le dernier rapport de l’Agence européenne de l’environnement sur la qualité de l’air publié mi-octobre, le dioxyde d’azote (NO2) est responsable de 68.000 décès prématurés par an dans l’UE, dont 7500 en France. Ce jugement ouvre la voie, dans un deuxième temps, à d’éventuelles sanctions, si rien n’est fait pour remédier à la situation.

« Le gouvernement est déterminé à améliorer rapidement et durablement la qualité de l’air, qui constitue un impératif de santé publique et environnemental », a assuré le ministère français de la Transition écologique et solidaire, dans un communiqué.

De son côté la Commission a affirmé qu’elle continuerait à travailler « en coopération rapprochée » avec la France « pour s’assurer qu’elle prenne les mesures nécessaires ».

Cette pollution de l’air au NO2 concernait 24 zones et agglomérations en France, dont les villes de Paris, Lyon, Marseille, Nice ou encore Strasbourg, mais aussi la vallée alpine de l’Arve, axe de transit vers l’Italie souffrant d’embouteillages chroniques.

La France affirme pourtant qu’entre 2010 et 2018 « les émissions d’oxydes d’azote ont baissé de 54% » et que le nombre de zones concernées a été divisé par deux (11 en 2018).

Si la France ne conteste pas le dépassement, son argumentation portait sur la législation européenne sur la qualité de l’air, dont l’application dans chaque Etat membre « doit être appréciée au regard des difficultés structurelles rencontrées », explique la CJUE dans un communiqué. Mais pour les juges « le fait de dépasser les valeurs limites pour le dioxyde d’azote dans l’air ambiant suffit en lui-même pour pouvoir constater un manquement ».

Par ailleurs, la législation prévoit qu’en cas de dépassement constaté, le pays mis en cause doit établir un plan relatif à la qualité de l’air, et s’assurer que la période de dépassement soit « la plus courte possible ». Or, la France a « manifestement » ignoré cela, la Cour ayant relevé un dépassement pendant « sept années consécutives ».

Le gouvernement français met en avant une série de mesures déjà prises: accompagnement du renouvellement du parc automobile, développement du réseau de bornes électriques, soutien à la rénovation énergétique des logements notamment.

Il souligne également les effets attendus de la « loi d’orientation sur les mobilités » avec le déploiement de « zones à faibles émissions » (excluant les véhicules les plus polluants), un plan Vélo ou encore un contrôle renforcé du marché automobile.

Au total 20 pays de l’UE sont la cible d’une procédure d’infraction en matière de qualité de l’air (15 dossiers sur les particules fines, 14 sur le NO2 et 1 sur le dioxyde de soufre). Au cours des cinq dernières années, la Commission a porté onze dossiers concernant neuf pays devant la CJUE.

Sondage : baisse de la qualité de la vie en 10 ans

Sondage : baisse de la qualité de a vie  en 10 ans

 

D’après  étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health (article en anglais), mardi 9 octobre. « Une dégradation générale, mais qui touche principalement les sujets d’âge moyen (35-54 ans) et qui travaillent », détaille samedi, au Figaro, Joël Coste. Ce professeur d’épidémiologie et de biostatistique à l’université Paris-Descartes est l’un des quatre auteurs de l’étude. « On peut y voir un impact de la crise de 2008 qui a frappé de plein fouet ces catégories de la population », résume le Pr Joël Coste. Les personnes les plus âgées échappent à ce constat. « Chez les jeunes, la dégradation déjà amorcée entre 1995 et 2003 s’accélère depuis, alors que chez les plus de 65 ans on voit plutôt une stagnation ou des évolutions positives, selon les dimensions considérées », analyse le professeur.

La démarche des auteurs de l’étude est singulière : ils ont utilisé le même questionnaire de qualité de vie (le SF-36) sur des échantillons représentatifs de la population française à trois reprises au cours de ces vingt dernières années (1995, 2003, 2016).  »L’analyse est d’autant plus intéressante que le questionnaire SF-36 est fondé sur l’appréciation des patients et non sur des mesures purement médicales », souligne Le Figaro, qui donne des exemples de questions posées : « Dans quelle mesure votre état physique ou mental a-t-il perturbé vos relations avec la famille, les amis, les voisins, etc. au cours du mois écoulé ? Etes-vous plus ou moins limité lorsqu’il s’agit de vous agenouiller, de vous accroupir ou de vous pencher très bas ? »

Avec cette étude menée sur le long terme, l’objectif, pour le professeur, est de mettre en avant  »une conception plus large de la santé au sens de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est-à-dire intégrant les aspects physiques, psychologiques et sociaux ».

