Mondial 2022 au Qatar : corruption
Pour parler vulgairement le Qatar a arrosé généreusement pour obtenir le mondial en 2020. En plus avec a bénédiction de Sarkozy dont l’entourage est encore impliqué. L’enquête ouverte en 2016 par le PNF, en liaison avec les justices suisse et américaine, vise des faits de corruption active et passive, trafic d’influence et recel de trafic d’influence, association de malfaiteurs. Selon France Football, cité par Mediapart, il avait été question lors du déjeuner de novembre 2010 du rachat du Paris-Saint-Germain (PSG) par les Qataris (effectif en juin 2011), d’une montée de leur actionnariat dans le groupe Lagardère et de la création de la chaîne BeIN Sports, contre la promesse que Michel Platini donne sa voix au Qatar et non aux Etats-Unis. Michel Platini, qui avait déjà été interrogé dans le cadre de la même enquête l’an dernier en audition libre, a admis avoir participé à ce déjeuner et voté pour le Mondial 2022 au Qatar.
“Je savais que j’allais voter pour le Qatar avant le déjeuner et je suis allé voir Nicolas Sarkozy pour lui dire. Je ne savais pas que les Qataris y seraient”, a expliqué au Monde l’ancien capitaine de l’équipe de France de football. “J’ai supputé que le président Sarkozy aurait souhaité que je vote pour le Qatar. Mais il ne me l’a jamais demandé”, a-t-il ajouté. “J’ai ensuite appelé Sepp Blatter (alors président de la FIFA) pour lui faire part de cette rencontre.”Michel Platini a en revanche déclaré publiquement qu’il n’était “pas fan” du rachat du PSG par le Qatar, notamment dans une interview publiée le 5 juillet 2011 par France Football. Il a par ailleurs été mis en cause pour avoir reçu en février 2011 deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) de la Fifa et de Joseph Blatter mais s’est déclaré blanchi par la justice suisse). Il a par la suite porté plainte en relation avec cette affaire. Le Qatar et le président qatari du PSG, Nasser al-Khelaïfi, sont pour leur part au coeur d’une autre enquête du PNF, sur les championnats du monde d’athlétisme de 2017 – ils ont finalement échappé à Doha, qui organisera ceux de 2019.Dans cette affaire, Nasser al-Khelaïfi et un de ses proches, le directeur général de BeIN, Yousef al-Obaïdly, ont été mis en examen pour “corruption active». Bref le foot qi dégouline de fric a les moyens d’assoir sur les principes démocratique set autres règles éthiques. Le sport et le fric font rarement bon ménage ; ni même parfois de bons spectacles si l’on en juge par les piètres résultats du PSG fiancés aussi par la Qatar.