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ChatGPT: Un moyen pour remonter le QI moyen en France ou le contraire ?

ChatGPT: Un moyen pour remonter le QI moyen en France ou le contraire ?

Le désastre n’est pas l’arrivée de cette IA qu’il va falloir domestiquer, mais le déni de réalité et le déclassement éducatif de notre pays, la stagnation voire la baisse du QI moyen, le recul du langage

L’Intelligence artificielle (IA) fait réagir. Enfin ! Le logiciel ChatGPT fait couler beaucoup d’encre, tant il présage une transformation de notre rapport à la connaissance et de nos modes de travail. Avec plus de 100 millions d’utilisateurs en deux mois, cette intelligence artificielle fascine le monde, interroge, effraie. Pourtant, il s’agit encore de l’âge de pierre de la révolution de l’IA. Toutes nos professions, activités, expressions vont être bouleversées. Le tsunami est imminent et au lieu de nous y préparer, nos « dirigeants » politiques attendent la vague au soleil sur la plage, en devisant sur le sexe des anges qui partent à la retraite et la pénibilité de métiers en voie de disparition.

Le désastre n’est pas l’arrivée de cette IA qu’il va falloir domestiquer, mais le déni de réalité et le déclassement éducatif de notre pays, la stagnation voire la baisse du QI moyen, le recul du langage.

Comment nos enfants vont-ils s’instruire, faire leurs devoirs, s’aguerrir, développer un esprit imaginatif et analytique à mesure que l’IA se répand ? Comment allons-nous créer de la valeur alors que la machine s’apprête à engloutir des milliers d’emplois, y compris hautement qualifiés, d’analyste, de codeur, de communicant ou d’avocat ? L’espèce humaine sera-t-elle encore capable, hormis une élite, de bâtir une œuvre et de construire un raisonnement, de le conceptualiser, l’exprimer ? Plutôt qu’à coder l’informatique (ce que fera bien mieux l’IA que l’humain), apprenons aux futurs adultes à décoder le monde ! L’avenir exige plus que jamais d’apprendre à exercer sa raison critique, d’être capable de créativité.

Opportunités. L’innovation radicale est par essence porteuse de grands risques, proportionnels aux opportunités qu’elle fait naître. A l’aube de l’émergence de l’intelligence artificielle, Sciences Po – comme des établissements d’enseignement à New York – en a interdit l’usage. Si les craintes sont légitimes au regard de l’ampleur du bouleversement qui nous attend, les solutions ne pourront être trouvées du côté du refus, incarné à l’extrême par l’idéologie de la décroissance qui ne porte aucune alternative crédible et propose un monde sans innovation, marqué par la peur et le recul ; une société où chacun devrait rétrécir son existence : moins se déplacer, moins travailler, moins agir, moins créer. Moins vivre. Ce projet politique est mortifère.

Il faut rester fidèles à nos principes, qui seuls peuvent guider nos choix dans le tumulte des circonstances : la liberté comme valeur cardinale, la responsabilité comme corollaire indissociable, la culture et la raison critique comme sources d’émancipation individuelle et lien collectif, et la dignité humaine comme finalité ultime et ontologique

L’innovation est indissociable de la vie, de l’humanité, et désormais de sa survie face au défi écologique. S’opposer à la révolution de l’IA serait vain. Il faut en revanche rester fidèles à nos principes, qui seuls peuvent guider nos choix dans le tumulte des circonstances : la liberté comme valeur cardinale, la responsabilité comme corollaire indissociable, la culture et la raison critique comme sources d’émancipation individuelle et lien collectif, et la dignité humaine comme finalité ultime et ontologique.

Nous pouvons aspirer à la science et la conscience. C’est le rôle du politique. En matière d’intelligence artificielle, cette conscience est celle de l’origine des contenus, de la transparence des informations concernant l’outil et ses limites, de l’exigence de l’enseignement des humanités, des œuvres artistiques, du goût du beau, hors utilitarisme.

Souveraineté. Plutôt que d’interdire l’usage, il faut avant tout sanctionner les abus, mettre en place les technologies contrôlées par la souveraineté populaire qui signaleront les constructions de l’IA dans le champ de l’information (vidéos, discours, etc.) et permettre aux esprits encore en formation de ne pas en être des victimes.

L’IA est un enjeu économique (plus de 500 milliards de dollars de chiffre d’affaires), scientifique et politique. Car l’IA connectée à la robotique, aux nano et biotechnologies permettra de relever les défis climatiques, médicaux, éducatifs, entrepreneuriaux, logistiques, sécuritaires. Se pose aussi la question de la concurrence militaire et géopolitique des nations : quelle place pour notre pays et notre continent dans ce monde en devenir ? Donc celle de la souveraineté, de la sécurité et de la liberté des peuples. C’est en cela que l’enjeu est également démocratique et philosophique, en posant l’Intelligence artificielle comme outil de progrès individuel et collectif ou de soumission.

Il en résulte un étourdissement anthropologique : comment éviter qu’au rêve déjà douteux de l’homme augmenté du transhumanisme ne succède le cauchemar de l’homme inutile, celui d’une espèce dont le corps et le cerveau seraient remplacés par des machines auto apprenantes ? Vieux thème… qui devient actualité. Certains nous ont éclairés depuis un demi-siècle sur les potentialités et dangers de l’IA. Nous sommes en France quelques-uns à vouloir inscrire cette réflexion dans le champ du débat civique. Il y a désormais urgence ! Voulons-nous subir ou choisir ? Etre une colonie numérique des Etats-Unis et de l’Asie ou porter une ambition industrielle française et européenne ?