Qualité de l’air : en France : ça s’améliore légèrement mais c’est encore très mauvais

Qualité de l’air : en France : ça s’améliore légèrement mais c’est encore très mauvais

: Ça s’améliore légèrement mais c’est encore très mauvais, c’est le constat en particulier à paris. . En début d’année  la Commission européenne avait convoqué neuf pays, dont la France, l’Allemagne et l’Italie pour leur demander de faire le nécessaire pour se conformer à la directive européenne sur la qualité de l’air, faute de quoi elle saisirait la justice avec une amende à la clé. C’est dans le nord de l’Italie que l’air est le moins respirable, d’après le dernier rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) qui se base sur des données datant de 2015.A Milan, Turin et Padoue, la concentration en particules fines, l’un des principaux polluants atmosphériques, dépasse de loin les limites fixées par la directive européenne sur la qualité de l’air. Même chose dans les pays de l’Est, en Pologne et en Bulgarie notamment. La situation n’est guère meilleure à Marseille, Lyon ou Paris. Si on prend en compte le dioxyde d’azote, dont les émissions proviennent principalement du trafic routier et des véhicules diesel en particulier, là aussi les grandes villes françaises ne se conforment pas aux règles.  « Le véritable problème, ça n’est pas l’ozone, indique  Jean-Baptiste Bernard, directeur de recherche au CNRS, mais le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines. » Ces polluants sont produits par l’industrie, le chauffage au bois et le trafic routier. Ce dernier est, selon Airparif, en Ile-de-France, responsable à 75% des émissions de NO2.

Le professeur Sauvet confirme et  cite l’exemple de Tokyo. La capitale japonaise, qui fait la chasse aux particules fines (donc au diesel) depuis 2003, a obtenu des résultats « phénoménaux ». « Une baisse de 44% du taux de particules fines, de 11% de la mortalité cardiaque et de 22% de la mortalité pulmonaire », souligne-t-il. il reste encore à Paris un peu de chemin à parcourir. Selon un classement des capitales européennes établi au printemps dernier par l’ONG Greenpeace, Copenhague, Amsterdam et Oslo sont sur le podium et Paris émerge en milieu de tableau, à la 7e place, derrière Zurich, Vienne et Madrid.

Bilan de la qualité de l’air – Année 2017 – Surveillance et information en Île-de-France (Airparif, rapport de 110 p., fichier pdf de 12 Mo, mars 2018)

Dégradation de la qualité de l’eau

Dégradation de la qualité de l’eau

 

 

D’après l’association de consommateurs les pesticides essentiellement d’origine agricole  sont désormais massivement présents dans la moitié des rivières françaises et dans un tiers des nappes phréatiques.  Pour  Alain Bazot, président de l’UFC-Que choisir. «  Malgré les promesses, rien ne bouge dans la politique agricole qui est privilégiée par les pouvoirs publics, au contraire. La qualité de l’eau se dégrade et, si le public ne s’en rend pas vraiment compte, c’est que celle qui lui est servie au robinet reste acceptable, mais au prix de coûts toujours plus importants. » Le constat est aussi décourageant sur le front des nitrates, qui résultent, eux, des épandages d’engrais azotés – organiques comme le lisier ou bien chimiques. Sur 15 % du territoire, leurs taux dépassent 25 mg/l, c’est-à-dire le niveau au-delà duquel il devient difficile de rendre l’eau potable. Le pire se cache cependant dans les sous-sols : la valeur guide européenne y est dépassée dans 43 % du territoire. Ces chiffres officiels proviennent du portail d’information sur l’eau du ministère de la transition écologique ou des agences de l’eau. Mais ils sont rarement mis en avant, tant ils illustrent sans ambages la dégradation continue de la qualité de l’eau en France, malgré les promesses des gouvernements successifs. Les uns après les autres, ces derniers se sont engagés à diminuer de moitié l’usage des pesticides dans le pays d’ici à 2018 dans un premier temps, puis d’ici à 2025 dans la deuxième version du plan Ecophyto. Or, souligne l’association de consommateurs, en moyenne triennale, l’utilisation des pesticides a encore progressé de 18 % en cinq ans. Dans ces conditions, les traitements pour produire de l’eau potable coûtent de plus en plus cher. Tout cela est d’autant plus gênant que la répartition de la charge demeure, elle, très inégalitaire, et bien éloignée du principe pollueur-payeur. Les foyers, qui à eux tous utilisent 24 % de l’eau fournie, en paient 70 % ; les agriculteurs, qui en consomment le double, contribuent pour 4 % ; et les industriels (hors du secteur de l’énergie qui prélève beaucoup d’eau mais relâche l’essentiel) utilisent 6 % de l’eau, contribuant à 18 % du financement total. Autre difficulté, la sécheresse, qui bat des records cette année dans le sud-est de la France et qui, avec des étiages au plus bas, fait grimper les taux de pesticides. Les habituelles pluies de septembre manquent à l’appel. En moyenne de ces six derniers mois, les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence, l’Ardèche, l’Aude, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault, le Var et le Vaucluse ont enregistré des déficits historiques. Selon Météo France, le Languedoc-Roussillon n’avait pas connu pareille situation depuis soixante ans ; la Corse souffre d’un déficit pluviométrique de 61 %, Provence-Alpes-Côte d’Azur de 44 %. L’été, plus de la moitié des départements français sont désormais contraints de prendre des mesures de restriction d’eau une année sur deux. « Nous réclamons la transparence, nous voulons que le public sache que l’argent des agences de l’eau sert à traiter les dégâts causés aux écosystèmes par l’agriculture industrielle, pas au préventif qui consisterait à changer de modèle », assure Alain Bazot. Pis encore, le gouvernement s’apprête à ponctionner 15 % du budget des six agences d’eau – soit 360 millions d’euros – pour financer d’autres dossiers que celui de l’eau.

