Archive pour le Tag 'punie'

La sobriété punie par la capitalisme

La sobriété punie par la capitalisme


Il existe une injonction à croître du système monétaire international, qui pousse notamment les épargnants à dépenser pour éviter d’être victimes de l’inflation, constate, dans une tribune au « Monde », l’expert en bitcoin Alexandre Stachtchenko, et cela nuit à une croissance respectueuse des enjeux climatiques.

La conférence Beyond Growth (« au-delà de la croissance ») a pris fin au Parlement européen, il y a près d’un mois (du 15 au 17 mai). L’occasion de montrer à nouveau que l’écologie fait son chemin dans l’opinion, et ce jusqu’aux instances représentatives de l’Union européenne. Le sujet n’est plus perçu comme isolé, mais bien systémique.

C’est à ce titre que le monde financier a commencé à être questionné. Dans un système économique largement financiarisé depuis la fin du XXe siècle, l’influence de ce secteur sur l’ensemble du système productif a été passée au peigne fin : origine des capitaux, direction des investissements, incitations et taxes diverses… Il est pourtant un aspect majeur qui a échappé à l’inspection : la monnaie.

La monnaie, ce thermomètre et ce sang de l’économie, mesure de tous les indices et grandeurs, fondement de tous les échanges, de toutes les transactions, influençant tous les jours les décisions des agents économiques, a réussi à esquiver l’examen collectif. Or il y a de quoi hausser les sourcils. L’inflation actuelle aura peut-être le mérite de nous ouvrir les yeux sur le péché originel de notre système prédateur de ressources : l’incitation constante à se débarrasser de son argent.

L’investissement devient souvent une fuite en avant

Dans un système où l’épargne est possible, l’investissement est risqué mais sain : il essaie de créer plus de valeur ajoutée à partir d’un capital autrement improductif, mais il peut aussi conduire à la perte de celui-ci. S’il n’y a aucune opportunité intéressante, l’épargne demeure une alternative viable.

Autrement dit, on investit, mais pas dans n’importe quoi. Mais quand la monnaie perd perpétuellement de sa valeur, l’épargne est punie, et il ne reste que deux solutions économiquement viables : consommer immédiatement ou investir.

Municipales: la gauche lourdement punie

Municipales: la gauche lourdement punie

 

Une très lourde défaite de la gauche, une montée du FN et l’UMP en tête des voix. La droite a recueilli 46,54% des suffrages exprimés, la gauche 37,74%, l’extrême droite 4,65% et l’extrême gauche 0,58%, selon des résultats « consolidés » annoncés dans la soirée par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.  La participation s’élève à 64,13%, contre 66,54% en 2008, a-t-il ajouté.  Le parti de Marine Le Pen a, semble-t-il, surfé sur une abstention record et les effets délétères des affaires qui ont secoué la classe politique ces dernières semaines (Buisson, écoutes Sarkozy, et mise en cause du patron de l’UMP Jean-François Copé).  La gauche a subi de plein fouet un exécutif au plus bas dans les sondages, François Hollande restant, au bout de deux ans de mandat, le président de plus impopulaire de la Ve République.  A Perpignan, Avignon, Forbach, Béziers et Fréjus, le FN est arrivé en tête du premier tour. Il est en mesure d’enregistrer d’autres victoires après celle d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) où Steeve Briois l’a emporté dimanche. C’est la première fois de son histoire que le parti d’extrême droite gagne dès le premier tour une ville de plus de 10.000 habitants.