Car le monde a les yeux rivés sur l’IA. Une erreur de Bard, l’outil présenté par Google le 7 février, a fait perdre 100 milliards de dollars en bourse à l’entreprise ; un aperçu des attentes autour de ces technologies.

Pendant ce temps, nous voilà ici absorbés par le sempiternel débat sur l’âge de la retraite, avec les mêmes postures qu’il y a trente ans et la même absence de perspective. Nous devons nous projeter, développer notre puissance de recherche et catalyser les investissements dans les technologies. La France est une terre d’innovation qui continue de produire parmi les plus grands chercheurs. En octobre dernier, Alain Aspect a reçu le prix Nobel de physique pour ses travaux sur le monde quantique : c’est le quinzième Français à recevoir cette distinction. Notre pays peut être aux avant-postes de la révolution qui commence, à condition de ne pas sortir les fourches, ou simplement de ne pas refuser de voir. Là encore, c’est le rôle du politique. Ainsi va la France.

David Lisnard, maire de Cannes, président de Nouvelle Energie. dans l’Opinion

Baisse du QI des Français ?

Baisse du QI des Français ?

Un article du Monde évoque l’hypothèse d’une baisse du QI des Français. Toutefois la preuve scientifique est loin d’être apportée tout au plus peut-on observer que le quotient intellectuel est  influencé par l’environnement socioéconomique et culturel des enfants, l’hérédité aussi l’absorption de certaines substances chimiques.  La baisse du quotient intellectuel (QI) des Français aurait chuté de 3,8 points entre 1999 et 2009 ;  Principale source : une enquête de la revue The Intelligence, reprise par un article des Echos datant de janvier 2017, ainsi qu’une étude publiée en 2015 par Edward Dutton et Richard Lynn. Cette dernière fait référence à «l’effet Flynn», un phénomène solidement établi désignant l’augmentation des résultats aux tests de quotient intellectuel sur plusieurs générations. Or, d’après cette enquête, et alors que l’effet a toujours augmenté, il semblerait que la tendance se soit inversée à partir des années 90. L’étude note une baisse de 3,8 points entre 1999 et 2009. Soulignons toutefois que cette enquête de 2015 se base sur un échantillon de 79 personnes âgées de 30 à 63 ans. Aucune indication précise n’est donnée quant aux années d’études des sujets et aux catégories socioprofessionnelles par exemple. Les tests sont efficaces pour mesurer certaines facultés mentales, telles que la logique, le raisonnement abstrait, les capacités d’apprentissage et la capacité de mémoire. Mais ils le sont beaucoup moins quand il s’agit de mesurer ces capacités cruciales permettant de faire des jugements corrects dans des situations de la «vraie vie». Ils permettent donc d’évaluer certaines performances intellectuelles, plutôt académiques, mais ils sont incomplets. Selon Robert Sternberg, professeur américain sur les intelligences humaines, il existe trois types d’intelligences : pratique, créative et analytique. La dernière, analytique, est majoritairement celle évaluée lors des tests. Pour définir «l’intelligence» (qui n’a pas de définition bien claire), il est plus judicieux de raisonner sur un ensemble de capacités plus spécifiques et pas uniquement sur un test de QI. La baisse du QI dans les pays occidentaux est pour autant une vraie préoccupation des chercheurs, qui tentent d’en démêler les causes. Première explication avancée : l’environnement. «Il existe des liens évidents entre les rôles que jouent les hormones thyroïdiennes dans le développement du cerveau et les produits chimiques présents dans l’environnement susceptibles de perturber ce processus»rapporte la biologiste Barbara Demeneix. En 2014, une enquête publiée dans la revue PLos One indiquait que les enfants exposés dans le ventre de leur mère à des niveaux élevés de phtalates, substances chimiques qu’on trouve dans de nombreux produits de consommation, ont un quotient intellectuel inférieur aux autres. L’étude montre une différence de 6,6 à 7,6 points entre les enfants les plus exposés et ceux qui avaient été en contact avec des niveaux plus faibles. L’environnement doit être aussi compris au sens large : cadre socioculturel, développement intra-utérin ou encore conditions nutritionnelles. La cause pourrait-elle être héréditaire ? Gabriel Wahl, pédopsychiatre et spécialiste des enfants intellectuellement précoces, indique que l’héritabilité de l’intelligence s’élève à 70 %. Une étude menée en Islande rapporte que les personnes les plus intelligentes font moins d’enfants, et donc que les gènes finissent par se raréfier. Néanmoins, les explications génétiques sont, elles aussi, à nuancer. Selon le site Sciencepop«l’effet Flynn est trop important et trop rapide pour un tel mécanisme génétique». Enfin, les articles publiés ces jours-ci évoquent aussi le rôle du cannabis. Sauf que les études sur le sujet doivent être prises avec des pincettes.L’une d’entre elles, réalisée en 2012, montre que l’usage du cannabis peut avoir des conséquences sur le niveau de QI. Mais depuis, d’autres enquêtes ont été menées, comme celle-ci qui a suivi 2 235 adolescents entre 8 et 16 ans. Elles n’ont pas trouvé de preuve que l’usage de marijuana pendant l’adolescence avait un impact négatif sur l’intelligence.

 




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