(Info du Monde)

Plan Agriculture Macron : quantité, qualité, prix, Macron présentera des mesures à la mi-octobre

Plan Agriculture Macron : quantité, qualité, prix,  Macron présentera des mesures à la mi-octobre

 

Trois éléments de la problématique : quantité, qualité et prix au cœur de la problématique du plan Macron. En d’autres termes comment permettre  aux agriculteurs  de produire avec une meilleure qualité et d’obtenir une rémunération décente en particulier par un relèvement des prix. Une problématique pleine de contradictions qui inclue la dimension mondiale des marchés, la régulation européenne et française, la répartition de la chaine des valeurs, une orientation progressive vers des produits de meilleure qualité et mieux rémunérés,  bien d’autres éléments encore. . Emmanuel Macron présentera donc  mi-octobre les conclusions de la première phase des états généraux de l’alimentation sur la création et la répartition de la valeur, censée répondre aux difficultés financières rencontrées par certains agriculteurs. Le chef de l’Etat, qui a promis de « permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier« , a ainsi signalé à des syndicats d’agriculteurs lundi qu’il s’impliquerait personnellement dans ces travaux. Emmanuel Macron avait annulé sa participation au lancement des états généraux, qui doivent se conclure fin novembre, avec un compte rendu final attendu vers la mi-décembre, suscitant des inquiétudes sur son intérêt pour ce dossier. « On a senti quelqu’un qui maîtrisait son sujet, qui était plutôt à l’écoute », a dit le porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel, à l’issue de la rencontre à l’Elysée.« On refera le point en novembre pour savoir si c’était une opération de com’ ou si c’était vraiment quelque chose qui était destiné à redonner un renouveau aux paysans », a-t-il ajouté sur BFM TV. Selon Bernard Lannes, président de la Coordination Rurale, Emmanuel Macron « n’a pas le choix, s’il laisse l’agriculture telle qu’elle est, il aura le feu dans les campagnes ». « Il faut redonner de la confiance et redonner une vision à cinq ans. » Parmi les promesses du nouveau président figurent cinq milliards d’euros d’investissements sur cinq ans pour l’agriculture. Les états généraux doivent permettre d’avancer sur le fléchage de ces investissements. Interrogé sur la grogne parmi les agriculteurs après l’annonce d’un transfert de certains crédits de la Politique agricole commune (PAC) pour financer des promesses du précédent gouvernement, l’Elysée a expliqué que « le président souhaite se concentrer sur la prochaine PAC, un dossier prioritaire sur lequel la France sera force de proposition ».