Médicaments : une victime punie ou la justice au service des lobbys pharmaceutiques

Médicaments : une victime punie ou la justice au service des lobbys pharmaceutiques

Un retraité, victime d’accident médicamenteux, vient d’être condamné à payer 4.000 euros aux labos et aux médecins qu’il attaquait. Un cas qui illustre la défaillance du droit français.  Des tas d’occupations, un goût pour le jogging sur le stade près de chez lui, une santé de fer après une vie professionnelle bien remplie. Christian Cammas, un Girondin aujourd’hui âgé de 79 ans, aurait pu couler une retraite paisible si son généraliste n’avait pas fait un excès de zèle en lui prescrivant un médicament inutile. « C’était en 1999. Il m’a donné une statine, soi-disant pour faire tomber mon taux de cholestérol qui n’était pas bien haut. Je n’avais jamais eu de problèmes cardiaques, j’étais sportif et plutôt mince, j’ai compris plus tard que ça ne se justifiait pas vraiment médicalement », raconte le retraité. Très vite, ce dernier se plaint à son médecin : « Je me sentais fatigué, à bout de forces ». « Vous vieillissez », répond invariablement le praticien. Un autre prescripteur refait la même ordonnance. Jusqu’au jour où Christian Cammas se retrouve « comme infirme, incapable de lever les bras, perclus de douleurs effroyables ». A force de patience et de séances de kiné, le retraité finit par récupérer. Durant ces mois pénibles, en août 2001, le traitement est retiré du marché par le laboratoire qui le commercialisait à cause notamment de possibles effets secondaires très graves au niveau musculaire. « J’ai décidé de porter plainte mais je ne savais pas trop comment m’y prendre. Je n’avais pas les moyens de payer un avocat », détaille-Christian Cammas. Au terme d’un long périple devant les juridictions civiles, de Bordeaux jusqu’à Lille et Douai, le retraité girondin, épaulé par l’association Association Aide Aux Victimes Accidents de Médicaments (AAAVAM), vient d’apprendre… que la demande d’expertise médicale qu’il avait faite pour essayer de prouver le lien de cause à effet entre la prise du médicament et ses troubles était rejetée. Pire, il découvre qu’il est condamné! Coupable d’être victime? Un arrêt de la cour d’appel de Douai du 20 décembre 2012 lui enjoint de payer la somme de 4.000 euros pour remboursement de leurs frais d’avocats au fabricant, au distributeur du médicament et aux deux médecins prescripteurs. « Ca m’a mangé dix ans de ma vie et on me demande de payer! Je n’y comprends rien », se désole-t-il aujourd’hui. Interrogé par leJDD, son avocat Mathieu Julien Simonet reconnaît que le dossier n’était pas facile car « engagé plusieurs années après le retrait du médicament du marché » et donc susceptible de se voir opposer la prescription. « Au-delà de cette décision scandaleuse de faire payer 4.000 euros à quelqu’un qui réclame justice avec de solides arguments, la procédure n’est pas bien adaptée aux cas de victimes d’accidents médicamenteux. Les problèmes sont nombreux : le délai de prescription mais aussi la nécessité de démontrer la faute du laboratoire au moment de la conception et dans le cadre de la pharmacovigilance par exemple », commente Me Simonet. Autre écueil, selon cet avocat, « le fait que les tribunaux refusent souvent d’ordonner des expertises médicales » : « Cela revient à préjuger que la personne qui se présente comme victime ne l’est pas »! Professeur à l’Université Paris Descartes où elle codirige l’Institut Droit et Santé, Anne Laude confirme que « le régime d’indemnisation des accidents médicamenteux est défavorable aux victimes », a fortiori depuis la transposition en droit français en 1998 de la directive européenne du 25 juillet 1985. La juriste, coauteur du Droit de la santé (PUF), voit « quatre raisons principales » aux difficultés rencontrées par les victimes. Premièrement, elles ne peuvent agir qu’à l’encontre du producteur du médicament. Deuxièmement, elles sont soumises à des délais très serrés pour engager une action en justice : dix ans après la mise en circulation du produit (alors que l’exemple du Distilbène a montré que les dommages peuvent apparaître très tardivement) et trois ans après la survenue de l’accident. Troisièmement, le labo n’est pas responsable quand il prouve qu’il ne connaissait pas l’existence d’un défaut au moment où le médicament a été mis en circulation. « Le droit français considère que le risque de l’inconnu ne doit pas être supporté par le producteur mais par la victime », commente Anne Laude. Enfin, quatrième obstacle, « la responsabilité du labo est écartée dès lors que l’information sur la notice est suffisante ».

 




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