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Internet : payer pour supprimer la pub sur Google

Internet : payer pour supprimer la pub sur Google

 

Il faudra peut-être payer pour supprimer la pub sur Google. L’expérimentation est en cours chez Google ‘Google Contributor). Plutôt que de financer les sites grâce aux publicités proposées via AdSense, Google teste comme alternative  de supprimer  les annonceurs. «Aujourd’hui, Internet est surtout financé grâce à la publicité en ligne», peut-on lire sur la page dédiée à Google Contributor. «Mais que feriez-vous s’il existait un moyen de soutenir directement les créateurs des sites que vous visitez tous les jours?» Si un internaute choisit de participer au programme, des messages de remerciement s’affichent à la place des publicités. À chaque visite sur un site partenaire, un peu de l’argent issu de cet abonnement est versé à l’éditeur du contenu consulté. Les transactions se font via leur compte AdSense, reçues au même titre que les revenus publicitaires. Google perçoit par ailleurs un petit pourcentage sur la somme versée chaque mois par les internautes. Avec ce projet, Google espère surtout séduire les internautes récalcitrants de la publicité en ligne. Il répond aussi aux inquiétudes des sites Internet qui doivent faire face à la popularité croissante des logiciels permettant de bloquer la réclame, les privant d’une source importante de revenus. Certains testent différentes options pour endiguer le phénomène: des formules d’abonnement ou des messages de remontrance affichés à la place des publicités bloquées. Sans grand succès. Or, le rejet de la publicité en ligne pose aussi problème à Google, qui vit largement de la vente d’espaces publicitaires et de mots clés. Avec Contributor, Google tente de responsabiliser les internautes et joue la carte de la simplicité: il propose un abonnement valable pour une dizaine de sites à la fois, plutôt que pour un seul. Google Contributor est aussi symptomatique de la progression de la culture du don sur Internet. Outre le succès des plateformes de financement participatif, comme Kickstarter ou Ulule, d’autres projets pour récompenser les créateurs en ligne ont vu le jour ces dernières années. YouTube, propriété de Google, a annoncé au début de l’année une option permettant aux internautes de faire des dons financiers à des auteurs de vidéos. Un principe similaire à celui du site français Tipeee, qui récompense les créateurs sous forme de pourboires numériques.

 

La pub sur Internet désactivée

La pub sur Internet désactivée

. Mercredi, une large coalition d’acteurs d’Internet, dont Google, Microsoft et Yahoo, a annoncé l’adoption d’un code de conduite encadrant la publicité ciblée (voir le pdf). Cette pratique, contestée mais largement répandue sur Internet, consiste à suivre la navigation des visiteurs d’un site et à adapter les publicités en fonctions de leurs habitudes.  D’ici à la fin de l’année, les 400 membres de la Digital Advertising Alliance, qui représentent 90% des annonces ciblées diffusées sur Internet, s’engagent donc à ne plus cibler, dans un but publicitaire, les internautes qui en font la demande depuis leur navigateur. Une option existe déjà pour signifier ce refus dans Firefox, Opera, Internet Explorer et Safari. Il s’agit du réglage dit «Do Not Track». Mais seules quelques régies de second plan se conformaient pour l’instant à cette instruction. Le numéro un de la publicité en ligne, Google, s’y opposait fermement, et refusait même d’inclure le réglage dans Chrome. Pour échapper au ciblage, il fallait installer des extensions tierces, comme «Do Not Track Plus» Confronté à de récentes polémiques sur son ciblage publicitaire et sur sa nouvelle politique de confidentialité qui entrera en vigueur le 1er mars, Google a profondément assoupli son discours. Dans le Wall Street Journal, une responsable de la publicité chez Google promet désormais que le réglage «Do Not Track» sera ajouté à Chrome dans les prochains mois et se dit «ravie» de rejoindre cette initiative, «largement» soutenue par le secteur. «C’est indéniablement un grand pas en avant», se réjouit Tristan Nitot, le président de Mozilla Europe, dont le navigateur Firefox a été le premier à adopter ce réglage, et qui avait déjà été l’un des premiers à bloquer les pop-up, il y a dix ans. La situation a en fait brusquement évolué grâce à des pressions politiques aux États-Unis. Jeudi, l’administration Obama a dévoilé un projet de «charte pour la protection des données des consommateurs». Ce texte, prélude au vote d’une loi au Congrès, veut garantir le droit des consommateurs à exercer un contrôle sur les données personnelles qui sont collectées puis utilisées sur Internet. Il n’a pas encore de valeur contraignante, et n’oblige pas à respecter le «Do Not Track». Mais les acteurs de la publicité sur Internet ont préféré montrer dès à présent leur bonne volonté, pour ne pas risquer le vote d’une législation trop dure. Le «Do Not Track» n’empêchera toutefois pas le recueil des données à des fins de recherche. En France, la transposition des directives européennes du «paquet télécom», fin 2011, a déjà fortement renforcé les obligations en matière de ciblage publicitaire. Les régies publicitaires et les sites Internet visités doivent théoriquement informer les internautes avant de placer dans leur navigateur des petits fichiers, les «cookies», qui assurent le suivi publicitaire. Cette obligation reste néanmoins rarement respectée. Dans une note de synthèse publiée sur le sujet, la Cnil expliquait que le système «Do Not Track», en cours de déploiement, pouvait justement permettre «de répondre à la loi, à condition d’être activé par défaut sur les navigateurs».

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