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Taux: Une gestion prudente de la BCE

Taux:  Une gestion prudente de la BCE

De nombreux responsables de la BCE ont apporté leur soutien à une première réduction des coûts d’emprunt, actuellement à des niveaux record, très probablement en juin. Le débat se concentre désormais sur le nombre de baisses au-delà de cette échéance. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a toutefois déclaré que la banque centrale ne pouvait pas s’engager sur un certain nombre de baisses de taux, même après avoir enclenché le cycle d’assouplissement monétaire attendu.  »Nos décisions devront continuer à dépendre des données et à être prises au fur et à mesure des réunions, en fonction des nouvelles informations qui nous parviennent », a-t-elle déclaré lors d’une conférence à Francfort.  »Cela implique que, même après la première baisse de taux, nous ne pouvons pas nous engager à l’avance sur une trajectoire de taux particulière », a-t-elle ajouté.

 

par Francesco Canepa, Claude Chendjou, Reuters dans  la Tribune

En écho aux propos de Christine Lagarde, Philip Lane, chef économiste de la BCE, a déclaré que lui et ses collègues allaient « calibrer pendant encore longtemps » le niveau approprié des taux.

Isabel Schnabel, autre membre de la BCE, a même évoqué la perspective d’une nouvelle ère de taux d’intérêt structurellement plus élevés.

« Les besoins d’investissement exceptionnels découlant des défis structurels liés à la transition climatique, à la transformation numérique et aux changements géopolitiques pourraient avoir un impact positif persistant sur le taux d’intérêt naturel », a-t-elle déclaré.

Les marchés monétaires prévoient actuellement trois réductions de taux d’ici décembre, sans toutefois exclure une quatrième baisse, ce qui ramènerait le taux de dépôt de 4% de la BCE entre 3,25% et 3,0% d’ici la fin de l’année.

L’inflation dans la zone euro est passée d’un niveau à deux chiffres à l’automne 2022 à 2,6% le mois dernier.

Christine Lagarde a laissé entendre que ce reflux serait probablement « plus durable et moins dépendant des hypothèses sur les prix des matières premières » que par le passé, en raison d’une baisse attendue de l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie.

Elle a également salué les données de la BCE qui montrent que la croissance annuelle des salaires a ralenti, à 4,2% en mars contre 4,4% en janvier.

 

En revanche, la croissance économique en zone euro a stagné, si bien que le gouverneur de la banque centrale espagnole, Pablo Hernandez de Cos, a souligné l’existence de preuves que les hausses de taux de la BCE avaient un impact plus important que prévu sur le produit intérieur brut (PIB) du bloc.

« Nous surveillerons de près la matérialisation de ces risques et nous calibrerons en conséquence le degré de restriction monétaire », a-t-il déclaré mercredi.

Christine Lagarde a cependant précisé quelles étaient les conditions requises pour que la BCE commence à réduire ses taux: un ralentissement de la croissance des salaires, une baisse continue de l’inflation et de nouvelles projections internes confirmant que la croissance des prix revient à son objectif de 2%.

« Si ces données révèlent un degré suffisant d’alignement entre la trajectoire de l’inflation sous-jacente et nos projections, et en supposant que la transmission [de la politique monétaire, NDLR] reste forte, nous pourrons passer à la phase de réduction de notre cycle de politique monétaire et rendre notre politique moins restrictive », a-t-elle déclaré.

Les prochaines réunions de politique monétaire de la BCE sont prévues le 11 avril, le 6 juin, le 18 juillet, le 12 septembre, le 17 octobre et le 12 décembre.

Certains membres de la BCE, dont le Letton Martins Kazaks et le Néerlandais Klaas Knot, ont jugé plus utile d’agir lorsque de nouvelles prévisions sont publiées, ce qui correspond aux réunions de juin, septembre et décembre.

Le gouverneur de la banque centrale grecque, Yannis Stournaras, a, en revanche, estimé que deux baisses de taux avant la pause estivale de la BCE en août semblaient raisonnables, suivies de deux autres d’ici la fin de l’année.

Pour Frederik Ducrozet, responsable de la recherche macroéconomique chez Pictet Wealth Management, les dernières déclarations de Christine Lagarde laissent entrevoir la base d’un consensus entre les différents responsables de la BCE.

« Nous nous attendons à ce que la BCE réduise ses taux en juin, fasse une pause en juillet (bien que les ‘colombes’ puissent insister davantage) et recommence à réduire ses taux à chaque réunion à partir de septembre », a-t-il écrit sur le réseau X (ex-Twitter).

 

(Rédigé par Francesco Canepa; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

La Chine complice mais prudente

La Chine complice mais prudente

 

 

La Chine est profondément choquée de la boucherie subie par l’économie russe. Les responsables chinois – à tous les niveaux – se jurent qu’une telle strangulation ne leur arrivera pas. Les Occidentaux eux-mêmes n’en reviennent pas de cette renaissance de la toute-puissance de l’Ouest, qui se rend compte que -tous comptes faits – la mondialisation est une arme dont c’est lui qui détient le manche ! Par Michel Santi, économiste  dans la Tribune.

