CRISE AU NIGER: Des putschistes irresponsables
Militairement on sait que les hauts gradés de l’armée du Niger ne sont guère efficaces dans la lutte contre les terroristes islamiques. Ils sont d’ailleurs davantage préoccupés de lutte politique que de combat contre les extrémistes.
Politiquement, ils sont largement incompétents voire incultes. Pour preuve, ce pays n’a cessé d’additionner les coups d’état : quatre pour le moment depuis l’indépendance. Pourtant en s’isolant le Niger se condamne encore un peu plus économiquement et socialement. Le Niger dépend en effet environ à hauteur de 40 % de l’extérieur et rapidement les putschistes vont s’apercevoir qu’ils n’ont même pas les moyens de payer les fonctionnaires et même les militaires.
Le général Abdourahamane Tiani, qui s’est exprimé à l’occasion de la fête de l’indépendance du Niger, a « rejetté en bloc » les sanctions mises en place par la Cédéao. Selon lui, elles sont « injustes et inhumaines » et visent à « paupériser » les Nigériens.
La Cédéao a ordonné un blocus économique du Niger, décidant la suspension « immédiate » de « toutes les transactions commerciales et financières » avec le Niger et menacé d’utiliser « la force » si le président Mohamed Bazoum renversé le 26 juillet n’était pas rétabli dans un délai de sept jours.
Le général Tiani a redit que c’était principalement en raison de la dégradation sécuritaire au Niger en proie à la violence jihadiste que les militaires avaient pris le pouvoir, affirmant: « c’est de la vie des Nigériens et du Niger qu’il est question ». La vérité est plus plus cruelle et moins glorieuse car au départ il s’agissait surtout d’une revendication salariale de militaires hauts gradés.