La nouvelle religion du puritanisme écologique
Le champ environnemental est désormais largement envahi par une sorte de puritanisme marqué autant par une rigueur excessive que par les contradictions. Ainsi nombre de bobos écologistes donnent -t-il des leçons de vertu pour sauver la planète Terre alors qu’ils entretiennent que des relations théoriques voire ésotériques avec cette même terre. Combien en effet de ces leaders écolos savent-ils ce qu’est tout simplement un jardin, plus largement la nature et son environnement. La plupart sont en effet des urbains, fruits de la métropolisation, qui pourtant nourrissent l’ambition d’imposer une sorte de morale écologique sur le reste du territoire voire à la terre entière.
Exemples, celui des boues urbaines ou encore de ces fameuses éoliennes qu’on refuse ostensiblement près de chez soi mais qu’on veut exporter dans les territoires perdus de la ruralité contre une petite prime aux élus quand ce n’est pas des cadeaux personnels. Ainsi à Grenoble ,ville environnementale supposée modèle, via la société d’énergie grenobloise (contrôlée par l’agglomération) demande que soit abandonnée la qualification d’espaces boisés dans le plan local d’urbanisme de Saumur Val de Loire.
Clairement Grenoble demande que le plan local d’urbanisme soit modifié pour satisfaire aux exigences des éoliennes. Une manière élégante d’externaliser des contraintes négatives sur des territoires pauvres. Une pratique bien connue des pays développés par exemple pour externaliser dans les pays pauvres l’extraction des métaux rares où la fabrication de produits dangereux. On imagine évidemment ce que serait la réaction de la métropole de Grenoble si des territoires perdus comme ceux la région Saumur Val de Loire intervenaient dans pour modifier les outils de planification de la région grenobloise.
Notons que cette affaire pose également le champ géographique des compétences d’une collectivité qui sans doute aurait mieux à faire en s’occupant par exemple des questions sécuritaires plutôt que de détériorer le cadre de vie et les conditions économiques et sociales des régions pauvres. On pourrait multiplier les exemples quand par exemple les écolos bobos veulent imposer de manière brutale des normes de gestion des milieux agricoles et forestiers ,au milieu ruraux et aux pays en voie de développement dont ils ignorent tout. Nombre de recommandations écologiques pures et dures opèrent en fait des transferts d’externalités négatives sur les pays et régions pauvres y compris en France. Une sorte de religion du puritanisme écologique à bon compte.