 

Opinion 

Voilà que certains politiques américains songent désormais sérieusement à «débrancher» la Chine si celle-ci devait persévérer dans une posture jugée arrogante et expansive. Voilà que d’autres faucons – s’apercevant que l’Occident n’est pas si faible, qu’il n’est plus timoré, qu’il a su très rapidement s’unir – envisageraient même de profiter d’une Chine aujourd’hui tétanisée, à tout le moins extraordinairement troublée, pour reconnaître de suite Taiwan.

La Chine est donc à l’heure des choix, qui pourraient se révéler lourds de conséquences pour elle, pour elle qui n’a pas vu venir cette guerre. Ou qui n’y a pas cru ni pris au sérieux les rapports secrets lui ayant été envoyés par les États-Unis faisant état d’une menace imminente d’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cette Chine, qui en était parvenue à un stade de défiance absolue vis-à-vis des États-Unis et de tout ce qui en émanait, n’a donc pas pu apprécier à leur juste mesure les implications majeures de cette guerre unilatéralement déclarée par Poutine, car les deux pays s’étaient considérablement rapprochés ces dernières années. C’est très probablement à l’aune de cette étroite proximité personnelle entre Xi Jinping et Poutine qu’il faut également comprendre les certitudes de ce dernier dans son expédition punitive ukrainienne. À maintes reprises dans un passé récent, les deux leaders avaient déclaré – et réaffirmé- le partenariat entre leurs deux nations qu’ils avaient qualifié de « sans limites, sans zone interdite, sans ligne d’arrivée » !

Alors que l’Occident sort évidemment régénéré et ragaillardi de ce front uni d’une fermeté sans nul précédent, les réactions – tout comme l’absence de réactions – chinoises sont scrutées attentivement. La Chine s’enfoncera-t-elle davantage dans son autarcie ? Xi, qui partage très largement les vues de Poutine par rapport à une civilisation occidentale dont tous deux prédisaient le déclin, se jettera-t-il à corps perdu dans la promotion d’une stabilité et d’un ordre nouveaux qu’il planifiait de diriger de concert avec son collègue Poutine ? À présent il faut choisir, alors même que c’est là – maintenant – que Poutine a le plus besoin de la Chine dont la marge de manœuvre est plus étroite que jamais, car elle aurait tant à perdre. Un dixième seulement des sanctions touchant la Russie ferait en effet perdre à la Chine l’ensemble du bénéfice qu’elle pourrait tirer de toute l’économie russe.

Le fait est que ces deux économies ne peuvent strictement pas s’intégrer, car la Chine n’en tirerait aucun profit digne de ce nom au vu de la minuscule taille de l’économie russe, comparable (pour reprendre les termes de Paul Krugman) à ce que représentait l’économie italienne par rapport à l’économie allemande à l’époque de l’Axe qui les réunissait dans les années 1930. Premier partenaire commercial de la Russie, la Chine écrase cette dernière par l’importance de son industrie, de ses exportations, de son PIB et n’a donc vraiment pas intérêt à s’aliéner les mastodontes européens et américains pour une Russie insignifiante du point de vue économique et financier. Une fois cette guerre terminée, la seule issue pour la Russie consistera donc en une vassalisation très rapide vis-à-vis de la Chine.

 

(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales. Il est fondateur et directeur général d’Art Trading & Finance.
Il vient de publier « Fauteuil 37 » préfacé par Edgar Morin. Il est également l’auteur d’un nouvel ouvrage : « Le testament d’un économiste désabusé ».

Coronavirus: L’OMS très contradictoire désormais prudente

Coronavirus: L’OMS très contradictoire  désormais prudente

Pour ne pas déplaire à la Chine,  l’organisation mondiale de la santé (OMS)  a dit tout et n’importe quoi à propos de l’ampleur du virus chinois. Il y a encore quelques jour, l’ organisation mondiale de la santé reprenait d’ailleurs le slogan du régime communiste en affirmant que la propagation se stabilisait.

Puis  hier brusquement, la Chine  annonçait plus de 2000 cas nouveaux en une journée soit depuis le début de la crise  50 000 personnes supposées infectées. En fait, on doit atteindre un chiffre près des 500 000. Le moins que l’on puisse dire c’est que les chiffres et les commentaires de l’organisation mondiale de la santé sont assez ambigus et contradictoires. “Cette flambée épidémique peut toujours partir dans n’importe quelle direction”, a prévenu le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point presse à Genève au terme d’une réunion d’experts de deux jours.

 

La Chine a fait état mercredi de 2.015 nouveaux cas de contamination au coronavirus sur la journée de la veille, soit la moins forte progression quotidienne depuis le 30 janvier, portant son nombre total de personnes contaminées à 44.653.

Le Dr Mike Ryan, chargé à l’OMS de la gestion des situations d’urgence sanitaire, a déclaré que le Covid-19 ne semblait pas se développer plus rapidement en dehors de la province chinoise du Hubei, où la grande majorité des cas et décès dus à l’épidémie a été enregistrée, “ce qui est bon signe”.

Cette propagation plus lente du virus dans les autres provinces chinoises “est dans une large mesure due à l’énorme opération de santé publique en Chine”, a-t-il dit, ajoutant que cela “nous donne toujours la possibilité de contenir et de potentiellement interrompre le virus”.

Il a toutefois jugé prématuré “de prédire le début, le milieu ou la fin de l’épidémie”.

Selon le Dr Ryan, 22% des cas de coronavirus Covid-19 hors de Chine sont dus à une transmission locale.




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