 

Trop de blé de mauvaise qualité

Trop de blé de mauvaise qualité

 

 

D’après un article de BFM la récolte de blé sera exceptionnelle au plan mondial, l’inverse en France du fait des conditions climatiques. Le paradoxe cependant c’est qu’au plan international on risque de manquer de blé de bonne qualité, celui notamment destiné à la fabrication du pain. Ou les limites du productivisme qui affecte la nature des productions. Un phénomène pas vraiment nouveau qui appauvrit cependant à la fois les producteurs et le contenu des produits. Après avoir craint de mauvaises récoltes, les agriculteurs du monde se retrouvent avec de gigantesques stocks de grains. Contrairement à ce que les observateurs du marché des céréales avaient anticipé l’année dernière, les prix du blé notamment sont en train de dégringoler, sur fond de récoltes record. C’est un scénario totalement inattendu qui est en train de se jouer sur le marché des céréales. L’année dernière, avec l’abondance des phénomènes climatiques spécifiques, El Nino entre autres, et des prévisions météo très peu encourageantes, l’ensemble du monde agricole s’attendait à de mauvaises récoltes et a des cours qui auraient dû se tendre cette année. C’est pour cela que les céréaliers du monde ont tenté par tous les moyens de compenser, en plantant nettement plus que prévu, afin que les récoltes ne soient pas trop mauvaises, car ils anticipaient beaucoup de pertes. C’est précisément l’inverse qui s’est produit. Malgré quelques cas particuliers comme les inondations en France notamment, l’année s’est au contraire très bien passée. Pas de froid excessif lors de la saison hivernale, un taux d’humidité optimal et un très bon rendement des surfaces cultivables. Le résultat, selon la FAO, l’organisme agricole de l’ONU: une situation de très nette surproduction qui va perdurer. À vouloir trop prévenir, les producteurs ont trop planté et trop produit. Le prix standard du boisseau de blé est donc tombé à 3,83 dollars à Chicago, son plus bas niveau enregistré depuis 2006. Les prix du maïs et du soja, eux aussi, signent des plus bas pluriannuels, par effet d’entraînement. Mais c’est bien le blé qui reste dans une situation inquiétante pour beaucoup d’observateurs. Car ce ne sont pas des récoltes simplement meilleures qu’attendues, qu’ont réalisé les agriculteurs. Mais des récoltes record dans certains cas. Pour les mois d’hiver, les États-Unis ont engrangé 45 millions de tonnes de blé, une hausse de 21% sur un an. Le Canada est sur le point de signer sa 2ème meilleure récolte en 25 ans, avec 30,5 millions de tonnes. Et cela ne touche pas que le continent américain: l’Australie va même récolter 26,5 millions de tonnes, la meilleure depuis 5 ans, et la Russie, avec 70 millions, va devenir cette année le plus grand exportateur mondial de cette céréale… alors qu’il y a quelques décennies, le pays était même obligé d’importer du blé américain pour subvenir à ses besoins! Au total, le monde agricole aura produit cette année autour de 743 millions de tonnes de blé, selon les chiffres de l’International Grains Council. Un niveau record, avec une hausse de 1% sur un an. Les observateurs notent tous les signes d’un marché surapprovisionné: les producteurs commençant même à travers le monde à connaître des problèmes de stockage, laissant parfois le blé stocké à l’extérieur des silos, tant ils sont déjà pleins. Pour autant, cette forte baisse des prix signifie-t-elle une baisse des revenus pour les agriculteurs, et une baisse des produits alimentaires de base? Pas si sûr, répondent les experts. Car la vraie problématique quand il est question de blé est celle de la qualité. Et là aucune prévision possible… Le moment de la récolte étant le plus souvent la grande inconnue. Si le blé de bonne et très bonne qualité est employé pour la fabrication de la farine de boulanger, la farine de qualité moyenne ou basse est rachetée à prix plus modéré par les grands industriels de l’agro-alimentaire, pour fabriquer gâteaux et viennoiseries de base. Et pour l’instant, même si le marché manque de chiffres précis, les indicateurs semblent vouloir montrer que le blé de moyenne et basse qualité va être le plus abondant. Et là, on n’est plus dans une « simple » situation de surapprovisionnement: on va vers un marché agro-alimentaire mondial déséquilibré, avec un déficit de matière première pour les produits de qualité supérieure, et une surabondance de blé à faible valeur ajoutée. « Si on en croit les dernières indications », remarque le cabinet d’analyse américain US Wheat Associates, « on est endroit de se demander s’il y aura même assez de ‘bon blé’ pour tout le monde cette année. Et d’une situation de surapprovisionnement général, on pourrait assister à une situation de pénurie sur le blé de qualité ». De quoi prévoir une volatilité des cours sans doute jamais vue sur la fin d’année.

(Avec La Tribune)

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